REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
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Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

lundi 7 juillet 2014

A LA GLOIRE DE TOUS LES MOULOUD (9) poèmes de tolérance et d'antiracisme. 

MERCI

À ce triste moment de racisme croissant, 
J'ai voulu, par ces vers, dire ma vérité.
Beaucoup d'entre eux sont morts pour notre liberté
Nous l'avons oublié, c'est si loin dans le temps ! 

Nous avons autrefois pillé les colonies
Extirpé de leur sol tout ce qu'il possédait,
Sur leurs terres dégradées ne poussent désormais
Que des plants épuisés : nous leur avons tout pris ! 

Leur sang et leur patrie  ne nous suffisaient pas ! 
On exploita aussi quasi-servilement 
Leur sueur au travail, la force de leur bras.

Tout semble consommé ils vous ont rejetés
Moi, je vous dis merci et suis reconnaissant 
Envers tous ces Mouloud qui nous ont tant donné

COMPLÉMENT : UN TEXTE SUR LA MONOCULTURE DE L'ARACHIDE AU SÉNÉGAL IMPOSÉE À L'EPOQUE COLONIALE. et montrant, entre autre,  comme indiqué dans le poème,  l'épuisement des sols

La monoculture arachidière pratiquée essentiellement avec l'emploi de la traction animale, de semences améliorées et d'engrais chimiques a fortement contribué à la dégradation des terres dans le bassin arachidier. En effet, l'introduction de la traction attelée a permis une rapide occupation des sols du bassin et bouleversé les systèmes anciens de culture surtout en ce qui concerne la place des arbres dans les champs.

L'agroforesterie traditionnelle est abandonnée pour faciliter les labours, tandis que les jachères se réduisent puisqu'on fait confiance aux engrais chimiques pour la fertilisation.

D'autre part, la culture de l'arachide rend le sol particulièrement vulnérable après la récolte, le laissant à découvert et sans dévolution de matière organique (racines, restes de culture). Le paysage modifié, plus ouvert, facilite l'action de l'érosion éolienne, très active sur les sols sablonneux.

La croissante déstructuration de ces sols, trop travaillés et avec peu de matière organique, n'a fait qu'augmenter ce problème en exigeant des apports d'engrais toujours croissants pour maintenir les rendements.

De plus, la croissance démographique a fait accélérer les effets néfastes de ce système cultural. En effet, les chutes de rendements ont provoqué chez les producteurs le besoin d'élargir leurs champs, tandis que la multiplication des nouveaux producteurs occupait toutes les terres possibles, éliminant jachère et bois et occupant même des sols peu aptes à l'agriculture. Ce processus rendait l'articulation de l'agriculture avec l'élevage difficile par la diminution des fourrages en saison sèche et rompait avec un autre volet des systèmes traditionnels.

Le retrait des subventions de l'État a fait ultérieurement baisser les rendements et la croissante incertitude climatique rendait très risqué l'achat et l'utilisation des intrants. L'alternative est d'étendre toujours les champs d'arachide avec un très bas rendement et/ou vendre du bois ou du charbon aux marchés urbains, ce qui intensifie le déboisement.

SOURCE Concertation Nationale Coopération des Ruraux.  Dakar

A LA GLOIRE DE TOUS LES MOULOUD (8) poèmes de tolérance et d'antiracisme.

 L'attirance... 

"Demandons à Mouloud, il est notre Iman
Devons-nous tout quitter, chasser les mécréants ? 
Partir pour notre foi, mourir en combattant ? 
Retrouver loin d'ici piété et dignité ? 

Rester dans nos ghettos, c'est subir constamment 
Le racisme latent et la xénophobie. 
Ils veulent nous chasser ! Expulsons les aussi
De nos sols africains qu'ils pillent sciemment ! 

Partout, leurs sociétés, par d'infâmes contrats
Nous volent ce que Dieu nous avait dispensé,
Mouloud, répond-nous, est-ce un juste combat ? "

" Partir pour le Djihad n'est pas le seul moyen
D'être un bon musulman, soyez hommes de paix
Gagnez le Paradis en propageant le bien ! " 


dimanche 6 juillet 2014

A LA GLOIRE DE TOUS LES MOULOUD (7) poèmes de tolérance et d'antiracisme. 

L'attirance

Quand ils se rassemblent, les jeunes du quartier
Exhalent leur rancoeur : " il n'y a pas pour nous 
D'espoir dans ce pays, le racisme est partout
On se défie de tout, ils voudraient nous chasser

On dit que nous prenons le travail des français
Mais qui accepterait de devenir maçon ? 
Ils osent affirmer que nous parasitons
Les rues de leurs cités, qu'on vit à leur crochet ! 

Ils s'écartent de nous de peur d'être volés,  
Ils vous imputent tout, disant qu'en notre esprit
Vagit un assassin : on ne peut l'accepter ! 

Il paraît que partout, l'Islam est attaqué, 
Faut-il pour le Djihad sacrifier notre vie ? 
Chasser du sol sacré ceux qui l'ont profané ? " 

En contrepoint avec cette attirance,
une œuvre de Gregory Pototsky appelée L'ISLAM C'EST LA PAIX édifiée pour les 50 ans de l'accession à l'independance de la Malaisie. 

samedi 5 juillet 2014

A LA GLOIRE DE TOUS LES MOULOUD (6) poèmes de tolérance et d'antiracisme. 

La vie en métropole

Mouloud se maria et il eut des enfants,
Il leur disait souvent : " pour s'intégrer ici,
Vous devez étudier, n'ayez aucun souci,
Pour payer le lycée,  nous vivrons chichement."

Mouloud à la mosquée se rendait tous les soirs, 
Le tâcheron obscur, dans cet endroit de paix,
Semblait y retrouver un peu de dignité, 
C'est en priant Allah que lui venait l'espoir.

Dans une haute tour d'une chaude banlieue, 
On avait concentré des milliers d'immigrés.
D'être ainsi assemblés, ils se sentaient heureux.

L'entraide et l'amitié, la piété et la foi
Donnaient sens à leur vie ; ils avaient recréé
Un peu de leur patrie, un semblant de chez soi. 

vendredi 4 juillet 2014

A LA GLOIRE DE TOUS LES MOULOUD (5) poèmes  de tolérance et d'antiracisme

L'immigration en métropole

Quand Mouloud eut vingt ans, il lut à la mairie
Que l'on avait besoin en France d'ouvriers.
" Mon fils, va t'embaucher, à nous quitter soit prêt,
Tu seras plus heureux que de rester ici. " 

Mouloud fut accueilli par le vent et la pluie,
On le fit travailler à creuser  des tranchées,
Préparer le ciment, bitumer, balayer...
Les plus dures corvées étaient toujours pour lui.

Il vivait chichement, envoyant chaque mois
À ses pauvres parents, un peu de son argent
Il devait se priver, c'est très dur parfois.

Les ouvriers français, la main sur le balai
Le regardaient œuvrer : " il n'est pas fainéant
Comme tous ces "bronzés" vivant à nos crochets !"

La scène décrite est antérieure à 1954, date du début de la guerre d'Algérie,

En premier lieu, il n'y avait pas d'immigration à proprement parler puisque les algériens étaient officiellement français ( avec la qualification de français musulmans d'Algerie).  Entre 1946 et 1954, le nombre de ces français musulmans installés en France est multiplié par 10, leur venue semble encore susciter débat :

   - pour les uns , cette émigration s'explique par des causes inhérentes à l'Algérie elle-même : l'augmentation très forte de la population eu égard aux ressources de la colonie à mettre à disposition des autochtones  ; pour des raisons de paix sociale, l'administration coloniale encouragea l'immigration des hommes en France tandis que la famille restait en Algérie. Pour les tenants de cette théorie, la métropole n'avait pas besoin de cette main d'œuvre sans qualification (selon la sociologue Andrée Michel, 50 % de ceux qui travaillent dans les grandes entreprises sidérurgiques du pays ne savent ni lire ni écrire ; près de 40 % ne parlent pas le français) , on était à l'époque de la reconstruction du pays et on recherchaient surtout des gens qualifiés,

   - Pour les autres, on peut facilement retourner l'argument : la reconstruction du pays occupait largement la main d'oeuvre qualifiée   disponible de la métropole. C'était à ce point que l'on manquait de manœuvres pour les travaux ne nécessitant pas de qualification, ce qui conduisit à l'appel de main d'œuvre venue des colonies. En outre,  les chefs d'entreprise savaient que ces ouvriers , peu exigeants sur le plan salarial et peu impliqués dans les mouvements sociaux, pouvaient être licenciés facilement, ce qui donnait une certaine souplesse au marché du travail du moment.

Il me semble que ces deux positions ne sont pas inconciliables ; je me bornerai à ajouter que  la faiblesse des ressources de l'Algérie à mettre à disposition des Français Musulmans d'Algérie  était surtout due au système colonial qui faisait en sorte que toutes les richesses des colonies profitent à la métropole et non l'inverse.

Pour finir, je citerai une partie d'un article paru sur le site de la LIGUE DES DROITS DE L'HOMME DE TOULON : " Dans l’une des toutes premières thèses de sociologie consacrée aux travailleurs algériens en France, Andrée Michel décrit les « camps d’Algériens » installés sur les chantiers éloignés des cités ouvrières européennes ou isolés en pleine campagne, parfois entourés de fils de fer barbelés. De véritables petits villages de 500 à 1 000 Algériens sont ainsi concentrés sur des espaces de relégation, surveillés jour et nuit. Les autres émigrants algériens vivent dans des garnis et des hôtels meublés surpeuplés, souvent insalubres. Beaucoup sont parqués dans les premiers « bidonvilles » qui se forment entre 1950 et 1955. Lors du fameux hiver 1954, qui a fait la célébrité de l’abbé Pierre, on constate que sur 1 677 sans abris, 67 % sont algériens. Andrée Michel ajoute que sur dix accidents du travail dans la sidérurgie de l’Est, la moitié des victimes sont des émigrants d’Afrique du Nord, alors qu’ils ne forment que 20 % de la main-d’oeuvre. "

jeudi 3 juillet 2014

A LA GLOIRE DE TOUS LES MOULOUD (4) poèmes de tolérance et d'antiracisme.

LES PLANTATIONS

Le père de Mouloud, quand il revint chez lui, 
Reprit le dur chemin des travaux saisonniers.
Il subissait le joug du labeur journalier
Les travaux harassants, la touffeur de la nuit. 

Il n'y avait chez lui ni aigreur ni dépit,
Il ne parlait jamais des regards méprisants
Que lui lançait parfois le colon en passant ; 
C'était pourtant pour eux qu'au combat il partit ! 

Mouloud disait souvent : " toi qui fut un héros,
Comment supportes-tu ce servage latent 
Qui inflige à ton corps la souffrance de ses maux ?"

"Mon fils n'oublie jamais que nous appartenons 
À une grande Nation, nous sommes ses enfants
Un lopin de ces terres, un jour nous recevrons."


mercredi 2 juillet 2014

A LA GLOIRE DE TOUS LES MOULOUD (3) poèmes  de tolérance et d'antiracisme. 

Affiches témoignant de la mise en valeur des terres. 

En ces temps, le Maghreb, sous la loi des colons 
Alliait  modernité et inégalité. 
Les sols marécageux, drainés et défrichés 
Se couvraient peu à peu de riches plantations.  

Ces terroirs ne servaient qu'aux troupeaux en été. 
L'Etat les déclara cessibles et vacants.
On oublia le droit des premiers occupants,
La plaine se couvrit de vignes et d'oliviers

Pendant les grands travaux, les colons embauchaient 
Les habitants du bled qui venaient se louer
Sous un soleil ardent, tout le jour, ils œuvraient. 

Le Maghreb prospérait, gavé par la sueur
De tous ces journaliers durement exploités
Par une oligarchie égoïste et sans cœur. 

La réalité, 

mardi 1 juillet 2014

A LA GLOIRE DE TOUS LES MOULOUD (2) poèmes  de tolérance et d'antiracisme

TANT DE SACRIFICES POUR EN ARRIVER À ÇA ! 

LES ESPOIRS DÉÇUS DE LA LIBÉRATION

Le père de Mouloud entendit raconter
Qu'une armée à Koufra avait prêté serment
De chasser du pays l'occupant allemand
Dans la 2ème DB, il partit s'engager.

Il ne rentra chez lui qu'à la paix retrouvée,
Il vit autour de lui mourir les musulmans,
Le sol de la patrie rougeoyait de leur sang : 
Ils sacrifiaient leur vie sans jamais hésiter. 

Le Général d'Alger à tous avait juré
Qu'à l'égal des colons, ils participeraient
Au choix pour leur pays d'un avenir de paix

Sitôt qu'il fut parti, tout revint comme avant,
Le vote en double corps ne servit qu'à masquer
Que toujours subsistait l'autorité des blancs.

NOTE : deux textes témoignant de l'espérance d'un monde meilleur après la libération

Discours du Général de Gaulle à l'ouverture de la conférence de Brazzaville (30 janvier 1944)

En Afrique française, comme dans tous les autres territoires où des hommes vivent sous notre drapeau, il n'y aurait aucun progrès qui soit un progrès, si les hommes, sur leur terre natale, n'en profitaient pas moralement et matériellement, s'ils ne pouvaient s'élever peu a peu jusqu'au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires. C'est le devoir de la France de faire en sorte qu'il en soit ainsi.

il appartient à la nation française et il n'appartient qu'à elle, de procéder, le moment venu, aux réformes impériales de structure qu'elle décidera dans sa souveraineté. ... Vous étudierez ici, pour les soumettre au gouvernement, quelles conditions morales, sociales, politiques, économiques et autres vous paraissent pouvoir être progressivement appliquées dans chacun de nos territoires, afin que, par leur développement même et le progrès de leur population, ils s'intègrent dans la communauté française avec leur personnalité, leurs intérêts, leurs aspirations, leur avenir.

Recommandations de la conférence de Brazzaville, 6 février 1944 :
     . Les fins de l'œuvre de civilisation accomplie par la France dans les colonies écartent toute idée d'autonomie, toute possibilité d'évolution hors du bloc français de l'Empire ; la constitution éventuelle, même lointaine, de self-governments dans les colonies est à écarter.
     .  On veut aussi que les colonies jouissent d'une grande liberté administrative et économique. On veut également que les peuples coloniaux éprouvent par eux-mêmes cette liberté et que leur responsabilité soit peu à peu formée et élevée afin qu'ils se trouvent associés à la gestion de la chose publique dans leur pays ".