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jeudi 9 janvier 2020

LA TAPISSERIE DE BAYEUX, témoignage de la vie et des mentalités au 11e siècle (34)

HISTOIRE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS DÉCRITS DANS LA TAPISSERIE DE BAYEUX. 

LA BATAILLE D’HASTINGS (14 octobre 1066)

La description de la bataille d'Hastings sur la tapisserie de Bayeux témoigne d’une simplification considérable de son déroulement afin de faire penser à ceux qui la regarde, que cette bataille s’est déroulée sans aucune difficulté de la part des armées normandes. Ce n’est évidemment pas le cas, même Guillaume de Poitiers témoigne du fait que l'issue du combat fut, à un moment, problématique : à cet égard, il montre bien que la bataille s’est déroulée en deux phases séparées par une déroute provisoire des armées de Guillaume. 

De la chronique de Guillaume de Poitiers, je ne mentionnerai que les phrases ayant trait au combat lui-même sans toujours citer les détails hyperboliques destinés à montrer à la fois le courage des Normands et la couardise des anglais.

La première partie de la bataille représentée sur la tapisserie de Bayeux correspond, à quelques détails,  près à la relation du chroniqueur.


LA STRATÉGIE ANGLAISE 

Au début de la bataille, les armées d’Harold s’étaient établies sur une colline et non dans la plaine comme la tapisserie de Bayeux le laisse à penser. Cette position était la mieux adaptée pour combattre une armée composée d’une grande majorité de cavaliers. Ce choix stratégique ne correspondait évidemment pas, comme le prétend Guillaume de Poitiers, au fait qu’Harold «  n’osant pas combattre Guillaume sur un terrain égal », décida que les anglais se posteraient « sur un lieu plus élevé, sur une montagne voisine de la forêt par laquelle ils étaient venus. Alors les chevaux ne pouvant plus servir à rien, tous les gens de pied se tinrent fortement serrés. » 
La tapisserie de Bayeux montre bien la manière dont sont répartis les anglais :
   . Au centre se trouvaient les archers, (un seul est représenté (A), là aussi étaient entreposées les réserves et en particulier les javelots de lancée, deux soldats (B) les portent jusqu’au front.
   . Face aux attaquants, les combattants anglais forment une ligne serrée protégée par un rempart de boucliers, constituant ainsi une ligne continue. Les soldats d’Harold sont munis de javelots de lancée (C) mais aussi d’armes de combats rapprochés ; les épées sont encore dans leur fourreau, par contre, les haches (D) sont déjà sorties. 
Les anglais possédaient donc de sérieux atouts au début de la bataille, ils étaient établis sur une position quasiment impossible à vaincre par une armée ne disposant que d’une cavalerie. 
A suivre

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