Suite de l'article précédent
L'INCAPACITÉ DES VALEURS TRADITIONNELLES Á ALLER À CONTRE-COURANT DES APHORISMES HÉRITÉS DE 1968.
Les valeurs traditionnelles étaient autrefois organisées selon quatre ensembles : l'église, la république, l'école et la famille. Ils furent incapables de réagir face à la montée de l'individualisme personnifiée par les deux aphorismes : "Je suis libre, je fais ce que je veux" et " il est interdit d'interdire"
La Valeur Républicaine fut la première touchée : les pratiques patriotiques ont pratiquement disparu, les fêtes nationales ou de commémoration des morts pour la patrie ne sont plus célébrées que par les corps constitués que n'accompagnent que quelques personnes. Ces jours sont devenus l'occasion de " week-end prolongés" pendant lesquelles on peut faire ce que l'on veut. De même, l'hymne national a perdu une grande partie de sa signification, personne ne se lève comme autrefois quand il retentit et il arrive même qu'il soit sifflé. Enfin, tout ce qui reste encore de la démocratie est en grand danger, les élections, sont boudées par beaucoup de gens et l'abstentionnisme est devenue une entrave au fonctionnement de notre système participatif.
L'influence des Eglises chrétiennes a pratiquement disparu. La pratique religieuse effective se limite à quelques personnes et le message évangélique n'est plus guère dispensé. Bien peu se proclament ouvertement chrétiens ou simplement croyants. Il devient même de bon ton de s'afficher déistes ou athée. Même en ce cas, on n'hésite pas à critiquer les églises en leur demandant de s'adapter au laxisme moral, d'évoluer pour s'adapter à celui-ci au prix même de l'abandon des préceptes évangéliques.
Seuls rencontrent encore quelques échos les grands événements médiatiques comme la venue du pape, les pèlerinages pendant lesquels les personnes complètement perdues dans ce monde de laxisme tentent de retrouver d'autres valeurs, et surtout les cérémonies d'enterrement où il est de coutume de se rassembler pour un dernier adieu au défunt (et aussi, hélas, pour s'afficher devant la famille de celui-ci)
Pourtant, malgré ce mouvement rapide de déchristianisation, l'église, bien que décriée, réussit à sauvegarder l'essentiel ; partout se forment des petits groupes laïcs de prières qui ressemblent aux assemblées de la chrétienté primitive ; de même, les associations caritatives subsistent tant au niveau de l'encadrement de la jeunesse qu'à celui de la solidarité envers les pauvres, les gens qui souffrent et les malades.
Ce déclin n'affecte pas évidemment pas l'Islam qui, en France comme ailleurs, se révèle de plus en plus comme un ciment de cohésion pour tous les immigrés et opprimés venus des pays musulmans .
Á suivre....
REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet
Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com
jeudi 24 septembre 2015
mercredi 23 septembre 2015
Chronique d'une décadence française (14)
Suite de l'article précédant
Le mouvement de contestation fut vite enrayé par la vigoureuse réaction de l'Etat et par l'abandon du mouvement par les syndicats du fait des accords de Grenelle qui conduisirent à l'arrêt des grèves ouvrières, Le mouvement étudiant cessa peu à peu et il ne resta de leurs revendications que quelques idées phares qui gangrenèrent peu à peu la société. Je me suis toujours demandé ce que les étudiants auraient reconstruit après avoir tout démoli de l'ancienne société, sans doute rien.
Ce qui resta de ces mouvements de 1968, ce sont quelques aphorismes qui servirent à établir de nouveaux modes de vie :
. "Je suis libre, je fais ce que je veux" qui rendit caduque l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : " La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi."
. "Il est interdit d'interdire" avec son corollaire " je ne respecte la loi que quand elle m'arrange et quand elle n'entrave pas ma liberté" ce qui est aux antipodes de l'article 6 de la déclaration des droits de l'homme : " La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse."
Ces deux idées essentielles conduisent à la déliquescence d'une grande partie de ce qui était autrefois naturel et que l'on ressentit désormais comme une entrave ; les valeurs républicaines, religieuses et familiales qui permettaient la cohésion sociale antérieure, le respect d'autrui et du bien public qui en était la conséquence ont été remplacé lentement mais sûrement par d'autres concepts comme l'individualisme, l'indifférence aux autres, la permissivité et l'égocentrisme qui constituent la base des "6 i" et conduisent à la décadence.
Pour illustrer cette mutation de la société, rien n'est plus frappant que de comparer l'utilisation de trois mots clés : fraternité, charité et solidarité : fraternité et charité sont des pratiques individuelles et volontaires qui ont pour but d'aider les autres soit parce qu'on les considère comme des frères, soit pour suivre les préceptes évangéliques. Ce sont des notions du passé. Par contre, la solidarité est un acte collectif que l'on n'accomplit pas soi-même mais pour laquelle on compte plutot sur l'état, les associations ou les autres pour le faire à sa place.
Il convient enfin de préciser que les exaltés de 1968 ne sont pas uniquement responsables des mutations survenues et cela pour deux raisons : d'abord parce qu'il existait des ferments antérieurs de mécontentent dans la nouvelle génération des gens nés après la guerre et surtout parce que leur message correspondant aux aspirations diffuses de tous. Les idées de 1968 ne furent prises en considération que parce que les gens n'attendaient que cela.
Le mouvement de contestation fut vite enrayé par la vigoureuse réaction de l'Etat et par l'abandon du mouvement par les syndicats du fait des accords de Grenelle qui conduisirent à l'arrêt des grèves ouvrières, Le mouvement étudiant cessa peu à peu et il ne resta de leurs revendications que quelques idées phares qui gangrenèrent peu à peu la société. Je me suis toujours demandé ce que les étudiants auraient reconstruit après avoir tout démoli de l'ancienne société, sans doute rien.
Ce qui resta de ces mouvements de 1968, ce sont quelques aphorismes qui servirent à établir de nouveaux modes de vie :
. "Je suis libre, je fais ce que je veux" qui rendit caduque l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : " La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi."
. "Il est interdit d'interdire" avec son corollaire " je ne respecte la loi que quand elle m'arrange et quand elle n'entrave pas ma liberté" ce qui est aux antipodes de l'article 6 de la déclaration des droits de l'homme : " La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse."
Pour illustrer cette mutation de la société, rien n'est plus frappant que de comparer l'utilisation de trois mots clés : fraternité, charité et solidarité : fraternité et charité sont des pratiques individuelles et volontaires qui ont pour but d'aider les autres soit parce qu'on les considère comme des frères, soit pour suivre les préceptes évangéliques. Ce sont des notions du passé. Par contre, la solidarité est un acte collectif que l'on n'accomplit pas soi-même mais pour laquelle on compte plutot sur l'état, les associations ou les autres pour le faire à sa place.
Il convient enfin de préciser que les exaltés de 1968 ne sont pas uniquement responsables des mutations survenues et cela pour deux raisons : d'abord parce qu'il existait des ferments antérieurs de mécontentent dans la nouvelle génération des gens nés après la guerre et surtout parce que leur message correspondant aux aspirations diffuses de tous. Les idées de 1968 ne furent prises en considération que parce que les gens n'attendaient que cela.
Á suivre...
mardi 22 septembre 2015
Chronique d'une décadence française (13)
Suite de l'article précédent
Les mouvements de 1968 furent suscités, pour la plupart, par des enfants de nantis qui se réclamaient de trois principaux courants de pensée à la mode à cette époque : l'anarchisme, le trotskisme et le surtout le maoïsme. Ils lisaient assidûment le petit livre rouge de Mao Zedong et admiraient en particulier la révolution culturelle initiée en 1966. Voici trois exemples évocateurs de ce qu'ils pensaient :
Mao Zedong á propos des jeunes : "Le monde est autant le vôtre que le nôtre mais au fond, c'est à vous qu'il appartient ; vous les jeunes, vous êtes dynamiques, en plein épanouissement, c'est en vous que réside l'espoir, le monde vous appartient"
" Il faut promouvoir continuellement les éléments actifs qui se sont distingués au cours de la lutte et les substituer aux membres du groupe dirigeant qui sont comparativement moins qualifiés ou qui ont dégénéré" ( Petit livre rouge)
“La Grande Révolution culturelle prolétarienne vise à liquider l'idéologie bourgeoise, à implanter l'idéologie prolétarienne, à transformer l'homme dans ce qu'il a de plus profond, à réaliser sa révolutionnarisation idéologique, à extirper les racines du révisionnisme, à consolider et à développer le système socialiste.
Nous devons abattre les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Nous devons abattre les sommités académiques réactionnaires de la bourgeoisie et tous les “monarchistes” bourgeois...Nous devons liquider tous les génies malfaisants. Nous devons extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses.... Nous devons purger la terre de toute la vermine et balayer tous les obstacles!”
Texte du comité central du parti communiste chinois ( 8 Août 1966).
En ce qui concerne les étudiants pseudo-révolutionnaires dits Maoïstes de 1968, ils prirent à la lettre les appels de Mao Zedong et voulurent l'appliquer de manière artificielle et hors du contexte chinois à la France. Ils ne virent dans la révolution culturelle qu'un appel à détruire l'ordre ancien et en premier lieu l'université qu'ils considéraient comme sclérosée ainsi que l'Etat et plus généralement toute autorité.
Il ne leur vint pas à l'esprit que la révolution culturelle chinoise était bien autre chose que ce qu'ils avaient compris. Il ne leur vint pas à l'idée que cette révolution n'était pas une simple contestation globale toute toute autorité, il s'agissait seulement de remplacer une autorité ressentie par Mao Zedong comme réactionnaire, soucieuse seulement de préserver ses intérêts acquis, par une autre autorité apte à poursuivre l'évolution vers la société communiste au moyen de nouvelles mesures révolutionnaires. Il s'agissait aussi ( et peut-être même surtout) pour Mao Zedong qui avait été mis sur la touche depuis quelques années de reprendre le pouvoir : les "gardes rouges" brandissant le livre rouge furent les instruments de cette reprise du pouvoir par Mao.
Les étudiants trotskistes formaient un courant important de la pensée des pseudo-révolutionnaires de 1968, ils voulurent eux aussi appliquer, sans les comprendre vraiment pour la plupart, les idées de Trotsky. Il s'agissait pour eux de "faire la révolution" sans aucune référence à la pensée réelle de l'ancien dirigeant russe. Pour lui, comme pour Marx, la révolution doit être mondiale et conduire à la prise de pouvoir générale du prolétariat qui établira sa dictature. Cette dictature n'aura, en aucun cas, pour but d'établir la liberté ; elle visera seulement à l'éradication de toute pensée bourgeoise d'exploitation de l'homme par l'homme, si nécessaire par la violence. Ce n'est qu'au terme de ce long processus que l'humanité pourrait passer à la société communiste dans laquelle tous seraient libres et heureux.
Enfin, il y avait quelques anarchistes qui montraient que l'homme n'était perverti que par les entraves que l'autorité lui imposait et que si on supprimait l'Etat et plus généralement toute sujétion en rendant la liberté à tous, on créerait ipso-facto une société libre et heureuse.
Les exaltés de 1968 ne comprirent dans ces trois courants qu'un seul objectif, détruire toute autorité et toute contrainte. Ils rêvaient d'un monde libre et sans entrave sans imaginer un instant que ce rêve ne pouvait être qu'utopie. Leur mouvement de contestation gagna la France entière avec un mouvement de grèves d'une grande ampleur. Pourtant, l'union n'était que de circonstance car la double contestation n'avait pas les mêmes objectifs : les étudiants voulaient une révolution globale, les syndicats voulaient seulement l'amélioration des conditions de vie des salariés sans changer la société.
Á suivre...
Les mouvements de 1968 furent suscités, pour la plupart, par des enfants de nantis qui se réclamaient de trois principaux courants de pensée à la mode à cette époque : l'anarchisme, le trotskisme et le surtout le maoïsme. Ils lisaient assidûment le petit livre rouge de Mao Zedong et admiraient en particulier la révolution culturelle initiée en 1966. Voici trois exemples évocateurs de ce qu'ils pensaient :
Mao Zedong á propos des jeunes : "Le monde est autant le vôtre que le nôtre mais au fond, c'est à vous qu'il appartient ; vous les jeunes, vous êtes dynamiques, en plein épanouissement, c'est en vous que réside l'espoir, le monde vous appartient"
" Il faut promouvoir continuellement les éléments actifs qui se sont distingués au cours de la lutte et les substituer aux membres du groupe dirigeant qui sont comparativement moins qualifiés ou qui ont dégénéré" ( Petit livre rouge)
“La Grande Révolution culturelle prolétarienne vise à liquider l'idéologie bourgeoise, à implanter l'idéologie prolétarienne, à transformer l'homme dans ce qu'il a de plus profond, à réaliser sa révolutionnarisation idéologique, à extirper les racines du révisionnisme, à consolider et à développer le système socialiste.
Nous devons abattre les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Nous devons abattre les sommités académiques réactionnaires de la bourgeoisie et tous les “monarchistes” bourgeois...Nous devons liquider tous les génies malfaisants. Nous devons extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses.... Nous devons purger la terre de toute la vermine et balayer tous les obstacles!”
Texte du comité central du parti communiste chinois ( 8 Août 1966).
En ce qui concerne les étudiants pseudo-révolutionnaires dits Maoïstes de 1968, ils prirent à la lettre les appels de Mao Zedong et voulurent l'appliquer de manière artificielle et hors du contexte chinois à la France. Ils ne virent dans la révolution culturelle qu'un appel à détruire l'ordre ancien et en premier lieu l'université qu'ils considéraient comme sclérosée ainsi que l'Etat et plus généralement toute autorité.
Il ne leur vint pas à l'esprit que la révolution culturelle chinoise était bien autre chose que ce qu'ils avaient compris. Il ne leur vint pas à l'idée que cette révolution n'était pas une simple contestation globale toute toute autorité, il s'agissait seulement de remplacer une autorité ressentie par Mao Zedong comme réactionnaire, soucieuse seulement de préserver ses intérêts acquis, par une autre autorité apte à poursuivre l'évolution vers la société communiste au moyen de nouvelles mesures révolutionnaires. Il s'agissait aussi ( et peut-être même surtout) pour Mao Zedong qui avait été mis sur la touche depuis quelques années de reprendre le pouvoir : les "gardes rouges" brandissant le livre rouge furent les instruments de cette reprise du pouvoir par Mao.
Les étudiants trotskistes formaient un courant important de la pensée des pseudo-révolutionnaires de 1968, ils voulurent eux aussi appliquer, sans les comprendre vraiment pour la plupart, les idées de Trotsky. Il s'agissait pour eux de "faire la révolution" sans aucune référence à la pensée réelle de l'ancien dirigeant russe. Pour lui, comme pour Marx, la révolution doit être mondiale et conduire à la prise de pouvoir générale du prolétariat qui établira sa dictature. Cette dictature n'aura, en aucun cas, pour but d'établir la liberté ; elle visera seulement à l'éradication de toute pensée bourgeoise d'exploitation de l'homme par l'homme, si nécessaire par la violence. Ce n'est qu'au terme de ce long processus que l'humanité pourrait passer à la société communiste dans laquelle tous seraient libres et heureux.
Enfin, il y avait quelques anarchistes qui montraient que l'homme n'était perverti que par les entraves que l'autorité lui imposait et que si on supprimait l'Etat et plus généralement toute sujétion en rendant la liberté à tous, on créerait ipso-facto une société libre et heureuse.
Les exaltés de 1968 ne comprirent dans ces trois courants qu'un seul objectif, détruire toute autorité et toute contrainte. Ils rêvaient d'un monde libre et sans entrave sans imaginer un instant que ce rêve ne pouvait être qu'utopie. Leur mouvement de contestation gagna la France entière avec un mouvement de grèves d'une grande ampleur. Pourtant, l'union n'était que de circonstance car la double contestation n'avait pas les mêmes objectifs : les étudiants voulaient une révolution globale, les syndicats voulaient seulement l'amélioration des conditions de vie des salariés sans changer la société.
Á suivre...
dimanche 20 septembre 2015
Chronique d'une décadence française (12)
Comment en est-on arrivé là ?
Pour moi, une grande partie de l'évolution qui aboutit aux "6i" est due aux aspirations de la jeunesse bourgeoise née après 1945 qui ne supportait plus la société dans laquelle ils avaient été élevés. Leur rejet aboutit à une contestation globale qui se concrétisa dans les mouvements étudiants de 1968. J'ai assisté, sans y participer, aux divers épisodes de cette pseudo-révolution, ce qui me permet de témoigner de l'évolution survenue à cette période.
Antérieurement à 1968, il existait une société une société organisée de manière cohérente selon un système de valeurs consttuant un tout qui était préconisé par l'église, la république, l'école et la famille.
Il existait une prégnance très forte de l'église qui tentait, pendant les cours de catéchisme, d'inculquet aux enfants des valeurs comportementales en sus de l'enseignement religieux proprement dit :
. D'abord et surtout en prônant les valeurs évangéliques contenues dans les paraboles : la charité, l'amour du prochain, le pardon des offenses...
. Ensuite en détournant les enfants des mauvaises actions, en leur montrant qu'elles étaient des péchés suscités par le diable et que l'on risquait l'enfer si on ne s'amendait pas.
Les enfants avaient alors une idée claire de ce qu'il fallait faire et ne pas faire pour vivre en harmonie avec la société. Le revers était que beaucoup avaient la hantise d'accomplir trop de péchés et devaient de se contraindre à faire le mieux possible.
A ce corpus de règles religieuses s'ajoutaient les valeurs républicaines enseignées à l'école publique : liberté, égalité, fraternité, respect de la loi faite au nom de tous et pour tous ; les leçons de morale avaient lieu à l'école primaire tous les jours et se traduisaient par une série d'aphorismes qu'il fallait apprendre par coeur et qui imprégnaient l'écolier.
On a souvent dit que l'école publique était en guerre larvée contre l'église. Pourtant pour un enfant, il n'y avait guère de différence entre les deux enseignements : à la charité chrétienne correspondait la fraternité laïque, les délits équivalaient aux péchés, commettre un délit contre la loi était punissable de prison ou d'amendes, commettre un péché était punissable de l'enfer.
Ce cortège de valeur était encore renforcé par les parents qui, par exemple, allaient toujours dans le sens de l'instituteur même s'ils estimaient que ses décisions pouvaient paraître injustes. Dans les familles, on apprenait le respect, la politesse, le sens de l'effort et de l'économie et aussi cet aphorisme que l'on répétait souvent " ma liberté s'arrête où commence celle des autres"
Il va de soi que les jeunes de cette époque étaient tout aussi turbulents que ceux de maintenant et tentaient de braver les interdits, mais tous avaient conscience de mal faire en dépassant les bornes de l'admissible.
Dans cette société organisée autour de valeurs morales, dirigée par un chef prestigieux qui donnait un sens à la politique du pays, il existait un vif sentiment d'appartenance à une même nation ; on partageait le même avenir avec tous les autres citoyens. Cela se marquait en particulier par la présence d'associations de toute sorte, par la vigueur des syndicats que l'on ressentait capables de faire progresser le monde ouvrier vers un avenir meilleur, par la liberté d'entreprendre...
Survinrent alors les événements de 1968...
Pour moi, une grande partie de l'évolution qui aboutit aux "6i" est due aux aspirations de la jeunesse bourgeoise née après 1945 qui ne supportait plus la société dans laquelle ils avaient été élevés. Leur rejet aboutit à une contestation globale qui se concrétisa dans les mouvements étudiants de 1968. J'ai assisté, sans y participer, aux divers épisodes de cette pseudo-révolution, ce qui me permet de témoigner de l'évolution survenue à cette période.
Antérieurement à 1968, il existait une société une société organisée de manière cohérente selon un système de valeurs consttuant un tout qui était préconisé par l'église, la république, l'école et la famille.
Il existait une prégnance très forte de l'église qui tentait, pendant les cours de catéchisme, d'inculquet aux enfants des valeurs comportementales en sus de l'enseignement religieux proprement dit :
. D'abord et surtout en prônant les valeurs évangéliques contenues dans les paraboles : la charité, l'amour du prochain, le pardon des offenses...
. Ensuite en détournant les enfants des mauvaises actions, en leur montrant qu'elles étaient des péchés suscités par le diable et que l'on risquait l'enfer si on ne s'amendait pas.
Les enfants avaient alors une idée claire de ce qu'il fallait faire et ne pas faire pour vivre en harmonie avec la société. Le revers était que beaucoup avaient la hantise d'accomplir trop de péchés et devaient de se contraindre à faire le mieux possible.
A ce corpus de règles religieuses s'ajoutaient les valeurs républicaines enseignées à l'école publique : liberté, égalité, fraternité, respect de la loi faite au nom de tous et pour tous ; les leçons de morale avaient lieu à l'école primaire tous les jours et se traduisaient par une série d'aphorismes qu'il fallait apprendre par coeur et qui imprégnaient l'écolier.
On a souvent dit que l'école publique était en guerre larvée contre l'église. Pourtant pour un enfant, il n'y avait guère de différence entre les deux enseignements : à la charité chrétienne correspondait la fraternité laïque, les délits équivalaient aux péchés, commettre un délit contre la loi était punissable de prison ou d'amendes, commettre un péché était punissable de l'enfer.
Ce cortège de valeur était encore renforcé par les parents qui, par exemple, allaient toujours dans le sens de l'instituteur même s'ils estimaient que ses décisions pouvaient paraître injustes. Dans les familles, on apprenait le respect, la politesse, le sens de l'effort et de l'économie et aussi cet aphorisme que l'on répétait souvent " ma liberté s'arrête où commence celle des autres"
Il va de soi que les jeunes de cette époque étaient tout aussi turbulents que ceux de maintenant et tentaient de braver les interdits, mais tous avaient conscience de mal faire en dépassant les bornes de l'admissible.
Dans cette société organisée autour de valeurs morales, dirigée par un chef prestigieux qui donnait un sens à la politique du pays, il existait un vif sentiment d'appartenance à une même nation ; on partageait le même avenir avec tous les autres citoyens. Cela se marquait en particulier par la présence d'associations de toute sorte, par la vigueur des syndicats que l'on ressentait capables de faire progresser le monde ouvrier vers un avenir meilleur, par la liberté d'entreprendre...
Survinrent alors les événements de 1968...
samedi 19 septembre 2015
Chronique d'une décadence française (11)
Avant de tenter d'expliquer les causes qui selon moi conduisent la France à son déclin, et pour clore cette série d'articles concernant le bourg de ma résidence, je voudrais montrer encore une fois au moyen de deux photos la dégradation qui survient lorsque qu'une politique trop laxiste est pratiquée.
Dans ce bourg, les trottoirs n'ont jamais été réparés autrement que par des " rustines" de bitume éparses cherchant à cacher la misère et posées sur un sol devenu caillouteux du fait des dégradations naturelles du temps ; ces trottoirs ne sont plus qu'une succession de creux et de bosses qui furent encore amplifiés par le déracinement des arbres ombrageant autrefois l'avenue.
Les dégradations ne sont pas trop visibles par temps sec ; par contre á la moindre averse, les creux se remplissent d'eau et forment des flaques qui barrent tout le trottoir. Á cette eau de pluie s'ajoutent les débordements provenant de l'eau des caniveaux mal nettoyés et des bouches d'égout collectant les eaux pluviales, obstruées par les déchets végétaux.
Voilà où conduit l'incurie !
Cet état des trottoirs induit deux conséquences :
. L'eau stagnante dégrade encore plus le revêtement du trottoir, les débordements des caniveaux y amènent des feuilles mortes et de la poussière qui créent un humus sur lequel se développeront les herbes sauvages,
. Les piétons ne pouvant plus utiliser le trottoir, sont obligés de circuler sur la route avec tous les risques que cela comporte. Heureusement la sécurité , les piétons sont rares, la quasi-totalité des gens du bourg ne se déplacent qu'en voiture, même pour faire 200m.
Dans ce bourg, les trottoirs n'ont jamais été réparés autrement que par des " rustines" de bitume éparses cherchant à cacher la misère et posées sur un sol devenu caillouteux du fait des dégradations naturelles du temps ; ces trottoirs ne sont plus qu'une succession de creux et de bosses qui furent encore amplifiés par le déracinement des arbres ombrageant autrefois l'avenue.
Les dégradations ne sont pas trop visibles par temps sec ; par contre á la moindre averse, les creux se remplissent d'eau et forment des flaques qui barrent tout le trottoir. Á cette eau de pluie s'ajoutent les débordements provenant de l'eau des caniveaux mal nettoyés et des bouches d'égout collectant les eaux pluviales, obstruées par les déchets végétaux.
Voilà où conduit l'incurie !
Cet état des trottoirs induit deux conséquences :
. L'eau stagnante dégrade encore plus le revêtement du trottoir, les débordements des caniveaux y amènent des feuilles mortes et de la poussière qui créent un humus sur lequel se développeront les herbes sauvages,
. Les piétons ne pouvant plus utiliser le trottoir, sont obligés de circuler sur la route avec tous les risques que cela comporte. Heureusement la sécurité , les piétons sont rares, la quasi-totalité des gens du bourg ne se déplacent qu'en voiture, même pour faire 200m.
vendredi 18 septembre 2015
Chronique d'une décadence française (10)
DANS LA MER BORDANT LES PLAGES
Si on aime les bains d'eau de mer des plages publiques, il ne faut surtout pas effectuer de la plongée sous-marine, en effet, passée une courte limite, on se trouve dans un vaste champ d'ordures : il est tellement plus facile de jeter dans la mer un tube usagé de crème solaire ou une canette que d'aller les porter à la poubelle ! L'exemple ci-contre de l'amoncellement de détritus dans le fond du vieux port de Marseille est un exemple particulièrement significatif des comportements IRRESPECTUEUX de la nature et INCIVIQUES.
DANS LES GRANDES VILLES
Cet état général s'abandon et de saleté ne semble pas affecter les grandes villes qui paraissent plus propres ( hormis bien entendu au niveau des tags qui fleurissent partout), pourtant les citadins ne sont pas exempts de ces comportements inciviques, ( l'exemple de l'amoncellement de mégots de cigarettes sur les trottoirs le prouve ), simplement, les grandes villes possèdent de moyens financiers plus abondants que ceux des bourgs, les employés communaux disposent de machines qui permettent des nettoyages plus réguliers des trottoirs et des caniveaux : le balayage des caniveaux d'une rue qui prend une journée entière avec un balai et une pelle, peut être fait en quelques minutes dans une ville.
Toutes ces observations me permettent de penser que l'exemple du bourg où j'habite n'est pas isolé et que les "6 I" s'appliquent partout où se trouvent des êtres humains. Seule la campagne cultivée semble être épargnée.
Ces conclusions me permettent d'établir un postulat que l'on peut formuler ainsi :
IRRESPECT + INDIVIDUALISME + IMPOLITESSE + IRRESPONSABILITE+ INDIVIDUALISME+ IMMOBILISME+ INDIFFÉRENCE = LAXISME ET ÉGOCENTRISME = DÉCADENCE.
Il reste á expliquer comment on est arrivé là !
Si on aime les bains d'eau de mer des plages publiques, il ne faut surtout pas effectuer de la plongée sous-marine, en effet, passée une courte limite, on se trouve dans un vaste champ d'ordures : il est tellement plus facile de jeter dans la mer un tube usagé de crème solaire ou une canette que d'aller les porter à la poubelle ! L'exemple ci-contre de l'amoncellement de détritus dans le fond du vieux port de Marseille est un exemple particulièrement significatif des comportements IRRESPECTUEUX de la nature et INCIVIQUES.
DANS LES GRANDES VILLES
Cet état général s'abandon et de saleté ne semble pas affecter les grandes villes qui paraissent plus propres ( hormis bien entendu au niveau des tags qui fleurissent partout), pourtant les citadins ne sont pas exempts de ces comportements inciviques, ( l'exemple de l'amoncellement de mégots de cigarettes sur les trottoirs le prouve ), simplement, les grandes villes possèdent de moyens financiers plus abondants que ceux des bourgs, les employés communaux disposent de machines qui permettent des nettoyages plus réguliers des trottoirs et des caniveaux : le balayage des caniveaux d'une rue qui prend une journée entière avec un balai et une pelle, peut être fait en quelques minutes dans une ville.
Toutes ces observations me permettent de penser que l'exemple du bourg où j'habite n'est pas isolé et que les "6 I" s'appliquent partout où se trouvent des êtres humains. Seule la campagne cultivée semble être épargnée.
Ces conclusions me permettent d'établir un postulat que l'on peut formuler ainsi :
IRRESPECT + INDIVIDUALISME + IMPOLITESSE + IRRESPONSABILITE+ INDIVIDUALISME+ IMMOBILISME+ INDIFFÉRENCE = LAXISME ET ÉGOCENTRISME = DÉCADENCE.
Il reste á expliquer comment on est arrivé là !
jeudi 17 septembre 2015
Chronique d'une décadence française (9)
Suite de l'article précédent...
AUX ABORDS DES NOUVEAUX QUARTIERS
Il y a quelques années, j'avais été frappé par une affirmation entendue au hasard d'une conversation qui indiquait que l'installation d'une nouveau quartier dans une clairière de forêt ou dans un coin de campagne créait trois cercles concentriques :
- le premier est constitué par les maisons proprement dites, elles sont en général bien entretenues,
- tout autour, se trouve une aire de cinquante à cent mètres qui sert de poubelle sauvage,
- autour de cette zone enfin se déploie la forêt ou la campagne non polluée par les détritus.
J'avais trouvé cette allégation un peu exagérée mais j'ai pu constater qu'elle était en grande partie justifiée. La présence d'un quartier induit presque immédiatement la création de décharge sauvage.
Les photos ci dessous le montre bien : autrefois se trouvait á cet endroit un verger. établi á proximité d'un quartier neuf ; ce verger fut abandonné et il devint un fourré assez dense, il fut vite repéré par des riverains du quartier neuf peu soucieux du respect que l'on doit à la nature; un premier y déversa les produits de la tonte de sa pelouse, un autre se débarrassa d'une vieille poubelle cassée, puis l'exemple aidant, d'autres personnes firent de même, jetant là tout ce dont on se débarrassait : le verger devenu taillis, est maintenant un champ d'ordures sauvages.
Voici ci-dessous deux photos de ce que l'on peut trouver un peu partout autour des villes. Ces deux photos se passent de commentaires...
Á suivre...
AUX ABORDS DES NOUVEAUX QUARTIERS
Il y a quelques années, j'avais été frappé par une affirmation entendue au hasard d'une conversation qui indiquait que l'installation d'une nouveau quartier dans une clairière de forêt ou dans un coin de campagne créait trois cercles concentriques :
- le premier est constitué par les maisons proprement dites, elles sont en général bien entretenues,
- tout autour, se trouve une aire de cinquante à cent mètres qui sert de poubelle sauvage,
- autour de cette zone enfin se déploie la forêt ou la campagne non polluée par les détritus.
J'avais trouvé cette allégation un peu exagérée mais j'ai pu constater qu'elle était en grande partie justifiée. La présence d'un quartier induit presque immédiatement la création de décharge sauvage.
Les photos ci dessous le montre bien : autrefois se trouvait á cet endroit un verger. établi á proximité d'un quartier neuf ; ce verger fut abandonné et il devint un fourré assez dense, il fut vite repéré par des riverains du quartier neuf peu soucieux du respect que l'on doit à la nature; un premier y déversa les produits de la tonte de sa pelouse, un autre se débarrassa d'une vieille poubelle cassée, puis l'exemple aidant, d'autres personnes firent de même, jetant là tout ce dont on se débarrassait : le verger devenu taillis, est maintenant un champ d'ordures sauvages.
Voici ci-dessous deux photos de ce que l'on peut trouver un peu partout autour des villes. Ces deux photos se passent de commentaires...
Á suivre...
mercredi 16 septembre 2015
Chronique d'une décadence française (8)
Tout ce que j'ai précédemment décrit m'amène à me poser une question d'importance : La situation dégradée de mon environnement est-elle spécifique au bourg où se trouve mon domicile ou révèle-t'elle une tendance générale á tous le pays ?
Pour répondre à cette question, il faudrait sillonner villes et campagne en observant l'environnement et en mesurant, si elle existe, la dégradation du cadre de vie. N'en étant pas là, je ne peux me référer qu'à ce que je peux observer ou à ce qui m'a été rapporté en donnant quelques exemples qui me semblent significatifs :
LE LONG DES VOIES DE CHEMIN DE FER
Quand on arrive en train dans une gare, on ne peut qu'être écœuré par l'amoncellement de tags qui se trouve sur les murs bordant la voie ferrée mais aussi sur les parois des wagons eux-mêmes : cet amoncellement se compose de tags anciens, dégradés et défraîchis sur lesquels on en ajoute d'autres tout aussi hideux, abscons et incompréhensible que les précédents.
Tout cela respire la crasse et le laisser-aller. L'IRRESPECT, l'IRRESPONSABILITE et l'INDIFFERENCE envers les biens collectifs et l'INDIVIDUALISME du type, "je fais ce que je veux" jouent à fond dans ce cadre.
L'invasion des tags ne se limite aux voies de chemin de fer, Ils étalent partout leurs inscriptions pseudo-ésotériques qui ne possèdent de significations que pour ceux qui les écrivent. On a l'impression que les tagueurs se tiennent à l'affût d'un mur fraîchement repeint pour le recouvrir aussitôt. Dans ces conditions, ceux qui sont en charge de la propreté des édifices publics se lassent d'effacer ces tags et laissent faire.
SUR LES ROUTES ET LES AUTOROUTES
L'impression de laisser-aller se retrouve aussi sur les abords des routes et des autoroutes. Les fossés qui longent les routes recèlent un grand nombre de déchets dûs aux automobilistes qui jettent par la fenêtre de leurs voitures les immondices : paquets de gâteaux ou de bonbons vides, paquets de cigarettes, reliefs de repas, bouteilles et canettes... sans aucun respect pour celui qui devra nettoyer.
Les équipes d'entretien en charge du nettoiement des fossés d'une autoroute avaient, il y a quelques temps, décidé d'exposer en pyramide l'ensemble des sacs de tous les détritus qu'ils avaient ramassés. Cette pyramide mesurait plus de 10 mètres de haut. Qu'en pensèrent les automobilistes ? De l'indignation ? Des réflexions du type " vraiment les gens sont sales. ! " ? En tous les cas, quoiqu'ils en aient pensé, personne n'a semble-t'il fait d'efforts pour ne plus polluer, en effet les fossés bordant les routes sont toujours aussi sales.
L'état des aires de stationnement des autoroutes est aussi significatif : il existe souvent autour des autoroutes des petits coins de forêt au delà du parking proprement dit ; mieux vaut ne pas s'y aventurer car souvent le sol est maculé d'ordures diverses allant du papier toilette usagé, des couches d'enfants, de boîtes de conserves vides, d'emballages de sandwichs ou de gâteaux. Pourtant il y a partout des poubelles !
De même que sur la voie ferrée, les tags ont aussi tendance à se développer , les plus stupides sont ceux qui couvrent les panneaux indicateurs et masquent les indications de direction lors des intersections.
Enfin, toujours sur les routes et autoroutes gratuites, il se produit fréquemment des dégradations naturelles du bitume en particulier au sortir de l'hiver. Les trous qui en résultent peuvent être dangereux, plutôt que de les réparer, on préfère mettre un panneau du type " attention trous en formation " ; d'ailleurs si on le répare, ce ne sera qu'au moyen de "rustines" qui ne font qu'augmenter les cahots. A cet égard, mieux vaut ne pas circuler sur certaines routes secondaires car les inégalités du revêtement de ces routes font imaginer que l'on se trouve sur des pistes d'exploration en plein coeur de la forêt équatoriale !
Á suivre...
Pour répondre à cette question, il faudrait sillonner villes et campagne en observant l'environnement et en mesurant, si elle existe, la dégradation du cadre de vie. N'en étant pas là, je ne peux me référer qu'à ce que je peux observer ou à ce qui m'a été rapporté en donnant quelques exemples qui me semblent significatifs :
LE LONG DES VOIES DE CHEMIN DE FER
Quand on arrive en train dans une gare, on ne peut qu'être écœuré par l'amoncellement de tags qui se trouve sur les murs bordant la voie ferrée mais aussi sur les parois des wagons eux-mêmes : cet amoncellement se compose de tags anciens, dégradés et défraîchis sur lesquels on en ajoute d'autres tout aussi hideux, abscons et incompréhensible que les précédents.
Tout cela respire la crasse et le laisser-aller. L'IRRESPECT, l'IRRESPONSABILITE et l'INDIFFERENCE envers les biens collectifs et l'INDIVIDUALISME du type, "je fais ce que je veux" jouent à fond dans ce cadre.
L'invasion des tags ne se limite aux voies de chemin de fer, Ils étalent partout leurs inscriptions pseudo-ésotériques qui ne possèdent de significations que pour ceux qui les écrivent. On a l'impression que les tagueurs se tiennent à l'affût d'un mur fraîchement repeint pour le recouvrir aussitôt. Dans ces conditions, ceux qui sont en charge de la propreté des édifices publics se lassent d'effacer ces tags et laissent faire.
SUR LES ROUTES ET LES AUTOROUTES
L'impression de laisser-aller se retrouve aussi sur les abords des routes et des autoroutes. Les fossés qui longent les routes recèlent un grand nombre de déchets dûs aux automobilistes qui jettent par la fenêtre de leurs voitures les immondices : paquets de gâteaux ou de bonbons vides, paquets de cigarettes, reliefs de repas, bouteilles et canettes... sans aucun respect pour celui qui devra nettoyer.
Les équipes d'entretien en charge du nettoiement des fossés d'une autoroute avaient, il y a quelques temps, décidé d'exposer en pyramide l'ensemble des sacs de tous les détritus qu'ils avaient ramassés. Cette pyramide mesurait plus de 10 mètres de haut. Qu'en pensèrent les automobilistes ? De l'indignation ? Des réflexions du type " vraiment les gens sont sales. ! " ? En tous les cas, quoiqu'ils en aient pensé, personne n'a semble-t'il fait d'efforts pour ne plus polluer, en effet les fossés bordant les routes sont toujours aussi sales.
L'état des aires de stationnement des autoroutes est aussi significatif : il existe souvent autour des autoroutes des petits coins de forêt au delà du parking proprement dit ; mieux vaut ne pas s'y aventurer car souvent le sol est maculé d'ordures diverses allant du papier toilette usagé, des couches d'enfants, de boîtes de conserves vides, d'emballages de sandwichs ou de gâteaux. Pourtant il y a partout des poubelles !
De même que sur la voie ferrée, les tags ont aussi tendance à se développer , les plus stupides sont ceux qui couvrent les panneaux indicateurs et masquent les indications de direction lors des intersections.
Enfin, toujours sur les routes et autoroutes gratuites, il se produit fréquemment des dégradations naturelles du bitume en particulier au sortir de l'hiver. Les trous qui en résultent peuvent être dangereux, plutôt que de les réparer, on préfère mettre un panneau du type " attention trous en formation " ; d'ailleurs si on le répare, ce ne sera qu'au moyen de "rustines" qui ne font qu'augmenter les cahots. A cet égard, mieux vaut ne pas circuler sur certaines routes secondaires car les inégalités du revêtement de ces routes font imaginer que l'on se trouve sur des pistes d'exploration en plein coeur de la forêt équatoriale !
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