REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

samedi 19 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (12)

Suite de l'article précédent

J’ai donné du ROMANTISME NATIONAL une description dans le chapitre réservé à l’émergence d’une culture lettone (1) et me bornerai à rappeler ici ses caractéristiques en décrivant deux bâtiments significatifs de ce style.


Les photos ci-dessus, d’une maison construite par Eizen Laube, un des théoriciens de ce style, en 1909 dans la rue Brisvibas sont révélatrices de cet art qui conserve les caractéristiques du Jugendstyl éclectique (dont les oriels) en y ajoutant deux particularités :
     . Du matériel et des formes hérités des traditions des campagnes lettones : hauts toits pentus  évoquant ceux des  fermes, grosses colonnes ressemblant aux poutres de bois..
     . Des sculptures présentant des motifs tirés de la culture et de la nature lettone tant végétale qu’animale : parmi ceux -ci sont représentés sur la photo trois panneaux sculptés à partir des motifs de broderie et un relief figurant trois chouettes stylisées, encadrées de branches contournées. ..


Cette autre maison construite par Eizens Laube rue Alberta en 1908 semble, à première vue, très différente de la précédente ; pourtant, on y retrouve les mêmes caractéristiques décoratives : oriel, haut toit imité des fermes paysannes, panneaux décoratifs à base de scènes de la vie lettone, grosses colonnes rondes imitant les poteaux de bois, emploi de matériaux nationaux..

Deux détails caractéristiques de l’art du romantisme national apparaissent dans cette maison que  celle de la rue Brisvibas ne comportait pas : le portail d’entrée et le rez-de-chaussée construits en pierres de taille brute et les fenêtres à pans recoupés imitées des fenêtres de grange. Enfin au-dessus de la porte piétonne, figure la façade miniature d’une véritable maison à portique de bois, telle qu’on pouvait en rencontrer dans la banlieue de Riga.

(1) Estonie Lettonie, naissance d'une culture nationale

A suivre

jeudi 17 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (11)

Suite de l’article précédent

Le premier exemple est celui d’une maison construite sur les plans de l’architecte Karlis Johan Fiesko dans la rue Baumana en 1903.


Cette maison ressemble beaucoup dans ses caractéristiques générales, à la maison construite par Mihail Eizenstein décrite préalablement :
     . Au-dessus des deux premiers étages de pierres apparentes (1), on retrouve de hautes colonnes (2) séparant  trois hauteurs de fenêtres et se terminant par  des arcades en plein cintre,
    . Au-dessus de ces arcades et épousant leur forme, se trouve un portique à arcatures en berceau (3), il supporte la corniche de faîte soutenue par des consoles courbes (4).
     . Une rangée de petites arcades (5) sépare les deux niveaux des fenêtres supérieures.
L’utilisation des courbes humanise cette construction en contrebalançant la sécheresse néo-classique de la structure d’ensemble.

La maison comporte aux angles des pans coupés, cantonnés par quatre colonnes  sur lesquels se concentre la décoration symbolique : têtes de lion en médaillon, masques de  femmes, gargouilles… La plus étonnante de ces sculptures est celle qui se trouve au faîte du fronton dominant le pan coupé, elle  représente un dragon ailé prêt à s’envoler, semblant attendre celui qui oserait agresser la maison.

Le deuxième exemple est celui d’une maison datant de 1902,  construite dans la rue Smilnu par Konstantins Peksens, un des rares architectes letton du Jugendstil dans sa version éclectique.


L’organisation de la façade est semblable à celle construite par Mihail Eizenstein avec son premier niveau rectiligne et son oriel central cantonné de trois étages de fenêtres.

La décoration sculptée est également constituée de motifs associant les deux composantes de l’art nouveau : les motifs floraux et les personnages mythologiques.

Parmi ceux-ci on peut remarquer :
     . Les dessus d’encadrement de fenêtres comportant des volutes décorées en leur centre de masques, (6)
     . Un paon sculpté entre les deux fenêtres de l’oriel.(7)
     . Les deux cariatides supportant l'oriel (8), l’une masculine, l’autre féminine dont le corps semble émerger du feuillage ; elles encadrent une colonne centrale figurant un tronc d’arbre dont les branches contournées, se développent jusqu'au soubassement de l’oriel et encadrent les deux fenêtres qui se trouvent au niveau inférieur.

L’art nouveau de style éclectique décrit ci-dessus, fut rapidement critiqué pour sa surcharge décorative. il fut peu à peu relayé par deux styles dérivés : LE ROMANTISME NATIONAL et l'ART NOUVEAU PERPENDICULAIRE.

A suivre

mardi 15 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (10)

A l’extrême fin du 19e siècle et au début du 20e, apparaît en Lettonie une architecture qui n’a pas non plus de racines culturelles lettone : le JUGENDSTIL (Art Nouveau) dit ECLECTIQUE. Les maisons de ce style sont nombreuses à Riga, en particulier dans les nouveaux quartiers lotis après la destruction des remparts. Les immeubles les plus élaborés sont ceux des rues Alberta et Elisabete.

L'édifice du 8 de la rue Alberta fut construit en 1903 par le plus célèbre des architectes de l’art nouveau éclectique à Riga, le russe Mihail Eizenstein.


La partie surmontant le premier niveau est significative du Jugendstil :
     . Au centre est construit un oriel qui permet d’introduire les lignes courbes dans cette façade, Cet oriel est surmonté d’une fenêtre demi-elliptique puis d’un attique où dominent également les formes courbes.
   . De part et d’autre du corps central, des colonnes engagées structurent l’espace ; entre les colonnes, se trouvent les fenêtres étagées bordées d’un encadrement de briques bleues qui font ressortir la structure d’ensemble.


Outre l’utilisation de la ligne courbe au niveau du corps central, ce qui caractérise cette maison est l'étrangeté des décorations sculptées qui comportent de nombreuses connotations symboliques et peu explicites. J’en ai représenté quelques exemples sur la photo ci-dessus :
     . Les chapiteaux des colonnes sont composés de masques  de femmes sculptés (1) évoquant les masques du théâtre antique mais aussi ceux de Chine et du Japon ; leurs cheveux font penser à un décor végétal ; la colonne est décorée de traits verticaux qui figurent un arbre stylisé
     . Le soubassement de l’oriel montre une autre caractéristique : les piliers centraux de la porte principale se terminent en troncs d’arbres dont les branches contournées portent des feuillages (2).
   . Les motifs, qui séparent en élévation les fenêtres, comportent des masques  grimaçants,  surmontés d’arbres stylisés aux branches torses et de fleurs dont les pétales forment des carrés (3)
  . Enfin, la partie supérieure de l’oriel central comporte une profusion de sculptures avec, de bas en haut, un visage ressemblant à celui d’un faune (4) encadré de deux têtes portant la coiffe nemès. Au-dessus de la tête du faune, émerge un tronc stylisé (5) qui se subdivise en branches portant des feuillages. Enfin, comme en surimpression, est sculptée une volute (6) comportant en son centre un visage de lion.

Cette maison construite par M Eizenstein comporte, selon moi, deux caractéristiques qui permettent de définir le Jugendstil de Riga :
     . La surcharge architecturale faisant une large part aux formes courbes se surimposant à une structure de base marquée par un néo-classicisme simple et géométrique (colonnes engagées rythmant la façade et balustrade de faîte).
     . L’utilisation d’ornementations symboliques qui associe des éléments stylisés représentant la nature et des visages humains traités de manière  classique ou grotesque.

Ces deux caractéristiques s’appliquent à la quasi-totalité des maisons construites au tout début du 20e siècle ; cependant, en parcourant les rues de la ville, on peut constater que chacune possède un style qui lui est propre et témoigne de l’étonnante  diversité du Jugendstil comme si chaque architecte tentait de le renouveler en y apportant  ses propres conceptions et d'exprimer sa puissance créatrice.. Lors d’être un art figé, le Jugendstil de Riga témoigne d’une grande diversité comme en témoigne la description des deux maisons qui vont suivre dans l’article suivant.

A suivre...

dimanche 13 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (9)

LA FLORAISON ARCHITECTURALE DU XIXe SIÈCLE ET DU DEBUT DU XXe SOUS L’OCCUPATION RUSSE

Le 19e siècle fut, pour Riga, une période de floraison architecturale comme on en rencontre peu en Europe. Elle fut favorisée par trois facteurs :
     . Les remparts de la ville furent démolis,
    . La prospérité économique aidant, la ville se développa et le nombre des habitants augmenta considérablement : 107.033 habitants en 1867, 517.522 en 1913. Riga comportait, à cette dernière date, 40% de la population du pays letton.  L’espace urbain devenait désormais  insuffisant.
     . Les autorités de la ville permirent de construire en pierre hors de la cité, cela était interdit auparavant et toutes les constructions de la banlieue étaient érigées en bois.

Cela conduisit Riga à se doter d’un nouveau plan d’urbanisme afin d'organiser de nouveaux quartiers et aménager le bâti ancien. et explique que Riga soit devenu un véritable conservatoire des modes architecturales qui se sont succédé pendant la deuxième moitié du 19e siècle et jusque 1920.

Il n’est pas question ici d’établir une nomenclature de tous les édifices témoignant de ces divers styles, je me proposerai plutôt de donner un exemple significatif de chacun d’entre eux.

Le premier style bien représenté à Riga, est celui du REVIVIALISME avec de nombreux édifices de toutes les tendances néo-gothique, néo-classique ou néo- byzanto-roman. Outre les trois exemples donnés dans les articles précédents, voici, ci-dessous, deux édifices caractéristiques des arts néo-classique et néo-byzanto-roman.


Ce style n’est pas original, on le trouve dans toute l’Europe,   Il fut conçu hors de la Lettonie et fut le fait à Riga, des architectes germanophones ou russes.

À suivre..

vendredi 11 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (8)

Les deux types de maisons anciennes précédemment décrites (voir article précédent) se retrouvent un peu partout dans la ville et en particulier aux alentours de l’église Saint Pierre. On peut y reconnaître les deux styles principaux  précédemment décrites :
   . Des maisons à pignon avec ornement baroque pour masquer le toit dont le faite est perpendiculaire à la rue (A)
   . Des maisons dont le faite du toit est parallèle à la rue et qui comportent une grosse lucarne centrale correspondant à l’étage du grenier (B)

Entre ces maisons utilisant les  deux styles anciens s’intercalent des bâtiments de style classique comme la maison indiquée (C) dont la façade est rythmée par de fortes moulures horizontales séparant deux étages de pilastres.

Les deux plus belles maisons anciennes de la ville se trouvent face au Rathaus avec en particulier la maison des têtes noires qui fut le siège de l’ancienne guilde des marchands et  fut construite en 1334 ;  au 15e siècle, la maison devint le siège d’une confrérie de marchands qui s’y réunissaient pour les fêtes et les banquets.

Cette maison possède toutes les caractéristiques des maisons anciennes :
     . deux hauteurs de redents reliés par des volutes latérales masquant la pente du toit (D)
    . Quatre hautes arcades au niveau du faite du pignon  (E) et deux arcades latérales plus basses correspondant au niveau du redent (F)

 Cette construction étant destinée à montrer la puissance de la confrérie, elle ne comporte pas de greniers, par contre, on retrouve sous le niveau du pignon la grande salle (G)où les confrères se réunissaient.

A suivre

mercredi 9 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (7)

LES MAISONS DE RIGA DE STYLE HANSEATIQUE

Le style hanséatique est présent dans la ville d’abord par les anciennes boutiques surmontées d’entrepôts. Ces maisons présentent  sur la rue une façade haute et étroite terminée par un pignon ; par contre, elles se développent  en profondeur. Un style semblable se retrouve dans toutes les anciennes villes de la Hanse germanique et témoigne que, dans ces cités, il fallait que chaque commerçant ou artisan ait pignon sur rue au sens littéral du terme.

Un premier exemple de ce type de constructions est une maison formant un angle sur la rue Mazda Troksnu dont on peut voir à la fois la façade principale et une des faces latérales. Cette maison faisait office d’entrepôt et sans doute de boutique




La façade principale est à pignon ; tout en haut, se trouve une avancée qui comportait autrefois une poulie. Cette  poulie permettait de monter les marchandises de la rue dans les étages de l’entrepôt ; à chaque étage, se trouvait une porte fermée par un volet que l’on ouvrait pour rentrer les marchandises dans les greniers étagés. La partie haute de la façade latérale était percée de petites lucarnes d’aération des greniers. La partie inférieure de la maison comportait de grandes portes cochères qui devaient donner sur les boutiques établies au rez-de-chaussée et sur les caves.  Ces salles du rez-de-chaussée ainsi que les caves sont ici occupées actuellement par des restaurants qui profitent du cadre afin de tenter de créer pour leurs convives une ambiance médiévale.


La deuxième maison présentée sur les photos ci-dessus présente une autre forme de maison hanséatique différente de la précédente à deux points de vue :
     . D’abord, elle ne présente pas sur la ruelle un toit à pignon, le faite du toit est parallèle à cette ruelle, une lucarne s’ouvre au niveau de celui-ci et comporte l’avancée sous laquelle se trouvait la poulie. En dessous, se trouve la succession des greniers.
    . Ensuite, elle comporte sous les greniers un étage intermédiaire qui doit correspondre au logis d’habitation du marchand ; en-dessous, doit se trouver la boutique et l'accès aux caves et à la cour.

La maison faisant partie du complexe de maisons appelée des Trois Frères, montre la même organisation que la maison décrite en premier avec trois niveaux :
     . Trois étages de greniers à la partie haute avec un oculus qui peut correspondre à l’emplacement de la poulie.
    . En-dessous, un niveau s’ouvrant sur la rue avec des petites fenêtres circonscrites dans un alignement d’arcades.
   . Le  niveau du rez-de-chaussée pourvu d’une porte cochère  correspond probablement à la boutique et à l'entrée des caves. Il se peut aussi qu’il existe un entresol.


Le principal intérêt de cette maison est son toit à redents au niveau du pignon. Ce pignon se décompose en cinq arcades hautes et étroites qui comportent les petites fenêtres des greniers, la plus haute de ces arcades se trouve au centre, au niveau du faite du pignon ; les autres sont de plus en plus basses et correspondent à l’étagement des redents. Ce type de maisons à redents se retrouve dans toutes les villes germaniques et plus spécialement dans celles qui furent affiliées à la Hanse.

La maison du complexe dit des trois frères jouxtant la précédente est de style baroque : les redents du pignon ont été remplacés par des volutes à  courbe inversée ; au faite du pignon se trouve la lucarne centrale surmontée d’un fronton courbe. Cette maison comporte aussi un monumental portail d’entrée cantonné de deux pilastres et surmonté d’un entablement portant l’inscription Soli Deo Gloria  puis d’un fronton dans lequel on devine un blason. De part et d’autre de l’entablement est mentionnée la date 1746, ce qui permet de dater au 18ème siècle la transformation de la maison pour l’adapter au goût du jour.

A suivre...

lundi 7 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (6)

LES RELIQUATS DU PASSÉ  DE L’ANCIENNE VILLE DE RIGA

Du rempart primitif, démoli au milieu du 19e siècle n’ont été dégagés que quelques rares éléments tous situés à leur  niveau Nord :


   . Une tour appelée la tour Poudrière qui recelait les tonneaux de poudre de la ville
   . Un pan de muraille dégagé des maisons qui le masquait dont on voit, sur la photo, l’intérieur de la courtine avec son hourd.
   . Une porte appelée porte  des suédois, qui menait à la citadelle dont il ne reste rien, en avant de cette porte étaient situés des casernements du 16e siècle récemment réhabilités.



Le rempart d’artillerie a été transformé en un parc ; on retrouve néanmoins encore les formes d’ensemble des bastions actuellement mis en pelouses ; de même, au centre de ce jardin, se trouve un plan d’eau qui correspond aux anciens fossés.




Les églises sont les témoignages les mieux conservés du passé, même si elles ont perdu le haut clocher si caractéristique des villes hanséatiques (le haut clocher de l’église Saint Pierre est une reconstruction du 20e siècle). Ces églises sont toutes construites en briques, ce qui allège considérablement la structure et permet d’élever la voûte sans avoir besoin de contreforts imposants. A l’exception de l’église Saint Jacques restée catholique, les autres sont de confession protestante.


L’église saint Jean est la plus évocatrice du passé hanséatique. Elle conserve en particulier sa façade à pignons redentés composée d’arcades de briques enserrant des fenêtres aveugles, basses dans les coins latéraux et  de plus en plus hautes au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’angle central du pignon. Des oculus ajoutés surmontent chacune de ces arcades.

Du château de l’ordre de Livonie, ne subsistent que deux grosses tours d’angle circulaires ainsi que les soubassements des murs extérieurs. Le reste du château a été reconstruit selon le style classique. Ce château sert actuellement à la présidence de la République.

Enfin, les trois édifices importants des villes hanséatiques, le Rathaus, la maison de la guilde des marchands (grande Guilde) et la maison de la guilde des artisans (petite Guilde) ont été reconstruits selon le style éclectique en vogue au 19e siècle, néo-classique ou néo-gothique :


Au vu de telles conditions, le visiteur qui cherche les traces du passé tant au niveau des remparts qu’à celui des bâtiments officiels pourrait se sentir frustré s’il n’y avait pas une grande richesse architecturale des façades de maisons avec une panoplie de formes allant du passé hanséatique jusqu’au style fonctionnaliste du 20e siècle.

A suivre...

samedi 5 mai 2018

Impressions de voyage : RIGA (Lettonie) (5)

LES PLANS ANCIENS DE RIGA (suite)

Un siècle plus tard, un nouvel aménagement  est venu s’ajouter au système de défense de Riga avec création d’une citadelle au Nord de la ville. La citadelle apparaît dans les deux documents  représentés ci-dessous :

Le premier document  montre Riga en 1720.

À cette époque, la ville est sous occupation russe mais reste officiellement encore possession suédoise. Cette situation cessera un an plus tard quand, par le traité de Nystad, l’Estland et le Livland deviendront russe. La citadelle (1) est représentée à gauche de la gravure ; on aperçoit son aspect général avec des bastions en étoile. Cette construction résulte de deux nécessités : contrôler le cours du fleuve avec possibilité de tirs croisés sur une flotte ennemie de concert avec l’artillerie du fort de Daugavgriva mais aussi surveiller la ville et de réprimer ses éventuelles  velléités de révoltes.

La construction de la citadelle rendit inopérant le rôle défensif du château construit par l’ordre de Livonie (2) ; celui-ci est désormais intégré à la ville  Le fossé qui séparait la ville et le château a été comblé et forme une large rue. Désormais le château est devenu une résidence utilisée par les gouverneurs de l’Estland qui représentent le souverain.



Le plan de droite dessiné par Stegman représente à ville après 1763, il permet de donner deux précisions :
   . La citadelle  (1) est intégrée au système de fossés en eau qui entoure la ville tout en étant séparée de celle-ci par une large douve.
  . Le projet d’extension du rempart en avant des défenses de la ville a été abandonné, il n’en reste que les parties déjà creusées au siècle précédent(3).




Ce sont ces derniers aspects de Riga qui pourront servir de base à la description de la ville. Celle-ci se fera à deux niveaux :
     . Les reliquats du passé dont il ne reste que quelques traces éparses.
     . Les éléments subsistant encore quasiment intact du passé et en particulier les maisons ainsi que des édifices publics anciens.

A suivre...