L’ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ALGERIE A LA FIN DE LA MONARCHIE DE JUILLET VUE PAR TROIS INTELLECTUELS
PROSPER ENFANTIN
CONCLUSION
Les théories d’Enfantin, tout comme celles de Fourier, seront appliquées pendant la deuxième République, elles échouèrent, tant au niveau des ateliers nationaux créés selon le modèle fouriériste des phalanstères qu’à celui de la création des colonies en Algérie.
Selon moi, les raisons de ces échecs ressortent de deux
causes :
. D’abord, les
idées généreuses des socialistes utopiques étaient ressenties par les
capitalistes émergents comme préjudiciables
à leurs intérêts : les moyens collectifs de production, s’ils se
généralisaient, pourraient les priver à la fois d’une main d’œuvre corvéable et
sous-payée et de débouchés pour leur production. Ainsi, les ateliers nationaux
furent déconsidérés et la révolte des ouvriers, lors de leur fermeture en juin
1848, après quelques mois seulement de fonctionnement, fut durement réprimée
par le général Cavaignac, l’un des promoteurs des enfumades en Algérie. La
répression se solda par 4000 morts du côté des insurgés et 4000 déportations en
Algérie.
. Ensuite et
surtout, Prosper Enfantin, tout comme les autres socialistes de l’époque, se
faisaient une idée fausse de la nature de l’être humain, ils pensaient, à la
manière de Thomas More et de Jean
Jacques Rousseau, que l’homme était naturellement doué d’une nature altruiste
et était capable de sacrifier son individualité au service de la communauté. Ce
n’était pas le cas, comme le montra l’échec des colonies militaires en Algérie
en 1847 que j’ai décrit préalablement.
Prochain article : conclusion générale sur la conquête de l’Algérie par la monarchie de juillet
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