La tour du puits (E) est plaquée sur la paroi rocheuse ; comme son nom l’indique, elle sert de conduit permettant de monter l’eau jusqu’au haut-château. Ce puits est creusé si profondément dans la roche qu’il fait l’objet d’une curieuse légende.
Comme dans tous les châteaux, l’alimentation en eau était une nécessité absolue, surtout en cas de siège. Le seigneur du lieu fit donc creuser un puits profond sans trouver l’eau. C’est alors que se présenta un curieux personnage qui se fit fort d’atteindre la nappe phréatique, on le fit descendre au moyen d’un panier et, après quelques jours de travail, le personnage remonta à la surface, annonça avoir trouvé l’eau et invita le seigneur à descendre avec lui pour le constater. Arrivé au fond du trou, le seigneur aperçut, non de l’eau, mais les flammes de l’enfer, le personnage qui avait creusé le puits était le diable. Le seigneur s’en débarrassa avec une prière, il réussit à se faire remonter et un prêtre jeta de l’eau bénite dans le trou, c’est alors que se produisit une intervention divine grâce à laquelle le puits se remplit d’eau.
Deux photos prises de la tour du puits (D)
. A gauche, le conduit intérieur, il comporte deux strates, la partie basse correspond au creusement du puits dans la roche, au-dessus, se devinent les strates rocheuses de la paroi
. Pour élever l’eau, on utilisait une roue à écureuil en tant que monte-charge. Il en reste la forme creusée dans le rocher.
Une fois passée la troisième porte, en laissant sur sa droite la tour du puits, on se trouve sur un niveau intermédiaire entre la basse-cour et le haut-château; il est marqué par deux lignes incisant la paroi, dont la quasi-horizontalité révèle un retaillage effectué par les hommes :
. Le niveau (F) doit correspondre à un mur permettant de servir de soutènement au remplissage de pierres qu’il fallut effectuer pour rendre constructible la terrasse intermédiaire. Ce mur devait aussi être surélevé par rapport à cette terrasse afin de créer un rempart protégeant les bâtiments qui s’y trouvaient, ce mur se raccroche à la falaise rocheuse à l’Est et à la troisième porte.
. Le niveau (G) est, selon moi, celui du sol de la terrasse intermédiaire, on peut alors mesurer la quantité de matériaux qu’il a fallu utiliser pour remblayer l’espace entre le mur de soutènement et la paroi afin de la rendre apte à recevoir des constructions.
1 paroi retaillée portant, à mi-hauteur, un alignement de trous creusés dans la roche qui permettaient de tenir les poutres et la charpente d’un bâtiment construit sur la terrasse.
2 emplacement de la partie supérieure de la rampe correspondant à l’entrée primitive du château.
3 allée creusée dans la roche, seul élément subsistant du sol ancien de la terrasse.
4 grande salle troglodyte.
5 escalier de montée vers la partie sommitale par une galerie troglodyte.
La gravure de 1532 montre que l'existence d'une terrasse intermédiaire est avérée et que le bâtiment dont les poutres de charpente étaient insérées dans la paroi, correspond à la chapelle
La galerie de montée troglodyte qui conduit à la partie sommitale est bordée de salles également troglodytes qui devaient servir de caves.
Prochain article : la galerie sommitale
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