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. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
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mardi 10 novembre 2015

Le déclin de la culture française ? (16) la frange de la population éprise de culture.

Ainsi, pour résumer ce qui précède, la marge de population éprise de culture souffre principalement de trois maux culturels :
     . Ses productions littéraires ou artistiques sont méprisées par cette intelligentsia culturelle qui ne représente qu'elle-même et qui, hélas, dispose de puissants moyens pour s'auto-satisfaire
    . Son avidité de culture authentique la porte à rejeter les formes abstraites à force d'être intellectualisées des modes culturels qu'impose cette même intelligentsia dans la quasi-totalité des spectacles proposés en France.
    . Pour connaître la culture française, il est presque toujours nécessaire de consulter des sites étrangers.

En conséquence, il faut à cette population rechercher à l'étranger tout ce que la France ne semble plus capable de produire ; nous sommes tous dépendants de cette situation et c'est en cela que M Morrison a raison quand il écrit son article sur la mort de la culture française.

Pourtant, c'est, selon moi, dans cette frange de la population éprise de culture que se produira le renouveau.

Certes, comme l'écrivit le directeur de France Culture " nous avons manqué le train de la modernité», en ne saisissant par immédiatement l'importance de la révolution numérique qui fut essentiellement américaine. Pourtant, cette révolution est un formidable outil  pour tous ceux qui ont quelque chose à exprimer tant en littérature qu'en art et qui ne sont pas écoutés ni par les cercles intellectualistes ni par leurs servants des galeries d'art et des maisons d'édition.

 Autrefois, pour publier un de ses écrits, il fallait envoyer son manuscrit à un éditeur qui, quelques mois plus tard, le retournait à son auteur avec une lettre d'accompagnement qui spécifiait  par exemple que " ce type de littérature n'est pas publié dans notre maison d'édition" , il y avait aussi la possibilité de se faire publier à compte d'auteur mais le coût en est rédhibitoire pour la plupart des gens. Actuellement, ce " parcours du débutant " est devenu inutile : il suffit de créer un blog ou un site Internet, cette création ne prend qu'un instant et peut même être totalement gratuit. Ensuite, on peut diffuser ce que l'on veut exprimer. Il y a certes des risques de plagiat ou de d'écrits diffamatoires ou même racistes mais, selon moi, ces inconvénients sont moindres que les avantages à tirer de cette liberté retrouvée car elle ne peut que conduire au renouveau.

Ce qui est vrai dans le domaine littéraire l'est aussi dans l'art : avec les appareils numériques, on peut réaliser de magnifiques photos que l'on peut retoucher grâce à des logiciels appropriés afin de produire un livre virtuel, aussi beau que les livres d'art publiés et que l'on peut inclure dans son site internet.

Cette efflorescence se produira directement de l'auteur au lecteur ou à l'amateur d'art sans intermédiaire et sans ces filtres des structures anciennes de diffusion de la culture qui brident la production culturelle selon les préceptes de l'intellectualisme sclérosé. On pourra alors constater que la frange de la population éprise de culture possède la capacité non seulement d'assumer leur culture mais aussi et surtout de la développer.

Ces formes nouvelles de diffusion mettront certes en péril les structures anciennes de diffusion de la culture qui ne semblent pas encore avoir compris le danger émanant de la révolution numérique pour leurs intérêts sectoriaux ; c'est pour moi sans importance : toutes les structures qui ne sont pas capables de se remettre en cause et de s'adapter à leur temps sont inéluctablement condamnées à disparaître et c'est très bien ainsi.  les hebdomadaires qui associent un journal papier et un site internet l'ont d'ailleurs  parfaitement compris.  

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