L’ANALYSE DE LA SITUATION DE
L’ALGERIE A LA FIN DE LA MONARCHIE DE JUILLET VUE PAR TROIS INTELLECTUELS
Comme je l’ai
fait en donnant le point de vue de Louis Veuillot à propos de la situation en
Algérie en 1845, je voudrais évoquer, dans ce chapitre, les analyses de trois intellectuels
concernant l’état de la colonie à la fin de la monarchie de juillet.
Ces trois
penseurs présentent à la fois un état des lieux existant en Algérie et
établissent des perspectives d’avenir pour cette colonie :
-
Alexis
de Tocqueville est un laudateur rarement lucide de la politique de Bugeaud en
Algérie qui cautionne en grande partie les méthodes du gouverneur général mais
fait état aussi des conséquences désastreuses que ces méthodes ont générées
sans toutefois les remettre en cause.
-
Le
second témoin est Alphonse de Lamartine, député de Macon en 1846, qui prononça
le 10 juin un discours sur l’Algérie ayant, à la fois, pour but de dénoncer les
atrocités perpétrées par le système des razzias et de mettre les députés face à
leur conscience pour les amener à élaborer un autre système politique dans la
colonie.
-
Le
troisième intellectuel est moins connu, c’est un des tenants du socialisme
utopique et un des inspirateurs du Saint-Simonisme, Prosper Enfantin, dont le but
fut de tenter d’harmoniser le système du capitalisme naissant de l’Europe
occidentale et les modes de vie traditionnels des tribus algériennes.
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