D’abord, fut construite une entrée carrelée servant de sas entre l’extérieur et la cuisine ; dans cette entrée se trouvaient les toilettes.
Un peu plus loin, s’étendait un vaste espace comportant tout d’abord des auges permettant de recueillir l’eau ; ces auges étaient alimentées principalement par les chêneaux recueillant l’eau de pluie du toit ; elles étaient pourvues également d’un robinet d’eau en cas de sécheresse.
Dans cet espace était installé l’atelier et l’établi de bricolage de mon père, il y avait aussi des fils à linge pour les cas où on ne pouvait pas étendre le linge dans la cour. Cet atelier n’était évidemment pas chauffé.
Au-delà de l’atelier, se trouvait une longue annexe que nous appelions garage, elle donnait directement sur la rue. Le terme de garage était relativement impropre puisque nous n’avions pas de voiture automobile. Dans ce garage, étaient construites deux grandes auges, l’une pour le bois et l’autre pour le charbon, elles étaient facilement accessibles de la rue, ce qui était très utile pour les livraisons de charbon.
Près de ces auges étaient installées les cages à lapins.
Enfin, dans ce garage on rangeait les vélos ainsi que la mobylette que notre père utilisait pour se rendre au travail.
Nous disposions enfin d’une petite cour comportant les fils à linge ainsi que la niche du chien quand nous en eûmes un. Le chien dormait toute l’année dans la cour, c’est seulement quand il gelait en hiver qu’on le rentrait, soit dans l’atelier, soit même à la cuisine. On ne trouvait alors pratiquement pas de chiens d’appartement, au moins dans les classes populaires. Avoir un chien était bien utile à deux points de vue : d’abord, c’était un bon gardien, ensuite et surtout, il mangeait, concurremment avec les lapins, les reliefs du repas qu’on ne pouvait pas garder.
À suivre.