Les exemples des grands assassins et des dictateurs sanguinaires m'ont toujours intéressé en ce sens que je voulais comprendre pourquoi et comment ils en étaient arrivés là ; je voulais rechercher plus précisément les "valeurs en soi" que ces individus mettent en avant pour ainsi promouvoir en eux la violence et la haine.
Pour cela, je disposais des deux outils que j’ai définis dans ce chapitre concernant la liberté :
. Le cheminement introspectif permettant la distinction
entre les valeurs du « paraitre et des alibis » et les valeurs de
« l’être »,
. La classification des valeurs contenues
dans le « tiroir de l’être » dans la perspective de se constituer en
toute liberté un cadre de référence valable dans tous les actes de la vie
quotidienne.
En d’autres
termes, je voulais comprendre si les génocidaires disposaient de leur liberté
au moment où ils agissent. Pour cela, selon moi, il convient de distinguer deux
catégories parmi ces génocidaires : les concepteurs et les exécutants.
LES EXECUTANTS
Pour tenter de
comprendre le fonctionnement mental de ces exécutants, je prendrai tout d’abord
quelques exemples de leur comportement :
Le premier est
celui des SS nazis chargés de la "solution finale" dans les camps
d'extermination du type Treblinka ou Sobibor ou dans des camps comme Auschwitz
qui associaient camp de travail et extermination. Selon les rares témoignages
que l'on possède, ces nazis rentrent le soir chez eux, la satisfaction du
travail accompli, ce sont des pères et des maris attentifs ; pourtant, le
lendemain, ils se rendront au camp et tueront des centaines de gens sans aucune
hésitation s'aidant seulement de rasades d'alcool pour surmonter le dégoût que
leur procure non les massacres qu’ils commettent mais beaucoup plus les
conditions dans lesquelles ils les accomplissent.
De même,
comment des jeunes gens normaux que l'on envoie pacifier une région de guérilla
peuvent-ils devenir des tortionnaires cruels se donnant l'alibi d’extorquer la
vérité pour faire souffrir des êtres humains ?
Comment peut-on
comprendre les valeurs de ces individus qui entrent armés dans une école et
tuent au hasard des enfants qui ne leur ont rien fait ?
Comment aussi
peut-on justifier ces gens qui vont tuer sans état d’âme leur voisin parce
qu'ils estiment qu'ils ne sont pas de la même race qu'eux comme on l'a vu par
exemple au Rwanda ?
A suivre...
A suivre...
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