Pour accéder au château de Falckenstein, il faut marcher une vingtaine de minutes sur un chemin d’abord large puis qui se transforme en un sentier gravissant le versant de la montagne au sommet duquel se trouve le château. Le paysage est celui d’une belle forêt, principalement de conifères, dont les arbres masquent la vue du château presque jusqu’à la porte Nord. C’est seulement à son niveau que se déploie la haute falaise de grès qui porte le château. En avant de cette falaise et plaquée contre elle, se trouve une grosse tour en pierres bien appareillées appelée la tour du puits.
Le plan de la basse-cour servant de lices
Les parties en pointillés, mentionnées sur le plan figure un bas rempart ceignant autrefois la butte.
1 porte nord.
2 lices sud-ouest.
3 piton rocheux.
4 petite construction adossée au rocher.
5 porte sud qui coupe en deux la basse-cour et donne accès à la rampe menant aux logis sommitaux.
6 lices sud-est.
7 salle aux dix niches.
8 écuries.
9 mur bouclier qui devait protéger l’entrée basse du château.
10 tour du puits.
Le chemin d’accès à la porte Nord et la porte vue de l’extérieur puis de l'intérieur des lices
Passée la porte nord, on se trouve dans la lice sud-ouest. Celle-ci a été constituée en retaillant la roche en place afin d’aplanir le sol qui a conservé son assise gréseuse mais aussi d’augmenter la verticalité de la paroi afin d’en rendre impossible l’escalade. La lice était limitée par un mur construit sur le rebord de la partie aplanie.
C’est dans cette lice que le château apparaît dans toute sa splendeur. On se trouve d’abord en contrebas du niveau terminal de la paroi rocheuse dont on peut s’étonner de l’étroitesse ; on a peine à réaliser qu’une falaise si frêle puisse supporter les logis seigneuriaux de la partie sommitale. A cet endroit, la roche possède deux apparences : la partie basse est lisse et comporte encore les traces des coups de burin qui retaillèrent le grès an créant les lices ; au-dessus, se trouve la roche en place, l’érosion y a différencié les différentes strates de grès, les plus dures sont en saillie ; les autres, recreusées par l’érosion, forment des rentrants en creux. Au sommet, un bloc rocheux en nette avancée évoque, dit-on, la tête d’un faucon qui aurait donné son nom de Falkenstein à la famille des ministériaux ayant reçu la garde du château des comtes de Lutzelburg. .
En poursuivant son chemin dans la lice sud-ouest, on longe latéralement le promontoire dans sa plus grande longueur. C’est à cet endroit que l’on peut que l’on peut admirer, dans les parties en creux, l’étonnante dentelle constituée par les eaux de ruissellement émanant des rochers en saillie.
Les lices sud sont barrées sur toute leur largeur par une tour-porte appelée « porte sud » . Cette porte coupant en deux la basse-cour, possède une double fonction :
. D’abord, elle barre la voie d’accès au haut-château à des assaillants ayant réussi à prendre la porte Nord. Ceux-ci étaient piégés entre les deux portes et devaient subir les traits lancés du haut par les défenseurs du château.
. Par une arcade voisine de la porte, il était possible d’accéder à la rampe d’accès au haut château. Sur la photo, on en voit les escaliers actuels.
Au-delà de la porte sud, s’étendent les lices du sud-est. La paroi rocheuse est creusée de salles troglodytes : la plus élaborée est une grande salle comportant dix niches rectangulaires. Il est probable que ces niches devaient servir de rangement et que la salle servait d’entrepôts. Elle était fermée par un mur constitué par la roche en place, deux entrées latérales avaient été creusées.
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