LE BAYON
On a utilisé de nombreux termes pour qualifier le Bayon : impressionnant, surprenant, mystérieux, onirique... Tous ces termes sont exacts : sitôt que l’on entre dans le temple, on se sent pris dans une atmosphère étrange où de curieux visages au sourire énigmatique surplombent le visiteur circulant dans des allées et des galeries qui semblent labyrinthiques. A cela s’ajoute l’ambiance générale du monument ; les visages, miraculeusement épargnés pour la plupart, semblent émerger, de l’amoncellement ruiniforme des tours qui les portent. Pourtant, ce temple qui parait d’une grande complexité est d’une structure plus simple que l’on pourrait le croire comme en témoigne la photo aérienne ci-dessous :
.1- cella centrale,
.2- ensemble de bâtiments orientés vers l’est et constituant l’entrée du temple,
.3- terrasse de forme de croix latine avec redents constituant le troisième étage,
.4- ensemble de tours et de galeries épousant la forme de la terrasse supérieure, construit en deux paliers successifs sur la dénivellation séparant les niveaux supérieurs et inférieurs,
.5- extension des galeries ayant permis de passer du plan quadriforme au plan carré,
.6- enceinte inférieure.
Selon ce que j’ai pu en lire, les structures 1, 2 et 3 datent des premières phases de construction puis se produit une deuxième phase avec la construction des structures 5 transformant la forme de croix en forme carrée. La dernière phase voit l'élaboration de l’enceinte extérieure ( n°6 du plan)
La description que je ferai du Bayon correspondra, non à cette chronologie car elle est incertaine et diverge selon les auteurs, mais par niveaux d’étagement en commençant par la troisième terrasse.
A suivre...
REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet
Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com
mardi 8 novembre 2016
lundi 7 novembre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (67) YASHODARAPURA 4, ANGKOR THOM
LA CITÉ D’ANGKOR THOM
Les quatre portes orientées vers les points cardinaux sont prolongées par quatre rues principales qui constituent l’ossature de la cité et la divise en quatre carrés égaux. A l’intersection des axes nord-sud et ouest-est est érigé le BAYON, temple d’Etat de Jayavarman VII.
La présence d’une cinquième appelée « porte de la victoire » semble constituer une anomalie par rapport par rapport à la rigueur géométrique en cours dans les constructions d’Angkor. Cela s’explique par le fait que la ville n’a pas été construite sur terrain vierge : il subsistait des édifices que le roi se devait de conserver ne serait-ce que par fidélité envers ses ancêtres. En conséquence, Angkor Thom représente l’association de deux structures imbriquées comme le montre la description du centre de la ville dessinée ci-dessous :
La structure urbaine héritée des époques antérieures :
.1- le Palais Royal centré autour du temple Phineamakas, dont la construction s’est principalement effectuée sous le règne de Suryavarman 1er (1002-1050),
. 2- une grande esplanade construite en avant du podium limitant le Palais Royal,
. 3- une voie dite de la victoire partant du Palais Royal pour se diriger vers le Yashodharatataka (Baray occidental) puis vers le Mebon oriental ; c’est sur cette voie, sans doute processionnelle, que Jayavarman VII construisit la cinquième porte.
. 4- le Baphuon, temple d’état de Yashodharapura 2 édifié à l’époque d’Udayadityavarman VII dont l’enceinte extérieure fut prolongée pour se raccorder sur l’esplanade.
. 5- Il est probable que les deux Kleang nord et sud ont été aussi construits antérieurement au règne de Jayavarman VII
De l’époque d’Angkor Thom datent les autres structures :
. 6- le Bayon, dont l’entrée principale s’ouvre vers l’est
. 7- Les voies principales provenant des quatre portes :
. L’axe Ouest-est aboutit aux tours axiales du Bayon.
. L’axe nord-sud possède un tracé particulier puisqu’il n’est pas orienté vers l’axe du Bayon mais légèrement décalé vers l’est. L’axe du Bayon est orienté en effet selon une voie qui longe le podium du palais et l’enceinte du Baphuon. Cette différence est due sans doute à la volonté de relier le nouveau temple aux structures antérieures.
. En avant du podium du Palais Royal, donnant sur l'esplanade, furent construites deux terrasses monumentales : la terrasse dite des éléphants (9) et la terrasse du roi lépreux (8).
. 10- enfin, il est possible que les douze tours du Prasat Sour Prat datent de l’époque de Jayavarman VII.
Prochain article : le Bayon.
Les quatre portes orientées vers les points cardinaux sont prolongées par quatre rues principales qui constituent l’ossature de la cité et la divise en quatre carrés égaux. A l’intersection des axes nord-sud et ouest-est est érigé le BAYON, temple d’Etat de Jayavarman VII.
La présence d’une cinquième appelée « porte de la victoire » semble constituer une anomalie par rapport par rapport à la rigueur géométrique en cours dans les constructions d’Angkor. Cela s’explique par le fait que la ville n’a pas été construite sur terrain vierge : il subsistait des édifices que le roi se devait de conserver ne serait-ce que par fidélité envers ses ancêtres. En conséquence, Angkor Thom représente l’association de deux structures imbriquées comme le montre la description du centre de la ville dessinée ci-dessous :
La structure urbaine héritée des époques antérieures :
.1- le Palais Royal centré autour du temple Phineamakas, dont la construction s’est principalement effectuée sous le règne de Suryavarman 1er (1002-1050),
. 2- une grande esplanade construite en avant du podium limitant le Palais Royal,
. 3- une voie dite de la victoire partant du Palais Royal pour se diriger vers le Yashodharatataka (Baray occidental) puis vers le Mebon oriental ; c’est sur cette voie, sans doute processionnelle, que Jayavarman VII construisit la cinquième porte.
. 4- le Baphuon, temple d’état de Yashodharapura 2 édifié à l’époque d’Udayadityavarman VII dont l’enceinte extérieure fut prolongée pour se raccorder sur l’esplanade.
. 5- Il est probable que les deux Kleang nord et sud ont été aussi construits antérieurement au règne de Jayavarman VII
De l’époque d’Angkor Thom datent les autres structures :
. 6- le Bayon, dont l’entrée principale s’ouvre vers l’est
. 7- Les voies principales provenant des quatre portes :
. L’axe Ouest-est aboutit aux tours axiales du Bayon.
. L’axe nord-sud possède un tracé particulier puisqu’il n’est pas orienté vers l’axe du Bayon mais légèrement décalé vers l’est. L’axe du Bayon est orienté en effet selon une voie qui longe le podium du palais et l’enceinte du Baphuon. Cette différence est due sans doute à la volonté de relier le nouveau temple aux structures antérieures.
. En avant du podium du Palais Royal, donnant sur l'esplanade, furent construites deux terrasses monumentales : la terrasse dite des éléphants (9) et la terrasse du roi lépreux (8).
. 10- enfin, il est possible que les douze tours du Prasat Sour Prat datent de l’époque de Jayavarman VII.
Prochain article : le Bayon.
samedi 5 novembre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (66) YASHODARAPURA 4, ANGKOR THOM
LES PORTES DE LA VILLE D’ANGKOR THOM
Les chaussées décrites dans l'article précédent donnent accès aux portes de la ville.
Ces portes possèdent un plan d’ensemble conforme à toutes les tours et pavillons d’entrée comme le montre le plan ci-contre de la porte des morts :
. Le plan est cruciforme avec salle centrale et quatre bras latéraux, .
. Les bras axiaux constituent les porches qui permettent d’accéder à la ville. Ces porches sont surmontés d’une voûte à double encorbellement masquée, autrefois au niveau de l’entrée, par un tympan sculpté. Sur les deux photos ci-dessous, ce tympan a disparu en sorte que l’on aperçoit l’encorbellement
. Les bras latéraux sont prolongés par une petite salle qui forme transition entre la forme en croix et le mur d’enceinte,
. Sur la face extérieure des deux salles de liaison sont construits deux bastions de défense de la porte.
Les photos des portes Nord (vue de l'extérieur) et Sud (vue de l'intérieur) montrent que trois éléments principaux viennent différencier ces portes de celles antérieurement construites :
D’abord, on note la présence de tours à visages :
. La salle centrale comporte une cheminée dont le parement est constitué de deux visages regardant pour l’un vers l'extérieur et pour l’autre vers l’intérieur.
. Les deux salles latérales sont surmontées de tours un peu moins hautes que la tour centrale et comportent des visages tournés vers la gauche et vers la droite. Chaque visage est donc orienté vers un des points cardinaux.
Au-dessus du visage, on retrouve les mêmes formes que dans les tours-sanctuaires traditionnelles avec un empilement de faux étages de plus en plus étroits afin de figurer une structure conique terminée par une forme de fleur de lotus ; ce qui fait la différence sur les tours à visages par rapport aux sculptures traditionnelles est que ces étages dénivelés semblent constituer la coiffe ou la tiare surmontant les visages.
Ensuite, dans les coins situés entre les bras de la croix sont représentées trois têtes d’éléphants terminées par leur trompe, elles figurent Aivarata, la monture d'Indra. Comme dans les temples du Preah khan et du Ta Prohm, l’enceinte de la ville d’Angkor Vat est placée sous la protection des dieux de l’hindouisme.
Enfin, en élévation, entre la statue d’Aivarata et la base des moulures portant les tours latérales se trouve un mur qui devait être orné de frises dont une d’orants les mains jointes.
Les chaussées décrites dans l'article précédent donnent accès aux portes de la ville.
Ces portes possèdent un plan d’ensemble conforme à toutes les tours et pavillons d’entrée comme le montre le plan ci-contre de la porte des morts :
. Le plan est cruciforme avec salle centrale et quatre bras latéraux, .
. Les bras axiaux constituent les porches qui permettent d’accéder à la ville. Ces porches sont surmontés d’une voûte à double encorbellement masquée, autrefois au niveau de l’entrée, par un tympan sculpté. Sur les deux photos ci-dessous, ce tympan a disparu en sorte que l’on aperçoit l’encorbellement
. Les bras latéraux sont prolongés par une petite salle qui forme transition entre la forme en croix et le mur d’enceinte,
. Sur la face extérieure des deux salles de liaison sont construits deux bastions de défense de la porte.
Les photos des portes Nord (vue de l'extérieur) et Sud (vue de l'intérieur) montrent que trois éléments principaux viennent différencier ces portes de celles antérieurement construites :
D’abord, on note la présence de tours à visages :
. La salle centrale comporte une cheminée dont le parement est constitué de deux visages regardant pour l’un vers l'extérieur et pour l’autre vers l’intérieur.
. Les deux salles latérales sont surmontées de tours un peu moins hautes que la tour centrale et comportent des visages tournés vers la gauche et vers la droite. Chaque visage est donc orienté vers un des points cardinaux.
Au-dessus du visage, on retrouve les mêmes formes que dans les tours-sanctuaires traditionnelles avec un empilement de faux étages de plus en plus étroits afin de figurer une structure conique terminée par une forme de fleur de lotus ; ce qui fait la différence sur les tours à visages par rapport aux sculptures traditionnelles est que ces étages dénivelés semblent constituer la coiffe ou la tiare surmontant les visages.
Ensuite, dans les coins situés entre les bras de la croix sont représentées trois têtes d’éléphants terminées par leur trompe, elles figurent Aivarata, la monture d'Indra. Comme dans les temples du Preah khan et du Ta Prohm, l’enceinte de la ville d’Angkor Vat est placée sous la protection des dieux de l’hindouisme.
Enfin, en élévation, entre la statue d’Aivarata et la base des moulures portant les tours latérales se trouve un mur qui devait être orné de frises dont une d’orants les mains jointes.
vendredi 4 novembre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (65) YASHODARAPURA 4, ANGKOR THOM
LE REMPART
La grande originalité d’Angkor Thom est la création d’un rempart entouré de douves ; jusqu’alors, les Khmers pensaient que la bienveillance des Dieux suffisait à protéger la ville et donc qu’il était inutile de se prémunir des hommes. L’invasion des Chams avait montré la fausseté de cette allégation, la ville fut donc puissamment fortifiée. La présence du rempart précédé de sa douve est d’un grand secours pour le visiteur qui peut se rendre compte de la topographie de cette ville qui forme un carré dont chaque côté mesure 3km, ce qui crée une ville de 9km2 de superficie.
Le rempart d’Angkor Thom se décompose en deux parties :
. Sur l’extérieur, s’élève une muraille en latérite de huit mètres de haut qui domine la douve large de 100m.
. Vers l’intérieur, se trouve un glacis en terre aménagé en chemin de ronde.
Un petit temple est construit dans chaque angle de la muraille intérieure, les Prasat Chrung dédiés à Avalokistevara.
La muraille comporte cinq portes dont quatre sont axiales sur les quatre côtés et s’ouvrent vers les points cardinaux. La cinquième, appelée porte de la victoire, emprunte un chemin antérieur à l'édification d'Angkor Thom menant du Palais Royal au Baray oriental en direction du Mebong oriental. Les cinq portes présentent toutes le même aspect et illustrent parfaitement le style du BAYON.
On accède à ces portes et à la ville par une chaussée franchissant les douves. Cette chaussée est bordée de deux balustrades comportant 54 sculptures de chaque côté et illustrant, comme au Preah Khan, le barattage de la mer de lait ; d’un côté se trouve les deva (dieux), de l’autre les Asura (démons) ils tirent tous sur le roi des Nagas, le serpent Vasuki.
Les quatre photos ci-dessous représentent de gauche à droite :
. Les dieux tirant le serpent on aperçoit son corps terminé par ses têtes relevées,
. Les démons tirant le serpent, au premier plan se trouve Vichnou reconnaissable à des têtes empilées les unes sur les autres,
. Un Deva,
. Un Asura.
La grande originalité d’Angkor Thom est la création d’un rempart entouré de douves ; jusqu’alors, les Khmers pensaient que la bienveillance des Dieux suffisait à protéger la ville et donc qu’il était inutile de se prémunir des hommes. L’invasion des Chams avait montré la fausseté de cette allégation, la ville fut donc puissamment fortifiée. La présence du rempart précédé de sa douve est d’un grand secours pour le visiteur qui peut se rendre compte de la topographie de cette ville qui forme un carré dont chaque côté mesure 3km, ce qui crée une ville de 9km2 de superficie.
Le rempart d’Angkor Thom se décompose en deux parties :
. Sur l’extérieur, s’élève une muraille en latérite de huit mètres de haut qui domine la douve large de 100m.
. Vers l’intérieur, se trouve un glacis en terre aménagé en chemin de ronde.
Un petit temple est construit dans chaque angle de la muraille intérieure, les Prasat Chrung dédiés à Avalokistevara.
La muraille comporte cinq portes dont quatre sont axiales sur les quatre côtés et s’ouvrent vers les points cardinaux. La cinquième, appelée porte de la victoire, emprunte un chemin antérieur à l'édification d'Angkor Thom menant du Palais Royal au Baray oriental en direction du Mebong oriental. Les cinq portes présentent toutes le même aspect et illustrent parfaitement le style du BAYON.
On accède à ces portes et à la ville par une chaussée franchissant les douves. Cette chaussée est bordée de deux balustrades comportant 54 sculptures de chaque côté et illustrant, comme au Preah Khan, le barattage de la mer de lait ; d’un côté se trouve les deva (dieux), de l’autre les Asura (démons) ils tirent tous sur le roi des Nagas, le serpent Vasuki.
Les quatre photos ci-dessous représentent de gauche à droite :
. Les dieux tirant le serpent on aperçoit son corps terminé par ses têtes relevées,
. Les démons tirant le serpent, au premier plan se trouve Vichnou reconnaissable à des têtes empilées les unes sur les autres,
. Un Deva,
. Un Asura.
jeudi 3 novembre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (64) YASHODARAPURA 4, ANGKOR THOM
Une fois l’invasion Cham terminée, JAYAVARMAN VII se consacra à la seconde tâche qu’il s’était fixée, la reconstruction du royaume Khmer ruiné après les dévastations et les pillages des Chams.
En même temps qu'il effectua la dédicace du Ta Prohm et du Preak-khan mentionnée par leurs stèles, le roi s’attela à la reconstruction de sa capitale. Jayavarman VII trouva en effet Yashodharapura en grande partie détruite, il est probable que seules les superstructures des temples-montagnes avaient été préservées ainsi que Angkor-Vat protégé par son enceinte et ses douves. La situation de la capitale était telle que le roi décida de rebâtir une ville neuve sur les ruines de l’ancienne, ce fut Angkor Thom (nom actuel)
Le site d’Angkor Thom se trouve idéalement situé au cœur des travaux antérieurs d’aménagement : il est situé entre les deux Baray occidentaux et orientaux, au centre de la zone irriguée encore augmentée par le creusement du baray de Jayatataka.
La nouvelle capitale se rattache aussi aux plus anciennes traditions Khmères et aux cités antérieures : au sud se trouve le Phnom Bakeng, temple-montagne de Yashodharapura 1 construit par Yashodvarman 1er plus loin s’élève Angkor-Vat, temple montagne de Suryavarman II. Quant au Baphuon, temple montagne d'Udayadityavarman VII, il est englobé dans la nouvelle ville ainsi que l’ancien Palais Royal et le temple de Phimeanakas.
À suivre...
En même temps qu'il effectua la dédicace du Ta Prohm et du Preak-khan mentionnée par leurs stèles, le roi s’attela à la reconstruction de sa capitale. Jayavarman VII trouva en effet Yashodharapura en grande partie détruite, il est probable que seules les superstructures des temples-montagnes avaient été préservées ainsi que Angkor-Vat protégé par son enceinte et ses douves. La situation de la capitale était telle que le roi décida de rebâtir une ville neuve sur les ruines de l’ancienne, ce fut Angkor Thom (nom actuel)
Le site d’Angkor Thom se trouve idéalement situé au cœur des travaux antérieurs d’aménagement : il est situé entre les deux Baray occidentaux et orientaux, au centre de la zone irriguée encore augmentée par le creusement du baray de Jayatataka.
La nouvelle capitale se rattache aussi aux plus anciennes traditions Khmères et aux cités antérieures : au sud se trouve le Phnom Bakeng, temple-montagne de Yashodharapura 1 construit par Yashodvarman 1er plus loin s’élève Angkor-Vat, temple montagne de Suryavarman II. Quant au Baphuon, temple montagne d'Udayadityavarman VII, il est englobé dans la nouvelle ville ainsi que l’ancien Palais Royal et le temple de Phimeanakas.
À suivre...
mercredi 2 novembre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (63) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
LA VUE D’ENSEMBLE DE L’ENVIRONNEMENT RÉGIONAL DU PREAH KHAN
La stèle donne un certain nombre de renseignements topographiques :
. Stance 158 .... Ce roi a placé (face à Jayacri) un miroir le Jayatataka plein de beauté.
. Stance 159 : Cette masse d’eau rougie par la lumière des temples d’or et fardée de la couleur du lotus resplendit prenant l’aspect de sang qui a créé le Bhargava.
. Stance 170 : A l'intérieur de ce réservoir, il y a un îlot agréable par son bassin (ou ses bassins) qui regroupe en un lieu unique les eaux de tous les tirtha, îlot excellent qui efface la boue et les fautes de ceux qui la touche, qui sert de radeau pour traverser l’existence.
Ces stances donnent l’idée de l’environnement immédiat du temple du Preah-khan à l’époque de JAYAVARMAN VII :
. En avant de la ville, le roi a fait creuser un BARAY appelé Jayatataka, ce bassin alimentant la ville de Jayacri et plus tard celle d’Angkor Thom.
. Au centre de ce lac, s’élève un îlot sur lequel le roi a fait construire un temple appelé actuellement le NEAK PÉAN. Le temple actuel est centré autour d’un plan d’eau donnant sur quatre piscines ; leur eau est réputée à la fois pour guérir les malades mais aussi pour les purifier de leurs fautes. Selon certains auteurs, il se peut que le site ait été aménagé antérieurement à l’époque de JAYAVARMAN 7
L’association de la ville de Jayacri et du Baray de Jayatataka ne représentent que le centre du complexe cultuel : les possessions et les dépendances du temple constituent une vaste conurbation que la stèle décrit en détail sans toutefois que l’on puisse identifier la plupart des localités cités.
Ainsi, sont mentionnés dans la stèle que le roi et les propriétaires des villages ont donné au temple 5324 grama (villages ? ) qui sont chargés de fournir au temple tout ce qui lui est nécessaire selon une liste très précisément établie et que la population totale sous la dépendance du temple est de 97.840 hommes et femmes .
Du temple dépendent aussi :
. Une trentaine de fondations royales dont dix sur les bords du Yashodharatataka « pour accomplir des actes pieux »,
. 1512 kuti avec en tout 2989 résidents ou étudiants, ce qui montre que l’université bouddhique de Jayacri comporte de nombreuses annexes, la ville de Jayacri ne comportant que 29% de ces cellules.
. 121 maisons de feu (gîtes d’étapes), ces édifices ont sans doute une double fonction :
. Accueillir ceux qui circulent sur la route,
. Essaimer le bouddhisme dans le pays khmer à dominante hindouiste, chaque sanctuaire des gîtes d’étapes étant dédié au Bouddha.
Les dépendances du Preah Khan ne comportent pas d’hôpitaux à la différence de celles du Ta Prohm qui en gérait 102. Il dût se produire une répartition des tâches, les hôpitaux dépendent du Ta Prohm, les gîtes d’étapes du Preah Khan : par ces deux types d’établissements, la compassion du roi s’étend sur tout le royaume à l’image de celle du bodhisattva Avalokitesvara.
La stèle cite bien d’autres chiffres mais ils ne sont pas significatifs de la structure et de la vie de Jayacri et de ses annexes. (1)
Au total, le Preah khan présente de nombreuses similitudes avec le Ta Phrom :
. Association d’un temple et d’une ville au centre d’un vaste ensemble de biens, de temples et d’édifices à vocation publique,
. Multiplicité des dieux auquel on rend un culte dans des chapelles séparées,
. Peu d’innovations architecturales ni dans le plan (succession d’enceintes concentriques) ni dans les formes architecturales (tours cruciformes à faux étages, galeries à double portique)
La seule évolution notable concerne la coexistence dans les sculptures des deux religions bouddhistes et hindouistes.
-1 : Les autres informations globales mentionnent
. 514 prasata (tour-sanctuaire) et valabbi, (oratoires ?) dont 102 dans le temple lui-même,
. 2066 sections de construction en pierre, dont 485 sections de maisons en pierre dans le temple
. 16490 brasses (1 brasse =environ 1,8m) de murailles en latérite dont 2238 pour le temple en cinq endroits,
. 24628 brasses de périmètres de bassins,
La stèle donne un certain nombre de renseignements topographiques :
. Stance 158 .... Ce roi a placé (face à Jayacri) un miroir le Jayatataka plein de beauté.
. Stance 159 : Cette masse d’eau rougie par la lumière des temples d’or et fardée de la couleur du lotus resplendit prenant l’aspect de sang qui a créé le Bhargava.
. Stance 170 : A l'intérieur de ce réservoir, il y a un îlot agréable par son bassin (ou ses bassins) qui regroupe en un lieu unique les eaux de tous les tirtha, îlot excellent qui efface la boue et les fautes de ceux qui la touche, qui sert de radeau pour traverser l’existence.
Ces stances donnent l’idée de l’environnement immédiat du temple du Preah-khan à l’époque de JAYAVARMAN VII :
. En avant de la ville, le roi a fait creuser un BARAY appelé Jayatataka, ce bassin alimentant la ville de Jayacri et plus tard celle d’Angkor Thom.
. Au centre de ce lac, s’élève un îlot sur lequel le roi a fait construire un temple appelé actuellement le NEAK PÉAN. Le temple actuel est centré autour d’un plan d’eau donnant sur quatre piscines ; leur eau est réputée à la fois pour guérir les malades mais aussi pour les purifier de leurs fautes. Selon certains auteurs, il se peut que le site ait été aménagé antérieurement à l’époque de JAYAVARMAN 7
L’association de la ville de Jayacri et du Baray de Jayatataka ne représentent que le centre du complexe cultuel : les possessions et les dépendances du temple constituent une vaste conurbation que la stèle décrit en détail sans toutefois que l’on puisse identifier la plupart des localités cités.
Ainsi, sont mentionnés dans la stèle que le roi et les propriétaires des villages ont donné au temple 5324 grama (villages ? ) qui sont chargés de fournir au temple tout ce qui lui est nécessaire selon une liste très précisément établie et que la population totale sous la dépendance du temple est de 97.840 hommes et femmes .
Du temple dépendent aussi :
. Une trentaine de fondations royales dont dix sur les bords du Yashodharatataka « pour accomplir des actes pieux »,
. 1512 kuti avec en tout 2989 résidents ou étudiants, ce qui montre que l’université bouddhique de Jayacri comporte de nombreuses annexes, la ville de Jayacri ne comportant que 29% de ces cellules.
. 121 maisons de feu (gîtes d’étapes), ces édifices ont sans doute une double fonction :
. Accueillir ceux qui circulent sur la route,
. Essaimer le bouddhisme dans le pays khmer à dominante hindouiste, chaque sanctuaire des gîtes d’étapes étant dédié au Bouddha.
Les dépendances du Preah Khan ne comportent pas d’hôpitaux à la différence de celles du Ta Prohm qui en gérait 102. Il dût se produire une répartition des tâches, les hôpitaux dépendent du Ta Prohm, les gîtes d’étapes du Preah Khan : par ces deux types d’établissements, la compassion du roi s’étend sur tout le royaume à l’image de celle du bodhisattva Avalokitesvara.
La stèle cite bien d’autres chiffres mais ils ne sont pas significatifs de la structure et de la vie de Jayacri et de ses annexes. (1)
Au total, le Preah khan présente de nombreuses similitudes avec le Ta Phrom :
. Association d’un temple et d’une ville au centre d’un vaste ensemble de biens, de temples et d’édifices à vocation publique,
. Multiplicité des dieux auquel on rend un culte dans des chapelles séparées,
. Peu d’innovations architecturales ni dans le plan (succession d’enceintes concentriques) ni dans les formes architecturales (tours cruciformes à faux étages, galeries à double portique)
La seule évolution notable concerne la coexistence dans les sculptures des deux religions bouddhistes et hindouistes.
-1 : Les autres informations globales mentionnent
. 514 prasata (tour-sanctuaire) et valabbi, (oratoires ?) dont 102 dans le temple lui-même,
. 2066 sections de construction en pierre, dont 485 sections de maisons en pierre dans le temple
. 16490 brasses (1 brasse =environ 1,8m) de murailles en latérite dont 2238 pour le temple en cinq endroits,
. 24628 brasses de périmètres de bassins,
lundi 31 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (62) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
L’ENCEINTE DE LA VILLE
Elle est formée d’un mur en latérite précédé d’une douve. L’ensemble est interrompu par quatre pavillons d’entrée à gopura ; la plus représentative de ces entrées est celle qui est orientée à l’ouest, elle est figurée sur les photos ci-dessous.
L’ensemble (photo de gauche) comporte trois pavillons quadriformes reliés par de courtes galeries de hauteur légèrement moindre que celle des bras des pavillons. La salle centrale est surmontée de tours dont le parement masque la cheminée centrale.
La structure extérieure de ces tours (photo du centre) est la même que celle des tours traditionnelles de l’art khmer :
. Deux piliers supportant un linteau et un tympan limité par une forme ondulée de nagas,
. Deux colonnes moulurées encadrant la porte,
. Des faux étages dénivelés reprenant la forme de base du premier niveau avec fausses portes encadrées de piliers et de linteaux comportant un tympan,
. Une forme terminale en fleur de lotus.
La décoration des tympans montre cependant une différence par rapports aux tours traditionnelles : au lieu de représentations des dieux et croyances hindouistes, on trouve ici des alignements de bouddhas ou d’orants en méditation, ceux-ci subsistent au niveau des étages, par contre ceux du premier niveau ont été martelés lors de la réaction shivaïte qui suivit le règne de Jayavarman VII. Aucun de ces gopura de cet ensemble ne porte de visage.
En avant de l’entrée principale, se trouve une chaussée permettant de passer les douves. Elle est bordée d’une balustrade (photo de droite) qui illustre le mythe vichnouïste du barattement de la mer de lait. D’un côté, les asuras (démons) tirent sur le serpent Vakusi, de l’autre, les deva (dieux) font de même. Cette entrée témoigne, encore une fois, de la coexistence de l’hindouisme et du bouddhisme dans la ville. De même, l’enceinte de la ville comporte, comme au Ta Phrom, des représentations de Garuda en homme à tête d’oiseau les bras levés comme s’il supportait et protégeait le temple en empêchant les démons d’entrer. Ainsi, le temple bouddhiste semble placé sous la sauvegarde des dieux hindouistes et plus spécialement sous celle de Vichnou en tant que préservateur de l’ordre cosmique.
Au-delà, de la chaussée bordée de la représentation du barattement de la mer de lait, se trouve, vers l’Est une avenue qui mène au baray du Jayatataka qui sera évoqué postérieurement.
Cette avenue est bordée d’une enfilade de stèles permettant de donner une signification théologique indubitable à cette harmonieuse synthèse entre l’hindouisme et le bouddhisme que l'on trouve partout dans Jayacri.
Cette stèle comporte deux niveaux : en dessous est représenté un Garuda aux bras levés qui semble supporter, au-dessus, le Bouddha en méditation au moment de l’illumination. Pour moi, cette scène révèle bien les mentalités religieuses de Jayavarman 7 pour qui l’Hindouisme et le Bouddhisme sont étroitement imbriqués :
. L’essentiel du message bouddhiste est l’illumination par laquelle Siddhartha Gautama est devenu le Bouddha,
. Les concepts théologiques de l’Hindouisme font de Siddhârta Gautama- Bouddha le 10e et le plus récent avatar principaux de Vichnou et le 24e des 25 avatars totaux de ce dieu ; à ce titre, il est normal qu’il soit représenté avec Garuda, la monture habituelle de Vichnou.
Ainsi, en figurant le Bouddha et sa monture, le roi semble dire à son peuple qu’il sait attaché à la Trimurti , le bouddhisme n’est pas une religion nouvelle, elle est simplement le dernier développement du culte de Vichnou dont d’ailleurs Suryavarman 2 avait fait sa divinité principale à Angkor-Vat.
A suivre...
Elle est formée d’un mur en latérite précédé d’une douve. L’ensemble est interrompu par quatre pavillons d’entrée à gopura ; la plus représentative de ces entrées est celle qui est orientée à l’ouest, elle est figurée sur les photos ci-dessous.
L’ensemble (photo de gauche) comporte trois pavillons quadriformes reliés par de courtes galeries de hauteur légèrement moindre que celle des bras des pavillons. La salle centrale est surmontée de tours dont le parement masque la cheminée centrale.
La structure extérieure de ces tours (photo du centre) est la même que celle des tours traditionnelles de l’art khmer :
. Deux piliers supportant un linteau et un tympan limité par une forme ondulée de nagas,
. Deux colonnes moulurées encadrant la porte,
. Des faux étages dénivelés reprenant la forme de base du premier niveau avec fausses portes encadrées de piliers et de linteaux comportant un tympan,
. Une forme terminale en fleur de lotus.
La décoration des tympans montre cependant une différence par rapports aux tours traditionnelles : au lieu de représentations des dieux et croyances hindouistes, on trouve ici des alignements de bouddhas ou d’orants en méditation, ceux-ci subsistent au niveau des étages, par contre ceux du premier niveau ont été martelés lors de la réaction shivaïte qui suivit le règne de Jayavarman VII. Aucun de ces gopura de cet ensemble ne porte de visage.
En avant de l’entrée principale, se trouve une chaussée permettant de passer les douves. Elle est bordée d’une balustrade (photo de droite) qui illustre le mythe vichnouïste du barattement de la mer de lait. D’un côté, les asuras (démons) tirent sur le serpent Vakusi, de l’autre, les deva (dieux) font de même. Cette entrée témoigne, encore une fois, de la coexistence de l’hindouisme et du bouddhisme dans la ville. De même, l’enceinte de la ville comporte, comme au Ta Phrom, des représentations de Garuda en homme à tête d’oiseau les bras levés comme s’il supportait et protégeait le temple en empêchant les démons d’entrer. Ainsi, le temple bouddhiste semble placé sous la sauvegarde des dieux hindouistes et plus spécialement sous celle de Vichnou en tant que préservateur de l’ordre cosmique.
Au-delà, de la chaussée bordée de la représentation du barattement de la mer de lait, se trouve, vers l’Est une avenue qui mène au baray du Jayatataka qui sera évoqué postérieurement.
Cette avenue est bordée d’une enfilade de stèles permettant de donner une signification théologique indubitable à cette harmonieuse synthèse entre l’hindouisme et le bouddhisme que l'on trouve partout dans Jayacri.
Cette stèle comporte deux niveaux : en dessous est représenté un Garuda aux bras levés qui semble supporter, au-dessus, le Bouddha en méditation au moment de l’illumination. Pour moi, cette scène révèle bien les mentalités religieuses de Jayavarman 7 pour qui l’Hindouisme et le Bouddhisme sont étroitement imbriqués :
. L’essentiel du message bouddhiste est l’illumination par laquelle Siddhartha Gautama est devenu le Bouddha,
. Les concepts théologiques de l’Hindouisme font de Siddhârta Gautama- Bouddha le 10e et le plus récent avatar principaux de Vichnou et le 24e des 25 avatars totaux de ce dieu ; à ce titre, il est normal qu’il soit représenté avec Garuda, la monture habituelle de Vichnou.
Ainsi, en figurant le Bouddha et sa monture, le roi semble dire à son peuple qu’il sait attaché à la Trimurti , le bouddhisme n’est pas une religion nouvelle, elle est simplement le dernier développement du culte de Vichnou dont d’ailleurs Suryavarman 2 avait fait sa divinité principale à Angkor-Vat.
A suivre...
dimanche 30 octobre 2016
Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (61) YASHODARAPURA 4, LE TEMPLE DU PREAH KHAN
LE REMPART CEIGNANT LA VILLE DE JAYACRI
Le temple est terminé par une enceinte de latérite ouverte par des pavillons cruciformes :
. Les faces Ouest, Nord et Sud comportent un seul pavillon cruciforme qui donne directement sur les temenos consacré à Vichnou, Civa et Jayavarman 2.
. Les photos du centre et de droite montrent les pavillons d’entrée Nord et Ouest précédés d’une terrasse cruciforme aux balustrades comportant des représentations de Nagas comme dans les temples d’époque antérieure ; de même, les escaliers sont cantonnés de podium portant des lions gardiens.
. La photo de gauche du pavillon Ouest est révélatrice de l’architecture employée : le pavillon central cruciforme est bordé de deux salles aux voûtes dénivelées formant transition entre ce pavillon et le mur en latérite que l’on aperçoit à l’extrême gauche.
. La face Est comportent trois pavillons correspondant aux trois pavillons d'entrée du temenos central.
. Les deux pavillons latéraux de l’enceinte donnent sur des allées qui mènent aux tours d’angle au-delà de l’enceinte ajoutée.
. Le pavillon central donne sur le « hall des danseuses », la cella de Tribhuvanameçvara puis sur le pavillon axial du temenos, le mandapa et enfin sur la cella de Jayavarmeçvara-Avalokitesvara : la photo de gauche montre ce pavillon central précédé d’une vaste esplanade
La stance 40 de la stèle indique que « aux portes des quatre points cardinaux, il y a 24 divinités, cela fait en tout 430 (dans le temple) ».
LA VILLE ET L’ENCEINTE QUI L’ENTOURE.
De la cité, il ne reste qu’un seul bâtiment identifiable qui doit être le gîte d’étape (appelé communément maison du feu.). Ce bâtiment se compose d’une tour cruciforme qui doit servir de sanctuaire comportant les quatre dieux mentionnés à la stance 39 et d’une salle oblongue avec travée centrale de piliers surmontée d’une voûte à double encorbellement cantonnée de deux galeries à simple encorbellement.
Il est évident que la ville comportait une population importante : la stèle en mentionne une partie :
. 117 : les Kuti (cellules seront les traductions consultées) totalisent 439
. 108 : il y a un professeur et 15 professeurs adjoints
. 109 : des Yogi, supports de la loi, ayant l’ascèse pour conduite, prêchant la loi
. 110 : tous-ceux là sont 338, quant aux çaiva, (adeptes du tantrisme) il y en a 39
. 111 : tous ces gens qui reçoivent assistance sont au nombre de 1000.
Ces cinq stances donnent d’abord deux chiffres globaux : 1000 personnes sont entretenues par le temple, ils sont repartis dans 439 kuti ; sur ces mille personnes, 338 fréquentent l’université bouddhique, celle-ci comporte 16 enseignants dont sans doute un supérieur, 39 çaiva et donc 274 étudiants.
Le reste de la population entretenue par le temple comporte 661 personnes qui sont sans doute les religieux et les servants en charge des cultes et de l’entretien du temple.
L’université comporte des annexes puisque globalement du temple dépendent 1512 kuti et 2938 étudiants ou résidents.
A ces kuti établis dans le temple s’ajoutent selon la stance 103, 485 sections de maisons en pierre où logent les autres habitants.
Le temple est terminé par une enceinte de latérite ouverte par des pavillons cruciformes :
. Les faces Ouest, Nord et Sud comportent un seul pavillon cruciforme qui donne directement sur les temenos consacré à Vichnou, Civa et Jayavarman 2.
. Les photos du centre et de droite montrent les pavillons d’entrée Nord et Ouest précédés d’une terrasse cruciforme aux balustrades comportant des représentations de Nagas comme dans les temples d’époque antérieure ; de même, les escaliers sont cantonnés de podium portant des lions gardiens.
. La photo de gauche du pavillon Ouest est révélatrice de l’architecture employée : le pavillon central cruciforme est bordé de deux salles aux voûtes dénivelées formant transition entre ce pavillon et le mur en latérite que l’on aperçoit à l’extrême gauche.
. La face Est comportent trois pavillons correspondant aux trois pavillons d'entrée du temenos central.
. Les deux pavillons latéraux de l’enceinte donnent sur des allées qui mènent aux tours d’angle au-delà de l’enceinte ajoutée.
. Le pavillon central donne sur le « hall des danseuses », la cella de Tribhuvanameçvara puis sur le pavillon axial du temenos, le mandapa et enfin sur la cella de Jayavarmeçvara-Avalokitesvara : la photo de gauche montre ce pavillon central précédé d’une vaste esplanade
La stance 40 de la stèle indique que « aux portes des quatre points cardinaux, il y a 24 divinités, cela fait en tout 430 (dans le temple) ».
LA VILLE ET L’ENCEINTE QUI L’ENTOURE.
De la cité, il ne reste qu’un seul bâtiment identifiable qui doit être le gîte d’étape (appelé communément maison du feu.). Ce bâtiment se compose d’une tour cruciforme qui doit servir de sanctuaire comportant les quatre dieux mentionnés à la stance 39 et d’une salle oblongue avec travée centrale de piliers surmontée d’une voûte à double encorbellement cantonnée de deux galeries à simple encorbellement.
Il est évident que la ville comportait une population importante : la stèle en mentionne une partie :
. 117 : les Kuti (cellules seront les traductions consultées) totalisent 439
. 108 : il y a un professeur et 15 professeurs adjoints
. 109 : des Yogi, supports de la loi, ayant l’ascèse pour conduite, prêchant la loi
. 110 : tous-ceux là sont 338, quant aux çaiva, (adeptes du tantrisme) il y en a 39
. 111 : tous ces gens qui reçoivent assistance sont au nombre de 1000.
Ces cinq stances donnent d’abord deux chiffres globaux : 1000 personnes sont entretenues par le temple, ils sont repartis dans 439 kuti ; sur ces mille personnes, 338 fréquentent l’université bouddhique, celle-ci comporte 16 enseignants dont sans doute un supérieur, 39 çaiva et donc 274 étudiants.
Le reste de la population entretenue par le temple comporte 661 personnes qui sont sans doute les religieux et les servants en charge des cultes et de l’entretien du temple.
L’université comporte des annexes puisque globalement du temple dépendent 1512 kuti et 2938 étudiants ou résidents.
A ces kuti établis dans le temple s’ajoutent selon la stance 103, 485 sections de maisons en pierre où logent les autres habitants.
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