REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
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Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

lundi 6 novembre 2017

ESTONIE-LETTONIE (11) : l’émergence d’une culture nationale

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LA NAISSANCE DES LANGUES ÉCRITES

La langue écrite est apparue principalement du fait de la conversion des peuples Lettons et Estes au protestantisme au 16e siècle (1) ;   en effet, le luthéranisme impliquait que les sermons soient effectués dans la langue du pays et que les textes religieux soient mis à la portée de tous et compréhensibles par tous. Or, à cette époque, les pasteurs étaient désignés par les possesseurs des domaines et ils ne s’exprimaient qu’en allemand, ils durent s’adapter à la langue du pays et faire en sorte qu’elle leur soit abordable.

C'est de cette contingence que sont nées véritablement  les langues écrites estonienne et lettone, ce fut essentiellement l’oeuvre des pasteurs protestants germanophones. Pour créer une langue écrite, il fallut d’abord inventer un alphabet en décomposant les mots parlés en sons qui pouvaient correspondre aux sons de l’alphabet allemand auquel on ajouta des accentuations afin de le calquer le plus exactement possible au langage parlé letton et este. Puis, au moyen de cet alphabet,  on se mît à transcrire à l'écrit les mots de la langue orale, de chercher la correspondance de ces mots en allemand afin de rédiger un dictionnaire. Ensuite, il fallut rédiger une grammaire afin de permettre d’articuler  à l'écrit les mots ainsi définis selon la langue parlée ; pour cela, on s’inspira de la grammaire latine. (2)

À ce stade qui se déroula aux 16e et 17e siècles, la langue écrite n’était pas encore un outil de culture pour trois raisons :
    . D’abord en raison des variantes régionales ; dans un premier temps, les pasteurs allemands prenait pour base de l’élaboration de l’écrit le langage parlé dans la région de leurs ministères et créaient leur propre système d’écriture, il fallut unifier ensuite ces systèmes.
   . Ensuite, la langue écrite présente  surtout le mode de pensée d’un lecteur d’expression germanique et n’est qu’un outil manié par celui-ci.
   . Enfin, les textes écrits en langue vernaculaire ne sont que des documents à vocation religieuse : catéchisme de Luther, épîtres et Evangiles, prières, cantiques  et psaumes, bible..

. 1 : la transcription phonétique apparaît cependant plus tôt en particulier pour les rôles d’impôts avec mention du nom des personnes Estes et Lettones mais elle en était restée au stade élémentaire sans impact réel sur leur culture.

. 2 : notes complémentaires
       . l’origine germanique du letton écrit se marque en particulier par l’utilisation jusque 1908 des lettres gothiques.
       . La première grammaire en estonien est le fruit du travail de  H Stahl en 1637, un pasteur protestant qui voulut aider les prêtres de sa région, il compose un manuel germano-estonien avec des textes religieux.
       . Le premier dictionnaire germano-letton date de 1638, le premier livre de grammaire en 1644, en 1685, Glück traduit la bible en letton.
.      . L’essai de création d’une langue écrite n’est pas l’apanage des seuls protestants, ainsi, apparaît un catéchisme en letton écrit par le jésuite Garlib Merkel

À suivre ... la création des écoles

samedi 4 novembre 2017

ESTONIE-LETTONIE (10) : l’émergence d’une culture nationale

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En ce qui me concerne, il me semble que les prémices d’une culture spécifique à un peuple pouvant déboucher sur l’apparition d’une idée nationale, passe d'abord par la fixation de la langue au moyen de l’écrit puis par l’élaboration d’outils culturels communs à ce peuple.

Les pays Este et Letton présentent cette étonnante spécificité qu’ils ont réussi à effectuer cette mutation sous les diverses occupations étrangères et en particulier sous le joug russe alors qu’ils étaient dominés par les germanophones qui détenaient richesse et pouvoir.

Comme je l’ai déjà mentionné, il existe, à l’origine, deux langues chez ces deux peuples :
   . Les Estes parlent une langue finno-ougrienne provenant de leur lointain passé ouralien,
   . Les Lettons utilisent une langue indo-européenne mais ils côtoient dès leur arrivée des peuples de langue finno-ougrienne comme les Lives, ce qui aboutit à un premier amalgame des deux langues en pays letton.

Ces deux langues étaient  uniquement parlées, elles ne possédaient ni écriture ni à fortiori de grammaire. Pour les colonisateurs germanophones, elles furent considérées comme des dialectes utilisés seulement par les paysans. Pour eux, la culture et le savoir n’étaient que leur apanage, toute élévation sociale ne pouvait passer que par la germanisation.

Avec le temps, les langues autochtones, du fait qu’elles n’étaient pas fixées, ont évoluées selon deux modalités :
   . Elles se sont diversifiées selon les régions, avec apparition de variantes entre, par exemple,  le parler des Estes du Nord et de ceux du Sud.
   . Elles ont emprunté des locutions germaniques pour désigner des notions que leurs langues d’origine n’exprimaient pas avec cependant, pour beaucoup de mots, utilisation de racines locales. Pourtant, le mépris des germanophones pour ces langues et le cloisonnement linguistique qui en résultait ont permis d’en conserver l’essentiel.

Bien que décriées par la classe dirigeante, les langues lettones n’étaient cependant pas seulement des outils de communication, elles véhiculaient aussi un fonds culturel important ; c’est le cas par exemple des Dainas pour le peuple letton.

Les Dainas sont des quatrains chantés qui expriment à la fois l’âme de ce peuple et sa vie quotidienne, ils font référence aux anciennes croyances et à une mythologie étroitement liée  à la nature qui survivait de manière sous-jacente après la christianisation. Les plus anciens de ces Daina letton datent des 10e et 11e siècles mais la majorité d’entre eux a été composée aux 13e et 14e siècles. Ces Dainas sont très nombreux : la première collecte effectuée à la fin du 19e siècle par K Barons en comporte 217.996 mais actuellement, on en compte plus de trois millions.

Ainsi, les langues Lettones et Estes véhiculaient un savoir et une culture beaucoup plus conséquents que ce que les germanophones pouvaient imaginer. Cette culture ne sera cependant pas mise en valeur avant le 19e siècle alors que depuis longtemps était née une langue écrite.

À suivre..

jeudi 2 novembre 2017

ESTONIE-LETTONIE (9) : vicissitudes de l’histoire et émergence d’une culture nationale

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L’avant dernier épisode de l’histoire des pays Estes et Lettons  se produisit en 1795 quand la Courlande, jusque-là vassale de la Pologne-Lituanie, fut rattachée à la Russie lors du TROISIÈME PARTAGE DE LA POLOGNE




La domination russe dura jusque 1990, à l’exception de la brève période pendant laquelle la Lettonie et l’Estonie seront indépendants entre 1920 et 1940.

Ainsi, depuis le début du 13e siècle, jusqu’à la fin du 20e siècle, les pays Este et Letton ont été constamment envahis et dominés par des puissances étrangères.

Pourtant, les changements successifs de dominations n’ont pas changé la situation sociale apparue à l'époque de la prépondérance germanique avec une société en trois strates :
     . Les commerçants et artisans des villes de culture germanique,
     . Les barons germano-baltes, descendants des vassaux des évêques et des chevaliers de l’ordre Livonien sécularisé, possesseurs d’immenses domaines (1% de la population contrôle 81% des terres au 18e siècle) qui ont systématiquement collaboré avec les envahisseurs afin de préserver leurs privilèges.
   . Les paysans estes et Lettons devenus des serfs (96% au 18ème siècle), astreints à la terre et obligés à effectuer de lourdes corvées.

C’est pourtant au cours de ces périodes de domination d’oppression que les peuples Este et Letton ont développé une culture spécifique qui les a constitués en Nations, c’est ce que je me propose de montrer dans les articles qui suivent.

mardi 31 octobre 2017

ESTONIE-LETTONIE (8) : vicissitudes de l’histoire et émergence d’une culture nationale

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La  SITUATION EN 1660 APRÈS LA PAIX D’OLIVA consacre la prépondérance de la Suède sur les pays Estes et Lettons. Celle-ci fait suite à plusieurs guerres entre la république des deux Nations (royaume de Pologne et grand-duché de Lituanie unis par le compromis de Lublin depuis 1569)  la Russie et la Suède. La dernière de ces guerres, appelée le déluge, vit la Pologne-Lituanie complètement envahie par les armées russes et suédoises.

A l’issue de cette guerre, la Suède va s’emparer non seulement de la Livonie mais aussi de l’Ingrie : ainsi, la Baltique est devenue « un lac suédois ». Seule la Courlande échappe à cette conquête, restant sous la suzeraineté de la Pologne-Lituanie. La Suède organise ses conquêtes en quatre entités : l’Estland (capitale Tallinn), l’Ingrie (capitale Narva), la Livland (capitale Tartus puis Riga) et les Îles.

La SITUATION EN 1721  témoigne de l’avant-dernière modification du statut politique des pays Este et Letton. La Russie du Tzar Pierre 1er, toujours en quête d’un accès à la Baltique et à la possession d’un port en eau libre sur cette mer déclare la guerre à la Suède. Cette guerre est marquée en particulier  par  l’invasion de la Russie par les armées du roi de Suède Charles XII et par sa défaite à Poltava (1710)

A la PAIX DE NYSTAD, LA Russie s’empare de l’Estland, de la Livland et de l’Ingrie. Seul le duché de Courlande échappe à la conquête russe.

dimanche 29 octobre 2017

ESTONIE-LETTONIE (7 ) : vicissitudes de l’histoire et émergence d’une culture nationale


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RUSSIE, POLOGNE-LITUANIE ET SUÈDE ENTRENT EN JEU

La carte ci-dessus présente la SITUATION EN 1561 après la signature du traité de Vilnius qui crée de nouveaux partages des pays Este et Letton sans évidemment que les peuples autochtones aient eu leur mot à dire.

 L'époque qui suit le traité de Thorn de 1466 (voir article précédent) est marquée par l’entrée en scène progressive de deux nouveaux assaillants :
   . La Suède qui aspire à faire de la Baltique un lac suédois,
.  . La Russie menée par le tsar Ivan IV qui veut s’emparer de la Livonie afin d’obtenir aussi un accès à la mer et ainsi, contrôler la route commerciale menant de la Russie à la Baltique. Les hostilités entre les villes de la Hanse et la Russie  se sont déjà traduites par l’expulsion des marchands germaniques de Novgorod et la fermeture du comptoir de la Hanse,  cela a conduit les marchands Livoniens à expulser les marchands russes de Livonie en guise de représailles.

L’armée russe  envahit la Livonie en 1558, l’ordre de Livonie est vaincu, il fait appel à Sigismond II Auguste souverain de la  Pologne-Lituanie qui ne demande pas mieux d’intervenir afin de s’emparer de la Livonie tandis que  les villes Estes font appel à la Suède. Les russes sont obligés de se retirer.

Parallèlement à cette guerre, le grand-maître de l’ordre Livonien, Gotthard Kettler  devenu protestant, décide de séculariser son ordre comme l’avait fait en 1525 Albert de Brandebourg pour l’ordre Teutonique.

La fin de la guerre est concrétisée par le traité de Vilnius et par le partage des dépouilles entre les vainqueurs ;
     . L’Estonie du Nord devient suédoise,
     . Les îles sont attribuées aux danois,
     . La Livonie est partagée en deux parties :
          . Le Nord est constitué en duché et rattaché directement à la Lituanie, unie à l'époque à la Pologne  sous l’autorité du même souverain.
          . Le Sud devient le duché de Courlande qui est attribué à Gotthard Kettler, le dernier maître de l’ordre de Livonie sécularisé. Ce duché est placé sous la suzeraineté du roi de  Pologne.

Ainsi, après ce traité, la situation des deux pays Estes et Letton voit se différencier trois niveaux :
   . Tout en bas, une paysannerie asservie et attachée à la terre qui reste complètement à l’écart de ce qui se passe dans son pays.
   . Au-dessus, les bourgeois des villes commerçantes et les grands propriétaires d’origine germanique ; ces derniers maintiennent d’une main de fer leur domination sur le pays.
   . Au-dessus encore, le pouvoir politique émanant des conquérants ; ils obtiennent la coopération des barons baltes qui peuvent ainsi conserver leurs privilèges sociaux.

A suivre

vendredi 27 octobre 2017

ESTONIE-LETTONIE (6 ) : vicissitudes de l’histoire et émergence d’une culture nationale

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L’APOGÉE DE L’ORDRE TEUTONIQUE ET LA SITUATION EN 1466 APRÈS LA DÉFAITE DE TANNENBERG

Désormais, l’histoire des pays Este et Letton se confond avec celle de l’ordre Teutonique qui entamera une politique d’expansion comme le montre la carte de gauche ci-dessous,  présentant la situation au tout début du 15e siècle : l’ordre s’est étendu non seulement à l’ouest, mais aussi il a réussi à faire sa  jonction avec l’ordre Livonien après que Vytautas, grand duc de Lituanie, lui ait concédé la Samogitie.


Les velléités nouvelles  d’expansion des Teutoniques conduisent à l’intervention conjointe de Ladislas Jagellon, roi de Pologne et de son neveu Vytautas grand-duc de Lituanie et à la défaite de l’ordre Teutonique à la bataille de Grünwald- Tannenberg (24 juin 1410).

Cette bataille sonne le glas des visées hégémoniques de l’ordre Teutonique ; de nouvelles défaites l’obligent à accepter le traité de Thorn dont la carte de droite fait état :
   . La Samogitie revient à la Lituanie,
   . La Prusse dite royale revient à la Pologne,
   . Ce qui reste des territoires de l’ordre doit se placer sous la suzeraineté de la Pologne.

L’ordre de Livonie, ancien ordre des porte-glaives devenu branche autonome de l’ordre Teutonique, également affaibli, se voit imposer par le prince-évêque de Riga et les autres évêques du pays,  la création de la Diète de Livonie qui aura pour but de régler les différents entre les états composant la confédération dominant alors les pays Estes et Lettons : désormais, l'ordre de Livonie n'est plus le puissant pouvoir en pays Este et Letton, il doit composer avec les autres membres de la confédération,

À suivre

mardi 24 octobre 2017

ESTONIE-LETTONIE (5) : vicissitudes de l’histoire et émergence d’une culture nationale

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LA SITUATION DES PAYS ESTES ET LETTONS AU TEMPS DE LA COLONISATION ALLEMANDE

Les colons allemands se sont imposés et  superposés aux peuples Letton et  Este sans qu’apparaisse un quelconque amalgame des populations : ces deux mondes se côtoient et forment quasiment des entités sociales séparées.

D’un côté,  se trouvent ceux qui ressortent du monde germanique, ils se constituent en classe dominante et prospère  qui habite les villes enrichies par le commerce hanséatique ;  Riga et Tallinn servent de débouché aux produits russes (miel, cire, peaux et fourrures ) et approvisionnent la Rus par l’intermédiaire du comptoir de Novgorod ; les deux villes s’affilieront d’ailleurs à la Hanse au cours du 13e siècle.

Elles présentent encore aujourd’hui un aspect typiquement germanique associant :
   - des hautes maisons étroites à pignons donnant sur la rue,
   - une place principale où trône un Rathaus (maison du conseil)  pourvu d’un beffroi, manifestation que les villes sont devenues des petites républiques autonomes,
   - de très hauts clochers d’églises, de puissants remparts.

Commerçants et artisans s’unissent en guildes qui se réservent le monopole de l’activité économique et dans laquelle la spécificité germanique est maintenue intacte.

La campagne constitue un monde complètement séparé et dominé. Les vassaux nommés par les évêques et les chevaliers de l’ordre se sont taillés de vastes domaines qu’ils font cultiver par les paysans Estes et  Lettons sous forme de corvées selon un système typiquement féodal ; ils lèvent les impôts, dont la dîme, effectuent la justice et en perçoivent les revenus. Peu à peu, la situation des paysans jusqu’alors libres se dégrade, ils se voient imposer des mesures qui vont peu à peu faire apparaître un véritable servage, ils seront attachés à la terre sans pouvoir vendre leurs petites exploitations et ils subiront des corvées de plus en plus lourdes.  Des actes de vente de paysans apparaissent mêmes.

Les paysans se voient aussi dirigés spirituellement par des prêtres germaniques qui imposent l'évangélisation et répriment toute référence aux cultes païens traditionnels autochtones.

Un tel dualisme social et politique sera maintenu inchangé jusqu’au milieu du 19e siècle, les « barons baltes » s’adapteront aux envahisseurs successifs et en deviendront même des serviteurs zélés afin de garder leur influence sur la campagne.

dimanche 22 octobre 2017

ESTONIE-LETTONIE (4) : vicissitudes de l’histoire et émergence d’une culture nationale

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LA CONQUÊTE ET LA COLONISATION ALLEMANDE

Alors que les pays Estes et Lettons sont vaincus,  conquis et convertis sans doute superficiellement, il s’élève de nombreuses querelles entre l’ordre des Porte-Glaives et l’évêque de Riga ; ce dernier a reçu de l’empereur du Saint-Empire le titre de Prince-Évêque qui lui donne, outre son pouvoir spirituel, un pouvoir temporel avec suzeraineté sur les terres de son évêché. Au nom de ce pouvoir, il exige que lui soient remises les 2/3 des conquêtes, ce que l'ordre militaro-monastique, principal acteur de la conquête, n'est évidemment pas disposer à accepter.

La  carte ci-dessous présente LA SITUATION EN  1237 avec division des pays Estes et Lettons en six entités : quatre évêchés, l’ordre des Porte-Glaives, le Danemark.

Cette évolution s’est accomplie en deux temps :
     . En premier lieu, l’ordre des Porte-Glaives, décide d’envahir la Lituanie restée païenne, il est vaincu à la bataille de Saule (1236).
     . Affaibli, l'ordre doit se résoudre accepter trois dispositions nouvelles :
          . D’abord, par le compromis de Stenby, il doit admettre un partage du pays entre ses possessions et celles des évêques : ainsi se forme la confédération livonienne,
          . Il doit rendre au Danemark le pays des Estes dont il s'était emparé en 1227 sous prétexte de mater une révolte,
          . Il doit surtout consentir à être incorporé à l'ordre Teutonique qui a été créé en 1220,  dont il devient une branche autonome sous le nom d’ordre de Livonie.

A suivre