TANT DE SACRIFICES POUR EN ARRIVER À ÇA !
LES ESPOIRS DÉÇUS DE LA LIBÉRATION
Le père de Mouloud entendit raconter
Qu'une armée à Koufra avait prêté serment
De chasser du pays l'occupant allemand
Dans la 2ème DB, il partit s'engager.
Il ne rentra chez lui qu'à la paix retrouvée,
Il vit autour de lui mourir les musulmans,
Le sol de la patrie rougeoyait de leur sang :
Ils sacrifiaient leur vie sans jamais hésiter.
Le Général d'Alger à tous avait juré
Qu'à l'égal des colons, ils participeraient
Au choix pour leur pays d'un avenir de paix
Sitôt qu'il fut parti, tout revint comme avant,
Le vote en double corps ne servit qu'à masquer
Que toujours subsistait l'autorité des blancs.
NOTE : deux textes témoignant de l'espérance d'un monde meilleur après la libération
Discours du Général de Gaulle à l'ouverture de la conférence de Brazzaville (30 janvier 1944)
En Afrique française, comme dans tous les autres territoires où des hommes vivent sous notre drapeau, il n'y aurait aucun progrès qui soit un progrès, si les hommes, sur leur terre natale, n'en profitaient pas moralement et matériellement, s'ils ne pouvaient s'élever peu a peu jusqu'au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires. C'est le devoir de la France de faire en sorte qu'il en soit ainsi.
il appartient à la nation française et il n'appartient qu'à elle, de procéder, le moment venu, aux réformes impériales de structure qu'elle décidera dans sa souveraineté. ... Vous étudierez ici, pour les soumettre au gouvernement, quelles conditions morales, sociales, politiques, économiques et autres vous paraissent pouvoir être progressivement appliquées dans chacun de nos territoires, afin que, par leur développement même et le progrès de leur population, ils s'intègrent dans la communauté française avec leur personnalité, leurs intérêts, leurs aspirations, leur avenir.
Recommandations de la conférence de Brazzaville, 6 février 1944 :
. Les fins de l'œuvre de civilisation accomplie par la France dans les colonies écartent toute idée d'autonomie, toute possibilité d'évolution hors du bloc français de l'Empire ; la constitution éventuelle, même lointaine, de self-governments dans les colonies est à écarter.
. On veut aussi que les colonies jouissent d'une grande liberté administrative et économique. On veut également que les peuples coloniaux éprouvent par eux-mêmes cette liberté et que leur responsabilité soit peu à peu formée et élevée afin qu'ils se trouvent associés à la gestion de la chose publique dans leur pays ".
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