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samedi 8 mars 2014

L'HISTOIRE DE LA FÉE ÉLECTRICITÉ ET DU CLIENT : la réalité (4)

6/ LE BILAN
Il s'articule en trois points :

L'ECHEC DE LA POLITIQUE EUROPÉENNE DE MISE EN ŒUVRE DE LA LIBRE CONCURRENCE POUR FAIRE BAISSER LES PRIX DE L'ELECTRICITE
Cet échec peut se mesurer à deux points de vue :
     . 93% des particuliers continuent à être clients de EDF, à la fois parce qu'il font confiance à l'entreprise, qu'ils se méfient des offres des autres fournisseurs accomplies souvent par un démarchage téléphonique si mirobolant qu'il parait improbable et surtout que le tarif réglementé de l'EDF est le plus bas de tous : la libre concurrence n'est par réellement pratiquée au moins pour les particuliers.
     . Les prix réglementés suivirent l'inflation jusque 2012, depuis ils ont augmenté beaucoup plus vite que celle-ci comme le montre la courbe ci-dessous et continueront à augmenter dans le futur : la baisse espérée des prix de vente de l'électricité du fait de la libre concurrence ne s'est pas non plus produite.

QUELQUES RAISONS EXPLIQUANT LA HAUSSE ACTUELLE DES PRIX DE L'ELECTRICITE
Elle n'est pas due au prix de l'uranium sur le marché : depuis l'accident de Fukushima, son cours ne cesse de chuter : en 2007, il était de 130$ la livre, en septembre 2013, il n'est plus que de 35$

Elle pourrait être due à la mutation idéologique des entreprises héritées du monopole en sociétés anonymes : c'est ce que prétend l'auteur d'un article sur l'encyclopédie en ligne Wikipedia : "On est ainsi passé en soixante ans d’une vision de la rentabilité centrée sur la restitution du bénéfice aux usagers via des tarifs faibles et au personnel via des conditions salariales et péri-salariales avantageuses, fusse au prix d’une situation financière tendue (endettement), à une vision de la rentabilité centrée sur l’affectation des bénéfices prioritairement à l’actionnaire, fusse au détriment des intérêts des usagers et des salariés."

Cette allégation recèle certes une partie de la vérité. Pourtant, elle n'est sans doute pas le facteur principal de la hausse des tarifs de l'électricité : l'Etat étant le principal actionnaire des entreprises du secteur, il doit tenter au maximum de contenir les prix afin de préserver le pouvoir d'achat des particuliers, de ne pas mécontenter les électeurs et de permettre la relance économique. Ainsi, au niveau du prix du courant électrique réglementé, le gouvernement a fixé à la baisse les propositions de la commission de régulation et de l'EDF  pour 2013 et 2014 tout en maintenant des hausses de 5 et 8% par an pour chacune de ces années. En ce sens, on peut mesurer l'impact positif de l'action gouvernementale.

Un troisième facteur entre en considération : celui de l'importance des investissements à effectuer à la fois pour entretenir, moderniser et sécuriser les centrales dont certaines arrivent à leur limite d'âge ainsi que pour développer de nouveaux moyens de production pour lesquels il faudra beaucoup investir. Il va de soi que ce seront les usagers qui paieront la facture, comme ils ont déjà payé la totalité des équipements et centrales de l'EDF. Ces objectifs, qui ressortent de décisions politiques et environnementales paraissent néanmoins justifiées.

Enfin, il apparaît l'importance des taxes et contributions versées au titre des énergies renouvelables, des surcoûts payés par tous au titre des zones non directement connectées au réseau, aux tarifs sociaux, aux sommes reversées aux collectivités locales (communes et départements), à la participation aux retraites des opérateurs de réseaux... Ce sont ces diverses taxes qui obèrent la facture électrique comme le montre ce schéma trouvé sur un site gouvernemental :

Selon ce tableau, la part réelle de l'énergie et de son acheminement ne constitue que 64% de la facture ; si en outre on se souvient que l'Etat en tant qu'actionnaire perçoit des dividendes des sociétés, on peut en paraphrasant Molière dire : Mesdames et messieurs les usagers, " vous êtes de véritables vaches à lait ! " et il n'y a pas de bonne fée pour baisser les taxes ...

LA COMPARAISON DES TARIFS EUROPÉENS ET FRANÇAIS
Il convient cependant de relativiser les coûts de l'énergie en France par rapport au reste de l'Union européenne ;
le site d'Eurostat présente, entre autre, un tableau sur le coût de l'énergie en centimes d'Euro par Kwh,  établi à PPA (parité de pouvoir d'achat) dans les pays de l'Union Européenne,

J'en ai tiré quelques chiffres concernant des grands pays voisins : ils montrent bien que le prix de l'électricité en France est beaucoup plus bas que celui des autres pays de l'Union.

Au bout du compte, cette longue étude me permit de me faire une idée de l'évolution actuelle du marché économique de l'électricité et donc de pouvoir argumenter face à la fée électricité que je décidai d'appeler pour lui faire part de mes conclusions...

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