Tandis que les travaux de terrassement commencent, une alerte en 1874-75 fait imaginer une attaque imminente de l'Allemagne, cinq redoutes sont construites en urgence dans l'entourage immédiat de la cité, elles sont dites "redoutes de la panique" ; complétées ensuite et qualifiées de forts, elles serviront de ceinture défensive intérieure mais ne présenteront guère d'intérêts stratégiques.
Les travaux s'échelonnent de 1875 à 1885 avec construction des treize forts prévus, que j'ai qualifié de "première génération".
La crise de "l'obus torpille" va conduire à la modernisation de la place-forte avec, dans un premier temps :
. Le transfert des canons des forts dans 42 batteries d'artillerie et 28 magasins d'armement.
. La création du chemin de fer à voie étroite pour relier les forts. les ouvrages échelonnés sur la ceinture et la citadelle.
. Le premier réaménagement des forts : protection des casernes par du béton spécial, remplacement des caponnières par des coffres de contrescarpe,
. La construction de nouveaux forts dans les intervalles des anciens : les forts ayant désormais pour rôle dominant la protection des flanquements afin d'interdire à l'ennemi la traversée de la ceinture fortifiée, il faut qu'ils soient assez rapprochés l'un de l'autre, ce qui explique ces constructions nouvelles.
À partir de 1900 se produit la deuxième phase d'aménagement avec :
- l'emploi du béton armé,
- la construction de 46 tourelles à éclipse, de 23 casemates de flanquement (casemates de Bourges armées de canons de 75) et de 47 observatoires cuirassés. ..
Ces modifications furent menées dans la quasi totalité des forts de la ceinture extérieure, cela explique l'inexpugnabilité de la place forte qui sera manifeste lors de la bataille de Verdun.
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