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mercredi 6 septembre 2017

L'île d'Antigua aux Antilles (5)

SAINT JOHN

Enfin, il convient de mentionner, dans cette description de Saint-John, le fait qu’une partie de la ville fut modifiée pour assurer le développement du tourisme de croisière, après que l'on ait créé  de larges jetées permettant d’accueillir les paquebots.

Ces jetées donnent sur un front de mer totalement rénové avec des rues bordées de petites maisons colorées construites selon un style colonial reconstitué et destinées à attirer les touristes. Ceux-ci y découvrent ainsi une ambiance  évoquant  plus  un décor de théâtre que la vie réelle. Ces rues servent de paravent à la vraie ville et permettent  aux touristes de se livrer à leur sport favori, les achats dans les boutiques. Sur ce front de mer, se trouvent aussi de nombreux bars, tous, évidemment, pourvus de terrasses orientées vers la mer.

Cette ambiance pseudo-antillaise se retrouve en particulier dans une rue qui s’ouvre par un portique annonçant que l’on se trouve dans une zone « free tax ». Dans cette rue, sont présentées  toutes les marques de haut luxe que l’on peut trouver aux  États-Unis et en Europe ainsi que quelques boutiques d’objets antillais,  généralement fabriqués en Asie.



Dans ce centre commercial s’agglutinent les touristes ; certains portent  à la main des sacs qui témoignent de leurs nombreux achats.

Passée cette rue, on entre dans la vraie ville. Beaucoup  ne s'y risquent pas, sans doute par peur d’être confronté à la réalité. Ils retournent dans leurs bateaux de luxe,  fiers de pouvoir exhiber à leurs congénères tout ce qu’ils ont acheté à, selon eux, des prix dérisoires.

La visite de cette rue m’a conduit à deux réflexions :
   . Le petit État  que constitue Antigua et Barbuda, est quasiment dépourvu de ressources : développer de telles zones de tourisme de luxe attire les croisiéristes qui y dépensent leur argent. Elles sont une source de revenus appréciable pour le pays.
   . La plupart des croisiéristes sont venu là, non pour découvrir de nouveaux horizons et de nouvelles cultures,  mais beaucoup plus pour se donner du bon temps, profiter du soleil, se baigner dans une mer chaude ou dans les piscines et, bien entendu, de faire des affaires en ayant l’impression d’acheter à bas prix des objets ou des habits dont ils n’avaient pas envie avant de les voir. Cette forme de vacances leur convient parfaitement et je le comprends sans aucune réticence.

Par contre, je suis assez navré d’entendre, au retour sur le bateau,  certaines réflexions de ceux qui ont dépassé la zone détaxée et parlent de la ville en indiquant qu’elle est sale, qu’elle sent mauvais et que ce pays est très pauvre !.

Essayer de monter à ces gens, convaincus inconsciemment de la supériorité de leur civilisation matérialiste, qu’il n’est pas normal de juger un pays à quelques impressions fugitives entrevues en quelques minutes, est un exercice perdu d’avance, mieux vaut alors se taire !

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