HISTOIRE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS DÉCRITS DANS LA TAPISSERIE DE BAYEUX
GUILLAUME PREND LA DÉCISION D’ENVAHIR L’ANGLETERRE.
La scène qui suit le couronnement d’Harold montre un bateau anglais débarquant en Normandie :
(HIC NAVIS ANGLICA VENIT IN TERRARA WILLEIMI DUCIS : ici un navire anglais vint sur les terres du duc Guillaume).
Le bateau est figuré au-dessus d’une forme convexe d’indentations courbes figurant les flots marins et représentant la Manche dans un aperçu saisissant.
Le bateau est figuré au-dessus d’une forme convexe d’indentations courbes figurant les flots marins et représentant la Manche dans un aperçu saisissant.
Il s’agit d’un petit navire comportant quatre marins ; l’un tient la rame gouvernail (A), un autre s’apprête à amener les voiles (B), le troisième sonde la profondeur (C) , le quatrième est descendu du bateau pour planter l’ancre (D). Le bateau comporte une tête de dragon au-dessus de la proue et de la poupe recourbée. Il paraît évident que le but de cette venue d’un navire anglais en Normandie, était de prévenir Guillaume des événements récemment survenus en Angleterre. .
Sitôt qu’il fut informé de ce qui s’était passé outre-Manche, Guillaume (4) convoqua son demi-frère Odon (6) alors évêque de Bayeux (Odon et Guillaume étaient nés de la même mère, Arlette de Falaise mais pas du même père). La tapisserie de Bayeux les représente dans le palais ducal. Ils sont entourés de deux messagers, Guillaume d’une main montre le personnage de gauche (E), sans doute est-ce celui qui vient de lui annoncer les événements survenus Outre-Manche, il semble dire à son frère : "voilà ce que l’on vient de m’apprendre, quel est ton conseil ?" Odon, assis sur un siège servant de coffre, lève le bras à la fois vers le ciel et vers les forêts ducales (représentées à sa gauche, voir article suivant) et semble lui répondre : "tu es en droit d’envahir l’Angleterre puisque Harold s’est parjuré du serment qu’il a fait devant toi, de ce fait Dieu cautionnera ton combat. Il faut construire une flotte."
Selon Guillaume de Poitiers, la décision d’envahir l’Angleterre fut difficile à obtenir : « Le duc Guillaume, ayant tenu conseil avec les siens, résolut de venger son injure par les armes, et de ressaisir par la guerre l'héritage qu'on lui enlevait, quoique beaucoup de grands l'en dissuadassent par de spécieuses raisons, comme de chose trop difficile et bien au-dessus des forces de la Normandie. Nous voyons néanmoins que, dans toutes les délibérations, tous cédaient toujours à la sagesse du prince, comme si l'Esprit divin lui eût indiqué ce qu'il devait faire ou éviter. Dieu donne la sagesse à ceux qui se conduisent avec piété,… Guillaume depuis son enfance agissait pieusement. Tous obéirent au duc » : ce texte montre bien que des réticences apparurent, il est probable que Guillaume dût imposer son point de vue.
La tâche la plus urgente pour le duc et son frère était de construire une flotte permettant l’invasion de l’Angleterre. Ils envoient un messager (F) donner ses ordres ( ( HIC WILLEIM DUX JUSSIT NAVES EDIFICARE, ici, le duc Guillaume ordonne que l’on construise des bateaux) afin que le travail se fasse le plus rapidement possible. Le messager tient une hache à la main et s’apprête à quitter le palais.
Prochain article : LES PRÉPARATIFS DE L’INVASION.
Sitôt qu’il fut informé de ce qui s’était passé outre-Manche, Guillaume (4) convoqua son demi-frère Odon (6) alors évêque de Bayeux (Odon et Guillaume étaient nés de la même mère, Arlette de Falaise mais pas du même père). La tapisserie de Bayeux les représente dans le palais ducal. Ils sont entourés de deux messagers, Guillaume d’une main montre le personnage de gauche (E), sans doute est-ce celui qui vient de lui annoncer les événements survenus Outre-Manche, il semble dire à son frère : "voilà ce que l’on vient de m’apprendre, quel est ton conseil ?" Odon, assis sur un siège servant de coffre, lève le bras à la fois vers le ciel et vers les forêts ducales (représentées à sa gauche, voir article suivant) et semble lui répondre : "tu es en droit d’envahir l’Angleterre puisque Harold s’est parjuré du serment qu’il a fait devant toi, de ce fait Dieu cautionnera ton combat. Il faut construire une flotte."
Selon Guillaume de Poitiers, la décision d’envahir l’Angleterre fut difficile à obtenir : « Le duc Guillaume, ayant tenu conseil avec les siens, résolut de venger son injure par les armes, et de ressaisir par la guerre l'héritage qu'on lui enlevait, quoique beaucoup de grands l'en dissuadassent par de spécieuses raisons, comme de chose trop difficile et bien au-dessus des forces de la Normandie. Nous voyons néanmoins que, dans toutes les délibérations, tous cédaient toujours à la sagesse du prince, comme si l'Esprit divin lui eût indiqué ce qu'il devait faire ou éviter. Dieu donne la sagesse à ceux qui se conduisent avec piété,… Guillaume depuis son enfance agissait pieusement. Tous obéirent au duc » : ce texte montre bien que des réticences apparurent, il est probable que Guillaume dût imposer son point de vue.
La tâche la plus urgente pour le duc et son frère était de construire une flotte permettant l’invasion de l’Angleterre. Ils envoient un messager (F) donner ses ordres ( ( HIC WILLEIM DUX JUSSIT NAVES EDIFICARE, ici, le duc Guillaume ordonne que l’on construise des bateaux) afin que le travail se fasse le plus rapidement possible. Le messager tient une hache à la main et s’apprête à quitter le palais.
Prochain article : LES PRÉPARATIFS DE L’INVASION.
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