REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

vendredi 24 janvier 2014

LES FILOUS : L'ORGANISME ASSOCIATIF DE VOYAGES

Étant avides de découvrir le monde, nous sommes de grands voyageurs ; après avoir beaucoup baguenaudé en Europe, nous avons été amenés à nous inscrire à des voyages organisés afin de visiter des pays lointains ; pour cela nous avons choisi un organisme de voyage un peu particulier puisqu'il s'agit d'une association à vocation essentiellement culturelle.

Nous pensions ainsi pouvoir bénéficier de voyages intéressants et à prix abordables, en fait nous nous trompions à au moins trois points de vue :
  . Une association ne doit normalement pas faire de bénéfices mais celle-ci a reçu une dérogation pour en réaliser, ce qui ne la différencie plus des entreprises privées.
  . Le rôle de l'association se borne à :
       .  Acheter des circuits " clés en main" à des prestataires de voyages dans les pays étrangers en leur laissant la maîtrise totale des circuits.
       . Imprimer un catalogue et à l'envoyer aux adhérents.
       . Prendre les billets de transport.
  . S'agissant d'une association avec nécessité de payer une carte d'adhérent, nous pouvions espérer bénéficier d'une bonne écoute de nos éventuels  problèmes par ses membres dirigeants, Notre déception fut à la mesure de nos espérances : nous avons été "arnaqués" de manière éhontée.

En voici trois exemples :

EXEMPLE 1
Nous nous étions inscrits à un voyage au Ladakh à une date que le catalogue avait mentionnée de manière particulièrement alléchante puisque le voyage comprenait la possibilité d'assister à un festival dans un monastère perdu de la chaîne himalayenne à Korzok.

Pour aller à Korzok, il fallut effectuer un long trajet de deux jours entier en 4x4 sur des pistes cahoteuses mais l'envie d'assister à cette grande fête religieuse nous maintenait en forme. Le soir du premier jour de trajet, nous fîmes halte dans un camp de toiles car le long de cette route, il n'y a évidemment pas d'hôtels, c'était prévu et cela ne gênait personne.

Le soir venu, on nous rassembla pour le repas dans une grande tente prévue à cet effet ;  les membres du groupe étaient enjoués, demain serait le grand jour du festival ! Seuls le guide local et l'accompagnatrice du voyage ne participaient pas à la bonne humeur générale, ils se livraient à voix basse à des conciliabules et semblaient très ennuyés.

Juste avant de servir le repas, ils nous annoncèrent qu'ils avaient une mauvaise nouvelle à nous annoncer : il n'y avait pas de festival religieux au monastère de Korzok le lendemain.

Le premier moment de stupeur passé, le groupe exigea d'avoir des explications, il fallut du temps pour connaître la vérité : le festival avait eu lieu un mois plus tôt ! Les moines bouddhistes réajustent tous les ans le calendrier des fêtes religieuses afin de le faire coïncider avec les phases de la lune, ce qui avait conduit à ce changement de dates du festival. Ces modifications étaient effectuées depuis plusieurs mois, sans doute avant l'impression du catalogue de l'association.

Il va de soi que les gens du groupe étaient furieux à un triple point de vue :
    . que personne ne les ait informés auparavant : l'agence locale prestataire de service, le guide et l'accompagnatrice étaient au courant de ce changement de calendrier mais n'osèrent pas le dire,
    . que l'on ait maintenu le long déplacement vers Korzok alors que l'on savait pertinemment que le festival n'aurait pas lieu,
    . que surtout l'organisme de voyage ait vendu un voyage comprenant une prestation qu'il devait savoir impossible à réaliser.

Nous avons, malgré ce contretemps, continué jusque Korsok et visité un monastère vide !

Bien entendu, à notre retour, le groupe entier a adressé à l'organisme de voyage une lettre de réclamation. Il nous fut répondu qu'il n'était pas responsable de ce qui était arrivé mais que néanmoins il condescendait à nous indemniser de quelques aumônes.

Deux questions restèrent alors en suspens ?
  - qui était vraiment responsable ? La lune ? Les moines ? L’agence indienne ?, sûrement pas ! Le seul responsable était l'association à qui nous avions acheté ce voyage et qui n'avait même pas pris  la peine de vérifier si le voyage réel était conforme aux mirifiques promesses de son catalogue
  - l'indemnité versée fut-elle à la mesure de notre déception ? Sûrement pas non plus ! En outre, elle ne fut pas conforme à l'article R211-11 du code du tourisme dont voici ci-dessous un extrait :

Ce premier exemple montre à l'évidence que cet organisme de voyage s'estime au dessus des lois et se moque de ses adhérents. Il y eut pire ensuite comme je le raconterai les jours prochains !

jeudi 23 janvier 2014

LES FILOUS : LE DÉMARCHEUR D'ENERGIE

Nous avons accepté il y a quelques mois de recevoir à notre domicile une personne qui nous veut du bien : il doit nous parler de la hausse du coût de l'énergie électrique et nous aider à y remédier .

Son propos s'articule en trois phases :

Il prend d'abord la forme d'une enquête sur nos habitudes et sur notre consommation avec quelques questions débiles du type :”laissez-vous les lampes allumées ?”. Puis il nous demande quelle est notre consommation annuelle d'électricité.  Nous la lui donnons, son visage s'allonge et devient si sévère que nous baissons la tête de honte : son regard semble nous rendre coupable de tous les maux, l’épuisement des ressources de la planète, le réchauffement climatique, le gâchis  à grande échelle... il griffonne des notes sur une pseudo-enquête qui nous catalogue parmi les inconscients energivores. Il a l'air très ennuyé pour nous et pour l'humanité toute entière.
 
Puis prenant un ton plus docte et péremptoire, il se mue en véritable chiromancien afin de nous prédire l'avenir :  il nous le  décrit  à coup de statistiques évidemment invérifiables : notre futur sera sombre, le coût de l’énergie  va augmenter de telle manière que l'on sera obligé soit de payer des sommes de plus en plus importantes, soit de restreindre tellement sa consommation que l'on devra abandonner totalement le confort dont on dispose actuellement. La situation est donc pour nous catastrophique, cataclysmique et il n'y a aucune échappatoire. À ce stade, nous nous imaginons vivant pelotonnés dans une couverture sale et défraîchie, autour d'un feu de bois allumé dans les ruines de notre maison décrépite faute d'argent pour l'entretenir !

Au bout d'une heure de démonstration, après avoir établi les caractéristiques  de notre vie future et imprégné notre esprit de l'imminence de la catastrophe vers laquelle on va inéluctablement, le visage de notre baratineur s’éclaire et s’humanise enfin car il existe une solution : “si vous voulez échapper à cela, achetez un ..... qui maintiendra le coût de votre énergie au prix actuel. Ce.... ne coûtera que 28.000 euros mais vous rattraperez très vite cette somme puisque le prix de l'électricité augmentera sans commune mesure avec vos revenus.”

Je lui ai signifié qu'il aurait pu se dispenser de son prologue inutile pour venir directement au fait, il  aurait  ainsi évité de  nous faire perdre notre temps. Je lui ai dis aussi que tabler sur la peur de l'avenir et créer une psychose de pessimisme afin d'amener les gens à acheter n'importe quoi était malhonnête et que je n'avais pas besoin de ses conseils, étant capable de déterminer mes choix en tant qu'être libre et responsable.

J'imagine aussi la dangerosité de ces propos vis à vis de personnes un peu sensibles ! Tout cela pour vendre plus et enrichir une entreprise !


mercredi 22 janvier 2014

LES FILOUS : LES BOULANGERIES DU BOURG


Le bourg où nous habitons comporte deux boulangeries. Elles se livrent soi-disant à une concurrence si acharnée que les habitants se sont divisés en deux camps, chacun est ancré dans la certitude  que le pain de sa boulangerie est le meilleur et qu'il se garde très frais plus longtemps que celui de l'autre. 

En ce qui me concerne, je ne vois pas de différences entre les pains de l'une et ceux de l'autre mais je ne suis ni un gourmet, si surtout un gros mangeur de pain.

Cette concurrence entre les deux boulangers n'existe pourtant que dans l'imagination des gens : j'en ai eu la preuve récemment avec la dernière augmentation que nous avons subie.

Un matin, je me rendis chez un des deux boulangers pour acheter une baguette. L'employée m'informa que le prix du pain avait augmenté et que la baguette était passée de 0,85€ à 0,90€ (soit une augmentation de 5,6%).

Le lendemain, je me rendis chez l'autre boulanger et constatai qu'il avait aussi augmenté sa baguette de 5 centimes d'euros. Je m'étonnai alors de l'importance de l'augmentation et surtout de sa simultanéité dans les deux boulangeries.

Il me fut répondu par deux arguments :
   - cela fait plusieurs années qu'on essaie de ne pas augmenter le prix du pain, mais là, on ne peut plus s'en passer, tout augmente tellement, la farine, les charges, l'énergie... qu'on y arrive plus ! 
   - nous nous sommes concertés avec l'autre boulangerie et nous avons déterminé d'un commun accord les nouveaux tarifs ; par égard pour  nos clients, on a augmenté au plus juste. 

Lorsque je rétorquais que cette pratique de concertation portait le nom d'ENTENTE ILLICITE et était interdite puisqu'elle entravait la libre concurrence à laquelle le client à droit, il me fut répondu : " si on avait pratiqué deux prix différents, les gens auraient été complètement perdus, en particulier les personnes âgées qui ont déjà du mal à s'y retrouver " 

Ah si c'est pour le client, Merci Madame et Monsieur les boulangers !

Suite à cet échange incisif mais courtois, j'ai voulu savoir ce que pouvait encourir les boulangers pratiquant ce procédé d'entente illicite.

J'ai trouvé une intéressante décision du 11 mars 2004, N° 04-D-07 émanant du conseil de la concurrence et incriminant des boulangers ayant, par entente illicite, augmenté leur pain en 2001 en profitant du passage à l'Euro. Voici quelques extraits de ce document :

PROCES- VERBAL D'AUDITION
M ... à déclaré : " je pensais initialement procéder à une augmentation de l'ordre de 0,10 francs, mais j'ai pris connaissance au travers de discussions avec les collègues du secteur que le prix qui devait se pratiquer sur la baguette de 250 grammes ressortait à 4,90 francs... J'ai donc décidé de fixer le prix de la baguette à 4,90 francs.

ACTE DE RENVOI
Les boulangers concernés.. "ont enfreint les dispositions de l'article L. 420-1 du code du commerce ledit article disposant : " sont prohibés.. Lorsqu’elles ont pour objet d'empêcher, de restreindre ou de fausser la concurrence sur le marché, les actions concertées, conventions, ententes expresses ou tacites ou coalitions, notamment lorsqu'elles tendent à ...faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur hausse... "

M est accusé... " d'avoir courant 2001 ... mis en œuvre une entente de prix de vente de la baguette de pain de 250 grammes dont il connaissait le caractère anticoncurrentiel en alignant dans une certaine proportion et au même moment que ses concurrents, ses prix sur le comportement desdits concurrents sans pouvoir expliquer ce parallélisme par des  conditions de fonctionnement du marché ou la poursuite d'un intérêt individuel de fonds de commerce exploité" 

DÉCISION
Le chiffre d'affaire de ce boulanger, réalisé en France au cours de l'exercice clos le 30 septembre, s'élève à 184.220€. Il a vendu 144.000 baguettes. En fonction des éléments tant généraux que particuliers, il y a lieu de lui infliger une sanction pécuniaire de 1000€.


Personne dans le bourg n'a, bien entendu, réagi à cette entente illicite : la plupart ont maugrée dans leur coin tout en continuant à faire des ronds de jambes aux boulangers, les autres ont dit que c'était normal que le prix du pain soit le même dans les deux boulangeries du bourg, personne n'a  pensé qu'il s'agissait d'une faute répréhensible et n'a alerté la direction de la concurrence et des prix. Je regrette de ne pas l'avoir fait.

mardi 21 janvier 2014

LES FILOUS : LA  LETTRE DÉCHIRÉE

Nous venons de recevoir une carte de vœux expédiée dans une enveloppe déchirée comme la photo ci-dessous le montre :

L'enveloppe a été manifestement arrachée par la machine utilisée pour le tri. De tels incidents peuvent arriver, l'essentiel pour nous est d'avoir à peu près compris le message et d'avoir identifié son envoyeur.

L'enveloppe déchirée était accompagnée d'une lettre provenant de la "plateforme industrielle courrier"

Je ne résiste pas au plaisir d'en reproduire ici quelques extraits :

Comme on le lit, l'incident survenu est exceptionnel : nous n'avons pas de chance,  nous aurions pu être les 2.999.999 destinataires qui ont reçu normalement leur lettre, il a fallu que cet incident tombe sur nous

Désormais, c'est décidé, je n'ennuierai cette plateforme de tri qui semble écrasée sous le poids des lettres et ne communiquerai plus que par mails.

Je m'attendais qu'ensuite, dans sa lettre, la plateforme de tri regrette l'incident, assume sa responsabilité et présente ses excuses, ce n'est pas le cas, en voici pour preuve la suite de la lettre :


Ainsi, la responsabilité du déchirement des lettres est du fait :
   - des crétins de clients  qui ne ferment pas leurs enveloppes, ou y mettent n'importe quoi !
   - des idiotes de machines qui font n'importe quoi en dépit du soin que les employés apportent à les régler.

Alors à qui la faute ? Qui est responsable ? : Sans doute LA FATALITÉ !

A la fin de cette lettre qui mériterait de figurer dans un recueil d'anthologie, le responsable-qualité indique que l'on peut déposer une réclamation ! Mais contre qui ? Contre LA FATALITÉ ? : Encore un bel exemple de mauvaise foi et d'irresponsabilité !

Dans un premier temps, j'ai pensé qu'on se moquait de nous, mais en y réfléchissant, je me suis dis que la Poste avait peut-être choisi la moins mauvaise des solutions : si le centre de tri reconnaissait son erreur et sa responsabilité dans ce genre d'incident, il serait abreuvé de lettre de réclamation et de demandes d'indemnisation.

J'imagine ce qu'aurait pu être ma lettre de réclamation :

J'ai reçu, déchirée, une carte de vœu écrite par une personne qui m'est particulièrement chère. Cela m'a profondément traumatisé, j'ai eu l'impression d'un viol de mon intimité, j'en ai pleuré toute la soirée. Je suis dans un état psychologique lamentable, j'ai même rêvé que cette personne elle-même  avait été déchiquetée  par un train en passant un passage à niveau. 

J'irai demain chez le médecin car je suis désormais incapable de travailler. Je lui demanderai un certificat médical et porterai plainte si nécessaire. 

J'espère ne pas en arriver à cette extrémité et espère qu'une juste indemnisation tempèrera un peu ma peine.

lundi 20 janvier 2014

LES FILOUS : L'ASSURANCE (3)

4. CONSTAT N°4 : L'ARME ULTIME ET ABSOLUE DE LA MAUVAISE FOI ET DE L'IRRESPONSABILITÉ

Ce dernier incident relate un autre fait qui montre que la mauvaise foi et l'irresponsabilité sont pratiquées à grande échelle dans ce secteur, comme d'ailleurs dans bien d'autres.

Vous possédez trois diamants de valeur venant de votre famille et vous décidez de les faire monter sur une bague. Vous vous rendez chez un bijoutier qui effectue le travail demandé. Quelques semaines plus tard, vous constatez que deux des diamants sont dessertis et qu'ils sont tombés ; il vous est impossible de les retrouver.

Vous vous rendez alors chez le bijoutier et lui faites part de votre mécontentement, vous lui indiquez qu'il n'a pas bien fait son travail puisque les diamants ne tenaient pas dans leurs chatons, qu'il est responsable de cette perte et qu'il doit donc remplacer les deux pierres manquantes à ses frais.

Le bijoutier tente de se défendre en attaquant : « vous avez sûrement utilisé votre bague pour faire des travaux qui ont fragilisé mes sertissures, elles étaient en effet parfaites quand elles sont sorties de mon atelier ! » Vous l'assurez que ce ne fut pas le cas. Le bijoutier annonce alors qu'il contactera son assurance pour obtenir le remplacement des deux diamants car il n'a pas les moyens financiers de le faire.

Le bijoutier écrit alors à son assurance et assortit sans doute sa demande de commentaires désobligeants pour vous puisque l'assurance décide qu'elle n’indemnisera pas le bijoutier afin qu'il puisse acquérir et changer les diamants. Bien entendu, le bijoutier va utiliser, avec une parfaite mauvaise foi, la lettre de l'assurance pour dégager sa responsabilité : " vous voyez bien que je n'y suis pour rien !"

Au bout du compte, vous ressentez une profonde amertume devant cette chaîne d'irresponsabilités qui permet aux coupables de se désintéresser de l'affaire et de l'oublier en reportant la faute sur votre soi-disant inconséquence,

Vous pouvez toujours essayer de réagir par exemple en portant plainte et en faisant fonctionner votre garantie juridique, j'ai essayé de le faire à plusieurs reprises pour d'autres injustices, mais à chaque fois, il m'a été répondu " vous pouvez toujours essayer, mais c'est le pot de terre contre le pot de fer"  j'ai laissé tomber ces affaires et le regrette..

En attendant, il ne faut pas se laisser faire et tout essayer, ne serait-ce que pour se convaincre si besoin est à quel point notre société est pervertie par les puissants qui agissent comme ils l'entendent :
règle n° 7, 8, 9
   . NE PAS  FAIRE CONFIANCE À QUI QUE CE SOIT DANS CE GENRE D'AFFAIRES,
   . OBLIGER LA GARANTIE JURIDIQUE À FONCTIONNER JUSQU'AU BOUT A LA FOIS POUR TOUT TENTER MAIS AUSSI POUR SE RENDRE COMPTE DE LA MALICITE DE L’ASSURANCE,
   . DÉNONCER PUBLIQUEMENT CES PROCÉDÉS, mais en faisant attention à ce que l'on dit car votre dénonciation pourrait vous valoir une plainte en diffamation !

CONCLUSION
Voici un tableau qui explique tous les errements constatés ci dessus :  il est contenu dans le bilan annuel d'un groupe d'assurances qui publie cyniquement ses résultats :

ce tableau se passe de commentaires  et permet de formuler ces ultimes règles :

Règle n° 10 et 11
   . NE JAMAIS OUBLIER CE  PRINCIPE "MOINS L'ASSURANCE REMBOURSE, PLUS ELLE PAIE DE DIVIDENDES AUX ACTIONNAIRES," 
   . LORSQU'ON PASSE DEVANT LA VITRINE DE L'ASSUREUR,  SE RETENIR DE TOUT ACTE DE VIOLENCE EN SERRANT LES POINGS DANS SA POCHE, ET SURTOUT NE PAS AVOIR DANS SA POCHE UN CAILLOU CAR ON POURRAIT ÊTRE TENTÉ DE LE LANCER !

dimanche 19 janvier 2014

LES FILOUS : L'ASSURANCE (2)

3. CONSTAT N°3 : L'ARME IMPARABLE DE LA DEPRECIATION

Le troisième exemple concerne un accident de voiture qui m'est arrivé il y a quelques années. À cette époque, je possédais une voiture ancienne, ayant beaucoup de kilomètres au compteur mais fonctionnant encore parfaitement, cette voiture était garée normalement au bord du trottoir et je vaquais à mes occupations.

Soudain, j'entendis un bruit de ferrailles : un conducteur automobile roulant à trop vive allure malgré la nuit avait percuté ma vieille voiture et l'avait projetée contre un mur : ce n'était plus qu'une épave ! dans cet accident je n'avais, bien entendu, aucune responsabilité.

J'ai adressé à mon assurance le constat à l'amiable effectué ; elle me répondit que ma voiture ne valait plus rien selon les barèmes de dépréciation : on me remboursa une somme dérisoire et je dus acheter à mes frais une nouvelle voiture.

Cet accident me permis de formuler deux nouvelles règles  n° 5 et 6 :
   . PLUS LA  VOITURE EST ANCIENNE, PLUS IL FAUT FAIRE ATTENTION À NE PAS AVOIR D'ACCIDENT : Mieux vaut être responsable d'un accident avec une voiture neuve plutôt que de n'être pour rien dans un accident avec une vieille voiture, vous serez mieux remboursé dans le premier cas !
   . PRENEZ L'ASSURANCE MINIMALE, DE TOUTES LES FAÇONS, ON NE VOUS REMBOURSERA QUE LE MINIMUM.

samedi 18 janvier 2014

LES FILOUS : L'ASSURANCE (1)

"L'assurance n'est chère qu'avant l'accident " disait-on autrefois : on savait que l'on pouvait compter sur elle en cas de sinistre pour être remboursé des dommages survenus. C'est beaucoup moins vrai actuellement : on a l'impression de payer toujours plus et d'être de moins en moins bien remboursé. Les compagnies d'assurances sont en effet rentrées en plein dans la sphère des marchés financiers où la quête de la rentabilité est le seul moteur d'action. 

Plusieurs constats me confortent dans cette impression.

1. CONSTAT N°1 : DE MULTIPLES CONTRATS D'ASSURANCE POUR LA FRIME

Un constat s'impose tout d'abord : nous sommes assurés de toutes parts et plusieurs fois pour chaque acte de notre vie ; en voici deux exemples :
   . Si on achète un voyage dans une agence de voyages et si on le paie au moyen d'une carte bancaire adéquate, on est assuré pour des prestations semblables  par la carte bancaire, par l'agence de voyages, par le voyagiste, par la compagnie aérienne en ce qui concerne le voyage ; on est aussi assuré par les mutuelles de santé et l'assurance-multirisques... Comme si cela ne suffisait pas, on vous propose de prendre de prendre en plus une assurance spécifique au titre d'un éventuel rapatriement !
   . Si on acquiert un téléviseur également payé par la carte bancaire, on est assuré par la carte bancaire, par l'assurance habitation, par la garantie du constructeur… en outre, on vous propose d'étendre la garantie pour cinq ans...

Tant qu'il n'y a pas de problèmes, tout se passe très bien, mais à la moindre anicroche, le client qui se croyait à l'abri des difficultés  va entrer dans le cercle infernal du système :

   . En premier lieu, il va se heurter à une question de fond : qui va l’indemniser ?  Un mur d'incompréhension se dresse alors devant lui. On pourrait penser que toutes les assurances partageraient l'indemnisation, ce n'est bien sûr pas le cas, chacune prétextera que " ce n'est pas moi, c'est l'autre" en agissant comme des gamins dans une cour de récréation ! Finalement, l'assurance qui paiera sera celle qui ne pourra pas faire autrement !

   . Une fois l'interlocuteur trouvé, il va se poser un problème important : de combien le client sera t'il indemnisé ?, celui  qui souscrit une assurance ne prend généralement pas la peine de lire en détail les petites lignes qui se trouvent sur le contrat, elles sont minuscules et surtout absconses : il y a tant de règles et contre-règles qu'on ne sait plus sur laquelle, il faut compter ! En outre les conditions de non-application  sont si nombreuses que, finalement, le client à toutes les chances de ne pas se faire rembourser.

Voici deux exemples de la manière dont peut se faire flouer par les assurances :
     . Lorsqu’on achète un billet de train par internet, on propose généralement une garantie annulation, le client se dit naïvement que s'il était contraint de ne pas faire ce voyage, il aura intérêt à prendre celle-ci. En réalité, les clauses de cette garantie sont particulièrement étroites : pas de remboursement en cas de grève, d'accident de sports avant le voyage, de train annulé ou supprimé, de guerre ou d'attentat... Pas de remboursement non plus en absence d'aléas, en particulier si le voyage prévu est annulé de votre fait : cela veut dire que cette assurance est inutile puisque son champ d'application est le même que celui d'une carte bancaire de type Gold.

     . Autre exemple, si vous tombez en ski à cause de la neige, vous déclarez votre accident à l'assurance multirisques ainsi qu'à la sécurité sociale : l'assurance vous demande immédiatement s'il y a un tiers dans l'accident : s'il n'y en a pas (la neige fondue n'ayant pas souscrit d'assurance), aucune indemnisation ne sera effectuée par votre assurance puisqu'elle ne trouvera personne contre qui se retourner. C'est la sécurité sociale seule qui prendra en charge les frais occasionné par l'accident.

Cela me permet de définir les règles N° 1 et 2 que j'applique désormais :
   . NE JAMAIS SOUSCRIRE DES CONTRATS D'ASSURANCE COMPLÉMENTAIRES ET SE CONTENTER D'UNE SEULE ASSURANCE.
   . LIRE EN DÉTAIL LES PETITES LIGNES DU CONTRAT car ils contredisent les mirifiques promesses orales de l'assureur.

2. CONSTAT N°2 : LA PANOPLIE D'ARMES FOURBIES PAR L’ASSUREUR POUR NE PAS PAYER

Une autre arme fréquemment utilisée par les assurances est l'utilisation de règles allant toutes dans le même sens, limiter au maximum les dédommagements : franchises et obligation de produire des preuves sont, à cet égard, pour elles, des armes précieuses.

Nous l'avons observé lors de deux cambriolages récents :
     . Lors du premier cambriolage il m'a été volé plusieurs outils à bras ainsi qu'une scie électrique. En ce qui concerne les outils, ils étaient anciens et je n'avais pas gardé de facture, par contre je disposais d'une facture pour la scie électrique, je la produisis à l'assurance qui m'indiqua que cette scie avait subi depuis son achat une dépréciation telle que sa valeur vénale était inférieure à la franchise : en conséquence, je n'obtins aucun remboursement et je laissai tomber ma demande !
    . Lors du second cambriolage, la quasi-totalité des bijoux en notre possession fut volé, c'étaient soit des héritages de famille, soit des cadeaux : nous n'avions aucune facture et n'avions pas de photos qui les représentaient. En conséquence, l'expert a estimé, au vu de la liste fournie par le procès-verbal de gendarmerie, que les bijoux valaient une somme dérisoire à laquelle il fallait retirer la franchise : au bout du compte l'argent versé servit à payer le remplacement de la serrure ! En outre, nous avons été amené  vue l'insécurité ambiante, à nous faire poser une alarme avec téléassistance  pour laquelle nous payons un abonnement mensuel : Ainsi, nous sommes doublement puni : non seulement nous avons perdu une partie de nos biens , en plus nous devons payer pour assurer notre sécurité.

Voici encore deux règles N°3 et 4 :
   . À CHAQUE FOIS QU'ON VOUS OFFRE UN CADEAU, DEMANDEZ LA FACTURE,
   . FAITES VOUS PHOTOGRAPHIER AVEC TOUS VOS BIJOUX, CE N'EST PAS DU NARCISSISME MAIS DE LA PRÉCAUTION,

vendredi 17 janvier 2014

L' HYDRE DE LERNE DU  NÉO-LIBÉRALISME. 15.  conclusion

Au terme de cette longue série sur le néo-libéralisme, je voudrais, en conclusion, revenir sur l'image qui a conduit ma réflexion, celle de l'HYDRE de LERNE, représentée ici sur un vase grec du 5e siècle avant JC


De nombreuses têtes ont été identifiées : 
Publicité invasive
Incitation au crédit
Tromperie
Obsolescence
Manipulation des esprits
Confiscation de la liberté
Refus de régulation économique
Lois asservies au marché
Refus de sanction. 

Chacune de ces caractéristiques permet de conforter ma position de départ qui était de dire que les "braves gens" forment la majorité des êtres humains mais que c'est la société qui, en les asservissant a la société de consommation, les rend veules, haineux, individualistes et méchants.

Nous avons vu qu'il est possible de lutter contre ces désordres créés par la SOC-COM  soit individuellement, soit collectivement.

Pourtant l'HYDRE DE LERNE, selon les légendes,  possédait une tête immortelle que l'on ne pouvait détruire, cette tête existe dans notre société, elle porte le nom  "de marchés financiers", je les décrirai plus tard...