Troyes donna à la chrétienté un Pape, Urbain 4, né en 1185 à Troyes dans une maison qui disparut pour faire place à l'église Saint Urbain. Le futur pape se nomme Jacques Pantaléon , fils d'un savetier troyen, il étudia à l'école de la cathédrale puis partit apprendre la théologie à la Sorbonne autour de 1200. Chanoine à Langres, archidiacre à Liège puis à Laon, évêque de Verdun, chapelain du Vatican et légat du pape en Pologne, il est nommé patriarche de Jérusalem en 1255. En 1261, alors qu'il n'est pas encore cardinal, il est élu pape, il ne s'installera jamais à Rome. Il est mort et a été enseveli à Perouse en 1264 alors qu'il avait émis le vœu d'être inhumé à Troyes dans l'église qu'il avait créé . En 1935, les restes d'Urbain 4 sont transférés dans l'église qui devient basilique en 1964.
En 1261, sitôt élu, Urbain IV il décide de faire bâtir une collegiale sur le site de l'ancienne échoppe de son père. On la qualifie de "reliquaire géant" car toutes les réalisations qui s'échelonnèrent du 13e au 20ème siècle, furent effectuées en concordance avec l'idée initiale du maître d'œuvre en sorte que cette église témoigne d'une étonnante unité architecturale.
. 1264-1286 : sont dressés le chœur, le transept, le mur d'enveloppe, y compris la façade et la dernière travée, incomplète, du vaisseau central,
. Fin 14e siècle : après un siècle d'abandon, des travaux permettent d'édifier, les piliers et arcades de la nef ; la basilique, bien qu'inachevée est consacrée en 1389.
. 1846-1905 : l'église est restaurée puis sont réalisés les derniers éléments prévus des le 13e siècle, porche de façade, parties hautes, arcs-boutants et voûte de la nef.
L'EXTERIEUR DE LA BASILIQUE.
Vue d'ensemble de l'église saint Urbain au niveau de la ruelle Pithou et au niveau de la place de la préfecture,
. L'église est construite selon l'aspect habituel des églises gothiques, la forme de croix n'apparaissant qu'en élévation ; la basilique est de plan carré sauf au niveau de l'abside circulaire.
. Chacune des deux façades des transepts se dresse vers le ciel en se dégageant de la profusion décorative des piliers et chapelles latérales ; elles comportent de grandes verrières et sont précédées de porches qui ont reçu une importante surcharge décorative de gables, de piliers ornés de flammes...
. La profusion décorative est encore plus importante au niveau de la façade occidentale : en avant de cette façade se trouve un porche comportant des arcades surmontées de gables qui s'élèvent au dessus de la balustrade. Au dessus de cette balustrade, trois fines arcades ont été construites en avant des verrières qui terminent la nef.
L'INTERIEUR DE LA BASILIQUE
Il est totalement en contraste avec l'exubérance flamboyante de l'extérieur ; la sobriété, la luminosité la caractérisent. Dans cette haute église où dominent les lignes verticales, rien ne semble arrêter le regard qui s'élève directement vers la voûte.
. La nef en élévation comporte deux étages : une fenêtre haute et des arcades donnant sur le bas-côté, les travées sont séparées par une haute colonne montant sans interruption jusqu'au mince chapiteau au dessus duquel se développent les nervures de la voûte.
. L'abside n'est plus que lumière : les fenêtres hautes surmontent un triforium ajouré : on a l'impression que l'architecture s'efface pour ne laisser subsister que les vitraux qui illuminent l'église,
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