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dimanche 8 mars 2015

Mentalités et comportements au temps de la croisade (33) : LA PREMIÈRE CROISADE ; ÉPILOGUE

LES MASSACRES

La deuxième caractéristique qui apparait tout au long de la croisade est la pratique constante des massacres avec une sauvagerie et une férocité qui laissent parfois pantois : que penser de ces bébés que l'on arrache aux seins de leur mère pour les envoyer se fracasser sur les murailles ! De ces "sarrasins" que l'on tue indistinctement même s'ils avaient payés une rançon ! De ces juifs brûlés vifs dans leur synagogue de Jérusalem....

Que penser aussi de ces actes destinés à terrifier l'adversaire ?  : envoyer les têtes des turcs morts au moyen de balistes dans la ville de Nicée ! faire rôtir des espions en faisant croire aux gens d'Antioche que ce serait la nourriture des princes ! On trouve même mention dans les chroniques d'actes de cannibalisme, d'enfants rôtis à la broche et mangés...

Ces anecdotes, si elles  émanaient de chroniques musulmanes, seraient évidemment suspectes, mais ce n'est pas le cas : toutes sont racontées par des chrétiens eux-mêmes, ce qui, évidemment, ne peut mettre en doute la véracité de ce qu'ils écrivent.

Dans cette perspective, il convient de se poser la question des  sentiments que manifestent ces chroniqueurs chrétiens lorsqu'ils décrivent ces massacres : Guillaume de Tyr parle quelquefois d'horreur face aux monceaux de cadavres que l'on voyait dans les rues, mais il ajoute très vite, comme je l'ai indiqué, que ces massacres permettent la purification des lieux profanés. C'est d'ailleurs l'idée générale qui ressort des chroniques.

Dans certains de ces chroniques apparait même une assimilation des "sarrasins" à des animaux malfaisants, c'est le cas de Robert le Moine qui écrit à propos des combattants musulmans " ils couvraient la superficie de la terre comme d'innombrables essaims de locustes et de sauterelles" : les sauterelles furent à l'origine de l'une des sept plaies d' Égypte !

Dans cette impression d'ensemble, je n'ai trouvé qu'un seul témoignage différent, celui du récit que Raoul de Caen effectua à propos du massacre du18 juillet et que j'ai cité dans le précédent article. Cet extrait éclaire, selon moi, assez bien les comportements des croisés qui "livraient leur âme à la passion du carnage".

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