REMARQUE
. Tous les articles de ce blog ont été rédigés par moi-même sans emprunt littéral à d'autres auteurs, ils sont le fruit d'une documentation personnelle amassée au cours des ans et présentent ma propre vision des choses. Après tout, mon avis en vaut bien d'autres.
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Mon blog étant difficilement trouvable par simple recherche sur internet, voici son adresse : jeanpierrefabricius.blogspot.com

lundi 29 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (12) L'église de Morne à l'Eau

L’EGLISE SAINT ANDRÉ DE MORNE À L’EAU (suite)

La structure interne de l'église de Morne à l’Eau est parfaitement lisible de l’extérieur comme le montre la photo ci-dessous qui représente la façade latérale et sur laquelle sont notées les composantes de l’élévation.


A l'arrière, s’élève le clocher dont l’architecture est organisée à partir des mêmes formes parallélépipèdes que celles observées au niveau de l’hôtel de ville de Grand Bourg avec une haute tour ornée des motifs habituels en croix de saint André, surmontée d’un petit kiosque enserrant les cloches et enfin de petits auvents portant la croix.

La façade occidentale, précédée d’un haut escalier, est particulièrement visible de loin. Pour la concevoir, Ali Tur dût tenir compte de la différence de hauteur entre la nef et les bas-côtés. Ce qui le conduisit à l'organiser selon trois niveaux :
   . Le niveau supérieur est celui qui correspond à la nef. Il est surmonté d’un fronton correspondant à la pente du toit. Ce  mur de façade, même orné de deux  rangées de claustras qui dispensent de la lumière à la nef est, selon moi,  trop massif, ce qui le rend disharmonieux.
   . En dessous, un niveau de claustras correspond aux bas-côtés et à la tribune de la nef.
   . Enfin, au niveau de la dernière volée d’escaliers, est construit un portique en avant des trois  portes d’entrée

En ce qui me concerne, je trouve que cette église est beaucoup plus belle vue de l’intérieur que de l’extérieur ce qui était d’ailleurs le cas dans la plupart des églises et en particulier dans les églises médiévales.

dimanche 28 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (11) L'église de Morne à l'Eau

L’EGLISE SAINT ANDRÉ DE MORNE À L’EAU

L'église saint André de Morne à l’eau est un des premiers édifices construits par Ali Tur en Guadeloupe. Elle présente une organisation assez différente de celle de Baie Mahault. Pour en comprendre l’architecture, il est nécessaire de considérer d’abord la structure intérieure qui est la plus significative car elle explique les formes extérieures.

L’ossature de la nef comporte de hautes colonnes circulaires qui s’élèvent d’un seul jet du sol jusqu'à un haut caisson de faîte pourvu de fenêtres rectangulaires dispensant la  lumière et permettant la ventilation de l’église. Ce haut caisson porte le plafond dans lequel sont ciselés deux longues bandes de croix de saint André et deux motifs centraux.

Entre ces colonnes se trouvent des murs pleins pourvus de fenêtres hautes. Autrefois, ces intervalles comportaient de grandes fenêtres de vitrail.

Au tiers de la hauteur des colonnes se trouve une grosse poutre horizontale de béton servant à la fois à relier les colonnes afin de renforcer la structure et de porter le plafond dallé du bas-côté.

Ainsi apparaît nettement la structure interne de l’église qui comporte un assemblage de colonnes verticales et de poutres de liaison horizontales portant, pour l’une le bas-côté et pour l’autre le plafond.

Dans cette église existe un contraste surprenant entre la hauteur de la nef et celle, beaucoup plus basse, du bas-côté ; cette dissymétrie aura de l’importance au niveau de l'élévation de la façade occidentale.

A la différence de l’église de Baie Mahault qui ne comporte qu’un chevet plat, l’église Saint André se termine à l’est par une abside pentagonale ;  cette abside est composée selon le même schéma que la nef avec des colonnes rondes moins hautes que celles de la nef se terminant par un plafond orné de motifs colorés.

Comme dans l’église de Baie Mahault, l’assemblage géométrique de poutrelles de béton pourrait être ressenti comme austère si les murs séparant les colonnes de l’abside n’étaient pas colorés, cela fait que les regards se tournent en priorité vers l’autel.

A suivre...

samedi 20 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (10) : l'église de Baie Mahault

L’EGLISE SAINT JEAN BAPTISTE DE BAIE MAHAULT (suite)

La façade latérale reproduit exactement l’architecture de la façade principale :
     . Le mur extérieur du bas-côté comporte de hautes et étroites baies  pourvues de persiennes rouges,
     . Au dessus, dans l’alignement des hautes persiennes rouges, le mur de la nef est percé de fenêtres à claustras.

Les deux niveaux sont surmontés d’une corniche qui souligne les formes.

Sur cette façade, on peut voir aussi la dissymétrie dans l'élévation des étages comme il en existe dans les autres constructions d’Ali Tur ; elle sert ici à la différenciation entre la nef et les bas-côtés.

L’intérieur de l’église montre, quasiment à nu, l’ossature de poutrelles de béton armé.


La nef est surmontée de poutres de béton imitant le bois et portant la toiture. De part et d’autre, la partie supérieure des murs comporte les claustras déjà mentionnées  lors de la description de la façade latérale. Ce mur est porté par de gros piliers carrés qui constituent les travées.

Les bas-côtés sont structurés par une arcature de béton en forme de Π (Pi grec) prenant appui sur les piliers de la nef et sur ceux accolés au mur interne du bas-côté.



Cette structure géométrique et un peu rigide se conjugue avec la recherche de parties colorées qui humanisent et équilibrent  les formes :
   . On retrouve les grandes baies à persiennes rouges qui encadrent des bas-reliefs représentant les étapes du chemin de croix,
   . Le mur plat du chevet est couvert d’un panneau rouge sur lequel se trouve un ensemble décoratif à redents qui rappelle la structure de la façade.
   . Enfin, les croix de saint André des hautes claustras de la nef laissent passer la lumière, ce qui illumine les murs blancs de taches lumineuses changeantes au gré de l’heure.

Grâce à ces touches de couleurs et de lumière, on ressent à la visite de l’église une étrange impression de bien-être propice à la ferveur religieuse.

vendredi 19 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (9) L´église de Baie Mahault

L’EGLISE SAINT JEAN BAPTISTE DE BAIE MAHAULT

Selon ce que j’ai pu constater en visitant la Guadeloupe, ce sont dans les églises qu’Ali Tur effectue ses œuvres d’art majeures : à la différence de ce qu’il concevait pour les bâtiments publics dont la structure lui était plus ou moins imposée, la reconstruction des églises lui permit de donner libre cours à son imagination, au foisonnement de sa pensée esthétique ainsi qu’à sa créativité dans la recherche de conceptions architecturales nouvelles ; c’est dans ces églises que se révèle véritablement son génie.

Les  églises  construites par Ali-Tur sont toutes différentes et toutes originales ; cependant, elles possèdent toutes des caractéristiques communes qui font que l’on reconnaît au premier coup d’oeil le « style » de l’architecte lorsqu’on visite les bourgs de la Guadeloupe. Ces caractéristiques sont certes semblables à celles que l’on peut observer dans les édifices civils,  ossature de béton, formes épurées quasiment géométriques, fenêtres à claustras, colonnes et piliers simples, maîtrise des flux d’air... mais elles sont utilisées de manière différente dans les églises afin de les adapter aux fins cultuelles de l’édifice ;  ainsi les colonnades qui caractérisent les façades extérieures des bâtiments publics seront utilisées dans l’intérieur des églises  pour séparer la nef et les bas-côtés.

A cela, il convient d’ajouter une caractéristique particulière de ce type d’édifice  : la rigueur de la composition qui fait, par exemple, correspondre exactement la forme de la façade et celle la structure intérieure,  n’empêche pas une recherche de tout ce qui peut conduire les fidèles à se sentir bien dans ces églises et à ressentir en soi un profond sentiment religieux qui mène à Dieu ; autant l’extérieur est sobre et traité avec rigueur, autant l’intérieur est chaleureusement humain.

L’église Saint Jean Baptiste de BAIE MAHAULT est un exemple significatif de l’art d’Ali Tur dans le domaine religieux.

La façade occidentale montre une grande rigueur et une parfaite lisibilité, elle est basée sur une juxtaposition de formes rectangulaires soulignées par des corniches ; ces formes qui se retrouvent exactement dans la structure intérieure, sont établies en escalier :
    . Les deux plus basses correspondent aux bas-côtés, elles ne comportent chacune qu’une seule porte ornementée par une double moulure orange qui se suit à la base de  toute la façade.
    . Au dessus, s’élèvent deux pans de murs dont on ne voit que la partie haute sans aucune décoration.
    . Les deux derniers niveaux constituent un clocher à redents.

La partie centrale de la façade est la seule qui soit décorée : de bas en haut, se trouvent :
   . La porte donnant sur la nef encadrée de deux claustras à motifs cruciformes destinées autant à l’aération de l’église qu’à sa décoration.
   . Au dessus de la porte, un auvent est surmonté par un pseudo fronton constitué par la terminaison des claustras du clocher.
   . La partie haute en avancée se décompose en trois piliers qui portent les niches soutenant  les cloches. Chacun de ces piliers comporte en son centre une baie à claustra haute et étroite ornée de croix de saint André.

La façade occidentale de l’église de Baie Mahault aurait semblé déséquilibrée au niveau de sa décoration si Ali Tur n’avait pas construit de part et d’autre de la partie centrale deux tours circulaires qui forment transition entre la partie centrale et les murs latéraux à peine décorés. Ces deux tours qui soulignent et encadrent la partie centrale en équilibrant la composition, n’ont cependant pas qu'une fonction décorative, en effet, elles correspondent aux escaliers en colimaçon qui donnent accès à la tribune.

A suivre...

jeudi 18 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (8) L'hôtel de ville de Grand Bourg

QUATRE EXEMPLES D’HÔTELS DE VILLE (suite)
GRAND BOURG (Marie Galante)


On retrouve sur partie centrale de la façade de l’hôtel de ville de GRAND BOURG une organisation semblable à celle de Sainte Rose avec :
   . La même différenciation qu’à Sainte Rose  entre les deux niveaux : le premier niveau comporte un mur plein ouvert par trois portes cintrées entre lesquelles se trouvent de petites baies hautes et étroites, le second niveau, légèrement moins haut, est formé d’une galerie précédée d’un portique à colonnes et surmontée de l’habituel entablement à corniches.
   . Une même structuration des lignes horizontales (bande grise à la base, ligne des balcons à la base du portique, entablement et corniche de faîte) et  verticales  (la petite fenêtre qui se trouve entre les portes cintrées est  à l’alignement de l’entre-colonnement du portique, les balcons sont dans l’alignement des portes cintrées et des espaces entre les colonnes doubles)
   . Enfin, la structure ternaire est représentée ici par la présence de  deux tours latérales qui ressemblent à des clochers. Ces tours sont formées par un parallélépipède terminé par une galerie et surmonté d’un kiosque ajouré. Ce type de tours est également utilisé par Ali Tur lors de la reconstruction des clochers d’église.

Le « style Ali-Tur » transparaît dans les deux hôtels de ville décrits précédemment ; cependant,  il convient de remarquer que l’architecte a su aussi utiliser les éléments caractéristiques de l’architecture coloniale avec des façades précédées d’élévations à  double portique. Ce sera, par exemple le cas pour les mairies de Pointe Noire (à droite) et d’Anse Bertrand (à gauche)


mercredi 17 février 2016

LA GUADELOUPE D’ALI TUR (7) l’hôtel de ville de Sainte Rose

QUATRE EXEMPLES D’HÔTELS DE VILLE :
SAINTE ROSE


La façade de l’hôtel de ville de Sainte Rose présente à première vue  un contraste frappant entre le premier et le second niveau : autant le rez-de-chaussée paraît massif, ne comportant qu’une porte centrale encadrée par quatre fenêtres cintrées, autant le premier étage s’organise en formes plus élaborées  et structurées : portique à double colonnes rouges surmonté d’un fin entablement également de couleur rouge.

Cette première impression n’est qu’une simple apparence : en réalité la structure de cette mairie est organisée selon les principes chers à Ali Tur :

Il apparait d’abord la dissymétrie entre les étages, le premier niveau est beaucoup plus haut que le second, cette différence réelle est encore accentuée par l’effet de perspective.

Ensuite, sur cette façade est conservé le rythme ternaire habituel aux édifices construits par Ali Tur :
   . La partie centrale comporte au niveau du rez-de-chaussée une légère avancée encadrant la porte ; au-dessus, en arrière de la galerie,  se trouve une large ouverture à trois baies. Cette partie centrale correspond au hall d’entrée comportant l’escalier et au palier de l’étage ; une telle organisation se retrouve dans nombre de maisons coloniales.
  . De part et d’autre, se trouvent les deux corps latéraux correspondant aux salles qui s’ouvrent sur le hall du rez-de-chaussée et sur le palier. Ces salles sont surmontées d’un étage bas  supplémentaire et comporte les petites fenêtres permettant l’aération, cet étage est souligné par la corniche rouge qui le domine ; au dessus se trouve la terrasse.

Enfin, il apparait une stricte symétrie dans cette construction :
   . Horizontalement, La façade est rythmée successivement par l’entablement rouge puis par la balustrade reposant sur une moulure  et enfin par une bande peinte en rouge au niveau de la base.
   . Verticalement, apparait un alignement entre les colonnes doubles de l’étage et les pilastres qui se trouvent au niveau du rez-de-chaussée. De même, les fenêtres des deux niveaux sont alignées même s’il n’y parait pas du fait de l’illusion d’optique.

Une organisation semblable à l’architecture de l’Hôtel de ville de Sainte Rose  sera retrouvée au LAMENTIN que je traiterai à part car, dans ce bourg, Ali-Tur fit non seulement oeuvre d’architecte mais aussi d’urbaniste.

A suivre..

lundi 15 février 2016

LA GUADELOUPE D'ALI TUR (6) , Basse Terre

LE PALAIS DE JUSTICE suite

Le plan d’ensemble du palais de justice, dessiné à partir de  la photo aérienne, montre la composition qui fut réalisée par Ali Tur :


Au centre (1) se trouve un corps de bâtiment de forme carrée qui s’incurve face au croisement de la rue pour constituer l’entrée principale, celle-ci consiste en un portique courbe qui comporte une triple  colonnade (extérieure, intermédiaire et intérieure donnant sur un  patio).  Au niveau de ces colonnades, on retrouve les habituelles formes architecturales utilisées par Ali-Tur : colonnes rondes sans base ni chapiteaux, entablement entouré de deux corniches qui le mettent en valeur.

Ce vaste péristyle à colonnes  ne donne pas sur un  hall mais sur un charmant patio à colonnes (2)  qui sert de salle des pas perdus et aussi d’accès aux deux tribunaux. Ce patio tranche singulièrement par sa beauté et son harmonie avec les salles des pas perdus sombres et inquiétantes des tribunaux métropolitains. Au centre du patio, se trouve un massif floral pourvu  de fontaines rafraîchissantes.

En avant de cette entrée centrale  se trouve un assemblage de terrasses dénivelées, d’escaliers de liaison et de petits espaces verts  (3) qui donnent  à la colonnade la monumentalité souhaitée.

 De part et d’autre de la structure centrale, se trouvent deux bâtiments en équerre l’un par rapport à l’autre imbriqués dans la forme carrée centrale. chacun est organisé de la même manière avec une grande salle d’audience (4) et des bureaux. (5) ce qui juxtapose deux formes emboîtées comme on peut l’apercevoir sur la reproduction ci-contre.

La salle d’audience comporte de bas en haut :
     . un soubassement qui correspond à la forme  de l'escalier et de ses paliers,
     . Le niveau principal, celui de la salle d’audience proprement dit, se décompose en deux parties :
          . Un niveau pourvu d’un portique de colonnes rondes qui se raccorde à la colonnade centrale  et est surmonté d’une terrasse formant auvent.
          . Une partie supérieure comportant des baies ajourées qui permettent de recevoir dans la salle d’audience un éclairage et une aération zénithale.

Les deux bâtiments dans lesquels sont enchâssées les salles d’audience sont de facture beaucoup plus simple avec deux niveaux.

Sur les deux vues de cette façade principale, on peut mesurer à quel point les différents éléments que je viens de décrire séparément se conjuguent parfaitement les uns avec les autres pour constituer un ensemble fonctionnel  et harmonieux répondant avec originalité  à toutes les contraintes qui furent imposées à l’architecte.

On pourrait penser que le soin apporté par Ali Tur  à ces trois bâtiments de prestige que sont le palais du gouverneur, le conseil général et le palais de justice sont spécifiques à la capitale administrative de la Guadeloupe. Il n’en n'est  rien comme le montrent tous les édifices construits par l’architecte dans le reste de l’ile et dont je décrirai quelques exemples.

dimanche 14 février 2016

LA GUADELOUPE D'ALI TUR (5) Basse Terre

LE PALAIS DE JUSTICE

Le palais de justice se trouve situé en face du conseil général, de l’autre côté de l’avenue Felix Eboué qui représente la terminaison de la route provenant de saint Claude. A la différence du conseil général, situé au sommet d’un morne, le palais de justice est construit en contrebas, au niveau du croisement entre l’avenue Felix Eboué et la rue de la République.

La façade du côté du croisement des rues montre à quel point Ali-Tur réussit à juxtaposer harmonieusement les formes longilignes et courbes grâce à l’ossature de béton armé en se jouant des multiples contraintes qui lui sont imposées tant au niveau de l’implantation du bâtiment à construire qu’à celle de la forme de la parcelle et de sa situation mais aussi de l’utilisation qui en sera faite.

En ce qui concerne le palais de justice, l’architecte disposait d’une parcelle rectangulaire sur un des côtés de l'intersection de deux rues établie sur un site de faible dénivellation par rapport à la rue. Le bâtiment devait accueillir les tribunaux d’instance et d’appel, des bureaux y afférent ainsi qu’une salle des pas perdus.

A cela s’ajoutaient aussi deux nécessités que l’architecte s’imposait à lui-même :
     . Construire une façade principale qui posséderait  la monumentalité digne de la fonction régalienne de l’édifice,
     . Utiliser une composition ternaire comportant une symétrie axiale.

Ali Tur sut dépasser toutes ces contingences pour réaliser un ensemble cohérent et harmonieux correspondant au cahier des charges qui lui était imposé.

A suivre..