La ville de Riga fut officiellement fondée en 1201 par Albert de Buxhoevden, le troisième évêque de Ikskile, dans la double perspective d’évangéliser les tribus des pays Este et Letton mais aussi de participer à l’expansion du commerce germanique dans la Baltique après la fondation de la Hanse dans la deuxième moitié du 12ème siècle.
Pour expliquer, cette fondation, il convient de revenir aux prémices de l’évangélisation des tribus baltes.
Elle avait commencé quelques années plus tôt vers 1180 et avait déjà comporté trois phases chronologiques :
. A l’origine, la christianisation avait débuté de manière pacifique avec la venue de missionnaires et en particulier du moine Meinhard qui réussit à fonder une église à Ikskile et à se faire reconnaître évêque par l’archevêque de Brême. Cette évangélisation fut quasiment un échec.
. Dans ces conditions il fallut recourir à la force, c’est ce que fit le deuxième évêque, le moine cistercien Berthold : après avoir vainement tenté de convertir les tribus locales, il rentra en Allemagne et recruta des croisés. Il fut tué lors de la bataille qui s’engagea à son retour, mais les croisés furent vainqueurs, les tribus lettones se convertirent dans un premier temps, mais dès que la croisade quitta le pays, ils retournèrent à leurs croyances antérieures.
. Devant ce nouvel échec, l’archevêque de Brême nomma son neveu, Albert de Buxhoevden, évêque d’Ikskile, à charge pour celui-ci de conduire une nouvelle croisade afin de vaincre définitivement les tribus lettones. Il instaura aussi le principe de la croisade perpétuelle afin de disposer à tout moment d’une force armée suffisante (chaque croisé devait servir pendant deux ans afin de bénéficier des indulgences établies par le pape). Lorsqu’il arriva en pays letton, Albert décida de transférer le siège de son évêché d’Ikskile sur un site mieux protégé à l’embouchure de la Dvina (Daugava) : la ville de Riga était fondée. Albert fit construire des murailles et posa la première pierre de la cathédrale. C’est à partir de Riga que fut menée la conversion forcée des tribus Estes et Lettones.
NB, les informations ci-dessus peuvent être retrouvées dans la serie d'articles intitulée : ESTONIE ET LETTONIE, LES VICISSITUDES DE L'HISTOIRE
À suivre…
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