LA CONQUÊTE ET LA COLONISATION ALLEMANDE
Alors que les pays Estes et Lettons sont vaincus, conquis et convertis sans doute superficiellement, il s’élève de nombreuses querelles entre l’ordre des Porte-Glaives et l’évêque de Riga ; ce dernier a reçu de l’empereur du Saint-Empire le titre de Prince-Évêque qui lui donne, outre son pouvoir spirituel, un pouvoir temporel avec suzeraineté sur les terres de son évêché. Au nom de ce pouvoir, il exige que lui soient remises les 2/3 des conquêtes, ce que l'ordre militaro-monastique, principal acteur de la conquête, n'est évidemment pas disposer à accepter.
La carte ci-dessous présente LA SITUATION EN 1237 avec division des pays Estes et Lettons en six entités : quatre évêchés, l’ordre des Porte-Glaives, le Danemark.
Cette évolution s’est accomplie en deux temps :
. En premier lieu, l’ordre des Porte-Glaives, décide d’envahir la Lituanie restée païenne, il est vaincu à la bataille de Saule (1236).
. Affaibli, l'ordre doit se résoudre accepter trois dispositions nouvelles :
. D’abord, par le compromis de Stenby, il doit admettre un partage du pays entre ses possessions et celles des évêques : ainsi se forme la confédération livonienne,
. Il doit rendre au Danemark le pays des Estes dont il s'était emparé en 1227 sous prétexte de mater une révolte,
. Il doit surtout consentir à être incorporé à l'ordre Teutonique qui a été créé en 1220, dont il devient une branche autonome sous le nom d’ordre de Livonie.
A suivre