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samedi 7 novembre 2015

Le déclin de la culture française ? (13) la frange de la population éprise de culture

LA FRANGE DE LA POPULATION ÉPRISE DE CULTURE

C'est la troisième  catégorie dans la répartition de la culture dans la société française telle que je l'ai définie dans les articles précédents. Cette catégorie comprend des gens qui s'intéressent au phénomène culturel et aux événements qu'il induit ; ils possèdent de solides connaissances dans leurs domaines de prédilection et manifestent une grande ouverture d'esprit sur tout ce qu'ils maitrisent superficiellement; ce sont eux que l'on rencontre lors des expositions d'art, dans les musées et dans les bibliothèques, ils assistent aux concerts, aux opéras, aux représentations théâtrales ; on les retrouve aussi lors des Journées  du Patrimoine et Découverte de la Nature. La plupart sont éclectiques, curieux de tout et avides de tout ce qu'ils peuvent apprendre. Ils fréquentent souvent les associations proposant des activités culturelles, club de peinture, de lecture,  de théâtre, de musique, chorale… et constituent des microcosmes dans et autour des villes où l'offre culturelle est présente et active.

A force de se retrouver aux mêmes endroits, ils finissent par se connaître et à dialoguer, échangeant leurs impressions dans des conversations souvent constructives, ainsi, il se forme une micro-société spontanée centrée autour du fait culturel.

Cette société, unie autour de ce qui est instructif et beau à lire, à voir, à écouter, à méditer et réfléchir ne correspond ni à une classe d'âge, ni au niveau d'études effectuées, ni à fortiori de la classe sociale d'appartenance, il n'existe aucun cloisonnement pré-établi, il suffit d'aller au théâtre pour s'en rendre compte, au moins au niveau des classes d'âge.

Il convient cependant de ne pas idéaliser ; certains participent au fait culturel seulement par snobisme ou par souci du paraître mais il s'agit d'une minorité.

Quels sont les effectifs de cette frange éprise de culture ? Elle est, selon moi,  beaucoup plus importante qu'on peut le penser ; ainsi, si l'on veut obtenir une place à l'opéra ou aux divers festivals musicaux que l'on trouve partout, il faut réserver très tôt á l'avance car ces manifestations s'effectuent souvent à guichet fermé. De même, si on veut visiter une exposition, il y a souvent plus de temps d'attente que de visite !

Il existe cependant une difficulté concernant cette frange de population éprise de culture : les gens qui en font partie sont beaucoup plus des consommateurs que des producteurs ; s'ils tentent de le devenir en peignant ou en sculptant, ils ont toutes les chances de ne jamais voir leurs réalisations présentées hors du cercle étroit de leur microcosme. S'ils écrivent des romans et des essais, ils n'ont pratiquement aucune chance de se faire éditer sauf à compte d'auteur, non pas parce qu'ils sont mauvais mais beaucoup plus parce qu'ils ne rapporteront pas assez d'argent. Dans cette perspective, les éditeurs préfèrent publier les œuvres de la camarilla intellectualiste dont ils font partie en les complétant selon les nécessités financières par des autobiographies et confessions sans intérêt, fades, douteuses et insipides de personnalités éphémèrement  connues. Ce phénomène est  actuellement heureusement inversé grâce á Internet qui permet à chacune de publier en ligne ce qu'il produit.

A suivre...



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