La deuxième source du bonheur provenait du fait que l’on prenait le temps de se parler et de communiquer tant à l’intérieur de la famille qu’avec les autres. Le moment principal de la convivialité familiale était le repas du soir, chacun racontait sa journée, on commentait l’actualité, on faisait des projets. Certes, il arrivait que les discussions deviennent houleuses, en particulier quand les parents refusaient d’acquiescer à une demande de leurs enfants ; cependant, ces querelles avaient le mérite de la franchise et laissaient moins de rancœur que si elles n’avaient pas éclatées et si les différents avaient été dissimulés. D’ailleurs, sauf quand il s’agissait de la part des enfants de demandes d’argent, on arrivait assez vite à un modus vivendi entre eux et leurs parents.
Ainsi, pouvoir se parler avec franchise aplanissait beaucoup de difficultés et de différents en leur permettant de ne pas dégénérer.
Le fait de communiquer entre membres de la famille comportait un autre avantage : celui de permettre la mise en pratique des enseignements moraux appris à l’école et au catéchisme. Lorsque les enfants avaient eu des comportements s’éloignant de ces critères moraux, les parents leur expliquaient leur erreur, les sermonnaient ou même les punissaient. De même, il y avait la vertu de l’exemple, les parents mettaient en pratique devant leurs enfants les grands principes régissant leur vie, ce qui créait une harmonie des comportements autour de ces critères : tolérance, compassion, sens du devoir et du travail bien fait, tels étaient généralement les valeurs que les parents transmettaient à leurs enfants dans la plupart des familles.
Il va de soi que ce qui précède n’existait pas dans toutes les familles, c’était en particulier le cas quand le père et plus rarement la mère buvaient et rentraient ivres à la maison, en ce cas, aucune communication n’était possible et les actes de violence dominaient. Selon ce dont je me souviens, ces situations étaient plutôt minoritaires.
A suivre...
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