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mercredi 2 janvier 2019

Cinq châteaux des Vosges gréseuses (7) FALKENSTEIN

La partie sommitale du château

En continuant son chemin sur la rampe, on accède à la partie sommitale. Celle-ci ne comporte que des restes de murs quasiment arasés qui permettent, néanmoins, de différencier trois logis différents sur un étroit espace.

Pour comprendre cette particularité, il convient de rappeler que le château et la seigneurie de Falkenstein furent donnés, en tant que fief impérial,  à la famille comtale de Saarwerden, qui y nomma un ministériel chargé administrer, au nom du comte, le fief et ses dépendances. Peu à peu, les héritiers de ce ministériel prirent le nom du château et s’émancipèrent de  l’obéissance due au comte. Celui-ci, afin de reprendre la main, décida de nommer un second ministériel, de la famille des BRONN et de lui concéder 1/3 de la seigneurie ;  puis, il abandonna la partie qui lui restait, à la famille des WINDSTEIN. Ce partage explique la présence de trois logis au château de Falkenstein.

1 partie du château tenu par les FALKENSTEIN.
2 failles recreusées en fossé.
3 terrasse  inférieure de la partie du château occupée par les WINDSTEIN.
4 tour du puits.
5 mur de refend avec cheminée.
6 terrasse supérieure du château des WINDSTEIN emplacement probable du logis.
7 mur de refend  terminant le château des WINDSTEIN.
8 salle troglodyte.
9 partie du château allouée aux BRONN.

Il pourrait  paraître difficile de retrouver les limites des trois logis vu l’état d’arasement des murs, ce n’est cependant pas le cas car il subsiste des fossés  et des restes de murs de refend barrant le promontoire, ce sont eux qui limitent  les trois logis.

L’emplacement de la partie du château tenue par les BRONN, (9 du plan),  on en aperçoit respectivement la faille servant de fossé (2 du plan), un chemin ayant peut-être servi de cour et une partie surélevée terminant le promontoire et pouvant correspondre au logis









Le logis central est le seul où sont conservés quelques restes médiévaux, on y reconnaît, en effet, une  citerne à filtration, l’emplacement d’une cage à écureuil permettant de monter tout ce qui était nécessaire à la vie du château et une salle troglodyte à la voûte percée. Ce niveau représente le soubassement du logis et les communs, il devait être surmonté d’un ou deux étages  où se trouvaient la grande salle du logis et peut-être des chambres ou des greniers.

A GAUCHE : Le mur extérieur de refend du logis central (7) vu du logis des BRONN, en dessous se trouve la salle troglodyte (8 du plan).

A DROITE : La partie intérieure du mur de refend avec, au premier plan, le sol servant de soubassement au logis

L’intérieur du soubassement du logis central : la citerne à filtration (A GAUCHE)  et l’emplacement de la roue à écureuil (A DROITE)







La tour du puits (4), la partie basse du château des WINDSTEIN (3) et le mur de refend (5), à extrémité du promontoire se trouve la partie du château tenue par les FALKENSTEIN.





La visite du château de Falkenstein est, selon moi, triplement intéressante :
   . Elle permet d’abord de rêver en ressentant l’étrange atmosphère qui se dégage de la ruine et du silence qui n’est interrompu que par le bruissement des cimes des arbres sous l’emprise du vent. Elle permet aussi d’imaginer la rude vie quotidienne des seigneurs, leur montée par la rampe étroite, le vent et le froid qui devaient être le lot habituel de leur existence.
   . Elle représente une belle illustration de l’histoire géologique des Vosges gréseuses.
   . Enfin, elle donne à ceux qui aiment l’histoire, l'occasion de s’interroger à tous les moments de la promenade : à quoi correspondait  ce mur ? Jusqu’où montait-il ? Peu à peu, grâce à ces questions et aux hypothèses qu’elles suscitent, on réussit à reconstituer en pensée tant l’architecture du château que la vie quotidienne qui s’y déroulait.

Prochain article FLECKENSTEIN

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