REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

samedi 5 mars 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (15) : Le Lamentin

LE PRESBYTÈRE ET LE GROUPE SCOLAIRE DU LAMENTIN

Ces deux  édifices ont été construits autour de la place centrale du Lamentin par Ali Tur :


LE PRESBYTÈRE  (à droite) est un bâtiment de forme rectangulaire à deux niveaux, il est précédé sur les deux niveaux et sur les trois côtés  d'une véranda à auvent et colonnes, le balcon est courbe aux deux extrémités, ce qui permet d’équilibrer et d’harmoniser les formes. Au centre de la balustrade est sculptée une croix stylisée.

Le GROUPE SCOLAIRE (à gauche) dont la photo ne présente que la partie centrale,  possède une forme en U  typique de l'architecture ternaire d'Ali Tur :
   . Au centre, un bâtiment central à deux niveaux pourvu d'un balcon à l'étage encadrant une véranda. Le rez-de-chaussée comporte une galerie à colonnes qui s'ouvre de part et d'autre sur une galerie de liaison à un niveau.
   . De part et d'autre de la galerie se trouvent deux bâtiments en équerre primitivement à un niveau et qui furent rehaussés en 1960

Enfin, pour terminer cette série sur la Guadeloupe d’Ali Tur, voici le MARCHÉ  construit par l’architecte pour le Lamentin.

On y retrouve toutes les formes  stylistiques qui caractérise son art  : colonnes simple sans base ni chapiteaux, équilibre des structures  et double corniche séparant un entablement.

Ce marché témoigne aussi du souci d’Ali Tur d’adapter son architecture aux conditions atmosphériques de la Guadeloupe : l’entablement est ajouré ce qui permet qu’un  courant d’air circule dispensant de la fraîcheur aux marchands et à leurs clients.

Cette dernière particularité que l’on retrouve dans tous les édifices construits par Ali Tur en Guadeloupe s’ajoute à la recherche d’harmonie des formes  et donne à son architecture une originalité unique au monde.

jeudi 3 mars 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (14) : Le Lamentin

L'ÉGLISE DU LAMENTIN

L’église a été réalisée sur le site  de l'ancienne église détruite par le cyclone de 1928 et présente la même structure globale qu’elle, cependant Ali Tur en modifia totalement l’organisation comme le montrent les deux photos ci-dessous.

 Sur la photo de l’ancienne église, apparaît une large nef encadrées de deux clochers qui correspondent à la largeur des  bas-côtés. Trois portes donnaient  accès à la nef centrale et aux deux bas-côtés. Ali Tur conserva l’organisation d’ensemble de la façade mais en en modifia quasi-complètement la structure :
   . La nef a été considérablement élargie en sorte qu’elle parait plus massive. Cette impression de massivité est encore renforcée par les lourds piliers quadrangulaires  qui séparent les trois portes.
   . Au centre du mur occidental se trouve une unique décoration composée de claustras verticales encadrant une baie centrale également à claustras qui comporte  en son milieu un Christ en croix.
   . De part et d’autre de cette large nef, Ali Tur construisit deux corps latéraux  qui paraissent beaucoup plus hauts et élancés que ceux de l’ancienne église du fait de leur élévation avec leurs deux piliers latéraux encadrant  d’étroites petites fenêtres.  Ces deux corps latéraux sont surmontés de clochers à jalousie encadrées de piles à redents.

Latéralement, l'église donne sur la place principale et fait face à la mairie ; la photo de la façade latérale montre en élévation :
   . Le bas-côté terminé par une corniche qui souligne les formes et comporte de triples fenêtres, hautes et étroites,
   . Au dessus, se trouvent les fenêtres rondes de la nef dont les claustras forment une croix,
   . Enfin, débordant de la largeur de la place, s’élèvent  d'une part le clocher et d’autre part l'abside circulaire entourée de son déambulatoire.

L’intérieur de l’église est sans doute la partie la mieux réussie de l’édifice.

 On note d’abord la présence de hautes colonnes circulaires verticales qui organisent les travées. Ces colonnes sont reliées, comme dans l’église de Morne à l’Eau,  par deux  larges poutres horizontales de béton  qui constituent l’ossature architecturale :
   . Une poutre de béton construite à mi-hauteur des colonnes qui les relie entre elles et supporte à la fois le plafond du bas-côté et le mur supérieur de la nef dans lequel les colonnes sont engagées.
   . A leur faite, ces colonnes portent une poutre horizontale pourvue de petites fenêtres servant à l’éclairage de la partie haute de la nef et portant le toit.

Les colonnes  servent également à porter des poutres transversales ornées de claustras décoratives soutenant les poutres de béton qui elles-mêmes supportent  le toit à deux pans.

Cette église se réduit à un simple jeu de construction et pourrait paraître austère  sans trois particularités qui équilibrent les formes :
   . La présence de claustras décoratives au niveau des poutres transversales de faite,
   . Les oculus circulaires à mi-hauteur de la nef dont les claustras sont pourvues de vitraux qui créent un chatoiement de couleurs dans l’église,
  . Au dessus de la tribune, les baies  à vitraux colorés mettent en valeur la grande croix dont la statue du  Christ  orne l’élévation extérieure de la façade occidentale.

mercredi 2 mars 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (13) : Le Lamentin

La place centrale du LAMENTIN à fait l'objet d'un aménagement urbanistique complet par Ali Tur ; en conséquence, la structure d'ensemble montre une  grande unité.

La place s'organise comme suit :
. 1- Église : elle forme un ensemble séparé puisque seule la façade latérale fait face à la place et à la mairie. Cela s'explique par le fait que la construction nouvelle a été effectuée sur la localisation de l'ancienne.
. 2- Mairie
. 3- École
. 4- Presbytère
. 5- Justice de paix devenue école de musique et commissariat
. 6- Monument aux morts

La façade de la MAIRIE DU  LAMENTIN possède une organisation conforme aux structures architecturales caractérisant l'art d’Ali-Tur.

Elle est en premier lieu  organisée selon l’habituel rythme ternaire mais avec un plan inverse de celui observé à la mairie de Sainte-Rose. En effet, les deux corps latéraux sont en avancée tandis que le corps principal, celui qui encadre la porte et donne sur le hall de distribution des salles, se trouve en retrait.

Cette partie centrale est bien mise en valeur à la fois par le présence de deux colonnes précédant le porche d'entrée et surtout par l’encadrement de la porte au moyen de deux murs à claustras. Ces deux claustras possèdent une forme d’ensemble d’une double croix formée par l’alternance de grilles à base de  rectangles  et circulaires. De part et d’autre se trouvent les deux corps latéraux de forme beaucoup plus simple.

En second lieu, l’élévation montre la même dissymétrie des étages ;  le rez-de-chaussée étant plus haut et plus massif que l’étage ; cette dissymétrie étant renforcée, comme à l’habitude, par l’effet d’optique dû au fait que l’étage est construit en retrait du premier niveau puisque précédé d’une galerie à portique.

A la dissymétrie verticale s’oppose une stricte symétrie horizontale :
   . Au dessus du porche à deux colonnes se trouve une galerie semblable, également à deux colonnes, séparée de celle du premier niveau par un mur plein servant de balustrade à la galerie. Aux trois fenêtres de l’étage correspond la porte ouvrant sur le hall d’entrée et son encadrement des deux murs à claustras.
  . De part et d’autre, les deux corps latéraux sont ordonnés selon une stricte symétrie : chacun comporte deux fenêtres au premier niveau, ils sont surmontés d’une balustrade centrale qui forme transition avec le second niveau. Leurs galeries sont encadrées de deux colonnes accolées, élevées aux extrémités du corps central.

Enfin, comme ailleurs, la façade est surmontée d’un étroit entablement mis en valeur par une corniche qui termine l’élévation. .

Selon ce que j’ai pu observer, la mairie du Lamentin m’a semblé une sorte d’archétype des conceptions architecturales d’Ali-Tur qui associe symétrie et dissymétrie dans une savante synthèse parfaitement harmonieuse.

lundi 29 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (12) L'église de Morne à l'Eau

L’EGLISE SAINT ANDRÉ DE MORNE À L’EAU (suite)

La structure interne de l'église de Morne à l’Eau est parfaitement lisible de l’extérieur comme le montre la photo ci-dessous qui représente la façade latérale et sur laquelle sont notées les composantes de l’élévation.


A l'arrière, s’élève le clocher dont l’architecture est organisée à partir des mêmes formes parallélépipèdes que celles observées au niveau de l’hôtel de ville de Grand Bourg avec une haute tour ornée des motifs habituels en croix de saint André, surmontée d’un petit kiosque enserrant les cloches et enfin de petits auvents portant la croix.

La façade occidentale, précédée d’un haut escalier, est particulièrement visible de loin. Pour la concevoir, Ali Tur dût tenir compte de la différence de hauteur entre la nef et les bas-côtés. Ce qui le conduisit à l'organiser selon trois niveaux :
   . Le niveau supérieur est celui qui correspond à la nef. Il est surmonté d’un fronton correspondant à la pente du toit. Ce  mur de façade, même orné de deux  rangées de claustras qui dispensent de la lumière à la nef est, selon moi,  trop massif, ce qui le rend disharmonieux.
   . En dessous, un niveau de claustras correspond aux bas-côtés et à la tribune de la nef.
   . Enfin, au niveau de la dernière volée d’escaliers, est construit un portique en avant des trois  portes d’entrée

En ce qui me concerne, je trouve que cette église est beaucoup plus belle vue de l’intérieur que de l’extérieur ce qui était d’ailleurs le cas dans la plupart des églises et en particulier dans les églises médiévales.

dimanche 28 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (11) L'église de Morne à l'Eau

L’EGLISE SAINT ANDRÉ DE MORNE À L’EAU

L'église saint André de Morne à l’eau est un des premiers édifices construits par Ali Tur en Guadeloupe. Elle présente une organisation assez différente de celle de Baie Mahault. Pour en comprendre l’architecture, il est nécessaire de considérer d’abord la structure intérieure qui est la plus significative car elle explique les formes extérieures.

L’ossature de la nef comporte de hautes colonnes circulaires qui s’élèvent d’un seul jet du sol jusqu'à un haut caisson de faîte pourvu de fenêtres rectangulaires dispensant la  lumière et permettant la ventilation de l’église. Ce haut caisson porte le plafond dans lequel sont ciselés deux longues bandes de croix de saint André et deux motifs centraux.

Entre ces colonnes se trouvent des murs pleins pourvus de fenêtres hautes. Autrefois, ces intervalles comportaient de grandes fenêtres de vitrail.

Au tiers de la hauteur des colonnes se trouve une grosse poutre horizontale de béton servant à la fois à relier les colonnes afin de renforcer la structure et de porter le plafond dallé du bas-côté.

Ainsi apparaît nettement la structure interne de l’église qui comporte un assemblage de colonnes verticales et de poutres de liaison horizontales portant, pour l’une le bas-côté et pour l’autre le plafond.

Dans cette église existe un contraste surprenant entre la hauteur de la nef et celle, beaucoup plus basse, du bas-côté ; cette dissymétrie aura de l’importance au niveau de l'élévation de la façade occidentale.

A la différence de l’église de Baie Mahault qui ne comporte qu’un chevet plat, l’église Saint André se termine à l’est par une abside pentagonale ;  cette abside est composée selon le même schéma que la nef avec des colonnes rondes moins hautes que celles de la nef se terminant par un plafond orné de motifs colorés.

Comme dans l’église de Baie Mahault, l’assemblage géométrique de poutrelles de béton pourrait être ressenti comme austère si les murs séparant les colonnes de l’abside n’étaient pas colorés, cela fait que les regards se tournent en priorité vers l’autel.

A suivre...

samedi 20 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (10) : l'église de Baie Mahault

L’EGLISE SAINT JEAN BAPTISTE DE BAIE MAHAULT (suite)

La façade latérale reproduit exactement l’architecture de la façade principale :
     . Le mur extérieur du bas-côté comporte de hautes et étroites baies  pourvues de persiennes rouges,
     . Au dessus, dans l’alignement des hautes persiennes rouges, le mur de la nef est percé de fenêtres à claustras.

Les deux niveaux sont surmontés d’une corniche qui souligne les formes.

Sur cette façade, on peut voir aussi la dissymétrie dans l'élévation des étages comme il en existe dans les autres constructions d’Ali Tur ; elle sert ici à la différenciation entre la nef et les bas-côtés.

L’intérieur de l’église montre, quasiment à nu, l’ossature de poutrelles de béton armé.


La nef est surmontée de poutres de béton imitant le bois et portant la toiture. De part et d’autre, la partie supérieure des murs comporte les claustras déjà mentionnées  lors de la description de la façade latérale. Ce mur est porté par de gros piliers carrés qui constituent les travées.

Les bas-côtés sont structurés par une arcature de béton en forme de Π (Pi grec) prenant appui sur les piliers de la nef et sur ceux accolés au mur interne du bas-côté.



Cette structure géométrique et un peu rigide se conjugue avec la recherche de parties colorées qui humanisent et équilibrent  les formes :
   . On retrouve les grandes baies à persiennes rouges qui encadrent des bas-reliefs représentant les étapes du chemin de croix,
   . Le mur plat du chevet est couvert d’un panneau rouge sur lequel se trouve un ensemble décoratif à redents qui rappelle la structure de la façade.
   . Enfin, les croix de saint André des hautes claustras de la nef laissent passer la lumière, ce qui illumine les murs blancs de taches lumineuses changeantes au gré de l’heure.

Grâce à ces touches de couleurs et de lumière, on ressent à la visite de l’église une étrange impression de bien-être propice à la ferveur religieuse.

vendredi 19 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (9) L´église de Baie Mahault

L’EGLISE SAINT JEAN BAPTISTE DE BAIE MAHAULT

Selon ce que j’ai pu constater en visitant la Guadeloupe, ce sont dans les églises qu’Ali Tur effectue ses œuvres d’art majeures : à la différence de ce qu’il concevait pour les bâtiments publics dont la structure lui était plus ou moins imposée, la reconstruction des églises lui permit de donner libre cours à son imagination, au foisonnement de sa pensée esthétique ainsi qu’à sa créativité dans la recherche de conceptions architecturales nouvelles ; c’est dans ces églises que se révèle véritablement son génie.

Les  églises  construites par Ali-Tur sont toutes différentes et toutes originales ; cependant, elles possèdent toutes des caractéristiques communes qui font que l’on reconnaît au premier coup d’oeil le « style » de l’architecte lorsqu’on visite les bourgs de la Guadeloupe. Ces caractéristiques sont certes semblables à celles que l’on peut observer dans les édifices civils,  ossature de béton, formes épurées quasiment géométriques, fenêtres à claustras, colonnes et piliers simples, maîtrise des flux d’air... mais elles sont utilisées de manière différente dans les églises afin de les adapter aux fins cultuelles de l’édifice ;  ainsi les colonnades qui caractérisent les façades extérieures des bâtiments publics seront utilisées dans l’intérieur des églises  pour séparer la nef et les bas-côtés.

A cela, il convient d’ajouter une caractéristique particulière de ce type d’édifice  : la rigueur de la composition qui fait, par exemple, correspondre exactement la forme de la façade et celle la structure intérieure,  n’empêche pas une recherche de tout ce qui peut conduire les fidèles à se sentir bien dans ces églises et à ressentir en soi un profond sentiment religieux qui mène à Dieu ; autant l’extérieur est sobre et traité avec rigueur, autant l’intérieur est chaleureusement humain.

L’église Saint Jean Baptiste de BAIE MAHAULT est un exemple significatif de l’art d’Ali Tur dans le domaine religieux.

La façade occidentale montre une grande rigueur et une parfaite lisibilité, elle est basée sur une juxtaposition de formes rectangulaires soulignées par des corniches ; ces formes qui se retrouvent exactement dans la structure intérieure, sont établies en escalier :
    . Les deux plus basses correspondent aux bas-côtés, elles ne comportent chacune qu’une seule porte ornementée par une double moulure orange qui se suit à la base de  toute la façade.
    . Au dessus, s’élèvent deux pans de murs dont on ne voit que la partie haute sans aucune décoration.
    . Les deux derniers niveaux constituent un clocher à redents.

La partie centrale de la façade est la seule qui soit décorée : de bas en haut, se trouvent :
   . La porte donnant sur la nef encadrée de deux claustras à motifs cruciformes destinées autant à l’aération de l’église qu’à sa décoration.
   . Au dessus de la porte, un auvent est surmonté par un pseudo fronton constitué par la terminaison des claustras du clocher.
   . La partie haute en avancée se décompose en trois piliers qui portent les niches soutenant  les cloches. Chacun de ces piliers comporte en son centre une baie à claustra haute et étroite ornée de croix de saint André.

La façade occidentale de l’église de Baie Mahault aurait semblé déséquilibrée au niveau de sa décoration si Ali Tur n’avait pas construit de part et d’autre de la partie centrale deux tours circulaires qui forment transition entre la partie centrale et les murs latéraux à peine décorés. Ces deux tours qui soulignent et encadrent la partie centrale en équilibrant la composition, n’ont cependant pas qu'une fonction décorative, en effet, elles correspondent aux escaliers en colimaçon qui donnent accès à la tribune.

A suivre...

jeudi 18 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (8) L'hôtel de ville de Grand Bourg

QUATRE EXEMPLES D’HÔTELS DE VILLE (suite)
GRAND BOURG (Marie Galante)


On retrouve sur partie centrale de la façade de l’hôtel de ville de GRAND BOURG une organisation semblable à celle de Sainte Rose avec :
   . La même différenciation qu’à Sainte Rose  entre les deux niveaux : le premier niveau comporte un mur plein ouvert par trois portes cintrées entre lesquelles se trouvent de petites baies hautes et étroites, le second niveau, légèrement moins haut, est formé d’une galerie précédée d’un portique à colonnes et surmontée de l’habituel entablement à corniches.
   . Une même structuration des lignes horizontales (bande grise à la base, ligne des balcons à la base du portique, entablement et corniche de faîte) et  verticales  (la petite fenêtre qui se trouve entre les portes cintrées est  à l’alignement de l’entre-colonnement du portique, les balcons sont dans l’alignement des portes cintrées et des espaces entre les colonnes doubles)
   . Enfin, la structure ternaire est représentée ici par la présence de  deux tours latérales qui ressemblent à des clochers. Ces tours sont formées par un parallélépipède terminé par une galerie et surmonté d’un kiosque ajouré. Ce type de tours est également utilisé par Ali Tur lors de la reconstruction des clochers d’église.

Le « style Ali-Tur » transparaît dans les deux hôtels de ville décrits précédemment ; cependant,  il convient de remarquer que l’architecte a su aussi utiliser les éléments caractéristiques de l’architecture coloniale avec des façades précédées d’élévations à  double portique. Ce sera, par exemple le cas pour les mairies de Pointe Noire (à droite) et d’Anse Bertrand (à gauche)