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jeudi 3 mars 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (14) : Le Lamentin

L'ÉGLISE DU LAMENTIN

L’église a été réalisée sur le site  de l'ancienne église détruite par le cyclone de 1928 et présente la même structure globale qu’elle, cependant Ali Tur en modifia totalement l’organisation comme le montrent les deux photos ci-dessous.

 Sur la photo de l’ancienne église, apparaît une large nef encadrées de deux clochers qui correspondent à la largeur des  bas-côtés. Trois portes donnaient  accès à la nef centrale et aux deux bas-côtés. Ali Tur conserva l’organisation d’ensemble de la façade mais en en modifia quasi-complètement la structure :
   . La nef a été considérablement élargie en sorte qu’elle parait plus massive. Cette impression de massivité est encore renforcée par les lourds piliers quadrangulaires  qui séparent les trois portes.
   . Au centre du mur occidental se trouve une unique décoration composée de claustras verticales encadrant une baie centrale également à claustras qui comporte  en son milieu un Christ en croix.
   . De part et d’autre de cette large nef, Ali Tur construisit deux corps latéraux  qui paraissent beaucoup plus hauts et élancés que ceux de l’ancienne église du fait de leur élévation avec leurs deux piliers latéraux encadrant  d’étroites petites fenêtres.  Ces deux corps latéraux sont surmontés de clochers à jalousie encadrées de piles à redents.

Latéralement, l'église donne sur la place principale et fait face à la mairie ; la photo de la façade latérale montre en élévation :
   . Le bas-côté terminé par une corniche qui souligne les formes et comporte de triples fenêtres, hautes et étroites,
   . Au dessus, se trouvent les fenêtres rondes de la nef dont les claustras forment une croix,
   . Enfin, débordant de la largeur de la place, s’élèvent  d'une part le clocher et d’autre part l'abside circulaire entourée de son déambulatoire.

L’intérieur de l’église est sans doute la partie la mieux réussie de l’édifice.

 On note d’abord la présence de hautes colonnes circulaires verticales qui organisent les travées. Ces colonnes sont reliées, comme dans l’église de Morne à l’Eau,  par deux  larges poutres horizontales de béton  qui constituent l’ossature architecturale :
   . Une poutre de béton construite à mi-hauteur des colonnes qui les relie entre elles et supporte à la fois le plafond du bas-côté et le mur supérieur de la nef dans lequel les colonnes sont engagées.
   . A leur faite, ces colonnes portent une poutre horizontale pourvue de petites fenêtres servant à l’éclairage de la partie haute de la nef et portant le toit.

Les colonnes  servent également à porter des poutres transversales ornées de claustras décoratives soutenant les poutres de béton qui elles-mêmes supportent  le toit à deux pans.

Cette église se réduit à un simple jeu de construction et pourrait paraître austère  sans trois particularités qui équilibrent les formes :
   . La présence de claustras décoratives au niveau des poutres transversales de faite,
   . Les oculus circulaires à mi-hauteur de la nef dont les claustras sont pourvues de vitraux qui créent un chatoiement de couleurs dans l’église,
  . Au dessus de la tribune, les baies  à vitraux colorés mettent en valeur la grande croix dont la statue du  Christ  orne l’élévation extérieure de la façade occidentale.

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