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mercredi 12 janvier 2022

LA politique coloniale de la MONARCHIE DE JUILLET en ALGÉRIE (15)

 L’ALGÉRIE FRANCAISE DE 1834 à 1841 (NOMINATION DU GÉNÉRAL BUGEAUD EN TANT QUE GOUVERNEUR GÉNÉRAL

LES OPÉRATIONS MILITAIRES DE LA PAIX DE TAFNA (Mai 1837) À LA NOMINATION DU GÉNÉRAL BUGEAUD AU POSTE DE GOUVERNEUR GÉNÉRAL. (Décembre 1840) 


La paix entre Abd-El-khader fut rompue par les français ; en effet, ceux-ci décidèrent d’ouvrir une route intérieure menant de Constantine à Alger, ils avaient, rappelons-le, déjà conquis les deux premières  étapes du parcours (Djamila et Setif), il leur restait à reconnaître la portion de route de Setif à Alger passant par les « Portes de Fer », un défilé étroit ne mesurant par endroits que 2m, contrôlé à cette époque par des tribus hostiles. 

Selon le commandement militaire, l’ouverture de cette route intérieure était devenue nécessaire depuis la prise de Constantine qui initiait ipso-facto la conquête de l’intérieur. Désormais, les français ne pouvaient plus se contenter, comme précédemment, des seules liaisons maritimes pour relier leurs possessions entre elles. 

Une armée commandée par le duc d’Orleans, fils du roi, réussit à relier Setif à Alger, ne subissant que quelques harcèlements. Cette intrusion des français par les Portes de Fer causa la reprise des hostilités avec l’Emir qui considérait que cette contrée faisait partie de sa zone d’influence du fait du traité de Tafna. 

Pendant toute cette période, la guerre fut menée selon les méthodes habituelles :

     . Les tribus des montagnes et des hauts plateaux fondaient sur les plaines françaises, pillaient et massacraient. Ces raids rendaient problématique la colonisation de la Mitidja qui n’en était qu’à ses prémices.

     . Les français organisaient des expéditions militaires afin de s’emparer des points forts de l’ennemi, 

          . Tout le long du trajet, ils étaient constamment harcelés  lors d’embuscades par les «arabes» dont la cible favorite était l’arrière-garde. 

         . Lorsqu’ils arrivaient au niveau d’une ville tenue par l’ennemi, les français pouvaient la conquérir sans coup férir car l’Emir l’avait évacuée avec tous les habitants. C’est ainsi que les français s’emparèrent de Mila et Miliana vers l’ouest et de Medea vers le sud de Blida.

         . Quand l’armée française quittait la ville pour d’autres théâtres d’opérations, elle y laissait   quelques vivres et  une petite garnison, capable seulement de contrôler la zone étant à portée de ses fusils. Alors, les troupes de l’Emir revenaient pour encercler la cité et surtout pour bloquer ses routes d’accès afin empêcher les convois d’approvisionnement de ravitailler la garnison.  

Cette situation dura jusqu’en décembre 1840, date de la nomination du général Bugeaud au poste de gouverneur général. 

Celui-ci, rappelons-le,  s’était déjà illustré dans l'Oranais lorsqu’il vint commander le camp de Tafna : il avait signé la paix avec ABD-EL-KHADER et avaient modifié les méthodes de guerre en s’adaptant aux techniques de harcèlement de l’adversaire, ce qui lui avait permis de remporter la victoire de l’Oued Sisak.

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