REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

samedi 6 août 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (31) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON

L’ARCHITECTURE DU BAPHUON (suite)


ENTRE LE PREMIER NIVEAU ET LE DEUXIÈME NIVEAU DE LA PYRAMIDE (4)

A cet endroit,  se trouve une étroite terrasse qui est encore réduite du fait de la présence des escaliers permettant  d’accéder à la terrasse sommitale qui porte le seul prasat du temple.








LE DEUXIÈME NIVEAU DE LA PYRAMIDE (5)
Sur le dessin ci-dessous, j’ai représenté ce deuxième niveau tel que j’ai pu le reconstituer à partir des photos des ruines actuelles. Comme pour le précédent croquis, ce dessin peut sembler hypothétique  puisqu’il ne reste dans cette partie du temple  que des structures en mauvais état : les tours d’angle ne subsistent qu’à l'état d’arasement, des galeries ne sont conservées que les piliers, les couvrements ont disparu ; cependant, mon dessin est corroboré par d’autres reconstitutions en 3D effectuées.


La structure de ce deuxième niveau est quasiment semblable  à celle du premier :
   . A : Un haut podium,
   . B : Un gopura central,
   . C : une galerie pour tournante,
   . D : des escaliers d’accès,
   . E : des tours d’angle.

Il existe cependant trois différences entre les deux niveaux :
   . Le podium comporte trois étages au lieu de deux pour le niveau précédent, cela est dû à la hauteur de ce podium, spectaculaire en particulier quand on accède par l’escalier sur la terrasse sommitale.
   . Le gopura axial n’est pas cruciforme, il est longiligne avec seulement deux ailes latérales et n’est pas précédé de porches.
   . Alors que le premier niveau ne comportait que quatre escaliers, on trouve ici trois escaliers par façade, ce qui porte à douze le nombre total d’escaliers. En conséquence, les tours d’angle peuvent servir d’accès latéraux à la terrasse sommitale.

À suivre...

jeudi 4 août 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (30) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON

L’ARCHITECTURE DU BAPHUON (suite)

LE PREMIER NIVEAU DE LA PYRAMIDE (3) (voir plan dans l’article précédent)

La pyramide figurant le mont Mérou se décompose en deux niveaux principaux, chacun couronné par une galerie comportant gopura axiaux et tours d’angle.

Le premier niveau comporte les mêmes caractéristiques architecturales que celles de l’enceinte extérieure comme le montre le croquis ci-dessous effectué à partir des photos des ruines actuelles ; comme pour les dessins précédents, il s’agit d’une restitution simplifiée et probablement imprécise de l’édifice.


   . Un haut podium lui-même se décomposant en deux terrasses (A et B) sert de base à la pyramide. En avant du gopura axial d’accès, le podium se décompose en plusieurs décrochements qui encadrent l’escalier (C) et forment des indentations qui, sur le plan, créent deux formes grossièrement concaves de part et d’autre de cet escalier.

   . L’escalier (C) conduit au gopura d’entrée (D). Celui-ci comporte deux ailes (E) servant, au niveau de leur élévation, d' intermédiaire entre le gopura et la galerie ; par contre, il ne comporte qu’un seul porche (F) donnant vers l’Est, l’étroitesse de la terrasse établie entre les deux niveaux de la pyramide n’ayant pas permis d’en créer un autre orienté vers l´Ouest. Le gopura axial associe à la fois les caractéristiques des prasat avec sa forme composée d’étages dénivelés construits autour d’une cheminée centrale et celles des pseudo-voûtes à encorbellement pour ses deux ailes et son porche.

   . Aux quatre coins devaient s’élever  des tours d’angles (G) ; bien que réduites à l’état de soubassement, ces tours devaient ressembler aux prasat des époques antérieures, c’est d’ailleurs ce qu’indiquent les reconstitutions en 3D du BAPHUON. Il est probable que ces  tours ne possédaient  pas de vraies portes donnant sur l’extérieur, elles devaient seulement servir à passer l’angle formé par les deux galeries orthogonales.

   . Entre les tours d’angle et le gopura axial se trouvaient les galeries (H), elles sont bien conservées et comportent, comme je l’ai dessiné dans un article précédent, leur couvrement en voûtes à encorbellement. Elles comprennent de gros piliers entre lesquels se trouvent des fenêtres ; actuellement, ces fenêtres sont ouvertes tant sur l’extérieur que sur la terrasse intermédiaire entre les deux niveaux de la pyramide, il se pourrait qu’autrefois, une rangée de ces fenêtres ait été aveugle comme on le voit dans les temples des époques postérieures.

Cette organisation de l’espace se trouve à une exception près dans l’élévation du deuxième niveau de la pyramide.

A suivre...

mercredi 3 août 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (29) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON

L’ARCHITECTURE DU BAPHUON (suite)


L’INTERVALLE ENTRE L’ENCEINTE EXTÉRIEURE ET LA PYRAMIDE PROPREMENT DITE (2) comporte des allées surélevées actuellement signalées par trois rangées de colonnes basses. Ces allées se décomposent comme suit :
     . Une allée mène du gopura d’entrée à l’escalier permettant d'accéder aux étages de la pyramide,
     . Une autre allée, perpendiculaire à la précédente, relie deux bâtiments cruciformes que l’on qualifie usuellement de bibliothèque,
     . Deux allées conduisent des deux portes latérales à l’allée menant aux bibliothèques.

Un système semblable apparaît également à l’ouest mais pas au nord ni au sud.

Les quatre bibliothèques possèdent un plan  quadriforme ; bien que les couvrements aient disparu, il paraît évident que ces bibliothèques utilisaient le système des pseudo-voûtes à encorbellement. J’ai tenté  de dessiner ci-dessous un croquis simplifié de la reconstitution possible d'une bibliothèque sans les formes contournées des murs de faîtes et des tympans des porches dont j'ai reproduit, pour mémoire, un exemple générique à droite de mon croquis.

   . Le bâtiment central comporte quatre galeries perpendiculaires l'une à l'autre dont les encorbellements se rejoignent au centre de l'entrecroisement pour former une pseudo-voûte d'arêtes (E),
   . Les quatre bras du bâtiment central sont chacun prolongés par un bâtiment plus bas (F), ces bâtiments servent d'entrée à la bibliothèque
   . En-dessous, se trouve un haut podium mouluré (G) avec les escaliers d'accès.

les porches d'entrée sont tous composés selon les mêmes formes que ceux des tours-sanctuaires plus anciennes : deux gros piliers (I) supportant un fronton (J) qui sert d'éléments décoratifs mais aussi permet de masquer la voûte ; ce fronton est limité par la forme contournée d'un corps de Naga ou de makara, Enfin, de part et d'autre de la porte, deux fines colonnes portent le linteau sculpté (K)

À suivre...

mardi 2 août 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (28) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON

L’ARCHITECTURE DU BAPHUON :


L’ENCEINTE EXTÉRIEURE (1)

L’allée surélevée mène à l’enceinte du temple : celle-ci comporte quatre éléments principaux comme le montre  la reconstitution établie selon mes croquis personnels :


    . A : un haut podium mouluré séparé en deux niveaux par une forte corniche,
    . B : un escalier principal en avancée,
    . C : deux escaliers latéraux,
    . D : un gopura central cruciforme comportant deux porches d’entrée et deux ailes,
    . E : deux portes latérales dont le toit est en légère dénivellation par rapport aux deux ailes du gopura,
    . F : une galerie faisant le tour de l’enceinte, reliant entre eux les quatre gopura et pourvue de tours d’angle. Cette galerie a été démolie et il n’en reste que les piliers entre lesquels se trouvaient des fenêtres en sorte qu’on ne peut pas connaître la manière dont fut construit son couvrement.

Si on considère la structure de l’enceinte extérieure du BAPHUON selon une coupe est-ouest, on retrouve la dénivellation qui permet de constituer le premier étage de la pyramide du temple-montagne :

   . G : l’allée  surélevée qui mène à l’enceinte extérieure appartenant aux réaménagements postérieurs au règne de Udayaditvarman Il
 . H : le haut podium de liaison entre l’esplanade d’entrée et la première terrasse avec, en pointillé, l’escalier d’accès à cette terrasse.
  . I : le gopura axial
  . J : les deux porches d’entrée à la première terrasse et l’amorce d’une des deux ailes du gopura créant son aspect cruciforme.

Cette organisation de l’espace est semblable à celle que l’on avait pu observer dans le temple du TA-KEO qui fit, comme je l’ai écrit précédemment fit, selon moi, office de précurseur.

À suivre...

lundi 1 août 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (27) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON

LA DESCRIPTION ARCHITECTURALE DU BAPHUON

Architecturalement parlant, la nouveauté de ce temple est la généralisation de la voûte en pseudo-berceau qui va permettre de parfaire la construction des galeries en réglant le problème de leur couverture.

Au BAPHUON, la structure des galeries s’organise comme suit :
     . De lourds piliers carrés encadrent de grandes fenêtres formant une sorte de double portique à l’image des galeries du TA-KEO,
     . Au-dessus des piliers et de l'encadrement supérieur des fenêtres se trouvent de grands blocs de pierres d’un seul tenant,  de forme trapézoïdale, ornés de moulures qui assure de la solidité des façades et sert d’assise au couvrement,
    . La couverture des galeries se compose de pierres plates posées de champ en encorbellement les unes sur les autres en forme de berceau brisé il ne s’agit cependant pas de voûte au sens occidental du terme puisqu’il n’y a pas de clés de voûte. Une pierre de faite est posée sur les deux murs en encorbellement à la fois pour couvrir complètement l’ensemble mais aussi pour assurer par son poids la solidité de la pseudo-voûte. Ce système d’encorbellement est, selon moi, une adaptation des cheminées surmontant la cella des tours-sanctuaires des temples précédents.
   . Les parois extérieures de cette pseudo-voûte sont  sculptées et comportent des rainures verticales décoratives. Par contre, les parois intérieures sont laissées brutes, ce qui permet d’en voir bien la structure ;   il est probable qu’un plafond devait se trouver supporté par la corniche trapézoïdale de manière que les pierres brutes soient dissimulées au regard.
   . Enfin, les galeries se terminent par des murs transversaux comportant des portes de liaison. Ainsi, les galeries  s’articulent au moyen de la juxtaposition de caissons quasiment autonomes l’un par rapport à l’autre.

À suivre...

samedi 30 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (26) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON

LE SITE DU BAPHUON


Le plan ci-dessus à droite montre le BAPHUON dans son environnement tel que l’on peut le visiter aujourd’hui ; il  résulte des aménagements postérieurs au 11e siècle effectués à l’époque de JAYAVARMAN VII dans le cadre de la création de la nouvelle capitale d’Angkor Thom, il se trouve actuellement au sud de l'enceinte du Palais Royal et est inséré entre cette enceinte et une levée de terre bordant un canal d'irrigation.

Vers l'ouest, comme le montre la photo de gauche, s'élève  une colline surmontée de murs qui devaient porter une grande tour et devant laquelle se trouve le temple. A l'est enfin, se déploie une vaste place, aménagée postérieurement à l'époque d'Angkor Thom,  et une route reliant le Palais Royal au Baray occidental et à l'alignement du Mebong oriental.

Le BAPHUON se différencie des autres temples construits antérieurement par son enceinte extérieure rectangulaire de 125m sur 425. Cette particularité s’explique sans doute par des aménagements postérieurs effectués à l’époque de JAYAVARMAN VII afin d’aligner la nouvelle entrée du temple sur celle du Palais Royal et sur la terrasse des éléphants.


Photos montrant les probables aménagements de l’époque d’Angkor Thom

Le temple subit ensuite de nombreuses dégradations, la plus importante fut la décision de détruire l’ensemble de la façade ouest et la tour centrale pour construire sur cette façade un Bouddha couché de 9m de haut et 70m de long. Cette statue ne fut jamais terminée en sorte que seul un amas de pierre signale le visage et le torse du Bouddha. En conséquence, seules les façades Est, Nord et Sud ont retrouvé leur lustre d’antan grâce à la reconstruction archéologique effectuée. C’est ce que montre les photos ci-dessous de la pyramide proprement dite

À suivre... Description du BAPHUON.

jeudi 28 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (25) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON.

En 1001, à la mort de JAYAVARMAN V, se produit une courte guerre civile qui porte sur le trône un usurpateur SURYAVARMAN 1er (1002-1050), celui-ci rétablit la paix et la prospérité dans tout le royaume et créa la nouvelle ville Yashodharapura 2.



Comme les autres cités  d’Angkor, cette nouvelle ville est établie entre un temple-montagne et l’eau.

A cette époque,  la population avait tellement augmenté à Angkor que la superficie de terres irriguées créée par les deux premiers Baray ne suffisait plus. Cela explique que Suryavarman 1er puis son fils et successeur UDAYADITYVARMAN Il  (1050-1066) aient entrepris l'aménagement d’un nouveau Baray.

Ce nouveau bassin ne pouvait être alimenté par les eaux des Strung Roulos et Strung Siem déjà sollicitées pour les précédents BARAY ; il fut décidé de le créer plus à l'ouest en utilisant le cours d'une troisième rivière, le Strung Puok.

Le bassin, appelé BARAY occidental, était encore plus important que son homologue oriental. Il mesure 8km sur 2,1km, le périmètre irrigué atteint désormais 100 km2. Au centre du bassin fut construit un temple qui fait pendant au Mebong oriental et qui porte le même nom que lui.

Parallèlement, fut décidée la construction d'un nouveau temple-montagne servant de temple d’Etat,  le BAPHUON. Il fut accolé au sud du Palais Royal pour lequel  SURYAVARMAN 1er puis  UDAYADITYVARMAN Il  effectuèrent  d'importants aménagements ; à l'intérieur de son enceinte fut terminé le temple de PHIMEANAKAS sans doute commencé par Rajendravarman ll.(1)

Les constructions de l'évoque de Yasodharapura ll sont particulièrement intéressantes car elles vont à la fois :
     . Tenir compte des acquis architecturaux des époques précédentes,
     . Utiliser les  nouveautés architecturales de l’époque de JAYAVARMAN V, en particulier les  galeries pourtournantes et les prasat cruciformes,
     . Parfaire ces dernières techniques avec la généralisation de la pseudo-voûte en berceau brisé,
     . Développer le programme iconographique jusque-là surtout limité aux montants des portes, au linteau, aux tympans et aux niches pourvues de gardiens ( DVARAPALA et DEVADA).

Ces nouveaux aménagements vont créer un style que l’on retrouvera désormais dans tous les temples de la période angkorienne, y compris à Angkor-Thom. Pour le montrer, on peut prendre l'exemple du BAPHUON qui est, à mon avis, le temple le plus représentatif de cette  évolution stylistique.

(1) J’ai lu certaines allégations indiquant que Suryavarman 1er aurait entrepris de terminer la construction du  temple du TA-KEO. Selon d’autres informations se basant sur une inscription, le roi aurait remis le temple à un prêtre devenu un de ses ministres, Yogishvara Pandita dans ce but, l’inscription révèle que la foudre frappa le bâtiment et, qu’en conséquence, les travaux s’arrêtèrent du fait de ce mauvais présage.

dimanche 24 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (25) Le temple de BANTHEA SREI



Suite de l'article précédent

La quatrième  photo représente Naramsiba, un des Avatars de Vichnou étripant l’asura HIRANYASHIPU. Grâce  à de grandes ascèses, cet Asura avait obtenu de Brahma de ne pouvoir être tué ni pas un homme, ni par un animal, ni un Dieu, ni à l’intérieur, ni a l’extérieur, ni au sol, ni dans les airs, ni le jour, ni la nuit.

 Vichnou prit alors la forme de Naramsiba, mi-homme, mi-lion, il tua HIRANYASHIPU au crépuscule (ni jour, ni nuit), sur le pas d’une porte (ni à l’intérieur, ni à l’extérieur) et sur ses genoux (ni au sol, ni dans les airs). Ce récit est tiré du Bhagavata Purana. Un tel exploit permet de comprendre pourquoi cette scène avait été choisie sur le tympan de la cella de Vichnou.

DEUX DERNIÈRES SCULPTURES DU TEMPLE DE BANTHEAY SREI

Pour terminer cette description du temple de BANTHEAY SREI, je voudrais mentionner ici deux reliefs sculptés qui me semblent particulièrement intéressants par leur esthétique.


Le premier est situé sur le linteau qui supporte le tympan représentant l’incendie de la forêt de Khandava, Il représente INDRA chevauchant l'éléphant Aivarata et tenant à la main son attribut principal, la foudre. Indra est entouré d’une guirlande végétale, parfaitement symétrique de part et d’autre du Dieu  ressemblant à une mandorle. Il est positionné sur une console évoquant la fleur de lotus telle qu’on la trouve au sommet des prasat. Cette console est portée par les pattes antérieures de deux lions sculptés symétriquement de part et d’autre d’un motif central en forme de fleur. De leur gueule ouverte surgit une guirlande végétale. Les corps des lions sont représentés cambrés et  donnent l’impression d’une continuité de forme entre le dos des lions et la guirlande.

La guirlande se décompose en segments limités par des bagues de fleurs ; au niveau de ces segments se trouvent des cavaliers qui éperonnent leurs chevaux. De part et d’autre des deux lions sont sculptées  des volutes végétales symétriques dont les motifs masquent partiellement le corps des lions comme si ceux-ci étaient enserrés par les feuillages.

Outre la symétrie du décor qui met parfaitement en valeur la figuration centrale, on ne peut qu’admirer la richesse et la profusion des motifs qui révèlent un sens accompli  du détail et une parfaite maîtrise des techniques de ciselure de la pierre ; cela conduit  à la création d’une oeuvre d’art pleine de grâce et d’harmonie.


La deuxieme représentation se trouve dans le gopura de l’enceinte intermédiaire du temple. Au centre de ce tympan est représentée Lakshmi, la parèdre de Vichnou, elle est assise sur un socle en forme de console et est entourée de deux éléphants qui versent sur elle de l’eau lustrale. Lakshmi est surmontée d’un décor de volutes qui semblent créer autour d’elle une auréole végétale.

En dessous de la console est sculpté l’oiseau Garuda, la monture de Vichnou. Garuda semble enserrer de ses deux pattes la guirlande derrière laquelle il se trouve comme s’il émergeait du décor végétal..

Comme pour le linteau représentant Indra, on retrouve dans ce tympan une grande profusion du décor associée à une parfaite symétrie  qui met en valeur la parèdre de Vichnou ; la maîtrise de la technique permet de donner grâce et harmonie à un art sculpté qui est alors, selon moi, à son apogée.

Prochaine serie d'articles : YASHODHARAPURA 2