LE TRIPTYQUE DU VAGABOND, DE LA MORT DE L’AVARE ET DE LA NEF DES FOUS (3)
Le PANNEAU DE GAUCHE est actuellement divisé en deux tableaux, l’un, au Louvre, appelé LA NEF DES FOUS, l’autre, dit LA GLOUTONNERIE, complète la NEF DES FOUS et se trouve exposé à l’université de Yale. Il faut cependant décrire le panneau dans son ensemble pour en découvrir la signification.
L’ensemble évoque deux comportements que l’on trouve dans la société du 15è siècle, au vu de la succession d’événements dramatiques le ponctuant, guerres, épidémies, pillages, famines.. faisant imaginer que Dieu a abandonné les hommes à cause de leurs péchés pour les livrer à la mort et au diable : face à l’inéluctablilité de la mort prochaine, tandis que la plupart tente de se repentir, les autres sont tentés par un comportement pouvant se résumer en une phrase : puisqu’on sera damné de toute façon, alors autant en profiter en s’affranchissant de toute règle morale et en se laissant aller au péché et à la dépravation.
Le panneau illustre deux péchés mortels : la gourmandise et la luxure.
Le décor
À l'horizon, se trouve une mer vide de couleur, si verte qu’elle ressemble à une vaste prairie et une montagne en pente raide formant falaise (A) ; on n’y discerne aucune vie, aucune trace humaine, il n'y a rien qu'une vaste étendue verdâtre : rien ne semble exister à l'exception de la barque, de ses occupants et des individus représentés dans la partie basse . A l'arrière de cette barque, on discerne quelques buissons semblant pousser dans l’eau ou plutôt sur un étroit cordon émergé (B)
Au niveau inférieur gauche, est représentée une nouvelle étendue d’eau pouvant évoquer une lagune ; Jérôme Bosch, par le truchement des couleurs employées, suggère que la profondeur de l’eau décroît au fur et à mesure qu’on s’approche du rivage : de bleue près de la barque (C ) l’eau se colore en vert, laissant voir la végétation aquatique couvrant le sol (D).
À l'horizon, se trouve une mer vide de couleur, si verte qu’elle ressemble à une vaste prairie et une montagne en pente raide formant falaise (A) ; on n’y discerne aucune vie, aucune trace humaine, il n'y a rien qu'une vaste étendue verdâtre : rien ne semble exister à l'exception de la barque, de ses occupants et des individus représentés dans la partie basse . A l'arrière de cette barque, on discerne quelques buissons semblant pousser dans l’eau ou plutôt sur un étroit cordon émergé (B)
Au niveau inférieur gauche, est représentée une nouvelle étendue d’eau pouvant évoquer une lagune ; Jérôme Bosch, par le truchement des couleurs employées, suggère que la profondeur de l’eau décroît au fur et à mesure qu’on s’approche du rivage : de bleue près de la barque (C ) l’eau se colore en vert, laissant voir la végétation aquatique couvrant le sol (D).
Au niveau inférieur droit, se trouve la terre ferme (E).
Le motif central
La barque est manifestement échouée sur ce cordon de terre, son mat semble coincé dans un de ses arbustes . On a l’impression que les convives ont laissé dériver la barque dériver à cet endroit sans la contrôler, ils sont, en effet trop occupés à se livrer à leurs débordements festifs pour s’en préoccuper.
La barque est définitivement engravée à cet endroit puisqu’elle n’a aucun moyen de se mouvoir. Elle n'a pas de voiles, ni de rames, ni même de gouvernail digne de ce nom, une louche (F) tenue par un des passagers ne semble même pas pouvoir en faire office. La barque comporte cependant un mat qui se termine curieusement par un houppier (G) à la ramure très verte. Cet arbre servant de mat possède deux caractéristiques qui donnent un sens à l’ensemble de la composition :
- il comporte un oriflamme (H) sur lequel est dessiné un croissant évoquant l'avancée tant redoutée des turcs ottomans en Europe de l'Est ; or, dans les mentalités de l'époque, le turc ottoman est assimilé à l'Antéchrist qui règnera sur la terre avant la fin des temps.
- Au centre du feuillage se trouve une tête (I) ressemblant tout autant à celle d’une chouette ou d’un démon ou encore à celle d’ un cadavre personnifiant peut-être la Mort.
Ainsi, inéluctablement, le bateau restera en ce lieu jusqu’à la fin des temps toute proche, dans la plus parfaite indifférence de ses passagers.
La barque est manifestement échouée sur ce cordon de terre, son mat semble coincé dans un de ses arbustes . On a l’impression que les convives ont laissé dériver la barque dériver à cet endroit sans la contrôler, ils sont, en effet trop occupés à se livrer à leurs débordements festifs pour s’en préoccuper.
La barque est définitivement engravée à cet endroit puisqu’elle n’a aucun moyen de se mouvoir. Elle n'a pas de voiles, ni de rames, ni même de gouvernail digne de ce nom, une louche (F) tenue par un des passagers ne semble même pas pouvoir en faire office. La barque comporte cependant un mat qui se termine curieusement par un houppier (G) à la ramure très verte. Cet arbre servant de mat possède deux caractéristiques qui donnent un sens à l’ensemble de la composition :
- il comporte un oriflamme (H) sur lequel est dessiné un croissant évoquant l'avancée tant redoutée des turcs ottomans en Europe de l'Est ; or, dans les mentalités de l'époque, le turc ottoman est assimilé à l'Antéchrist qui règnera sur la terre avant la fin des temps.
- Au centre du feuillage se trouve une tête (I) ressemblant tout autant à celle d’une chouette ou d’un démon ou encore à celle d’ un cadavre personnifiant peut-être la Mort.
Ainsi, inéluctablement, le bateau restera en ce lieu jusqu’à la fin des temps toute proche, dans la plus parfaite indifférence de ses passagers.
A suivre…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire