L'EGLISE SAINTE MADELEINE :
Cette église, mentionnée en 1120, reconstruite au 12e siècle dans le style gothique, puis terminée et remaniée au niveau intérieur dans les dernières années du XIVe siècle, fut consacrée en 1519. Postérieurement est ajoutée la tour Renaissance, le portail de l'ancien cimetière ainsi que le portail principal.
L'église comporte deux œuvres d'art majeure : le jubé et les vitraux.
LE JUBÉ
Un jubé est un édifice de pierre ou de bois construit entre le chœur et la nef d’une église. Il tient son nom du premier mot de la formule latine « jube, domine, benedicere » (daigne, Seigneur, me bénir)
Le jubé se compose traditionnellement de trois éléments : la tribune (le jubé proprement dit), le chancel (ou clôture) et le groupe sculpté de la crucifixion.
- De la tribune, on lisait l'Évangile et on prêchait. Là étaient aussi installés les chœurs ainsi que parfois un orgue portatif.
- Le chancel, avait pour fonction de séparer le chœur réservé aux membres du clergé de la nef où s'assemblent les fidèles.
- La crucifixion surmonte la tribune ; tournée vers les fidèles, elle représente le Christ en croix entouré de la Vierge Marie et de saint Jean.
Le jubé de l'église sainte Madeleine fut réalisé par un artisan local Jean Gailde dans les premières années du 16e siècle dans le style flamboyant qui produit ici un de ses derniers chef-d'œuvre.
Il comporte trois parties :
. Au centre, trois arcades construite entre les deux piliers de la croisée du transept. Les trois arcades sont ornées de festons trilobés (1) terminés par des fruits d'arum. L'arcade centrale se termine par deux clés pendantes (2) qui semblent la suspendre dans le vide. Entre chaque arcade se trouvent des niches vides (3) qui devaient comporter des statues. Ces niches sont surmontées de dais (4) ciselés dans la pierre qui se prolongent jusqu'à la balustrade (5). Au dessus de chaque arcade se trouvent des quadrilobes (6) incurvés dont les angles sont prolongés de motifs floraux. Dans ces quadrilobes ont été sculptés des personnages (Jésus au centre semble prêcher, de part et d'autre sont représentés deux hommes et deux femmes qui semblent l'écouter)
. De part et d'autre, le jubé se prolonge par une ensemble de sculptures apposées sur la lourde colonne qui supporte la croisée du transept : deux étages de trois niches qui devaient comporter des statues (7) surmontées de dais finement ciselés dans la pierre
. L'escalier réalisé par jean Gailde s'enroule autour d'une des colonnes du chœur, il mène à la galerie dont la rambarde est décorée de fleurs de lys surmontées d'une couronne. Sous la corniche à spirale qui termine le mur de l'escalier se trouve sculpté un ensemble étonnant de démons et monstres.
REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet
Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com
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