La région entourant le cône volcanique de la Corona a été constituée il y a environ 7000 ans, elle présente les mêmes caractéristiques morphologiques que la région de Timanfaya : un cône volcanique et de vastes zones d'épandage de lave. Pourtant, il apparait dans cette région une évolution importante par rapport à celle de Timanfaya : la végétation a repris ses droits, les lichens ont cédé la place à des euphorbes qui forment un moutonnement d’arbustes verts à petites fleurs jaunes ressortant bien sur le sol noir de lave basaltique. On se demande comment un arbuste peut pousser dans de tels endroits ! J’ai peine à imaginer les racines de l’arbre plongeant dans les interstices rocheux pour trouver un semblant de sol arable.
Cet aspect de la Corona me fit une nouvelle fois ressentir la brièveté de notre vie humaine : l’immuabilité que j’avais ressentie au parc de Timanfaya n’est que la conséquence de ce court laps de temps qui nous est accordé ; dans des milliers d’années, Timanfaya ressemblera à l’actuel aspect de la Corona et la Corona portera un sol fertile qu’il sera enfin possible de cultiver. nous ne serons évidemment pas là pour le voir !
Ainsi, ma visite de Lanzarote m’a plutôt conduit à des réflexions esthétiques et philosophiques sans que je cherche spécialement à comprendre scientifiquement les paysages de l’île. Ce n’est qu’à mon retour de voyage que je me suis intéressé à ce dernier aspect que, pour la clarté de cet article, j’ai placé ici dans ma première partie.
Prochain article : GRAND CANARIA
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