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dimanche 11 décembre 2016

..La légende de Saint Nicolas (5)

NICOLAS RESSUSCITE TROIS JEUNES GENS

C’est l'épisode le plus connu survenu pendant  la vie terrestre de l'évêque de Myre ; assez curieusement, il n’apparaît pourtant  pas dans la légende dorée de Jacques de Voragine, on le trouve cependant cité dans un mystère ( pièce de théâtre joué sur le parvis des églises) de Jean Borel  datant de 1200, «  li jus saint Nicolas »  : «  il ressuscita les trois clercs » et mentionné dans un sermon  attribué à saint Bonaventure :

 « Deux écoliers de famille noble et riche portaient une grosse somme d'argent, se rendait à Athènes pour y étudier la philosophie. Or, comme ils voulaient auparavant voir saint Nicolas pour se recommander à ses prières, ils passèrent par la ville de Myre. L'hôte, s'apercevant de leur richesse, se laissa entraîner aux suggestions de l’esprit malin, et les tua. Après quoi, les mettant en pièces comme viande de porc, il sala leur chair dans un vase (saloir). Instruit de ce méfait par un ange, saint Nicolas se rendit promptement à l’hôtellerie, dit à l’hôte tout ce qui s'était passé, et le réprimanda sévèrement; après quoi il rendit la vie aux jeunes gens par la vertu de ses prières. »

L’histoire de la résurrection des trois jeunes écoliers tués par l’aubergiste est représentée sur le vitrail 14 de la cathédrale de Chartres en trois épisodes mais aussi sur un vitrail en grisaille du chœur.


   . Le premier épisode montre trois jeunes gens (et non deux) qui arrivent devant la porte de l’auberge, ils sont tonsurés ce qui indique leur appartenance au monde clérical. Devant la porte, se trouve l’aubergiste qui porte une hache.
   . Sur le deuxième panneau, on aperçoit les trois jeunes clercs couchés, l’aubergiste les tue avec la complicité de sa femme qui se trouve derrière lui.

   . Le troisième panneau (ci-dessous) montre la résurrection des trois jeunes gens, Ils se trouvent au centre, nus dans un cuveau figurant un saloir, Saint Nicolas se trouve à droite tandis que à gauche et au pied du Saint, le tavernier et sa femme implorent son pardon.
   . Le vitrail en grisaille montre le même épisode mais sans qu’interviennent le tavernier et sa femme : on y trouve l’image classique des jeunes gens debout dans un cuveau remerciant Saint Nicolas qui se trouve debout devant eux.


Cette dernière image sera reprise de multiples fois dans l’iconographie sacrée et populaire et donnera lieu à de multiples variantes dont la plus connue mettra en scène un boucher et trois petits paysans.

À suivre...

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