LE REMPART CEIGNANT LA VILLE DE JAYACRI
Le temple est terminé par une enceinte de latérite ouverte par des pavillons cruciformes :
. Les faces Ouest, Nord et Sud comportent un seul pavillon cruciforme qui donne directement sur les temenos consacré à Vichnou, Civa et Jayavarman 2.
. Les photos du centre et de droite montrent les pavillons d’entrée Nord et Ouest précédés d’une terrasse cruciforme aux balustrades comportant des représentations de Nagas comme dans les temples d’époque antérieure ; de même, les escaliers sont cantonnés de podium portant des lions gardiens.
. La photo de gauche du pavillon Ouest est révélatrice de l’architecture employée : le pavillon central cruciforme est bordé de deux salles aux voûtes dénivelées formant transition entre ce pavillon et le mur en latérite que l’on aperçoit à l’extrême gauche.
. La face Est comportent trois pavillons correspondant aux trois pavillons d'entrée du temenos central.
. Les deux pavillons latéraux de l’enceinte donnent sur des allées qui mènent aux tours d’angle au-delà de l’enceinte ajoutée.
. Le pavillon central donne sur le « hall des danseuses », la cella de Tribhuvanameçvara puis sur le pavillon axial du temenos, le mandapa et enfin sur la cella de Jayavarmeçvara-Avalokitesvara : la photo de gauche montre ce pavillon central précédé d’une vaste esplanade
La stance 40 de la stèle indique que « aux portes des quatre points cardinaux, il y a 24 divinités, cela fait en tout 430 (dans le temple) ».
LA VILLE ET L’ENCEINTE QUI L’ENTOURE.
De la cité, il ne reste qu’un seul bâtiment identifiable qui doit être le gîte d’étape (appelé communément maison du feu.). Ce bâtiment se compose d’une tour cruciforme qui doit servir de sanctuaire comportant les quatre dieux mentionnés à la stance 39 et d’une salle oblongue avec travée centrale de piliers surmontée d’une voûte à double encorbellement cantonnée de deux galeries à simple encorbellement.
Il est évident que la ville comportait une population importante : la stèle en mentionne une partie :
. 117 : les Kuti (cellules seront les traductions consultées) totalisent 439
. 108 : il y a un professeur et 15 professeurs adjoints
. 109 : des Yogi, supports de la loi, ayant l’ascèse pour conduite, prêchant la loi
. 110 : tous-ceux là sont 338, quant aux çaiva, (adeptes du tantrisme) il y en a 39
. 111 : tous ces gens qui reçoivent assistance sont au nombre de 1000.
Ces cinq stances donnent d’abord deux chiffres globaux : 1000 personnes sont entretenues par le temple, ils sont repartis dans 439 kuti ; sur ces mille personnes, 338 fréquentent l’université bouddhique, celle-ci comporte 16 enseignants dont sans doute un supérieur, 39 çaiva et donc 274 étudiants.
Le reste de la population entretenue par le temple comporte 661 personnes qui sont sans doute les religieux et les servants en charge des cultes et de l’entretien du temple.
L’université comporte des annexes puisque globalement du temple dépendent 1512 kuti et 2938 étudiants ou résidents.
A ces kuti établis dans le temple s’ajoutent selon la stance 103, 485 sections de maisons en pierre où logent les autres habitants.
REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet
Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com
dimanche 30 octobre 2016
samedi 29 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (60) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
LE TEMPLE À L’EPOQUE DE JAYAVARMAN VII (suite)
L’AIRE COMPRISE ENTRE LES TEMENOS ET L’ENCEINTE DU TEMPLE
Entre les quatre temenos auxquels il faudrait peut-être ajouter le temenos d’ Udayaditvarman qui aurait pu être démoli, et l’enceinte du temple, se déploie un vaste espace sur lequel se trouvent des bassins, des allées et terrasses reliant les différentes parties du temple et des bâtiments indiqués en vert sur le plan.
Deux de ces bâtiments ont été colorés en violet car ils méritent un intérêt particulier :
. Le premier (1) du plan est un vaste hall à piliers pourvu de quatre patios longs et étroits. (ci contre se trouve le plan et la coupe Nord-Sud de cet édifice). Il comporte huit rangées de piliers carrés reliés par un entablement horizontal. La photo du centre montre l'allée centrale de ce vaste hall. On y trouve une architecture commune aux bâtiments khmers avec de gros piliers carrés portant un entablement, lui-même supportant une double voûte à encorbellement : cette partie centrale est contrebutée de part et d’autre par une voûte à simple encorbellement qui donne sur le patio. Les entablements sont sculptés de lignes d’apsaras ( danseuses célestes) surmontées de niches martelées qui portaient des statues du Bouddha. La présence de ces apsaras a fait penser, comme au Ta Prohm, à un édifice servant aux danses sacrées.
. Le deuxième (2) est un bâtiment comportant encore un étage , ce qui est rare sur le site actuel d’Angkor. Comme le montre la photo de droite, au niveau inférieur se trouve une salle oblongue comportant deux lignes de colonnes circulaires à chapiteaux supportant un entablement horizontal sur lequel se trouvait la séparation entre les deux étages. De part et d’autre de la salle centrale sur le petit côté se trouvent deux porches à quatre colonnes.
La photo de gauche montre ces deux bâtiments dans leur environnement. Au centre se trouvent les chaussées reliant ces constructions au temenos central ; à gauche, on retrouve l’édifice à un étage ; à droite se trouve le mur du grand hall aux danseuses.
Pour tenter de connaître l’attribution de ces deux bâtiments, il est nécessaire de revenir aux informations données par la stèle concernant la localisation des diverses dédicaces effectuées aux dieux : la stance 39 donne les renseignements suivants : « un Dieu dans le magasin à riz, dix dans les déambulatoires, quatre dans le gîte d’étape, trois à l’hôpital »
Sur ces quatre localisations, on peut penser que deux sont situées hors de la zone cultuelle du temple et sans doute dans la ville : l’hôpital et le gîte d’étape, (un bâtiment retrouvé dans la cité peut lui correspondre), il reste alors deux implantations possibles dans l’enceinte du temple : les déambulatoires et le magasin à riz ; certains auteurs ont émis l’hypothèse que les premiers pourraient correspondre à ce que l’on qualifie de hall aux danseuses et le magasin à riz au bâtiment à étage.
L’AIRE COMPRISE ENTRE LES TEMENOS ET L’ENCEINTE DU TEMPLE
Entre les quatre temenos auxquels il faudrait peut-être ajouter le temenos d’ Udayaditvarman qui aurait pu être démoli, et l’enceinte du temple, se déploie un vaste espace sur lequel se trouvent des bassins, des allées et terrasses reliant les différentes parties du temple et des bâtiments indiqués en vert sur le plan.
. Le premier (1) du plan est un vaste hall à piliers pourvu de quatre patios longs et étroits. (ci contre se trouve le plan et la coupe Nord-Sud de cet édifice). Il comporte huit rangées de piliers carrés reliés par un entablement horizontal. La photo du centre montre l'allée centrale de ce vaste hall. On y trouve une architecture commune aux bâtiments khmers avec de gros piliers carrés portant un entablement, lui-même supportant une double voûte à encorbellement : cette partie centrale est contrebutée de part et d’autre par une voûte à simple encorbellement qui donne sur le patio. Les entablements sont sculptés de lignes d’apsaras ( danseuses célestes) surmontées de niches martelées qui portaient des statues du Bouddha. La présence de ces apsaras a fait penser, comme au Ta Prohm, à un édifice servant aux danses sacrées.
. Le deuxième (2) est un bâtiment comportant encore un étage , ce qui est rare sur le site actuel d’Angkor. Comme le montre la photo de droite, au niveau inférieur se trouve une salle oblongue comportant deux lignes de colonnes circulaires à chapiteaux supportant un entablement horizontal sur lequel se trouvait la séparation entre les deux étages. De part et d’autre de la salle centrale sur le petit côté se trouvent deux porches à quatre colonnes.
La photo de gauche montre ces deux bâtiments dans leur environnement. Au centre se trouvent les chaussées reliant ces constructions au temenos central ; à gauche, on retrouve l’édifice à un étage ; à droite se trouve le mur du grand hall aux danseuses.
Pour tenter de connaître l’attribution de ces deux bâtiments, il est nécessaire de revenir aux informations données par la stèle concernant la localisation des diverses dédicaces effectuées aux dieux : la stance 39 donne les renseignements suivants : « un Dieu dans le magasin à riz, dix dans les déambulatoires, quatre dans le gîte d’étape, trois à l’hôpital »
Sur ces quatre localisations, on peut penser que deux sont situées hors de la zone cultuelle du temple et sans doute dans la ville : l’hôpital et le gîte d’étape, (un bâtiment retrouvé dans la cité peut lui correspondre), il reste alors deux implantations possibles dans l’enceinte du temple : les déambulatoires et le magasin à riz ; certains auteurs ont émis l’hypothèse que les premiers pourraient correspondre à ce que l’on qualifie de hall aux danseuses et le magasin à riz au bâtiment à étage.
vendredi 28 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (59) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
LE TEMPLE À L’EPOQUE DE JAYAVARMAN VII (suite)
LE TEMENOS CENTRAL
Suite de l’article précédent.
La structure du type de celle qui existait au niveau de la dernière terrasse d’Angkor-Vat associant la galerie d’enceinte, la cella et les galeries axiales de liaison n’existe plus à l’état primitif que dans la partie nord ; de nombreuses transformations eurent lieu dès l’époque de Jayavarman VII comme le montre le plan ci-dessous qui associe à la structure théorique présenté précédemment et les chapelles destinées aux 283 dieux que, selon la stèle, le roi avait placé dans le temenos central de Jayavarmeçvara, le père du roi assimilé à Avalikitesvara
Ces chapelles sont localisées dans deux zones matérialisées sur le plan par des couleurs différentes :
. les unes (en vert) sont situées dans le temenos,
. Les autres (en bleu) se trouvent à l’extérieur de celui-ci sur sa face Est,
Ces chapelles qui s’ouvrent toutes vers l’Est sont de deux formes :
. Les unes sont de plan rectangulaire et sont précédées de petits porches. Elles comportent un toit à double encorbellement terminé par un tympan ouvragé surmontant le porche. (photo de gauche)
. Les autres sont cruciformes surmontées d’un toit à faux étages.
La construction de ces chapelles a, selon moi, modifié la structure du temple :
. Certaines chapelles ont leur chevet adossé au portique à piliers du temenos (cf la photo ) , ce qui masque complètement celui-ci ;
. D’autres possèdent un porche qui déborde sur le hall de liaison entre la cella et le gopura.
. Les transformations les plus importantes se situent sur la face Est où on a construit à l’extérieur de la galerie d’enceinte toute une série de chapelles cruciformes. C’est peut-être la localisation de ces chapelles qui a conduit à la construction d’une nouvelle galerie concentrique à celle du temenos central postérieurement à l’époque de Jayavarman VII.
LE TEMENOS CENTRAL
Suite de l’article précédent.
La structure du type de celle qui existait au niveau de la dernière terrasse d’Angkor-Vat associant la galerie d’enceinte, la cella et les galeries axiales de liaison n’existe plus à l’état primitif que dans la partie nord ; de nombreuses transformations eurent lieu dès l’époque de Jayavarman VII comme le montre le plan ci-dessous qui associe à la structure théorique présenté précédemment et les chapelles destinées aux 283 dieux que, selon la stèle, le roi avait placé dans le temenos central de Jayavarmeçvara, le père du roi assimilé à Avalikitesvara
Ces chapelles sont localisées dans deux zones matérialisées sur le plan par des couleurs différentes :
. les unes (en vert) sont situées dans le temenos,
. Les autres (en bleu) se trouvent à l’extérieur de celui-ci sur sa face Est,
Ces chapelles qui s’ouvrent toutes vers l’Est sont de deux formes :
. Les unes sont de plan rectangulaire et sont précédées de petits porches. Elles comportent un toit à double encorbellement terminé par un tympan ouvragé surmontant le porche. (photo de gauche)
. Les autres sont cruciformes surmontées d’un toit à faux étages.
La construction de ces chapelles a, selon moi, modifié la structure du temple :
. Certaines chapelles ont leur chevet adossé au portique à piliers du temenos (cf la photo ) , ce qui masque complètement celui-ci ;
. D’autres possèdent un porche qui déborde sur le hall de liaison entre la cella et le gopura.
. Les transformations les plus importantes se situent sur la face Est où on a construit à l’extérieur de la galerie d’enceinte toute une série de chapelles cruciformes. C’est peut-être la localisation de ces chapelles qui a conduit à la construction d’une nouvelle galerie concentrique à celle du temenos central postérieurement à l’époque de Jayavarman VII.
mercredi 26 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (58) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
LE TEMPLE À L’EPOQUE DE JAYAVARMAN VII (suite)
LE TEMENOS CENTRAL
Le temenos central est beaucoup plus vaste que les trois autres, cependant, il possède les mêmes éléments structurels comme le montre son plan de reconstitution telle que je l’ai dessiné au vu de l'architecture actuelle de la galerie nord sans y incorporer les chapelles adventices afin de retrouver ce qui pourrait être le plan original :
-1 une cella quadriforme comportant une chambre centrale surmontée de la cheminée servant de parement à la tour à faux-étages et quatre porches latéraux orientés vers les points cardinaux,
- 2 un Mandapa ouvrant sur la porte Est de la cella
- 3 une galerie entourant le temenos ouvrant sur celui-ci.
- 4 des tours d’angle,
- 5 des gopuras d’accès aux points cardinaux.
- 6 quatre cours comme sur la dernière terrasse à Angkor Vat.
Néanmoins, il apparaît dans ce temenos central plusieurs singularités :
. Le nombre de gopura d’entrée est porté à six : un gopura central sur les faces Nord, Ouest et Sud ouvrant sur les autres temenos, trois sur la face Est. Une telle configuration existait déjà à Angkor-Vat.
. la liaison entre les gopuras axiaux et la cella est faite non par de simples allées mais par des halls composés de lignes de piliers supportant une succession de voûtes à double encorbellement. Ces halls se trouvent sur les faces Nord, Ouest et Sud ( photo ci-contre), à l’Est en effet se trouve le mandapa.
. les galeries ceignant le temenos sont composées de deux éléments :
. Un déambulatoire au toit en forme de double encorbellement fermé par un mur continu vers l’extérieur et par une colonnade à piliers et à fenêtres vers l’intérieur.
. En avant se trouve un portique à piliers carrés surmonté d’une voûte à simple encorbellement contrebutant le mur du couloir.
Cette structure a été largement modifiée par l'implantation des chapelles qui se produisit dès le règne de Jayavarman 7.
A suivre....
LE TEMENOS CENTRAL
Le temenos central est beaucoup plus vaste que les trois autres, cependant, il possède les mêmes éléments structurels comme le montre son plan de reconstitution telle que je l’ai dessiné au vu de l'architecture actuelle de la galerie nord sans y incorporer les chapelles adventices afin de retrouver ce qui pourrait être le plan original :
-1 une cella quadriforme comportant une chambre centrale surmontée de la cheminée servant de parement à la tour à faux-étages et quatre porches latéraux orientés vers les points cardinaux,
- 2 un Mandapa ouvrant sur la porte Est de la cella
- 3 une galerie entourant le temenos ouvrant sur celui-ci.
- 4 des tours d’angle,
- 5 des gopuras d’accès aux points cardinaux.
- 6 quatre cours comme sur la dernière terrasse à Angkor Vat.
Néanmoins, il apparaît dans ce temenos central plusieurs singularités :
. Le nombre de gopura d’entrée est porté à six : un gopura central sur les faces Nord, Ouest et Sud ouvrant sur les autres temenos, trois sur la face Est. Une telle configuration existait déjà à Angkor-Vat.
. la liaison entre les gopuras axiaux et la cella est faite non par de simples allées mais par des halls composés de lignes de piliers supportant une succession de voûtes à double encorbellement. Ces halls se trouvent sur les faces Nord, Ouest et Sud ( photo ci-contre), à l’Est en effet se trouve le mandapa.
. les galeries ceignant le temenos sont composées de deux éléments :
. Un déambulatoire au toit en forme de double encorbellement fermé par un mur continu vers l’extérieur et par une colonnade à piliers et à fenêtres vers l’intérieur.
. En avant se trouve un portique à piliers carrés surmonté d’une voûte à simple encorbellement contrebutant le mur du couloir.
Cette structure a été largement modifiée par l'implantation des chapelles qui se produisit dès le règne de Jayavarman 7.
A suivre....
mardi 25 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (57) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
LE TEMPLE À L’EPOQUE DE JAYAVARMAN VII (suite)
Le plan du temenos de Civa permet de préciser les éléments d’architecture du temple :
1 : pavillon d’entrée situé au nord ; il est relié directement au gopura qui s’ouvre sur l’enceinte du temple en sorte que l’on peut accéder directement de l’extérieur au temenos de Civa. Comme les trois autres, ce pavillon est de plan cruciforme et était très probablement surmonté d’une tour-cheminée à faux étages dont il ne reste que le soubassement.
2 : gopura Sud relié par une chaussée au temenos central.
3 : gopura Est ouvert sur une chaussée donnant sur un bassin situé à l’intérieur de l’enceinte du temple.
4 : tour d’angle cruciforme probablement en forme de tour à faux étages. Des tours de ce type étaient construites aux trois autres coins.
5 : galerie entourant le temenos devant servir à la circulation des fidèles autour de la cella ; la photo de gauche montre l’aspect de ces galeries : elles sont éclairées de fenêtres des deux côtés, sont surmontées d’une seule voûte à double encorbellement et ne comportent pas de portiques ; c’est dans ces galeries, ainsi que dans les tours d’angle et les gopura que devaient se trouver les 30 dieux mentionnés sur la stèle.
6 : MANDAPA précédant la cella et s’ouvrant sur elle. Le mandapa sert de liaison entre la cella et le gopura oriental. Sur la photo centrale ci-dessous, on aperçoit le mandapa à gauche et au premier plan, Latéralement, il comporte une porte cantonnée de deux fenêtres. Une telle association cella-mandapa n’est pas nouvelle au Cambodge, on la trouve en particulier dans le temple de Bantheay Srei. Sur la photo de droite, les murs du mandapa se trouvent au premier plan avec dans le fond la porte d’accès à la cella surmontée de sa tour à faux étages.
7 : La CELLA est de plan quadriforme avec une salle centrale surmontée d’une cheminée dont le parement extérieur crée la tour à faux étages. C’est cette tour qui se trouve sur la photo centrale ci-dessous. Les bras de la croix s’ouvrent en direction des quatre points cardinaux vers les quatre gopuras axiaux du temenos. Une petite allée les relie au nord, à l’est et au sud ; à l’ouest, un hall à colonnes (8) relie le gopura à la cella. Ces allées et ce hall subdivisent l’aire du temenos en quatre cours selon le modele d’Angkor-Vat.
9 : bâtiment de plan rectangulaire avec porche qui évoque une bibliothèque.
Le plan du temenos de Civa permet de préciser les éléments d’architecture du temple :
2 : gopura Sud relié par une chaussée au temenos central.
3 : gopura Est ouvert sur une chaussée donnant sur un bassin situé à l’intérieur de l’enceinte du temple.
4 : tour d’angle cruciforme probablement en forme de tour à faux étages. Des tours de ce type étaient construites aux trois autres coins.
5 : galerie entourant le temenos devant servir à la circulation des fidèles autour de la cella ; la photo de gauche montre l’aspect de ces galeries : elles sont éclairées de fenêtres des deux côtés, sont surmontées d’une seule voûte à double encorbellement et ne comportent pas de portiques ; c’est dans ces galeries, ainsi que dans les tours d’angle et les gopura que devaient se trouver les 30 dieux mentionnés sur la stèle.
6 : MANDAPA précédant la cella et s’ouvrant sur elle. Le mandapa sert de liaison entre la cella et le gopura oriental. Sur la photo centrale ci-dessous, on aperçoit le mandapa à gauche et au premier plan, Latéralement, il comporte une porte cantonnée de deux fenêtres. Une telle association cella-mandapa n’est pas nouvelle au Cambodge, on la trouve en particulier dans le temple de Bantheay Srei. Sur la photo de droite, les murs du mandapa se trouvent au premier plan avec dans le fond la porte d’accès à la cella surmontée de sa tour à faux étages.
7 : La CELLA est de plan quadriforme avec une salle centrale surmontée d’une cheminée dont le parement extérieur crée la tour à faux étages. C’est cette tour qui se trouve sur la photo centrale ci-dessous. Les bras de la croix s’ouvrent en direction des quatre points cardinaux vers les quatre gopuras axiaux du temenos. Une petite allée les relie au nord, à l’est et au sud ; à l’ouest, un hall à colonnes (8) relie le gopura à la cella. Ces allées et ce hall subdivisent l’aire du temenos en quatre cours selon le modele d’Angkor-Vat.
9 : bâtiment de plan rectangulaire avec porche qui évoque une bibliothèque.
dimanche 23 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (57) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
LE TEMPLE À L’EPOQUE DE JAYAVARMAN VII
J’utiliserai ici la même terminologie que celle employée pour le Ta-Prohm à propos des enceintes successives tout en spécifiant les correspondances avec la classification habituelle :
. Galeries des temenos entourant les cella ou première enceinte,
. Enceinte entourant le temple ou troisième enceinte,
. Enceinte entourant la ville ou quatrième enceinte,
. A cela s’ajoute une enceinte supplémentaire postérieure à l’époque DE JAYAVARMAN VII, appelé couramment deuxième enceinte.
La description des cella est indiquée avec précision sur la stèle.
Citons d’abord une stance liminaire : :
. 33 : « Prayaga (actuelle Allahabad) mérite d’être abordée avec respect à cause de la proximité de deux TIRTHA ( le confluent du Gange et du Yamuna ou encore de la rivière mythique Sarasvati) où l’on fait de bonnes actions pour la purification des créatures ; que dire alors de Jayacri illustrée par les trois TIRTHA ( lieux sacré) de Bouddha, de Civa et de Vichnou. »
Cette stance nous apprend que la ville de Jayacri comporte trois temenos, dédiés à Bouddha, Civa et Vichnou, ce qui en fait un lieu de pèlerinage de tout premier ordre.
En fait, il existe non pas trois mais cinq temenos comme l’indiquent les stances suivantes :
. 34 : Le roi Cri JAYAVARMAN VII a ouvert les yeux du seigneur du monde appelé Cri JAYAVARMEÇVARA à l’image de son père,
. 35 : autour du saint AVALOKISTEVARA qui est au milieu, le roi a placé 283 dieux
. 36 : le roi a placé à l’est 3 dieux dont le premier est Cri TRIBUVARMANEÇVARA
. 37 : au sud, il a placé 32 dieux à commencer par Cri YACOVARMEÇVARA
. 38 : il a placé à l’ouest 30 dieux à commencer par Cri CAMPEÇVARA et au nord 40 dieux à commencer par CIVAPADA.
Ainsi se définissent cinq cella que l’on peut définir par leur dieu principal :
. Au centre, se trouve la cella dédiée au père du roi (Dharanindravarman ) assimilé au Bodisatva Avalokistevara mais à qui est donné le nom du roi lui-même,
. A l’ouest et au nord sont vénérés les dieux principaux de l’hindouisme Vichnou (Campeçvara) et Civa (Civapada), on retrouve la triade citée dans la stance 33.
. Au sud et à l’est, se trouvent les cella des deux prédécesseurs de JAYAVARMAN VII, YASHODVARMAN II (1160-1166) et TRIBHUVANADITYA (1166-1177) ; d’une manière assez surprenante, Jayavarman VII associe, en leur consacrant des statues, le roi assassiné et l’usurpateur du trône qui mourut à son tour assassiné par les Chams.
Sur le plan simplifié du temple, on peut encore distinguer l’emplacement de ces cellas, elles sont précédées d’un double Mandapa et entourées d’un portique formant temenos pour trois d’entre elles. Seules celle de l’est dédiée à TRIBHUVANAMEÇVARA se réduit actuellement à une simple cella sans temenos, il se peut que la galerie d’enceinte ait été détruite postérieurement à la consécration de 1191.
J’utiliserai ici la même terminologie que celle employée pour le Ta-Prohm à propos des enceintes successives tout en spécifiant les correspondances avec la classification habituelle :
. Galeries des temenos entourant les cella ou première enceinte,
. Enceinte entourant le temple ou troisième enceinte,
. Enceinte entourant la ville ou quatrième enceinte,
. A cela s’ajoute une enceinte supplémentaire postérieure à l’époque DE JAYAVARMAN VII, appelé couramment deuxième enceinte.
La description des cella est indiquée avec précision sur la stèle.
Citons d’abord une stance liminaire : :
. 33 : « Prayaga (actuelle Allahabad) mérite d’être abordée avec respect à cause de la proximité de deux TIRTHA ( le confluent du Gange et du Yamuna ou encore de la rivière mythique Sarasvati) où l’on fait de bonnes actions pour la purification des créatures ; que dire alors de Jayacri illustrée par les trois TIRTHA ( lieux sacré) de Bouddha, de Civa et de Vichnou. »
Cette stance nous apprend que la ville de Jayacri comporte trois temenos, dédiés à Bouddha, Civa et Vichnou, ce qui en fait un lieu de pèlerinage de tout premier ordre.
En fait, il existe non pas trois mais cinq temenos comme l’indiquent les stances suivantes :
. 34 : Le roi Cri JAYAVARMAN VII a ouvert les yeux du seigneur du monde appelé Cri JAYAVARMEÇVARA à l’image de son père,
. 35 : autour du saint AVALOKISTEVARA qui est au milieu, le roi a placé 283 dieux
. 36 : le roi a placé à l’est 3 dieux dont le premier est Cri TRIBUVARMANEÇVARA
. 37 : au sud, il a placé 32 dieux à commencer par Cri YACOVARMEÇVARA
. 38 : il a placé à l’ouest 30 dieux à commencer par Cri CAMPEÇVARA et au nord 40 dieux à commencer par CIVAPADA.
Ainsi se définissent cinq cella que l’on peut définir par leur dieu principal :
. Au centre, se trouve la cella dédiée au père du roi (Dharanindravarman ) assimilé au Bodisatva Avalokistevara mais à qui est donné le nom du roi lui-même,
. A l’ouest et au nord sont vénérés les dieux principaux de l’hindouisme Vichnou (Campeçvara) et Civa (Civapada), on retrouve la triade citée dans la stance 33.
. Au sud et à l’est, se trouvent les cella des deux prédécesseurs de JAYAVARMAN VII, YASHODVARMAN II (1160-1166) et TRIBHUVANADITYA (1166-1177) ; d’une manière assez surprenante, Jayavarman VII associe, en leur consacrant des statues, le roi assassiné et l’usurpateur du trône qui mourut à son tour assassiné par les Chams.
Sur le plan simplifié du temple, on peut encore distinguer l’emplacement de ces cellas, elles sont précédées d’un double Mandapa et entourées d’un portique formant temenos pour trois d’entre elles. Seules celle de l’est dédiée à TRIBHUVANAMEÇVARA se réduit actuellement à une simple cella sans temenos, il se peut que la galerie d’enceinte ait été détruite postérieurement à la consécration de 1191.
samedi 22 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (56) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
Le PREAH KHAN présente, à beaucoup de points de vue, une grande ressemblance avec le Ta Prohm.
. D’abord, est conservée sa stèle de fondation, ce qui permet d’intéressantes comparaisons entre les informations données sur cette stèle et la topographie actuelle des ruines afin de préciser les phases et les caractéristiques de la construction.
. Le Preah-Khan est en réalité une ville appelée Jayacri à laquelle sont assorties de nombreuses dépendances. Cette ville fut fondée après la victoire du roi sur les Chams comme le montre la stance 32 de la stèle : « le lieu où dans le combat, réceptacle du sang de l’ennemi, il avait emporté la victoire, il fonda une ville appelée Jayacri dont les pierres et les lotus d’or changent la couleur du sol et brillent encore aujourd’hui comme si ils étaient enduits de sang » La consécration des temenos est donc survenue peu après 1191 ; ainsi, le Preah-Khan date du début du règne du roi et est pratiquement contemporain de la construction du Ta Prohm.
. Le PREAH KHAN présente les deux mêmes caractères généraux que le Ta Prohm :
. Il est construit sur terrain plat puisque le bouddhisme ne nécessite pas de temple-montagne,
. Il est dédié à une multiplicité de déités bouddhistes, Bouddha et Bodisatva et de dieux de l’hindouisme auxquels sont assimilés les défunts que l’on veut honorer.
Comme pour le Ta Prohm, je me propose de comparer les indications de la stèle à la topographie du temple actuel en deux étapes :
. Description du temple proprement dit.
. Vue d’ensemble de l’environnement régional du PREAH KHAN.
À suivre...
. D’abord, est conservée sa stèle de fondation, ce qui permet d’intéressantes comparaisons entre les informations données sur cette stèle et la topographie actuelle des ruines afin de préciser les phases et les caractéristiques de la construction.
. Le Preah-Khan est en réalité une ville appelée Jayacri à laquelle sont assorties de nombreuses dépendances. Cette ville fut fondée après la victoire du roi sur les Chams comme le montre la stance 32 de la stèle : « le lieu où dans le combat, réceptacle du sang de l’ennemi, il avait emporté la victoire, il fonda une ville appelée Jayacri dont les pierres et les lotus d’or changent la couleur du sol et brillent encore aujourd’hui comme si ils étaient enduits de sang » La consécration des temenos est donc survenue peu après 1191 ; ainsi, le Preah-Khan date du début du règne du roi et est pratiquement contemporain de la construction du Ta Prohm.
. Le PREAH KHAN présente les deux mêmes caractères généraux que le Ta Prohm :
. Il est construit sur terrain plat puisque le bouddhisme ne nécessite pas de temple-montagne,
. Il est dédié à une multiplicité de déités bouddhistes, Bouddha et Bodisatva et de dieux de l’hindouisme auxquels sont assimilés les défunts que l’on veut honorer.
Comme pour le Ta Prohm, je me propose de comparer les indications de la stèle à la topographie du temple actuel en deux étapes :
. Description du temple proprement dit.
. Vue d’ensemble de l’environnement régional du PREAH KHAN.
À suivre...
vendredi 21 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (55) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU TA PROHM
LE PLAN ET LES CARACTÉRISTIQUES ARCHITECTURALES DU TA PROHM (suite)
Pour décrire le reste de la ville de RAJAVIHARA, il convient de se reporter au plan d’ensemble du site.
Passées les douves entourant l’espace cultuel, on se trouve dans la cité elle-même, il n’en reste rien à l’exception d’une construction bordant l’allée menant au temple qui devait servir de gîte d’étape et était du même type de ceux que Jayavarman 7 fit construire dans tout le royaume le long des routes réparées après les invasions. Il existe aussi une ruine de terrasse érigée, selon les spécialistes, à une époque postérieure à celle du reste du temple.
Enfin, se trouve le mur d’enceinte de la ville, il est construit en latérite ( la limonite de la stèle) et comporte cinq ouvertures : quatre portes principales situées dans l’axe des points cardinaux et une porte secondaire. C’est au niveau de ces portes principales rappariait un intéressant changement architectural comme le montrent les deux photos ci-dessous de la porte nord.
La photo de gauche montre la porte nord vue de l’intérieur, elle est surmontée d’une tour comportant les quatre visages représentatifs du bouddhisme que l’on trouvera sans cesse répétés au temple du Bayon. Cette porte était cruciforme et comportait deux porches ouverts sur l’intérieur et sur l’extérieur de la ville.
La photo de droite montre la même porte vue de l’extérieur, l’élément le plus surprenant de cet endroit se trouve dans le coin de celle-ci : il y est sculpté un atlante, les deux bras levés comme s’il portait la tour à visages ( ou le serpent Naga formant le faîte du mur comme au PREAH KHAN) ; ce personnage mi-homme mi-oiseau possède une tête d’oiseau que l’on reconnaît sans peine comme celle de Garuda, la monture de Vichnou. La présence de ces deux entités, tour à visages et atlante, au même endroit montre à quel point elles sont associées et même complémentaires : Garuda semble protéger l’espace immédiat tandis que les visages bouddhiques regardent plutôt vers le lointain.
CONCLUSION SUR LA COMPARAISON ENTRE LES RUINES ACTUELLES DU TA PROHM ET SUR L’INSCRIPTION DE LA STÈLE
Ainsi, apparaît, selon moi, une certaine similitude entre l’inscription de la stèle et les ruines actuelles du Ta Prohm qui permet d’élaborer une probable chronologie de l’histoire du temple :
. Antérieurement à 1186 : construction des cella et du temenos afin d'abriter les statues de la mère du roi et de son guru et permettre d’effectuer leur dédicace aux "dieux".
. Entre 1186 et l’érection de la stèle survenue dans les premières années suivant la victoire contre les Chams : construction de la quasi-totalité du temple dont l'enceinte extérieure.
. Postérieurement à la pose de la stèle : travaux complémentaires dont la construction de la deuxième enceinte (selon le nom traditionnel donné à celle-ci) entourant le temenos central.
Cette chronologie ne permet pas de résoudre une particularité du Ta Prohm : la datation des tours à visages de l’entrée de la ville : deux alternatives sont possibles : La construction des tours à visages est-elle contemporaine de l’érection de la stèle ou résulte-t-elle d’un réaménagement postérieur des portes de l’enceinte de la ville ? Si la première hypothèse était vérifiée, on pourrait considérer que le Ta Prohm serait un précurseur d’une stylistique qui conduira à l’architecture du Bayon. Il est cependant probable que seule la deuxième alternative est envisageable.
Prochain article : le PREAH KHAN
Pour décrire le reste de la ville de RAJAVIHARA, il convient de se reporter au plan d’ensemble du site.
Passées les douves entourant l’espace cultuel, on se trouve dans la cité elle-même, il n’en reste rien à l’exception d’une construction bordant l’allée menant au temple qui devait servir de gîte d’étape et était du même type de ceux que Jayavarman 7 fit construire dans tout le royaume le long des routes réparées après les invasions. Il existe aussi une ruine de terrasse érigée, selon les spécialistes, à une époque postérieure à celle du reste du temple.
Enfin, se trouve le mur d’enceinte de la ville, il est construit en latérite ( la limonite de la stèle) et comporte cinq ouvertures : quatre portes principales situées dans l’axe des points cardinaux et une porte secondaire. C’est au niveau de ces portes principales rappariait un intéressant changement architectural comme le montrent les deux photos ci-dessous de la porte nord.
La photo de gauche montre la porte nord vue de l’intérieur, elle est surmontée d’une tour comportant les quatre visages représentatifs du bouddhisme que l’on trouvera sans cesse répétés au temple du Bayon. Cette porte était cruciforme et comportait deux porches ouverts sur l’intérieur et sur l’extérieur de la ville.
La photo de droite montre la même porte vue de l’extérieur, l’élément le plus surprenant de cet endroit se trouve dans le coin de celle-ci : il y est sculpté un atlante, les deux bras levés comme s’il portait la tour à visages ( ou le serpent Naga formant le faîte du mur comme au PREAH KHAN) ; ce personnage mi-homme mi-oiseau possède une tête d’oiseau que l’on reconnaît sans peine comme celle de Garuda, la monture de Vichnou. La présence de ces deux entités, tour à visages et atlante, au même endroit montre à quel point elles sont associées et même complémentaires : Garuda semble protéger l’espace immédiat tandis que les visages bouddhiques regardent plutôt vers le lointain.
CONCLUSION SUR LA COMPARAISON ENTRE LES RUINES ACTUELLES DU TA PROHM ET SUR L’INSCRIPTION DE LA STÈLE
Ainsi, apparaît, selon moi, une certaine similitude entre l’inscription de la stèle et les ruines actuelles du Ta Prohm qui permet d’élaborer une probable chronologie de l’histoire du temple :
. Antérieurement à 1186 : construction des cella et du temenos afin d'abriter les statues de la mère du roi et de son guru et permettre d’effectuer leur dédicace aux "dieux".
. Entre 1186 et l’érection de la stèle survenue dans les premières années suivant la victoire contre les Chams : construction de la quasi-totalité du temple dont l'enceinte extérieure.
. Postérieurement à la pose de la stèle : travaux complémentaires dont la construction de la deuxième enceinte (selon le nom traditionnel donné à celle-ci) entourant le temenos central.
Cette chronologie ne permet pas de résoudre une particularité du Ta Prohm : la datation des tours à visages de l’entrée de la ville : deux alternatives sont possibles : La construction des tours à visages est-elle contemporaine de l’érection de la stèle ou résulte-t-elle d’un réaménagement postérieur des portes de l’enceinte de la ville ? Si la première hypothèse était vérifiée, on pourrait considérer que le Ta Prohm serait un précurseur d’une stylistique qui conduira à l’architecture du Bayon. Il est cependant probable que seule la deuxième alternative est envisageable.
Prochain article : le PREAH KHAN
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