REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

samedi 9 novembre 2019

LA TAPISSERIE DE BAYEUX, témoignage de la vie et des mentalités au 11e siècle (26)

HISTOIRE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS DÉCRITS DANS LA TAPISSERIE DE BAYEUX

LE DÉBARQUEMENT 

La scène ci-dessus  montre le débarquement de la flotte normande à Pevensey, les voiles sont abaissées, les mâts (A) sont retirés ainsi que les cordages, les chevaux sont débarqués (B)  (HIC EXEUNT CABALLI). Les bateaux sont alors tirés au niveau du bord de mer (C), prêts à repartir si nécessaire. 

A peine descendu des vaisseaux, un détachement de cavaliers en armes se hâte de battre la campagne à la recherche de vivres fraîches (D)  (ET HIC MILITES FESTINA/VERUNT HESTINGA UT CIBIUM : et là les soldats se hâtèrent vers Hastings chercher des vivres.).


Pour cela, les soldats s’apprêtent à  attaquer, si besoin est, (E) le premier village qu’ils  rencontreront pour  s’emparer de tout ce qu’ils peuvent voler : les paysans sont obligés, sous la menace, d’amener leurs animaux qui sont abattus à la hache (F), un bœuf déjà tué gît sur le sol (G), un normand faisant partie du détachement, tient sur l’épaule un animal tué (H), un autre portant une hache sur l’épaule conduit un cheval chargé de sacs (J). Au milieu de la scène, se tient un cavalier armé (K) dont le nom est mentionné (HIC EST WADAR), il s’agit très probablement du fourrier qui commande le pillage en indiquant ce dont les troupes normandes d’invasion ont besoin pour se nourrir.

Cette scène de pillage est surprenante eu égard au fait que Guillaume se prétend roi d’Angleterre : il fait pressurer, sans état d’âme, ceux qui seront ses futurs sujets sans même chercher à se les concilier. 

Des maisons paysannes (L) sont représentées. Ce sont de petites habitations aux murs de briques pour l’une et de planches pour les deux autres. Les murs ne sont percés que d’une seule porte sur la façade dessinée. Au-dessus du toit qui semble à quatre pans et formé de planches, de tuiles plates ou de bardeaux, s’élèvent, aux deux coins, deux formes qui peuvent représenter soit les pignons, soit des cheminées, ce qui feraient ressembler ces masures aux maisons que l’on peut encore trouver en Irlande et qui, dans ce cas, comporteraient  deux pièces séparées par un couloir central. Il est probable que ces masures doivent comporter des fenêtres sur un des trois autres  côtés. 

Une fois les pilleurs bien approvisionnés, les vivres sont portées au camp de Guillaume où elles seront  servies au duc et à son entourage direct. C’est ce que montrera la scène suivante.

Prochain article, LE BANQUET DE GUILLAUME ET SA PRÉPARATION

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire