Le château de FLECKENSTEIN est construit dans un site habituel aux Vosges gréseuses, un éperon rocheux d’orientation Est-Ouest dominant le moutonnement de ballons forestiers qui compose le paysage de la région.
On accède au château par son côté nord ; comme au château de Falkenstein, la paroi fut retaillée pour en augmenter la verticalité, cela permit de créer une basse-cour. C’est à ce niveau que se trouve la première série de structures défensives du château, comme le montre une gravure ancienne le représentant en 1532.
La basse-cour est entourée d’un puissant rempart (1) il débute à l’Est et s’accroche à la paroi du promontoire. Vers l’ouest, il se rattache à un piton rocheux isolé (2) qui pouvait porter une tour de guet ; le rempart se poursuit ensuite jusqu’à la face Ouest de l'éperon rocheux. Enfin, en avant de la paroi rocheuse, fut construite une banquette (3) actuellement arasée qui devait porter un bas rempart.
Le dessin montre aussi deux portes (4 et 5) ainsi qu'un sas (6) séparant les deux portes.
Ces deux photos montrent l’aspect de la forteresse vu de son chemin d’accès : en partant du bas et en élevant son regard, on rencontre successivement :
. La banquette portant le bas rempart (3).
. Le haut rempart ceignant la basse-cour (1).
. Un mur subsistant de la tour qui comportait la deuxième porte d’entrée (4) (voir ci-dessous)
. Le promontoire strié des strates gréseuses le composant sur lequel sont adossées quatre tours (indiquées au moyen de la lettre T) que je décrirai ultérieurement.
. Un mur subsistant, sur la crête, du logis seigneurial. (L).
Le flanc Sud de l’éperon ne devait pas comporter de bas-rempart du fait de la verticalité de la paroi.
Au niveau de la basse-cour, se trouvent deux portes successives. La deuxième porte, datée par une inscription de 1428 ou 1429, formait une haute tour comportant le porche d’entrée (4) ; il n’en reste que la partie basse du porche proprement dit. En avant de la deuxième porte s'élevait la première porte d’entrée de la forteresse (5). Cette porte fut adaptée à l’artillerie au 16e siècle, le dessin montre qu’elle comportait deux tours rondes pourvue de bouches à canon, elle témoigne d’une timide adaptation de la forteresse à l’artillerie.
Si un assaillant réussit à s’emparer de la première porte, il se trouvait dans un étroit sas (6) entre les deux remparts et la deuxième porte, il était alors pris au piège sous la menace des tirs émanant du mâchicoulis qui surmontait le rempart principal.
Cette photo et ce dessin de reconstitution (sur un des intéressants panneaux explicatifs qui suivent le parcours du visiteur) montrent :
. La deuxième porte (4) dont on aperçoit le porche et le mur de la tour qui le jouxtait. Sur ce mur a été creusée une bouche de tir adaptée aux armes à feu.
. Le rempart principal (1)
. Les murs arasés de la première porte (5)
. Le chemin d’accès entre les deux portes (6)
Prochain article : la basse cour et la troisième porte
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