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vendredi 8 avril 2016

LIBERTÉ (23) ET CROYANCE

Suite de l’article précédent

Dans sa "critique de la raison pure", Kant associe aux mots croyance celui de foi. Cela pose une question d'importance : la foi est-elle compatible avec la liberté ontologique que j'ai estimée totale au niveau de ces croyances. Encore faut-il s'entendre sur le sens que l'on peut donner au mot "foi"

Au sens strict du terme, la foi ne s'applique qu'au domaine religieux et en particulier aux religions révélées, il ne s'emploie pas au niveau des croyances forgées par la raison comme l'athéisme, le déisme, le panthéisme..., la foi échappe par sa définition même à toute rationalité. Dans ces conditions, il peut exister quatre possibilités :

     -" je mets ma vie en accord avec mes convictions religieuses et j'obéis fidèlement à ses préceptes, cela me permettra le salut, la notion de foi m'est étrangère.

     - ma croyance est une conséquence de l'étude rationnelle que j'ai effectuée à partir des acquis avec un raisonnement du type " cette croyance est en accord total avec mon être, je crois en tout ce qu'elle enseigne, j'ai foi en elle et j'organiserai ma vie en fonction de ses commandements"

     - elle peut être aussi une révélation avec un événement fortuit par lequel l'être se sent brusquement irradié par l'amour de Dieu et y trouve la réponse à ses interrogations concernant ses croyances. Cet événement peut prendre de nombreuses formes, apparitions, intense émotion, conséquence d'un vœu... Parmi tous les exemples, on peut citer la phrase que l'empereur Constantin aurait dit avant la bataille du pont Milvius : « Dieu des chrétiens, si tu me donnes la victoire, je croirai en toi. »

     - enfin elle peut être une valeur préexistante à l'homme comme l'enseigne le calvinisme avec la prédestination : Dieu a décidé de toute éternité qui serait sauvé et qui ne le serait pas. Selon cette conception, la foi est immanente en ceux qui serons sauvés et dont Dieu favorisera toutes les entreprises ; par contre, les autres, pourront mener une vie vertueuse, ils seront néanmoins damnés.

Dans les deux premiers cas, la liberté de l'homme face à la foi est  totale ; dans le troisième, elle est partielle, enfin, dans le quatrième  cas, elle  n'existe théoriquement pas, pourtant il est permis de penser que, même dans ces religions à prédestination,, les croyants peuvent retourner l'argumentation : " tout me réussis dans la vie, c'est que Dieu m'a prédestiné au salut "

Ainsi, de ce qui précède, on peut constater que la méthode d’introspection et la liberté qui en est la conséquence, non seulement peut s'appliquer à tous les domaines mais aussi de la croyance et même de la foi

Dans cette perspective, il se pose une question fondamentale que j'ai plusieurs fois évoquée : comment s'opère le tri des valeurs et quelle méthode de classement va-t-on utiliser dans le «tiroir de l’être » ;  pourquoi les uns sont des saints tandis que d'autres deviendront des assassins ? Au-delà en effet de l'idée de liberté, il se pose la question du bien et du mal, Il ne s'agit pas ici de considérer le bien et le mal dans la société mais de le faire au niveau de l'être ontologique. ce sera le troisième volet de cette série d'articles sur la liberté.

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