Les chapitres
précédents consacré à la liberté de l'être m'avait conduit en effet à poser le
problème du choix des valeurs constitutives de l’être. C’est de ce
choix, effectué en toute liberté pour tous ceux qui dépassent le casier du
paraître et des alibis, que découle la
manière d'être de l’homme qui peut tout à la fois devenir un saint mais aussi
un monstre assoiffé de sang.
Devant de
telles disparités, il convient de savoir comment s'opère le choix des valeurs
que chacun va privilégier, cela pose la question du bien et du mal.
Pour répondre
à cette question, on peut se placer à trois niveaux avant de tenter une
synthèse :
- les théories traditionnelles de la
philosophie,
- les enseignements de la religion,
- les théories de Nietzsche.
LES THÉORIES
TRADITIONNELLES DE LA PHILOSOPHIE DE PLATON A
KANT
Il s’agit d’un
courant de la philosophie qui dérive des thèses socratiques exprimées par
Platon dont l'idée fondamentale est que le mal résulte uniquement de la
méconnaissance de soi, le mal en soi n'existant pas.
Ce postulat
platonicien dérive de la théorie des "Idées pures" l'âme,
naturellement parfaite, se dégrade en quittant le monde des Idées pour le monde
sensible et ne devient plus qu'un pâle reflet de ce qu'elle était ; néanmoins,
sa perfection d'origine reste enfouie
au plus profond de la nature humaine.
Platon pense que l'être humain possède en lui tout ce qu'il faut pour retrouver les idées pures que son âme possédait ex-nihilo, il lui suffit par la maïeutique de se débarrasser de ses fausses croyances qui ne conduisent qu'au mal pour se connaître soi-même en retrouvant sa perfection d'origine et au bien primordial qui était en elle.
Platon pense que l'être humain possède en lui tout ce qu'il faut pour retrouver les idées pures que son âme possédait ex-nihilo, il lui suffit par la maïeutique de se débarrasser de ses fausses croyances qui ne conduisent qu'au mal pour se connaître soi-même en retrouvant sa perfection d'origine et au bien primordial qui était en elle.
Platon en tire trois conclusions
:
- d'abord, la connaissance de soi et la
prise de conscience de la perfection primitive de son âme ne peut conduire
qu'au bien, le mal résultant de la non connaissance du bien ; se connaître
soi-même, c'est donc aller
nécessairement vers le bien,
- le bien est inné alors que le mal
résulte des hommes,
- le bien qui résulte de la connaissance
de soi est le même chez tous les hommes, En conséquence, il se constitue en
notion à vocation universelle.
Ces conséquences peuvent, selon les conclusions auxquelles je suis parvenu, être réfutées à trois points de vue :
. L'inné est négligeable au profit de
l'acquis et ne se cantonne qu'aux instincts primaires : il n’existe donc
pas de bien en soi préexistant,
. La réalité introspective est plus
complexe que ce qu'en dit Platon puisque le tiroir de l'être recèle de
multiples valeurs allant tout autant vers le bien que le mal,
. Enfin, selon moi, le tiroir de
l'être recèle si une grande variété de valeurs, qu'il n'existe pas de vérité
universelle.
A suivre...
A suivre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire