REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

samedi 30 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (26) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON

LE SITE DU BAPHUON


Le plan ci-dessus à droite montre le BAPHUON dans son environnement tel que l’on peut le visiter aujourd’hui ; il  résulte des aménagements postérieurs au 11e siècle effectués à l’époque de JAYAVARMAN VII dans le cadre de la création de la nouvelle capitale d’Angkor Thom, il se trouve actuellement au sud de l'enceinte du Palais Royal et est inséré entre cette enceinte et une levée de terre bordant un canal d'irrigation.

Vers l'ouest, comme le montre la photo de gauche, s'élève  une colline surmontée de murs qui devaient porter une grande tour et devant laquelle se trouve le temple. A l'est enfin, se déploie une vaste place, aménagée postérieurement à l'époque d'Angkor Thom,  et une route reliant le Palais Royal au Baray occidental et à l'alignement du Mebong oriental.

Le BAPHUON se différencie des autres temples construits antérieurement par son enceinte extérieure rectangulaire de 125m sur 425. Cette particularité s’explique sans doute par des aménagements postérieurs effectués à l’époque de JAYAVARMAN VII afin d’aligner la nouvelle entrée du temple sur celle du Palais Royal et sur la terrasse des éléphants.


Photos montrant les probables aménagements de l’époque d’Angkor Thom

Le temple subit ensuite de nombreuses dégradations, la plus importante fut la décision de détruire l’ensemble de la façade ouest et la tour centrale pour construire sur cette façade un Bouddha couché de 9m de haut et 70m de long. Cette statue ne fut jamais terminée en sorte que seul un amas de pierre signale le visage et le torse du Bouddha. En conséquence, seules les façades Est, Nord et Sud ont retrouvé leur lustre d’antan grâce à la reconstruction archéologique effectuée. C’est ce que montre les photos ci-dessous de la pyramide proprement dite

À suivre... Description du BAPHUON.

jeudi 28 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (25) YASHODARAPURA 2 et le BAPHUON.

En 1001, à la mort de JAYAVARMAN V, se produit une courte guerre civile qui porte sur le trône un usurpateur SURYAVARMAN 1er (1002-1050), celui-ci rétablit la paix et la prospérité dans tout le royaume et créa la nouvelle ville Yashodharapura 2.



Comme les autres cités  d’Angkor, cette nouvelle ville est établie entre un temple-montagne et l’eau.

A cette époque,  la population avait tellement augmenté à Angkor que la superficie de terres irriguées créée par les deux premiers Baray ne suffisait plus. Cela explique que Suryavarman 1er puis son fils et successeur UDAYADITYVARMAN Il  (1050-1066) aient entrepris l'aménagement d’un nouveau Baray.

Ce nouveau bassin ne pouvait être alimenté par les eaux des Strung Roulos et Strung Siem déjà sollicitées pour les précédents BARAY ; il fut décidé de le créer plus à l'ouest en utilisant le cours d'une troisième rivière, le Strung Puok.

Le bassin, appelé BARAY occidental, était encore plus important que son homologue oriental. Il mesure 8km sur 2,1km, le périmètre irrigué atteint désormais 100 km2. Au centre du bassin fut construit un temple qui fait pendant au Mebong oriental et qui porte le même nom que lui.

Parallèlement, fut décidée la construction d'un nouveau temple-montagne servant de temple d’Etat,  le BAPHUON. Il fut accolé au sud du Palais Royal pour lequel  SURYAVARMAN 1er puis  UDAYADITYVARMAN Il  effectuèrent  d'importants aménagements ; à l'intérieur de son enceinte fut terminé le temple de PHIMEANAKAS sans doute commencé par Rajendravarman ll.(1)

Les constructions de l'évoque de Yasodharapura ll sont particulièrement intéressantes car elles vont à la fois :
     . Tenir compte des acquis architecturaux des époques précédentes,
     . Utiliser les  nouveautés architecturales de l’époque de JAYAVARMAN V, en particulier les  galeries pourtournantes et les prasat cruciformes,
     . Parfaire ces dernières techniques avec la généralisation de la pseudo-voûte en berceau brisé,
     . Développer le programme iconographique jusque-là surtout limité aux montants des portes, au linteau, aux tympans et aux niches pourvues de gardiens ( DVARAPALA et DEVADA).

Ces nouveaux aménagements vont créer un style que l’on retrouvera désormais dans tous les temples de la période angkorienne, y compris à Angkor-Thom. Pour le montrer, on peut prendre l'exemple du BAPHUON qui est, à mon avis, le temple le plus représentatif de cette  évolution stylistique.

(1) J’ai lu certaines allégations indiquant que Suryavarman 1er aurait entrepris de terminer la construction du  temple du TA-KEO. Selon d’autres informations se basant sur une inscription, le roi aurait remis le temple à un prêtre devenu un de ses ministres, Yogishvara Pandita dans ce but, l’inscription révèle que la foudre frappa le bâtiment et, qu’en conséquence, les travaux s’arrêtèrent du fait de ce mauvais présage.

dimanche 24 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (25) Le temple de BANTHEA SREI



Suite de l'article précédent

La quatrième  photo représente Naramsiba, un des Avatars de Vichnou étripant l’asura HIRANYASHIPU. Grâce  à de grandes ascèses, cet Asura avait obtenu de Brahma de ne pouvoir être tué ni pas un homme, ni par un animal, ni un Dieu, ni à l’intérieur, ni a l’extérieur, ni au sol, ni dans les airs, ni le jour, ni la nuit.

 Vichnou prit alors la forme de Naramsiba, mi-homme, mi-lion, il tua HIRANYASHIPU au crépuscule (ni jour, ni nuit), sur le pas d’une porte (ni à l’intérieur, ni à l’extérieur) et sur ses genoux (ni au sol, ni dans les airs). Ce récit est tiré du Bhagavata Purana. Un tel exploit permet de comprendre pourquoi cette scène avait été choisie sur le tympan de la cella de Vichnou.

DEUX DERNIÈRES SCULPTURES DU TEMPLE DE BANTHEAY SREI

Pour terminer cette description du temple de BANTHEAY SREI, je voudrais mentionner ici deux reliefs sculptés qui me semblent particulièrement intéressants par leur esthétique.


Le premier est situé sur le linteau qui supporte le tympan représentant l’incendie de la forêt de Khandava, Il représente INDRA chevauchant l'éléphant Aivarata et tenant à la main son attribut principal, la foudre. Indra est entouré d’une guirlande végétale, parfaitement symétrique de part et d’autre du Dieu  ressemblant à une mandorle. Il est positionné sur une console évoquant la fleur de lotus telle qu’on la trouve au sommet des prasat. Cette console est portée par les pattes antérieures de deux lions sculptés symétriquement de part et d’autre d’un motif central en forme de fleur. De leur gueule ouverte surgit une guirlande végétale. Les corps des lions sont représentés cambrés et  donnent l’impression d’une continuité de forme entre le dos des lions et la guirlande.

La guirlande se décompose en segments limités par des bagues de fleurs ; au niveau de ces segments se trouvent des cavaliers qui éperonnent leurs chevaux. De part et d’autre des deux lions sont sculptées  des volutes végétales symétriques dont les motifs masquent partiellement le corps des lions comme si ceux-ci étaient enserrés par les feuillages.

Outre la symétrie du décor qui met parfaitement en valeur la figuration centrale, on ne peut qu’admirer la richesse et la profusion des motifs qui révèlent un sens accompli  du détail et une parfaite maîtrise des techniques de ciselure de la pierre ; cela conduit  à la création d’une oeuvre d’art pleine de grâce et d’harmonie.


La deuxieme représentation se trouve dans le gopura de l’enceinte intermédiaire du temple. Au centre de ce tympan est représentée Lakshmi, la parèdre de Vichnou, elle est assise sur un socle en forme de console et est entourée de deux éléphants qui versent sur elle de l’eau lustrale. Lakshmi est surmontée d’un décor de volutes qui semblent créer autour d’elle une auréole végétale.

En dessous de la console est sculpté l’oiseau Garuda, la monture de Vichnou. Garuda semble enserrer de ses deux pattes la guirlande derrière laquelle il se trouve comme s’il émergeait du décor végétal..

Comme pour le linteau représentant Indra, on retrouve dans ce tympan une grande profusion du décor associée à une parfaite symétrie  qui met en valeur la parèdre de Vichnou ; la maîtrise de la technique permet de donner grâce et harmonie à un art sculpté qui est alors, selon moi, à son apogée.

Prochaine serie d'articles : YASHODHARAPURA 2

samedi 23 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (24) Le temple de BANTHEA SREI



 Suite de l'article précédent

Le deuxième tympan représente Durga Mahishasuramardini. L’histoire de Durga tuant le démon Mahishasura est racontée dans les Purana, compilation de textes datant d’une période antérieure au 10e siècle.

 Durga possède deux caractéristiques :
   . C’est un Shakti de Civa en tant que déesse guerrière, invincible et inaccessible
   . C’est une déesse à part entière à laquelle sont dédiés de nombreux temples aux Indes.

Apres de longues ascèses, l’Asura Mahishasura, un démon-buffle, avait obtenu de grandes faveurs d’Indra dont celui de ne pas être vaincu ni tué par un homme ni par un dieu. Grace à ses pouvoirs et avec l’aide des asuras, il parvint à vaincre les dieux et s’installe à leur place à la gouvernance de l’univers. Les dieux en sont réduits à errer sur terre comme de simples mortels. En désespoir de cause, ils s’adressent à Çiva et Vichnou, qualifiés de « souverains » ; de leurs visages en colère puis du visage de tous les dieux  naquirent de grands rayons lumineux qui se fondirent en un corps de femme, Durga appelée aussi Chandika, la terrible et Ambika ; chaque dieu lui donna son arme : le trident de Çiva, la foudre d’Indra, la conque de Varuna, la lance d’Agni, le disque solaire de Vichnou, l’épée et le bouclier de Kama, la massue de Kubera...Elle reçoit aussi un lion comme monture.

La première phase du combat entre Durga et les démons dura neuf jours et neuf nuits, elle vit la mort de tous les asuras qui formaient  l’armée de Mahisasura. Le dixième jour, eut lieu le combat final avec le démon-buffle. Après maintes péripéties, Durga-Chandika sauta sur le buffle et le transperça avec le trident de Civa ; de la gueule du buffle tenta alors de sortir le démon mais Durga lui trancha la tête. Pour la remercier, les dieux lui composèrent des chants de louanges ; flattée, Durga promit qu’elle serait toujours à leur service quand ce serait nécessaire.

C’est sans doute pour cette raison que la déesse est représentée sur le tympan interne du gopura d'entrée. Elle y est figurée alors qu’elle pose le pied sur le démon-buffle et brandit le trident pour le tuer (Il n’en reste que la hampe) ; le démon émerge du corps du  buffle  tandis que Durga lève un des huit bras représentés ici, portant le couteau qui tranchera la gorge de Mahisasura.

La troisième reproduction est celle de Çiva Nataraja (dansant) cette scène est ici figurée de manière schématique. La danse représente le cycle éternel de destruction suivie de reconstruction. La représentation habituelle que l’on trouve aux Indes à partir du 10e siècle,  montre Çiva entouré d’un cercle de feu symbolisant le cycle du temps ; dans une de ses mains il tient le feu, symbole de destruction, dans l'autre, le tambour qu’il agite pour émette le premier son de la nouvelle création et le premier battement de cœur du cosmos  ; les deux autres mains effectuent les gestes d’abhaya mudra (geste de bénédiction) et de Gaja hasta ( symbole de salut et de libération). A BANTHEAY SREI, les mains de Civa ne portent rien, seul un tambour figuré dans un coin du tympan évoque la danse cosmique.

A suivre...

vendredi 22 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (23) Le temple de BANTHEA SREI

LES TYMPANS REPRÉSENTANT DES DIEUX EN ACTION

En voici d’abord ci-dessous quatre exemples significatifs et évocateurs de la religiosité des constructeurs du temple, le premier exemple provient du tympan d’une des galeries bordant l’esplanade mais une scène semblable était représentée sur le tympan du prasat de Vichnou, les trois autres proviennent de la partie centrale du temple :

Ces quatre représentations ne sont pas disposées selon l’ordre de la visite mais en fonction de la compréhension que l’on peut avoir de leur signification.

La photo de gauche représente Çiva et sa parèdre sur le taureau Nandi. Ce relief sculpté (7)  qui surmonte l’entrée du prasat de Çiva témoigne d’un symbolisme qui exprime une des grandes idées de l’hindouisme, celle de la non-différenciation entre le transcendantal  et la nature. Ce concept  est matérialisée par le concept de shakti. Ainsi, Parvati n’est pas l’épouse de Çiva au sens occidental du terme mais une de ses shakti.

La shakti est la force agissante du Dieu, la personnalisation de l’énergie qui mettra en oeuvre la création du Dieu, le principe actif et extériorisé du Dieu.

Ces deux états sont complémentaires comme l’indique cette  citation du Devi Upanishad : «  C'est seulement lorsque Shiva s'unit à toi, O Shakti, qu'Il devient le Seigneur Tout-Puissant. Laissé à lui-même, Il n'a même pas la force de lever le petit doigt".

Cette complémentarité est exprimée dans un des plus anciens textes de compréhension globale de l’univers, le Samkhya  ( 7e siecle av JC) qui théorise le monde selon deux termes :
     . PURUSHA : principe et conscience statique assimilés à la masculinité,
     . PRAKRITI : nature assimilée à la féminité qui donne matière et forme à la création ; son dynamisme est activé par le contact du principe mâle statique, c’est le rôle de la shakti qui établit le pont entre le transcendantal et l’humanité.

La  mise en application de ces concepts dans l’acte de procréation  est évidente : l’homme apporte sa semence et reste passif ensuite, la femme reçoit la semence et la fait fructifier, l’énergie créatrice de la shakti permet à l’esprit de se matérialiser. Ce dualisme est symboliquement illustré  dans les cella des  temples par  l’association du Linga ( principe masculin) et du Yoni ( principe féminin)

De ces considérations émanant des concepts philosophiques des Vedas découle une double adaptation cultuelle :
    . D’abord, le nécessaire passage du concept à la matérialité fait que la faculté créatrice de la shakti peut prendre diverses formes selon les nécessités du moment : ainsi sont mentionnées de nombreuses parèdres de Çiva : Uma, Parvati, Kali, Durga...
   . Les textes theoriques qui créèrent la complémentarité Dieu-Shakti furent relayés par les grandes épopées qui modifièrent quelque peu ces concepts en personnifiant certaines de ces shakti, en leur donnant corps et en les dotant d’une existence propre et d’une histoire. Les diverses formes de la shakti devinrent des déesses à part entière, recevant un culte en tant que telles.

Ainsi, ce tympan exprime en ces trois personnages la  double conception de  l’ hindouisme :
     . L’union du principe créatif du dieu et de l'énergie agissante de sa shakti, qui symbolise les deux aspects complémentaires de la puissance divine.
     . La personnification de chacune des deux composantes en deux dieux distincts agissant de concert.
On ne pouvait pas trouver mieux pour protéger l’acces au prasat de Çiva !

jeudi 21 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (22) Le temple de BANTHEA SREI

LES TYMPANS REPRÉSENTANT LES LOPAKALA

Ces tympans ont un rôle essentiellement protecteur des cella afin de les protéger des influences maléfiques. Quatre de ces Lopakala sont représentés sur les huit que comporte la tradition religieuse hindouiste.

Trois de ces gardiens surmontent les trois fausses portes des cella :
   . Au Nord (4),  est représenté KUBERA dieu des richesses souterraines, gardien des neuf trésors,  régent des océans et des rivières et gardien du nord. Il est représenté sur le char Pushpaka. Ce char aérien est à la fois un palais merveilleux qui charge de forme à la volonté de ses occupants et pourvoit à tous les désirs.
   . A l’Ouest (5), se trouve VARUNA, dieu des eaux célestes et souterraines et gardien de l’ordre céleste et de l’ouest, sa monture normale est le makara mais il est représenté ici sur un char tiré par des oies.
   . Au Sud (6), figure YAMA, qui garde le ciel des morts, juge ceux-ci et inflige des tourments à ceux qu’il a damné, il est le gardien du Sud et est représenté sur sa monture habituelle, le buffle, celui-ci est porté par trois atlantes mi-hommes, mi-lions.

A l’Est (3),  un seul gardien est  représenté sur le tympan du porche menant au Mandapa, INDRA, seigneur du ciel, roi des dieux avant qu’il ne soit supplanté par Çiva et Vischnou, ses armes sont la foudre (VAJRA ) et son arc figuré par l’arc en ciel. Il est gardien de la direction de l’Est. On ne le trouve pas sur les tympans des vraies portes des deux prasat latéraux ;  en effet ceux-ci sont gardés par les dieux auxquels ils sont dédiés, Civa et Vichnou.

Indra est aussi représenté sur le premier gopura, celui qui ouvre sur l’esplanade et sur la cité, en signe évident de protection, c’est cette sculpture qui est figurée ci-dessous, Indra est juché sur sa monture habituelle, Aivarata, un éléphant à trois têtes.

mercredi 20 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (21) Le temple de BANTHEA SREI

LES TYMPANS DES BIBLIOTHÈQUES (suite)

Le tympan ouest de la bibliothèque nord présente également un épisode de la vie de Khrisna. A cette époque régnait à Mathura un roi méchant et sans scrupules appelé Kamsa. Kamsa avait une soeur nommée Devaki qui devait se marier au prince Vasudera.

Lorsqu’il conduisait Devaki au mariage, Kamsa entendit une voix venue du ciel qui le prévint que le huitième enfant de sa soeur le tuerait. Le prince Vasudera accepta de lui remettre tous les enfants à naitre pour qu’il les tue. Vasudera pût néanmoins sauver son  7e puis son  8e enfant (Krishna qui en réalité est une incarnation de Vichnou ). Ce récit ressemble fort à celui de la naissance de Zeus.

Plus tard, Krishna  revint au palais et tua Kamsa. C’est la scène du meurtre qui est figurée sur le tympan.

Le décor représente un riche palais (1) comportant deux étages et constitué de colonnes ciselées surmontées de chapiteaux. Entre les colonnes sont représentés des rideaux relevés. Les toits sont construits en terrasses sur lesquelles sont construits de petits pavillons.

Au premier étage, se trouve un pavillon surélevé. C’est là que Krishna (2) tue Kamsa (3) Il le tient par les cheveux et s’apprête à lui trancher la gorge. Dans les autres pièces du palais, se trouvent de nombreux personnages, les uns regardent vers l’extérieur  (4), les autres au rez-de-chaussée sont entrelacés (5). De part et d’autre du palais se trouvent deux guerriers sur leurs chars, sans doute Krishna et Arjuna (6) selon ce que j’ai pu en lire.

À suivre...

mardi 19 juillet 2016

Un regard sur ANGKOR (CAMBODGE) (20) Le temple de BANTHEA SREI

LES TYMPANS DES BIBLIOTHÈQUES (suite)

La bibliothèque nord fait face au temple de Vichnou et présente à l’Est un épisode tiré du Mahabharta appelé l’incendie de la forêt de Khandava. Arjuna et Krishna (un Avatar de Vichnou) se sont rendus dans un endroit retiré et calme, ils voient arriver un brahmane souffrant qui leur demande de la nourriture.

Alors, le brahmane révèle qu’il est Agni, le dieu du feu ; il leur dit : «  ce n’est pas de nourriture dont j’ai faim, sachez tous deux que je suis le feu, donnez moi la nourriture qui me convienne. Sans cesse, Indra protège cette  forêt  de Khandava de l’incendie, je ne puis pas la brûler car elle est protégée par Indra car c’est là que réside le serpent Taksaka, c’est pour lui qu’avec ses troupes, le porteur de foudre protège la forêt de l’incendie » (Mahabharata 1.215.5-7)


Arjuna et Krishna (1 et 2) décident d’aider Agni à incendier la forêt de Khandava (3). Le roi serpent Taksaka (4) implore Indra d’arrêter le feu destructeur. Indra (5) monté sur sa monture habituelle Airavata ( éléphant à trois têtes) envoie la pluie (6). Alors Arjuna et Krishna bandent leur arc et envoient des bordées de flèches si serrées qu’elles forment un écran (7) empêchant la pluie d’éteindre l’incendie. Dans la forêt, les animaux fuient le feu (8) qui ravage tout.