Ce qui m’a frappé le plus lors de ma visite de la Grande Canarie, c’est la présence de deux dissymétries : d’abord entre l’ouest et l’est, ensuite entre le nord et le sud, ce qui détermine une double dissymétrie Ouest-Est et Nord-Sud.
Pour s’en rendre compte, il suffit de parcourir l’île de La Palma jusque Marsopaloma puis de remonter vers le Nord jusqu’au niveau du Roque Nubio et de redescendre ensuite des sommets jusqu’à La Palma.
La DISSYMÉTRIE OUEST-EST est essentiellement due aux interventions humaines et à la politique économique de l’île : alors que la partie occidentale de l’île a gardé quasiment intacts, les paysages naturels et traditionnels, la côte orientale a été complètement dénaturée par une succession quasiment ininterrompue d’implantations humaines. On le remarque dès l'arrivée à Las Palmas, la ville semble s’être donnée en effet des airs de ville américaine avec son front de mer composé de buildings qui évoquent, toute proportion gardée, les « central business district » des villes des États Unis.
Cette impression d’un dynamisme pliant la nature à ses ambitions, se renforce lorsque l’on se rend de La Palmas à San Augustin par la rutilante autoroute littorale ; ce n’est qu’une succession de zones industrielles ( usine de désalinisation, centrale thermique, entreprises...) et de zones commerciales ; la plupart prennent la forme de hideux blocs parallélépipédiques de tôles surmontés des enseignes aguicheuses d’une grande partie des sociétés européennes et mondiales. L’aéroport se trouve aussi à cet endroit. Quand un semblant de secteur naturel apparaît, il est déparé par les champs d’éoliennes et par de nombreuses serres. On est d’autant plus frustré que, derrière cet écran de pseudo modernisme, on aperçoit les montagnes qui ferment l’horizon.
C’est au Sud-Est que la dénaturation du paysage atteint son paroxysme avec une ligne continue de stations balnéaires ; dans ce secteur en effet, les pluies sont peu abondantes et le soleil est garanti toute l’année ; de l’autoroute, on aperçoit le front de résidences qui ont escaladé les collines littorales pour envahir la plaine.
A suivre...
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