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lundi 4 août 2014

À la découverte de ..TROYES (11)

LES VITRAUX DE L'EGLISE SAINTE MADELEINE

À la fin du 15e siècle, après la longue période de troubles et de récession due à la guerre de cent ans, Troyes retrouve calme et prospérité, la bourgeoisie marchande enrichie finance les travaux de reconstruction et d'embellissement de la ville et de ses églises. C'est dans ce cadre de nombreux ateliers de vitrail de grande renommee se créent.

Deux écoles apparurent :
   - De 1490 à 1530,  les vitraux se caractérisent par : 
         . Un dessin appuyé,
         . Une grande lisibilité qui évoque nos bandes dessinées actuelles,
         . L'utilisation fréquente de phylactères,
         . Une coloration éclatante,
         . Un grand raffinement technique.
Cette première école est particulièrement bien représentée dans l'église de sainte Madeleine
   - Après 1530 apparaît une évolution des techniques avec utilisation du verre blanc et de la grisaille dont témoignent les vitraux de l'église saint Pantaléon. 

Voici, à titre d'exemple de la première école troyenne, le vitrail DE LA SAINTE CROIX du début du XVIe siècle :

1 le Songe de Constantin auquel un ange présente la croix,
2 victoire de Constantin sur Maxence grâce à la présence de la croix.

3 Hélène, mère de Constantin assiste à la découverte des trois croix,
4 la croix sur laquelle a été crucifié Jésus fait ressusciter un mort,
5 Constantin se fait baptiser.

Comme à l'accoutumée à cette époque, les personnages sont représentés en costume du 15e siècle et le combat évoque plus un combat de chevaliers qu'une bataille de l'époque romaine, cependant, la représentation des scènes est en étroite conformité avec les textes qui racontent ces événements comme en témoignent les documents ci-dessous :

LE RECIT D'EUSEBE DE CESAREE version de 337 sur la conversion de Constantin.

Comme il était persuadé qu’il avait besoin d’une puissance plus considérable et plus invincible que celle des armées, il eut recours à la protection de Dieu. Il délibéra d’abord sur le choix de celui qu’il devait reconnaître. Il considéra que la plupart de ses prédécesseurs, qui avaient adoré plusieurs Dieux et qui leur avaient offert de l’encens et des sacrifices, avaient été trompés par des prédictions pleines de flatterie ; et par des oracles, qui ne leur promettaient que d’heureux succès, et qu’ils étaient enfin péris misérablement, sans qu’aucun de leurs Dieux se fût mis en peine de les secourir.
En conséquence, Constantin se résout à n’adorer qu’un seul Dieu.

La Vision de Constantin.
Constantin implora la protection de ce Dieu, le pria de se faire connaître à lui, et de l’assister dans l’état où se trouvaient ses affaires. Pendant qu’il faisait cette prière, il eut une merveilleuse vision, Il assurait qu’il avait vu en plein midi une croix lumineuse avec cette inscription : « Vous vaincrez à la faveur de ce signe », et qu’il fut extrêmement étonné de ce spectacle, de même que ses soldats qui le suivaient.

Songe de Constantin.
Cette vision fit une si sorte impression dans l’esprit de Constantin qu’il en était encore tout occupé la nuit suivante. Durant son sommeil le Sauveur lui apparut avec le même signe qu’il lui avait montré en l’air durant le jour, et lui commanda de faire un étendard de la même forme, et de le porter dans les combats pour se garantir du danger.

La bataille du Pont Milvius
La compassion que Constantin eut de leur misère lui mit les armes entre les mains contre celui qui en était l’auteur ( Maxence, rival de Constantin). Ayant imploré la protection de Dieu, et du Sauveur son Fils unique. Il fit marcher son armée sous l’étendard de la Croix à dessein de rétablir les Romains en possession de leur ancienne liberté.
C'est la bataille du Pont Milvius de 312 qui donne la victoire et l'empire à Constantin

LE RÉCIT DE RUFIN D'AQUILEE sur la découverte de la croix.

Hélène, mère de Constantin " apprit, par révélation, que la croix avait été enfouie dans un des caveaux du sépulcre de Notre Seigneur, et les anciens de la ville, qu’elle consulta avec grand soin, lui marquèrent le lieu où ils croyaient, selon la tradition de leurs pères, qu’était ce précieux monument ; elle fit creuser en ce lieu avec tant d’ardeur et de diligence, qu’elle découvrit enfin ce trésor que la divine Providence avait caché dans les entrailles de la terre durant tout le temps des persécutions, afin qu’il ne fût point brûlé par les idolâtres, et que le monde, étant devenu chrétien, lui pût rendre ses adorations.

Dieu récompensa cette sainte impératrice beaucoup plus qu’elle n’eût osé l’espérer : car, outre la Croix, elle trouva encore les autres instruments de la Passion, à savoir  les clous dont Notre Seigneur avait été attaché, et le titre qui avait été mis au-dessus de sa tête. Cependant, une chose la mit extrêmement en peine  les croix des deux larrons, crucifiés avec Lui, étaient aussi avec la sienne, et l’Impératrice n’avait aucune marque pour distinguer l’une des autres. Mais saint Macaire, alors évêque de Jérusalem, qui l’assistait dans cette action, leva bientôt cette nouvelle difficulté. Ayant fait mettre tout le monde en prière, et demandé à Dieu qu’il lui plût de découvrir à son Église quel était le véritable instrument de sa Rédemption, il le reconnut par le miracle suivant  une femme, prête à mourir, ayant été amenée sur le lieu, on lui fit toucher inutilement les deux croix des larrons ; mais dès qu’elle approcha de celle du Sauveur du monde, elle se sentit entièrement guérie, quoique son mal eût résisté jusqu’alors à tous les remèdes humains et qu’elle fût entièrement désespérée des médecins. Le même jour, Macaire rencontra un mort qu’une grande foule accompagnait au cimetière. Il fit arrêter ceux qui le portaient et toucha inutilement le cadavre avec deux des croix ; aussitôt qu’on eut approché celle du Sauveur, le mort ressuscita.


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