REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
. Toutes les citations de mes articles proviennent de recherches sur les sites gratuits sur Internet



Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

mercredi 30 décembre 2015

Regard sur... FORT DE FRANCE (1)

1635-1672 LES PREMICES DE LA FONDATION DE FORT DE FRANCE

Cette fondation entre dans le cadre d'un vaste plan d'ensemble mis en place par Richelieu afin de permettre l'enrichissement du royaume de France, appauvri par les guerres de religion, grâce au commerce colonial. Cela impliquait la possession par la France de quelques îles des Antilles susceptibles de produire des produits exotiques que l'on pourrait ramener en France et exporter dans toute l'Europe.

Cette entreprise n'était pas évidente à réaliser, il fallait en effet conquérir ces îles sur des terres qui théoriquement étaient sous la domination des espagnols, lutter contre leurs occupants réels, les indiens Caraïbes, attirer de la main-d'œuvre européenne pour venir créer et travailler dans les plantations, subir la chaleur et le climat ainsi que la concurrence des autres pays européens (anglais et hollandais) qui s'étaient également  lançés dans la course...

Le cardinal-ministre de Louis XIII ne fut cependant pas l'initiateur de ce projet, deux circonstances s'étaient produites auparavant :
     - en 1625, les français, sous la conduite de BELIN D'ESNAMBUC, avaient débarqué à saint Christophe, une ile déjà occupée par les anglais et qui fut partagée entre les deux nations. Ils y développent la culture du tabac.
     - en 1621, les Pays-Bas avaient créé la " compagnie des Indes occidentales" á qui ils avaient donné le monopole du commerce en Amérique et en Afrique de l'Ouest.

BELIN d'ESNAMBUC se rendit à Paris et démontra au roi tout l'intérêt qu'il y aurait á créer une compagnie semblable à celle des Indes occidentales : les colons de saint Christophe produiraient le tabac et autres plantes exotiques, ils vendraient leur production à la compagnie qui se chargerai du transport et de la revente en Europe.

La première compagnie, créée en 1626, fut appelée COMPAGNIE DE SAINT CHRISTOPHE ; elle était seulement basée sur les productions de  l'île de saint Christophe et ce fut un échec. BELIN d'ESNAMBUC en tira la conclusion qu'il fallait élargir l'aire de la colonisation pour qu'une compagnie de ce type soit rentable.

En février 1635, il obtient de  Richelieu la création d'une nouvelle compagnie, la COMPAGNIE DES ÎLES D'AMÉRIQUE.

Pour étendre la colonisation, deux expéditions sont menées la même année :
     - Charles LIENARD DE L'OLIVE et Jean DU PLESSIS, partent de Dieppe avec des engagés volontaires et des dominicains. Ils arrivent aux Antilles en juin 1635 et tentent de s'emparer de la Martinique ; ils  abandonnent cette ile et s'emparent de la Guadeloupe
     - BELIN D'ESNAMBUC, á partir de Saint Christophe, débarque au Carbet, fait construire un premier fort á saint Pierre puis, après deux mois passés sur l'île, rentre à saint Christophe, laissant son neveu Jacques DU PARQUET en charge de la Martinique.

A suivre...

mercredi 23 décembre 2015

Un regard sur.. L'ÎLE GRECQUE DE SIMY (36)

Le monastère de PANORMITIS (suite)

Lorsque l'on passe la tour-porche, on se trouve dans un vaste cloître à deux niveaux d'arcades au centre duquel se trouve l'église. Au dessus de ces niveaux, se trouve un étage supplémentaire manifestement ajouté.

Les balustrades ouvragées, les arcades finalement soulignées d'un léger trait brun, la profusion de fleurs en pots, les fanions de la Grèce et de l'église orthodoxe ( Aigle bicéphale noir sur fond jaune), les mosaïques au sol de cailloux blanc et noir... donnent à ce monde clos qu'est un cloître un air de gaité, de sérénité et de paix. Les arcades donnent sur des galeries qui s'ouvrent sur les cellules des moines ainsi que sur les salles nécessaires à la vie monastique (réfectoire)

Ce cloître, comme le reste du monastère est enchâssé dans la roche, ce qui fait que pour gagner la rue arrière, il faut monter à l'étage de la galerie

Au centre du cloître se trouve l'église. Cette particularité se retrouve habituellement dans les monastères orthodoxes, ce qui les différencie des monastères occidentaux dans lesquels l'église est construites sur le côté nord du cloître, laissant ce dernier vide de tout édifice.

Le plan est également conforme aux canons orthodoxes : elle est en forme de croix  grecque, le bras occidental est prolongé par le narthex, le bras oriental par l'abside où se trouve l'autel.

Enfin, si on se retourne vers la tour-porche, on peut admirer la profusion décorative de sa façade interne ; on y trouve une foule de sculptures de terre cuite dont des aigles, des vases, des fleurs et des coquilles...



mardi 22 décembre 2015

Un regard sur.. L'ÎLE GRECQUE DE SIMY (35)

LE MONASTERE DE PANORMITIS

Sur la face sud de l'île de Symi, à l'opposé de la ville se déploie une large baie protégée au fond de laquelle se trouve un splendide monastère, celui de PANORMITIS. Une route relie la cité de Symi à Panormitis mais elle est, paraît-il,  si incommode qu'il est préférable de se rendre de la ville au monastère par le ferry reliant l'île à Rhodes via Panormitis, D'ailleurs, la vue dont on dispose depuis le bateau est magnifique.

On se trouve dans une vaste baie fermée par un amphithéâtre de montagnes qui crée un panorama de grande ampleur. Entre la mer et la montagne, la mince frange littorale est occupée par la façade du monastère. Au dessus des bâtiments monastiques poussent quelques conifères qui forment une transition vert-sombre entre la mer et les montagnes dénudées. Enfin, vu de la mer, le monastère semble se dédoubler par son reflet dans l'eau.

En avant du monastère,se trouve le quai d'accostage des bateaux utilisés par les touristes et les pèlerins venus rendre un culte à l'archange Michel.

La façade sur la mer est toute en harmonie et en symétrie :
   . Au centre, se trouve le clocher de style baroque servant de porche d'entrée. Il comporte quatre étages dénivelés,
   . De part et d'autre du clocher-porche, sont accolés les bâtiments proprement monastiques étincelants de blancheur. Ils comportent une simple architrave jaune qui souligne, s'il en était besoin, l'harmonie de l'ensemble ;  derrière ces murs se dissimule un vaste cloître comportant en son centre l'église abbatiale.
    . De part et d'autre encore, sont construits des bâtiments qui abritaient les moines à l'époque de la prospérité du monastère. Ils sont de style éclectique  tout en respectant les canons de l'art néo-baroque,
         - les uns comportent deux étages d'arcades surmontées d'un étage en retrait ,
         -les autres se contentent de rythmer leur façade par l'association de moulures et de pilastres blancs
Ces bâtiments annexes ont été construits pour abriter les 300 moines que comportait le monastère autrefois ; comme il ne reste actuellement que trois moines, ils ont été reconvertis en hostellerie et  maison d'accueil pour les personnes âgés, seules et indigentes.

Tous ces bâtiments sont adossés et enchâssés dans le versant si bien qu'ils ne comportent qu'un étage à l'arrière ; l'escalier que l'on voit entre les deux édifices relie le quai à la rue qui se trouve à l'arrière.

A suivre...

lundi 21 décembre 2015

Un regard sur.. L'ÎLE GRECQUE DE SIMY (34)

Suite de l'article précédent 

 La grande majorité des maisons de Symi ressortent d'un même type architectural et comportent deux niveaux d'habitation et trois parties :
   . En haut, un fronton masquant le toit avec un oculus qui évoque un œil protecteur,
   . En dessous, trois fenêtres, dont la fenêtre centrale avec balcon, derrière lesquelles se trouve le logis d'habitation,
   . En dessous encore,  le rez-de-chaussée avec porte centrale encadrée de deux fenêtres, ce niveau sert de communs.

Les plus belles maisons sont colorées et la façade est encadrée par des pilastres blancs.

La photo montre aussi des maisons dont la façade est coupée en deux avec un décor différent de part et d'autre de cette ligne verticale : cette particularité s'explique par une partition effectuée lors d'un héritage.

Symi possède aussi deux autres caractéristiques qui rendent particulièrement intéressantes la visite de la cité  :
     . En premier lieu, les maisons contournent ou s'insèrent dans les blocs rocheux  qui parsèment le versant,
     . Ensuite, l'étagement des maisons nécessita la création de ruelles-escaliers étroites et tortueuses qui semblent se faufiler entre les blocs rocheux.

Monter ces escaliers, c'est s'insérer dans la vie quotidienne de la ville, admirer les perspectives sur la baie et trouver au détour d'une ruelle une multitude de détails pittoresques.

Il va de soi que les touristes ne parcourent pas ces ruelles,  ils préfèrent se cantonner au front de mer où se trouvent les boutiques et les quais bordés de bateaux de pêche. La pêche à l'éponge (1) est de moins en moins pratiquée vu l'épuisement des fonds marins. On pratique plutôt désormais la pêche à la crevette. Ce front de mer est moderne, les quais ont remplacé les anciennes grèves, néanmoins, ils ne déparent pas dans les paysages et participent à l'étonnante harmonie de cette magnifique ville.

1-La pêche aux éponges
Autrefois on s'attachait une pierre au cou pour plonger le plus profondément. Puis on a utilisé des scaphandres. Il existe plusieurs sortes d'éponges :
   . Les éponges trouvées à 10m se trouvent dans les zones à plancton, elles grossissent rapidement en sorte que l'éponge est fragile.
   . Par contre les éponges trouvées à 60/70 m sont dans une zone où il y a moins de plancton, elle grossissent moins rapidement, ce qui augmente leur solidité
Pour pêcher, on ne coupe pas la partie attachée au rocher pour laisser l'éponge repousser.


dimanche 20 décembre 2015

Un regard sur.. L'ÎLE GRECQUE DE SIMY (33)

LA VILLE DE SYMI

A l'arrivée par bateau dans la baie de Symi, on est véritablement saisi par la beauté et l'harmonie du lieu : sur les versants escarpés d'un amphithéâtre de montagnes ocres piquetées d'arbustes verts, s'accroche une ville dont les maisons, presque toutes semblables, s'étagent, constituant un magnifique panorama.

Comment une telle ville peut-elle exister dans un environnement aussi hostile ?

Des l'antiquité, le site est occupé par les grecs qui y trouvèrent deux conditions favorables à l'implantation d'une cité  : une baie profonde et bien abritée permettant un mouillage sûr des navires et une colline escarpée pouvant devenir une acropole. C'est ainsi que naquit la ville dont l'activité principale fut le commerce de transit entre la Grèce péninsulaire, la côte ionienne et l'Egypte.

L'acropole sera utilisée ensuite par les byzantins puis par les chevaliers de Rhodes puis par les turcs ottomans. Ces derniers ne virent pas l'intérêt d'occuper l'île car elle était trop sèche et infertile, ils se contentèrent d'exiger la capitation et l'impôt foncier et laissèrent toute liberté aux habitants de l'île.

Ceux-ci développèrent alors trois types d'activités : le commerce et les constructions navales, la pêche et la commercialisation des éponges que l'on trouvait en abondance dans la mer environnante et la piraterie.

Les symiotes devinrent très riches et construisirent les belles maisons de style classique que l'on voit maintenant.
A suivre...

samedi 19 décembre 2015

Un regard sur.. L'ÎLE GRECQUE DE SIMY (32)

L'île de Symi est une petite île du Dodécanèse située entre l'île de Rhodes au sud  et la côte turque au nord.

La carte montre que Symi possède un relief essentiellement montagneux aux contours tourmentés avec une succession de caps rocheux et de baies profondément échancrées dans la montagne. Les plaines littorales sont quasiment inexistantes, les versants tombent généralement directement sur la mer ne laissant qu'une minuscule frange où peuvent s'installer quelques rares maisons de pêcheurs.

A ce relief peu propice aux implantations humaines, s'ajoute une autre caractéristique, l'aridité d'ensemble de l'île ; vue de la mer, le sol est à nu et ne comporte au mieux que des buissons bas et des herbes rases. L'île ne possède pas de rivières pérennes et les habitants doivent se contenter de l'eau des citernes.

Ce qui est surprenant dans cette île défavorable aux hommes tant par son relief montagneux que par son aridité, c'est la présence de deux sites exceptionnels, la ville de Symi et le monastère de Panormitis.

mardi 10 novembre 2015

Le déclin de la culture française ? (16) la frange de la population éprise de culture.

Ainsi, pour résumer ce qui précède, la marge de population éprise de culture souffre principalement de trois maux culturels :
     . Ses productions littéraires ou artistiques sont méprisées par cette intelligentsia culturelle qui ne représente qu'elle-même et qui, hélas, dispose de puissants moyens pour s'auto-satisfaire
    . Son avidité de culture authentique la porte à rejeter les formes abstraites à force d'être intellectualisées des modes culturels qu'impose cette même intelligentsia dans la quasi-totalité des spectacles proposés en France.
    . Pour connaître la culture française, il est presque toujours nécessaire de consulter des sites étrangers.

En conséquence, il faut à cette population rechercher à l'étranger tout ce que la France ne semble plus capable de produire ; nous sommes tous dépendants de cette situation et c'est en cela que M Morrison a raison quand il écrit son article sur la mort de la culture française.

Pourtant, c'est, selon moi, dans cette frange de la population éprise de culture que se produira le renouveau.

Certes, comme l'écrivit le directeur de France Culture " nous avons manqué le train de la modernité», en ne saisissant par immédiatement l'importance de la révolution numérique qui fut essentiellement américaine. Pourtant, cette révolution est un formidable outil  pour tous ceux qui ont quelque chose à exprimer tant en littérature qu'en art et qui ne sont pas écoutés ni par les cercles intellectualistes ni par leurs servants des galeries d'art et des maisons d'édition.

 Autrefois, pour publier un de ses écrits, il fallait envoyer son manuscrit à un éditeur qui, quelques mois plus tard, le retournait à son auteur avec une lettre d'accompagnement qui spécifiait  par exemple que " ce type de littérature n'est pas publié dans notre maison d'édition" , il y avait aussi la possibilité de se faire publier à compte d'auteur mais le coût en est rédhibitoire pour la plupart des gens. Actuellement, ce " parcours du débutant " est devenu inutile : il suffit de créer un blog ou un site Internet, cette création ne prend qu'un instant et peut même être totalement gratuit. Ensuite, on peut diffuser ce que l'on veut exprimer. Il y a certes des risques de plagiat ou de d'écrits diffamatoires ou même racistes mais, selon moi, ces inconvénients sont moindres que les avantages à tirer de cette liberté retrouvée car elle ne peut que conduire au renouveau.

Ce qui est vrai dans le domaine littéraire l'est aussi dans l'art : avec les appareils numériques, on peut réaliser de magnifiques photos que l'on peut retoucher grâce à des logiciels appropriés afin de produire un livre virtuel, aussi beau que les livres d'art publiés et que l'on peut inclure dans son site internet.

Cette efflorescence se produira directement de l'auteur au lecteur ou à l'amateur d'art sans intermédiaire et sans ces filtres des structures anciennes de diffusion de la culture qui brident la production culturelle selon les préceptes de l'intellectualisme sclérosé. On pourra alors constater que la frange de la population éprise de culture possède la capacité non seulement d'assumer leur culture mais aussi et surtout de la développer.

Ces formes nouvelles de diffusion mettront certes en péril les structures anciennes de diffusion de la culture qui ne semblent pas encore avoir compris le danger émanant de la révolution numérique pour leurs intérêts sectoriaux ; c'est pour moi sans importance : toutes les structures qui ne sont pas capables de se remettre en cause et de s'adapter à leur temps sont inéluctablement condamnées à disparaître et c'est très bien ainsi.  les hebdomadaires qui associent un journal papier et un site internet l'ont d'ailleurs  parfaitement compris.  

lundi 9 novembre 2015

Le déclin de la culture française ? (15) la frange de la population éprise de culture.

 Suite de l'article précédent

La deuxième difficulté des amateurs de culture concerne les moyens de recherches lorsque l'on veut se documenter ou lire en utilisant ce formidable outil de culture qu'est Internet : il est très rare de trouver sur les sites français des textes intégraux d'œuvres littéraires ou philosophiques, seul moyen d'étude pour qui veut effectuer une recherche objective sur une oeuvre ; en général, on tombe sur des sites payants ou protégés par des droits d'auteurs en particulier quand l'œuvre originale a été commentée par un auteur récent. Par contre, en spécifiant le libellé de la recherche en anglais, on obtient généralement sans difficultés le document souhaité.

Afin de vérifier la véracité de ce que j'affirme, je me suis livré à une enquête à propos de trois œuvres de la littérature française dans le but de vérifier sur quel site je pouvais en avoir le texte intégral :
     - l'ESPRIT DES LOIS de Montesquieu se trouve en intégralité dans un site américain, un site canadien, un site officiel français et un site personnel d'un français
     - RENÉ de chateaubriand est en libre accès sur deux sites américains, un site italien et un site officiel français
     - LES RÊVERIES DU PROMENEUR SOLITAIRE de Rousseau : deux sites américains et un site canadien
Ainsi, sur ces trois exemples. 72% des textes intégraux proviennent des pays étrangers

Voici un autre exemple de cette situation : il y a quelques temps, je recherchais le texte d'une bulle pontificale médiévale : aucun des sites français ne la mettait gratuitement à la disposition du lecteur, je fis alors une recherche sur des sites en anglais et trouvai sans problème ce que je recherchais. Cependant, le texte en était traduit du latin en anglais et j'ai dû le retraduire en français pour pouvoir l'utiliser !

De même, lorsque l'on recherche des registres de naissances antérieurs à la révolution, on le fait d'abord en consultant les sites des archives départementales ou nationales. La plupart du temps, on tombe soit sur des informations indiquant que ces documents ne sont pas numérisés, soit qu'il faut payer pour avoir la possibilité de les consulter ; par contre, il suffit d'aller sur le site des Mormons pour obtenir un accès gratuit et libre à un grand nombre de ces registres !

Cette caractéristique est encore amplifiée lorsqu'on se livre à une recherche d'articles ou de livres documentaires : les sites français se bornent en général à fournir en libre accès un court résumé afin d'"appâter le client" puis á proposer l'achat de l'article ou du livre ; par contre, les sites étrangers (Anglais, Allemands, Italiens, États-Uniens, Canadien... ) publient en libre accès un grand nombre de publications que, malheureusement pour un français, il faut traduire avant toute exploitation culturelle.
Ce phénomène est encore amplifié pour les publications techniques ou scientifiques qui sont essentiellement en anglais.

Il convient néanmoins  de remarquer qu'il existe en France des sites émanant du ministère de la culture qui constituent des bases de données dans tous les domaines de la culture, certains sont accessibles en libre-service (tel Mérimée pour l'art,  Gallica, le site de la BNF ou encore le site Persée qui fournit un large éventail d'articles de fond devenus introuvables par ailleurs.) Cependant, force est de constater que la plupart des œuvres émanant de la culture française, au moins dans le domaine de l'écrit, ne sont exploitables sur des sites étrangers.

De cet état de fait, il résulte un paradoxe : alors que le pays revendique avec âpreté  l'exception culturelle française, force est de constater que les amateurs de culture de ce pays doivent se connecter à des sites étrangers pour la trouver, ce qui impose  une connaissance correcte de l'anglais !

A suivre...