Voici quelques exemples de reliefs de la première galerie d’Angkor Vat qui me semblent significatifs.
Le barattement de la mer de lait raconte que les Dieux et les Démons décidèrent de s’unir pour s’emparer de la liqueur d’immortalité contenue dans la mer de lait. Pour réaliser ce projet, ils décidèrent de baratter la mer, le serpent Vakusi s’offrit pour servir de corde afin de permettre la rotation de la baratte ; au dessus de la scène se trouvent des apsaras, les danseuses des Dieux.
Il va de soi qu’une fois la liqueur récupérée, Dieux et Démons se battirent pour sa possession. Le combat vit la victoire des Dieux conduits par Vichnou, du bien contre le mal dirait-on selon nos notions occidentales.
Les bas-reliefs des galeries d’Angkor-Vat comportent un grand nombre de représentation de combats, j’ai choisi une scène significative d'un combat mythique des dieux et des démons pour décrire les techniques employées par les sculpteurs.
Cette scène est marquée d’abord par la violence des mouvements et des formes . Cela crée un enchevêtrement dans lequel se mélangent les corps distendus, les armes (épées et boucliers) et les chevaux.
La distorsion des formes est rendue par une caractéristique générale de tous les reliefs : les personnages sont figurés de profil pour la partie supérieure du corps et de face pour la partie inférieure ; en conséquence, les cavaliers ne sont pas représentés assis sur les chevaux mais au dessus d’eux, comme si la violence du mouvement faisaient en sorte qu’ils se tiennent debout sur leur monture, prenant appui seulement avec un pied sur la croupe du cheval.
La perspective est aussi absente de ces fresques, les reliefs comportent plusieurs plans placés les uns au dessus des autres du plus bas au plus haut pour différencier le plus près du plus lointain.
La composition de ce panneau, se divise en deux plans. Au premier plan, deux personnages combattent avec une grande ardeur ; ils sont traités de manière symétrique, d’une main, ils tiennent le bouclier et de l'autre l’épée ; la violence de l’affrontement est telle que même des chevaux semblent participer au combat en se heurtant. Au deuxieme plan, situé au dessus, on aperçoit le fouillis des personnages et des chevaux si entremêlés en masses tourbillonnantes qu’on a de la peine à les distinguer ; on a l’impression que ce combat se déroule dans le ciel ce qui, au niveau de ce mythe, est parfaitement admissible. Aucun espace n’est décelable entre les deux plans
À suivre...
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