Les chaussées décrites dans l'article précédent donnent accès aux portes de la ville.
Ces portes possèdent un plan d’ensemble conforme à toutes les tours et pavillons d’entrée comme le montre le plan ci-contre de la porte des morts :
. Le plan est cruciforme avec salle centrale et quatre bras latéraux, .
. Les bras axiaux constituent les porches qui permettent d’accéder à la ville. Ces porches sont surmontés d’une voûte à double encorbellement masquée, autrefois au niveau de l’entrée, par un tympan sculpté. Sur les deux photos ci-dessous, ce tympan a disparu en sorte que l’on aperçoit l’encorbellement
. Les bras latéraux sont prolongés par une petite salle qui forme transition entre la forme en croix et le mur d’enceinte,
. Sur la face extérieure des deux salles de liaison sont construits deux bastions de défense de la porte.
Les photos des portes Nord (vue de l'extérieur) et Sud (vue de l'intérieur) montrent que trois éléments principaux viennent différencier ces portes de celles antérieurement construites :
D’abord, on note la présence de tours à visages :
. La salle centrale comporte une cheminée dont le parement est constitué de deux visages regardant pour l’un vers l'extérieur et pour l’autre vers l’intérieur.
. Les deux salles latérales sont surmontées de tours un peu moins hautes que la tour centrale et comportent des visages tournés vers la gauche et vers la droite. Chaque visage est donc orienté vers un des points cardinaux.
Au-dessus du visage, on retrouve les mêmes formes que dans les tours-sanctuaires traditionnelles avec un empilement de faux étages de plus en plus étroits afin de figurer une structure conique terminée par une forme de fleur de lotus ; ce qui fait la différence sur les tours à visages par rapport aux sculptures traditionnelles est que ces étages dénivelés semblent constituer la coiffe ou la tiare surmontant les visages.
Ensuite, dans les coins situés entre les bras de la croix sont représentées trois têtes d’éléphants terminées par leur trompe, elles figurent Aivarata, la monture d'Indra. Comme dans les temples du Preah khan et du Ta Prohm, l’enceinte de la ville d’Angkor Vat est placée sous la protection des dieux de l’hindouisme.
Enfin, en élévation, entre la statue d’Aivarata et la base des moulures portant les tours latérales se trouve un mur qui devait être orné de frises dont une d’orants les mains jointes.
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