REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

samedi 29 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (12) L’ILE DE GRAND CANARIA

LES TROIS FACES DE GRAN CANARIA.

Ce qui m’a frappé le plus lors de ma visite de la Grande Canarie, c’est la présence de deux dissymétries : d’abord entre l’ouest et l’est, ensuite entre le nord et le sud, ce qui détermine une double dissymétrie Ouest-Est et Nord-Sud.

Pour s’en rendre compte, il suffit de parcourir l’île de La Palma jusque Marsopaloma puis de remonter vers le Nord jusqu’au niveau du Roque Nubio et de redescendre ensuite des sommets jusqu’à La Palma.

La DISSYMÉTRIE OUEST-EST est essentiellement due aux interventions humaines et à la politique économique de l’île : alors que la partie occidentale de l’île a  gardé quasiment intacts, les paysages naturels et traditionnels, la côte orientale a été complètement dénaturée par une succession quasiment  ininterrompue d’implantations humaines. On le remarque dès l'arrivée à Las Palmas, la ville semble s’être donnée en effet des airs de ville américaine avec son front de mer composé de buildings qui évoquent, toute proportion gardée, les « central business district » des villes des États Unis.

Cette impression d’un dynamisme pliant la nature à ses ambitions, se renforce lorsque l’on se rend de La Palmas à San Augustin par la rutilante autoroute littorale ; ce n’est qu’une succession de zones industrielles ( usine de désalinisation, centrale thermique, entreprises...) et de zones commerciales ; la plupart prennent la forme de hideux blocs parallélépipédiques de tôles surmontés des enseignes aguicheuses d’une grande partie des sociétés européennes et mondiales. L’aéroport se trouve aussi à cet endroit. Quand un semblant de secteur naturel apparaît, il est déparé par les champs d’éoliennes et par de nombreuses serres. On est d’autant plus frustré que, derrière cet écran de pseudo modernisme, on aperçoit les montagnes qui ferment l’horizon.

C’est au Sud-Est que la dénaturation du paysage atteint son paroxysme avec une ligne continue de stations balnéaires ; dans ce secteur en effet, les pluies sont peu abondantes et  le soleil est garanti toute l’année ; de l’autoroute, on aperçoit le front de résidences qui ont escaladé les collines littorales pour envahir la plaine.

A suivre...

jeudi 27 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (11) L’ILE DE GRAND CANARIA

LA CONSTITUTION DE GRAN CANARIA

L’île de Gran CANARIA possède une forme massive et quasi circulaire, typique des volcans-boucliers; On peut discerner quatre stades d’éruptions :
 
Apparaissent, en ROUGE, les parties visibles du bouclier primitif ; une grande partie de celles-ci se trouve au Sud-Ouest mais d’autres traces éparses apparaissent dans toute l’île, ce bouclier fut constitué entre 14.5 et 14 millions d’années.

En ORANGE sont représentées les différentes phases qui ont conduit au paysage actuel de caldeira sommitale d’un stratovolcan :
          . Lors de la diminution de la phase active qui a constitué le bouclier, la partie sommitale de ce volcan primitif s’effondra ce qui créa une vaste caldeira. La limite de cette caldeira originelle, bien visible au sud-Ouest, est matérialisée sur la carte par un trait en pointillé noir.
          . Dans cette caldeira apparaît,  il y a 13 millions d'années, un nouveau  stratovolcan qui a recouvert une grande partie  du bouclier et associe phonolite et trachyte (1) avec insertion de syénite (2) les restes de ce stratovolcan sont mentionnés en ORANGE CLAIR sur le plan : les couches volcaniques de ce stratovolcan sont continues dans la moitié Sud-Est et apparaissent à l’état de bribes sur l’autre moitié,

Apres une longue période d’inactivité volcanique, se produisit au pliocène (entre 5 et 3 millions d’années) de nouvelles éruptions appelées du nom de leur principal stratovolcan, le complexe du Roque Nublo (ORANGE FONCÉ). L’épicentre se situa aussi sur le rebord de la caldeira et les coulées se développèrent radialement  dans toute l’île. Ce nouvel épisode volcanique créa les deux sommets de l’île, le Roque Nubio (il atteignait 2500/2600 m s’est lentement érodé et culmine à 1813 m) et  le Pico De Las Nieves (1949 m).  On retrouve les traces de ce complexe à la fois au sommet de la caldeira et sous forme de coulées tout autour de l’île. (3)

En VERT,  sont figurés les paysages constitués par les coulées récentes le long d’un Rift d’orientation NO-SE ; elles se trouvent essentiellement dans la moitié Nord-Est de l’île et correspondent aux deux dernières éruptions volcaniques survenues à, Gran Canaria à l’époque plio-quaternaire. Ces éruptions sont classées selon les géologues dans la phase de régénérescence.

En BLANC  sur la carte, sont représentées les divers formes dus à l’érosion :
.             . Zones d’effondrement,
              . Vallées creusées par les rivières,
              . Plaines littorales résultant à la fois des apports des rivières et à leur façonnage par  la mer,
 
.1 trachytes et rhyolites sont des roches de type effusif, ils ont subi une cristallisation fractionnée de basalte alcalin mais qui n’a pas directement migré de leur zone de formation à 30 km de profondeur vers la surface ; ils sont restés stockés dans une chambre magmatique  située à 10 km de profondeur et ont évolué en s’enrichissant en silice par fusion de la croûte terrestre environnante.

.2 la syénite est une roche plutonique qui s’est cristallisée en profondeur en se refroidissant lentement

.3 Selon les géologues, ce dernier massif volcanique est classé dans la phase de régénérescence,

mardi 25 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (10) LANZAROT

LES PAYSAGES DU MASSIF DE LA CORONA.

La région entourant le cône volcanique de la Corona a été constituée il y a environ  7000 ans, elle présente les mêmes caractéristiques morphologiques que la région de Timanfaya : un cône volcanique et de vastes zones d'épandage  de lave. Pourtant, il apparait dans cette région une évolution importante par rapport à celle de Timanfaya : la végétation a repris ses droits, les lichens ont cédé la place à des euphorbes qui forment un moutonnement d’arbustes verts à petites fleurs jaunes ressortant bien sur le sol noir de lave basaltique. On se demande comment un arbuste peut pousser dans de tels endroits ! J’ai peine à imaginer les racines de l’arbre plongeant dans les interstices rocheux pour trouver un semblant de sol arable.


Cet aspect de la Corona me fit une nouvelle fois ressentir la brièveté de notre vie humaine : l’immuabilité que j’avais ressentie au parc de Timanfaya n’est que la conséquence de ce court laps de temps qui nous est accordé ; dans des milliers d’années, Timanfaya ressemblera à l’actuel aspect de la Corona et la Corona  portera un sol fertile qu’il sera enfin possible de cultiver. nous ne serons évidemment pas là pour le voir !

Ainsi, ma visite de Lanzarote m’a plutôt conduit à des réflexions esthétiques et philosophiques sans que je cherche spécialement à comprendre scientifiquement les paysages de l’île. Ce n’est qu’à mon retour de voyage que je me suis intéressé à ce dernier aspect que, pour la clarté de cet article, j’ai placé ici dans ma première partie.

Prochain article : GRAND CANARIA

dimanche 23 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (9) LANZAROTE

LA GERIA

La Geria se trouve aux pourtours  immédiats des formes volcaniques de l’éruption de Timanfaya. Autant on peut être impressionné par le spectacle minéral qu’offre les paysages de Timanfaya, autant on peut admirer, en parcourant la Geria, la surprenante capacité de l'être humain à trouver les moyens de s’adapter aux conditions naturelles si difficiles qu’elles soient.

L’homme chassé de la zone de l’éruption par des forces plus puissantes que lui, ne s’avoua pas vaincu, Il s’installa à la périphérie du massif et y fit renaître sa civilisation. Dans cette zone de la Geria se trouvent de nombreux villages composés de petites maisons cubiques étincelantes de blancheur

Les paysages ne semblent pourtant guère propices à la présence de l’homme, le sol se compose d’une couche de cendres volcaniques disposée par le vent au-dessus du sol primitif.  Bien entendu, Il n’est pas question de planter des céréales comme autrefois mais de cultiver une plante qui pouvait s’adapter à ces nouvelles conditions : ce fut la vigne.

La photo ci-contre montre les techniques employées : on creuse un entonnoir dans la cendre pour retrouver le sol primitif, on plante la vigne au fond de cet entonnoir et on le protège des nouveaux apports éoliens en créant de petits murets de pierres.



Au fil du temps, les habitants constatèrent que ce système cultural au fond d’un entonnoir de cendres avait beaucoup d’avantages ;  la cendre en effet possède deux qualités précieuses :
   . Elle peut servir de régulateur thermique en cas de froidure,
   . Surtout, elle conserve l’humidité de l’air et de la rosée ce qui permet de suppléer à l’aridité du climat.

La production de vin est certes peu importante mais le vin était apprécié en particulier par les anglais ; les habitants de l’île aiment à rappeler que le vin de Malvoisie était, selon Shakespeare, la boisson préféré de Falstaff.

Ainsi, malgré sa petitesse et sa faiblesse face à la puissance des forces naturelles, l'homme fut capable, par son ingéniosité et son opiniâtreté, de les adapter à son avantage.

Cette forme d’agriculture était très contraignante et nécessitait beaucoup de travaux, elle déclina dès qu’il fut possible d’irriguer grâce à la construction des usines de déstalinisation ; de nombreux entonnoirs sont délaissés, en particulier ceux qui se trouvent sur les flancs des cônes volcaniques.

Pourtant, l’expérience du passé ne fut pas oubliée : en remontant vers le nord, se trouve une région infertile couverte de sable éolien,  appelée le RABLE. A l’état naturel,  le sol n’est couvert que d’une maigre steppe. Pour créer des parcelles de cultures, les Lanzaroti vont les recouvrir de cendres volcaniques qu’ils vont chercher sur le flanc des montagnes, ces parcelles sont entourées de murets protecteurs. Il est alors possible de cultiver en irriguant.

Dans cette zone, le contraste est frappant entre le sol ocre des steppes et les parcelles de couleur noire sur lesquelles apparaissent les taches vertes des alignements de cultures.


Une nouvelle fois, on ne peut qu’admirer l’extraordinaire capacité de l’homme à s’adapter à son cadre naturel, même dans les situations les plus difficiles.

vendredi 21 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (8) LANZAROTE

LE PARC NATUREL DE TIMANFAYA (suite)

Le deuxième sentiment qui m’anima face à ce grandiose paysage est une  l'impression surprenante d'antagonisme entre cet homoncule que je suis en réalité et ce que je peux apercevoir du haut de la colline où je me trouvais : je sais que je ne suis qu’un être minuscule voué à une vie d’un instant qui ne laissera aucune trace de son existence ; pourtant j'étais capable à cet instant de percevoir dans sa globalité un immense panorama sans commune mesure avec ma petitesse. Je ressentais en moi cette étrange impression de ne plus être sur une élévation du relief mais de me trouver sur un sol plat de faible altitude et de m’élever, tel un géant, vers le ciel éthéré pour embrasser d’un seul coup d’œil toute la Création,


Mon regard s’accrochait aux cônes volcaniques qui me paraissaient minuscules, passant sans effort de l’un à l'autre ; je suivais des yeux les coulées de lave sans même imaginer qu’elles avaient été autrefois un torrent de lave rougeoyant, je ressentais à mon échelle l'immuabilité du lieu.

Plus rien ne semblait exister, il y avait certes des gens autour de moi qui discutaient joyeusement, je ne les entendais pas, rien ne semblait troubler ma sérénité et ma profonde quiétude ; j’étais baigné par un vent puissant que je ressentais comme le dispensateur  d'un bien-être supplémentaire. Le temps semblait s’être arrêté afin de me permettre de jouir de cet instant d’éternité, j’avais cessé de penser, tout mon être visait à rester en communion avec l'immensité ; il me semblait que je ne faisais plus qu’un avec l’univers. Plus rien d'autre ne comptait pour moi à cet instant.

Il me fallut hélas retomber sur terre, retrouver les futilités de l'instantanéité ;  je redevenais cet homoncule qu’un instant j’avais oublié ; je me mis à penser alors combien Nietzche avait raison quand il aspirait à l’éternel retour de ces instants d’éternité et de totale communion avec le réel.  Ce n’était certes pas la première fois que je ressentais cette impression . un tableau de Rembrandt, une fleur givrée, l’église de Wies en Bavière, une éruption du Stromboli m’avaient déjà prodigué ce type de sensations, à chaque fois qu'une je redescendais sur terre, j’avais songé à « l’éternel retour » du philosophe.

Ce n’est que bien plus tard que je me suis intéressé à l’histoire géologique mentionnée précédemment ; pendant mon voyage, je préférai rester sur les sensations que je viens de décrire plutôt que de les dénaturer par une explication scientifique.

mercredi 19 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (7) LANZAROTE

LE PARC NATUREL DE TIMANFAYA (suite)

Face à ces paysages, deux impressions contradictoires apparurent en moi.

La première concerne la nature. Certes, je sais que la nature n’est qu’un ensemble de forces antagonistes, sans âme ni dessein particulier répétant  sans cesse les mêmes cycles en trois phases : construction, destruction, reconstruction.. : la surrection des montagnes est suivie de l'érosion des glaciers et des rivières qui recherchent leurs profils d’équilibre, les vents déplacent les sols les plus fins, la mer crée les plages et les falaises qui régularisent les côtes... Ces différents épisodes relèvent certes d’une logique mais sans que l’on en discerne une quelconque finalité

Je sais aussi que notre vision des choses est due aux qualités physiques de l’oeil et du cerveau humain, capables de percevoir une infinité de nuances de couleur mais agissant dans un registre d’ondes lumineuses nettement limité. Il en résulte que ce que je vois est totalement subjectif et ne représente pas la « chose en soi »


 Pourtant, devant le spectacle des formes volcaniques de TIMANFAYA, on ne peut que ressentir la beauté et la magnificence de la nature qui s’offre au  regard. L’harmonie des formes est étonnante : le relief déchiqueté des coulées de laves volcaniques se juxtapose aux formes coniques des volcans dont la perfection géométrique est renforcée par les épaisses couches de cendres qui les recouvrent.

La palette des couleurs accessibles à l’oeil humain  est ici particulièrement somptueuse : le noir de la lave basaltique se conjugue avec l’ocre et le rouge des cendres volcaniques en formant un contraste frappant avec le bleu du ciel sans nuages et le bleu de la mer qui s’ourle du blanc de l’écume des vagues se brisant sur les basses falaises  formant le littoral.

Je me dis alors que tant de beauté et d’harmonie ne peuvent pas être que le fruit d’un hasard aveugle et qu’il doit exister quelque part un principe directeur qui organise tout cela sans que nous puissions en percevoir la finalité, un grand horloger comme le disait Voltaire, un Dieu comme celui qui, le sixième  jour, « vit tout ce qu'il avait fait et ...cela était très bon. » (Genèse 1-31). J’aime à un complaire dans cette idée, même si je sais qu’il s’agit d’une impression métaphysique sans fondement avéré.


dimanche 16 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (6) LANZAROTE

LE PARC NATUREL DE TIMANFAYA (suite)

Lorsqu’on visite le parc de TIMANFAYA, on oublie très vite toute rationalité scientifique et toute explication géologique pour ne contempler que l’extraordinaire spectacle qui se déploie devant nos yeux.


En premier lieu, où que l’on tourne le regard, on ne trouve pratiquement pas d’implantations humaines, les seules qui existent, outre la route des volcans, sont des constructions basses habilement dissimulées car construites en parement de lave. C’est près d’une de ces implantations que l’on peut apercevoir quelques expériences qui montrent que la chaleur apparaît presque sous nos pieds. Il suffit de creuser de quelques centimètres le sol pour trouver du sable brûlant !

Hormis ces constructions, il n’y a aucune trace de villages ou de cultures ; pourtant, trois cents ans se sont écoulés après l’éruption ! Il ne reste rien qu’un paysage minéral, sans vie ; rien ne semble avoir changé depuis le 18ème siècle à l’exception seulement d’une timide colonisation par les lichens et par quelques buissons épars.

À suivre...

vendredi 14 avril 2017

LES CANARIES : impression de voyage (5) LANZAROTE

LE PARC NATUREL DE TIMANFAYA

Le parc naturel de TIMANFAYA correspond aux dernières éruptions volcaniques survenues dans l’île entre 1730-36 pour la principale et ensuite en 1824. Cette éruption est bien connue grâce au témoignage d’un prêtre, don Andres Lorenzo Curbelo, curé de Yaiza. En voici quelques extraits relatant les premiers jours de l'éruption :

Le 1° septembre 1730, entre neuf heures et dix heures du soir, la terre s’entrouvrit tout à coup auprès de Timanfaya, à deux lieues de Yaiza.

Dès la première nuit, une énorme montagne s’était élevée du sein de la terre et de son sommet s’échappait des flammes qui continuèrent à brûler pendant dix-neuf jours... un torrent de lave se précipita sur Timanfaya, sur Rodeo et sur une partie de Mancha Blanca. La lave s’écoula sur les villages vers le nord, d’abord avec autant de rapidité que l’eau, mais bientôt sa vitesse se ralentit et elle ne coula plus que comme le miel ...

Le 11 septembre, l’éruption se renouvela avec force et la lave recommença à couler. De Santa Catalina, elle se précipita sur Maso, incendia et recouvrit tout ce village et poursuivit son chemin jusqu’à la mer ; elle coula pendant six jours de suite avec un bruit effroyable et en formant de véritables cataractes. Une grande quantité de poissons morts surnageaient à la surface des eaux de la mer...

 Bientôt tout se calma. Mais le 18 octobre, trois nouvelles ouvertures se formèrent au-dessus de Santa Catalina qui brûlait encore et de ses orifices s’échappèrent des masses d’une fumée épaisse qui s’étendit sur toute l’île... Les coups de tonnerre et les explosions qui accompagnèrent ces phénomènes, l’obscurité produite par la masse de cendres et de fumées qui recouvrait l’île, forcèrent plus d’une fois les habitants de Yaiza et des lieux voisins, à prendre la fuite...

Le 28 octobre, l’action volcanique s’était exercée de cette manière pendant 10 jours entiers, lorsque tout à coup le bétail tomba mort, asphyxié dans toute la contrée, par un dégagement de vapeurs pestilentielles, qui se condensèrent et tombèrent sous forme de gouttelettes. Le 30 octobre tout redevint tranquille.

Chaque fois que les hommes croyaient que leur malheur s’achevait, de nouvelles fissures s’ouvraient, de nouveaux cônes s’érigeaient. Il y eu même des éruptions sous-marines...

Ce texte permet de montrer les trois phases de l'éruption :
    . La « terre s’entrouvre »
    . Apparition d’une montagne au sommet incandescent
    . Un torrent de lave s’écoule d’abord rapidement puis plus lentement, ce qui permit aux habitants d’évacuer leurs villages

Ensuite, le même cycle recommence,  de nouvelles fissures se produisent qui créent de nouveaux cônes et de nouvelles coulées de lave et conduisent à l’évacuation des villages puis à leur destruction et à leur ensevelissement sous la lave.