Le plan ci-dessous présente néanmoins quelques différences par rapport à celui d'Uxegney :
. L'entrée protégée par un coffre double située de part et d'autre de celle-ci,
. La présence d'un sous-sol qui comporte, entre autre les citernes, essentielles en cas de siège prolongé,
. La présence d'une rue circulaire tantôt à ciel ouvert, tantôt en galerie qui fait le tour du casernement et dessert les galeries menant aux coffres de contre-escarpe, aux tourelles et aux guérites.
1- coffre double de contre-escarpe,
2- coffre simple,
3- tourelle de 75 avec son observatoire,
4- tourelles de mitrailleuse et leurs observatoires,
5- casemates de Bourges,
6- entrée et casemates défensives de l'entrée,
7- casernement.
8- tourelle Galopin de 155,
9- chemin reliant entre elles toutes les parties du fort,
10- traverses-abris pour les munitions et pour les troupes,
11- parapet d'infanterie.
Les parties du casernement colorées en mauve correspondent au sous-sol avec citernes, divers magasins ainsi que quelques chambrées pouvant être utilisées en temps de guerre
Le dessin et la photo qui suivent montrent, à gauche, une reconstitution possible du fort et à droite, le fort en 1916 au moment où les français le reconquièrent le 24 octobre 1916 après sept mois d'occupation allemande.
Il convient de rappeler que, par le décret du 5 août 1915, il fut décidé le désarmement des forts. Cette décision fut inspirée par le général Joffre pour au moins deux raisons :
. Dans la nouvelle forme de guerre apparue depuis la fin de 1914, les forts ne servent plus à rien, en plus, ils monopolisent des moyens en hommes, matériel et armement qui seraient beaucoup plus utiles ailleurs.
. La prise du fort de Manonvillers, proche de Lunéville a montré que les forts sont vulnérables et qu'il faut mieux ne pas compter sur leur efficacité.
En conséquence, le fort de Douaumont fut vidé de tout son armement à l'exception des tourelles des canons de 155 et de 75 trop difficiles à démonter ; le fort qui pouvait accueillir de 500 à 800 hommes, fut laissé à une petite garnison. Celle-ci ne pût résister à l'attaque que les allemands lancèrent le 15 février 1916, ces derniers occupèrent le fort jusqu'à la reconquête effectuée par les français le 24 octobre .
Sur la photo aérienne, chaque cône renversé représente un cratère d'obus. Pourtant, malgré ce déluge de feu, des hommes ont continué à vivre dans la forteresse. C'est dire la qualité et la solidité des forts du système Séré de Rivières !
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