LA TERRASSE DES ÉLÉPHANTS a été élevée à l’époque de Jayavarman VII en avant de celle du Palais Royal existant afin de créer une ample perspective sur le palais vue de l’esplanade située en contrebas.
Cette terrasse constituait le soubassement d’un palais officiel servant au roi à assister aux parades qui se tenaient sur la place et à recevoir ses hôtes de marque. Ce palais a été décrit en particulier le chinois Chou Ja Kan lorsqu’il visite Angkor en 1296
« les tuiles qui recouvrent la façade du palais sont en plomb ; celles des autres parties de l’édifice sont en terre cuite de couleur jaune ; les colonnes et les poutres de traverse sont très-grandes, et toutes couvertes de peintures qui représentent Bouddha ; le sommet se termine par un magnifique donjon ; sur les ailes, on a ménagé de doubles galeries avec une esplanade qui se termine par une rotonde en talus. Dans le lieu où se tient le conseil, il y a une fenêtre à treillis d’or ; à gauche et à droite sont deux piliers carrés, au haut desquels on a placé quarante ou cinquante miroirs, qui font que les objets sont représentés aux côtés de la fenêtre, de manière à être aperçus par ceux qui sont en bas.
La découverte par les archéologues de tuiles de plomb aux abords de la terrasse peut confirmer ce récit. Cependant, à l’exception de ces tuiles, il ne reste rien de ce palais probablement construit en matériaux périssables.
Actuellement, ce que l’on peut visiter se compose de deux ensembles comme le montre le plan ci-contre :
. Un podium de trois mètres de haut courant de l’entrée de l’enceinte du Baphuon jusqu’à l’extrémité nord du Palais Royal
. Cinq perrons s’avançant sur l’esplanade :
. (1) Le perron central se trouve situé au centre du petit côté du palais face à la route de la victoire, il permettait au roi d’assister à l’arrivée de son armée venue de la porte de la victoire. A l’arrière de la terrasse devait se trouver la salle de réception du roi décrite par Chou Ja Kan puis le pavillon qui menait à l'intérieur du palais dont l'entrée était interdite à tous ceux qui n'y résidaient pas selon le récit du même voyageur chinois.
. (2) De part et d’autre de ce perron principal sont construits deux perrons latéraux qui le cantonne.
. (3) Aux extrémités nord et sud, deux perrons terminaux ferment la terrasse. Leur disposition suggère qu’ils devaient servir à porter les pavillons latéraux du palais afin d'équilibrer les formes architecturales de la terrasse et du palais qui la surmontait.
À suivre...
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