HISTOIRE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS DÉCRITS DANS LA TAPISSERIE DE BAYEUX.
LA BATAILLE D’HASTINGS
LA BATAILLE D’HASTINGS
Les grandes batailles sont rares à l’époque médiévale, elles sont, en effet, particulièrement coûteuses en hommes. C’est ainsi que les trois grandes batailles de la guerre de cent ans, Crécy, Poitiers et Azincourt ont décimé l’ost français. Tout est plutôt fait pour éviter les batailles rangées, la stratégie dominante à cette époque, était d’assiéger les forteresses ennemies afin de les détruire ou de les réutiliser comme base d’appui pour de futurs coups de main.
La tapisserie de Bayeux, même si elle décrit de manière imparfaite et partisane la bataille d’Hastings, est un témoignage intéressant de la manière dont les hommes de la première partie du Moyen-âge concevaient leur stratégie de combat.
Pour connaître l’ordre de bataille mise en place par Guillaume, il convient de se référer au texte de Guillaume de Poitiers :
Le duc « s'avança dans un ordre avantageux, faisant porter en avant la bannière que lui avait envoyée (le pape), il plaça en tête des gens de pied armés de flèches…, et au second rang d'autres gens de pied, dont il était plus sûr, et qui portaient des cuirasses: le dernier rang fut composé des bataillons de chevaliers, au milieu desquels il se plaça avec son inébranlable force, pour donner de là ses ordres de tous côtés, de la voix et du geste. »
Cette phase préliminaire de la bataille n’est pas mentionnée sur la tapisserie de Bayeux. Les vignettes ci-dessus ne montrent que la phase initiale de la bataille, on aperçoit les cavaliers normands s’avançant vers l’armée anglaise, les uns brandissent déjà leurs javelots tandis qu’en avant, les archers commencent lancer des salves de flèches sur les soldats d’Harold. Les deux premiers archers (A) sont vêtus comme de simples paysans sans protection particulière ; les deux suivants, par contre, sont mieux protégés l’un est revêtu d’une cotte de mailles (B), tandis que l’autre semble porter une armure faite de plaques recouvrant ses jambes (C). A l’exception de ce dernier dont le carquois est tenu par une lanière entourant le cou, les autres portent leurs carquois à la taille, position qui ne favorisait guère la rapidité des tirs.
Cette partie de la tapisserie explicite clairement la stratégie de Guillaume :
. Dans un premier temps, les archers s’avancent en maintenant toutefois une bonne distance entre eux et l’ennemi et ils le harcèlent par des bordées de flèches.
. Ensuite, la cavalerie s’élancera, lançant d’abord leurs javelots puis combattant au corps à corps.
A suivre
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